1 Fr. Bassin, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, op. cit., p. 238-245. Ce texte a le double mérite de discuter toutes les positions interprétatives antérieures et de les présenter de façon systématique. Pour une étude plus récente centrée sur l’identification du katéchon, voir P. Metzger, Katéchon : II Thess 2, 1-12 Im Horizont Apokalyptischen Denkens, Berlin, Walter de Gruyter & Co, 2005.
2 F. Bassin, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, op. cit, 238-239.
3 E. Best, A Commentary on the First and the Second Epistles to the Thessalonians, London, Black’s New Testament Commentary, 1972, p. 295. Voir aussi, C.A. Wanamaker, The New International Greek Testament Commentary. The Epistles to the Thessalonians, Bletchley, The Paternoster Press, 1990, p. 242-264 et plus particulièrement p. 249-257.
4 Thelèma « d’abord, indiquait un désir plus qu’un dessein », X. Léon-Dufour, Dictionnaire du Nouveau Testament, Paris, Seuil, 1996, s.v. « dessein de Dieu ».
5 S. Légasse, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, Lectio Divina, Commentaires 7, Paris, Cerf, 1999, p. 393. Voir aussi la liste des « principales tentatives effectuées dans le but d’identifier ce qui se cache sous le chiffre du katéchon », p. 393-394.
6 Dans son petit lexique des institutions romaines, Luciano Canfora note sous la rubrique imperium : « Droit de commandement supérieur, militaire et juridictionnel (opposé à la potestas). L’imperium réside dans le peuple, mais est exercé par le magistrat sur les citoyens », L. Canfora, César. Le dictateur démocrate, Paris, Flammarion, 2001, p. 479-480. Il serait donc difficile d’imaginer le couple imperator/imperium comme l’équivalent du couple κατέχων/κατέχον.
7 J. Hampton Keathley pose comme le principal problème de l’interprétation « the inability to explain the neuter-masculine combination ». C’est cette incapacité qui fait que « such suggestions as the preaching of the gospel, the Jewish State, the binding of Satan, the church, Gentile world dominion, and human government are improbable. » Cf. J.H. Keathley, Correction Concerning the Day of the Lord – part 2 (2 Thes. 2 : 6-8), bible.org, 2005. « Objection principale, écrit Légasse : nulle part le Nouveau Testament n’attribue à l’Empire une fonction positive dans l’histoire du salut. S’il n’est pas toujours désigné comme adversaire des chrétiens, il n’apparaît positivement que comme gardien de l’ordre public sous l’autorité de Dieu (Rm 7, 1-13 ; déjà modifié en 1 P 2, 13-17) », S. Légasse, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, op. cit, p. 393.
8 M. Cacciari, Dell’inizio, Adelphi, Milano 1990, p. 623 sq.
9 Ibid., p. 624.
10 Ibid.
11 C’est l’argument qui est avancé par Jean Calvin : le seul qui ait un intérêt à empêcher la parousie du mal et par conséquent celle du Seigneur est le Malin lui-même. Œuvres de saint Augustin, vol. 37, La Cité de Dieu, livres XIX-XXII, Introduction et notes par G. Bardy, trad. G. Combès, Paris, Desclée de Brouwer, 1980, note 32, p. 780-783.
12 M. Cacciari, Dell’inizio, op. cit, p. 624.
13 D’autres auteurs ont avancé l’idée d’une organisation ou d’une puissance maléfique qui « posséderait » les chrétiens, cette « possession » étant comprise soit au sens politique de la mainmise sur les affaires chrétiennes, soit au sens de la possession démoniaque. Cette proposition est discutée et invalidée par S. Légasse, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, op. cit., p. 394.
14 Voir Κοσµάς Ψυχοπαίδης, Ο φιλόσοφος, ο πολιτικός, ο τύραννος, Αθήνα, Πόλις 1999, p. 109-112. Aussi, P. Christodoulou, « Le Tyran dans le rôle du roi. A propos du chapitre XI du livre V de la Politique d’Aristote », dans J.-Fr. Pradeau S. Gastaldi (éd.), Le Philosophe, le roi, le tyran. Études sur les figures royale et tyrannique dans la pensée politique grecque et sa postérité, Sankt Augustin, Academia Verlag, 2009, p. 157-177.
15 Harvey Mansfield qualifie Machiavel de prince des princes, qui, en écrivant ses livres, commande l’action de ceux qui commandent : « Machiavelli made himself a prince by writing books. His readers are his army, the subjects of his principality, or the citizens of his republic : he uses all three images. » H.C. Mansfield, Machiavelli’s virtue, Chicago & London, The University of Chicago Press, 1966, p. 125.
16 L’injustice « apparaît détentrice d’une telle puissance que, quelle que soit l’entité où elle surgisse – ville, nation, armée, un groupe quelconque – elle ait pour premier résultat de la rendre incapable d’agir en accord avec elle-même, en raison de la dissension et de la discorde qu’elle entraine, et ensuite de la rendre ennemie d’elle-même et de tout un chacun qui est son opposé et qui est juste », République 1351e-352a.
17 M. Cacciari, Dell’inizio, op. cit, p. 628-629.
18 Ibid., p. 626. C’est pour la même raison que d’autres agents de Dieu ne peuvent pas être identifiés au katéchon. Parmi ceux-là, les théologiens ont classé St Michel et même le saint Esprit. Voir Henry C. Thiessen (Revised by Vernon D. Doerksen), Lectures in Systematic Theology, Michigan, William B. Eerdmans Publishing Company, 1996, « The Mission of the holy Spirit as a Restrainer », p. 374-375. L’auteur renvoie à Genèse 6.3 : « Yahvé dit : Que mon esprit ne soit pas indéfiniment responsable de l’homme, puisqu’il est chair ; sa vie ne sera que de cent vingt ans. » Mais rien dans ce passage n’indique que la mission du saint Esprit était de retenir le mal. Le sens de ce passage serait plutôt le suivant : les hommes vivaient très longtemps, près de mille ans, à cause de la présence de l’Esprit divin en eux. Dieu retira donc son esprit de la chair humaine (οὐ μὴ καταμείνη τὸ πνεῦμά pou ἐν τοῖς ἀνθρώποις τούτοις εἰς τὸν αἰῶνα) pour qu’ils ne vivent que cent vingt ans tout au plus. Ce qui signifie que l’esprit s’était déjà retiré depuis l’époque de Noé. Comment pouvait-Il donc continuer à retenir le mal après s’être retiré ? Nous savons qu’il n’y est pas retourné car les hommes continuent à ne vivre que jusqu’à l’âge de cent vingt ans (ou presque). D’ailleurs, par le biais du saint Esprit, l’auteur revient sur l’idée commune de l’Église comme katéchon : « The Church is an instrument used by the Spirit in the restraining of evil », idem, p. 375.
19 R. Brague, Averroès, est-il un gentil ? avril/mai 2004. Repris avec modifications dans R. Brague, Au moyen du Moyen Âge, Paris, Champs Flammarion, 2006, p. 407-409.
20 Voir B. McGinn, Antichrist. Two Thousand Years with the Human Fascination with Evil, San Francisco, Harper, 1994, p. 33-57 ; C. Badilita, Métamorphoses de l’Antichrist chez les Pères de l’Église, Paris, Beauchesne, 2005, 51-60 et passim ; P. Guran, « The Fathers’Political Eschatology – Ont of Fashion ? » dans C. Badilita, C. Kannengiesser (éd.), Les pères de l’Église dans le monde d’aujourd’hui, Paris, Beauchesne, 2006, p. 221 sq.
21 Pour les Anciens, la quasi totalité des premiers Pères de l’Église se sont prononcés pour la solution « romaine ». Pour une liste des Pères qui ont soutenu cette interprétation, voir Œuvres de saint Augustin, vol. 37, La Cité de Dieu, livres XIX-XXII, op. cit, p. 780-783, note 32. Contrairement à Irénée, Hippolyte (Commentaire sur le livre de Daniel IV 21, 4) suit la logique de Daniel des quatre règnes et en conclut que le dernier règne (Rome) est le katéchon (cf. C. Badilita, Métamorphoses de l’Antichrist chez les Pères de l’Église, op. cit., p. 237-240). De même, pour Jérôme (Lettre 121 à Algasia, réponse à la onzième question), « il [sc. l’Apôtre] ne veut pas dire ouvertement que l’empire romain doit être détruit, parce que les gouvernants eux-mêmes le croient éternel. [...] Si, en effet, il avait dit ouvertement et avec audace : l’Antéchrist ne viendra avant que d’abord ne soit détruit l’empire romain, il aurait semblé s’élever un juste motif de persécution contre l’Église alors à son aurore » (Saint Jérôme, Correspondance. Tome VII. Lettres CXXI-CXXX, Paris, Les Belles Lettres, 2003, p. 58). Voir aussi C. Badilita, Métamorphoses de l’Antichrist chez les Pères de l’Église, op. cit., p. 408.
22 Pendant le Moyen Âge, l’Empire germanique passa pour l’héritier de l’Empire de Rome. Haimo von Halberstadt et saint Thomas d’Acquin (In ep. ad Thess. II, II, lectio 1) renouent alors avec l’interprétation romaine, mise à mal par les invasions barbares et la chute de Rome. Cf. Œuvres de saint Augustin, vol. 37, La Cité de Dieu, op. cit., p. 783, note 32.
23 Dans son commentaire des deux épîtres aux Thessaloniciens, Earl J. Richard ne consacre qu’une demi page au problème katéchontique, identifiant simplement le katéchon à Rome : « It is proposed that the Roman Empire and its emperor represent the (neuter and personal) entity that restrains the forces of chaos [...] », Earl J. Richard, First and Second Thessalonicians, Sacra Pagina Series, Volume 11, Minnesota, The Liturgical Press, 1995, p. 352.
24 Quis, nisi Romanus status, cujus abscessio in decem reges dispersa Antichristum superducet. Migne, Patrologia Latina, vol. II, 829-830. Cité dans les Œuvres de saint Augustin, vol. 37, La Cité de Dieu, op. cit., p. 782, note 32.
25 Théodoret de Cyr, Interpretatio epistolœ II ad Thessalonicenses, PG 82, col. 663-666. Sur Théodoret, voir aussi Badilita, Métamorphoses de l’Antichrist chez les Pères de l’Église, op. cit, p. 471-473.
26 Pour les modernes, O. Cullmann soutient cette solution. O. Cullmann, « Le Caractère eschatologique du devoir missionnaire et de la conscience apostolique de saint Paul. Étude sur le κατέχων de II Thess. 2, 6-7 », Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 16 (1936), p. 210-245 ; cité par C. Badilita, Métamorphoses de l’Antichrist chez les Pères de l’Église, op. cit., p. 57. Aussi, S. Légasse, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, op. cit., p. 393-394.
27 Ibid., p. 394.
28 Saint Jean Chrysostome, Homélies sur les épîtres de saint Paul, t. 3, op. cit., p. 247.
29 Saint Augustin, La Cité de Dieu, Paris, Gallimard, 2000.
30 « Si la Bête a sept têtes, c’est par allusion aux sept collines ; si elle porte au front le chiffre de 666, c’est parce qu’en grec, c’est la somme à laquelle on arrive en additionnant les valeurs numérales des lettres qui composent le nom de Néron César. » F. Bouthillon, Et le Bunker était vide, Paris, Hermann, 2007, p. 66. Voir aussi, E. Renan, L’Antéchrist, Œuvres complètes, t. IV, Paris, Calmann-Lévy, 1949.
31 Ἔλληνες Πατέρες τῆς Ἐκκλησίας, Ι. Χρυσοστόµου Ἔργα, 23, Θεσσαλονίκη, Πατερικαὶ ἐκδόσεις « Γρηγόριος ὁ Παλαμᾶς », 1986, Oμιλία A (B Θεσ. 2, 6-3, 2), 1, 12.
32 C. Schmitt, Politische Theologie II, op.cit., « Eusebius als der Prototyp politischer Theologie », p. 54-69.
33 M. Cacciari, Dell’inizio, op. cit, p. 632.
34 Ibid., p. 637.
35 Sur la figure du Grand Inquisiteur, Schmitt et la théologie politique, voir l’excellent travail de Th. Paléologue, Le Grand Inquisiteur, Paris, Cerf, 2005.
36 J.-J. Rousseau, Le Contrat social, Paris, Gallimard 1964, rééd. Folio-Essais, p. 107.
37 Voir l’étude classique d’Ernst Kantorowicz, Œuvres. L’Empereur Frédéric II. Les deux corps du roi, Paris, Gallimard, 2000.
38 Voir C. Hodge, Systematic theology, vol. 3, Michigan, Eerdmsus Publishing Company, 1979, part IV et VI, p. 820-821 [sur le katéchon] et p. 812 sq. [sur l’Antéchrist].
39 Voir C. Schmitt, Le Nomos de la Terre, Paris, P.U.F., 2001, « L’Empire chrétien comme puissance qui retient (kat-echon) », p. 63 sq. Aussi C. Schmitt, Politische Theologie II., op. cit.
40 C. Schmitt, Le Nomos de la Terre, op. cit., p. 64.
41 Ibid., p. 60.
42 « L’unité globale de droit des gens que formait dans son ensemble le Moyen Âge européen était appelée Respublica Christiana et Populus Christianus. Elle comporait des localisations et des ordres clairs. Son nomos était déterminé par les divisions suivantes : le sol des peuples non chrétiens, païens, est terre de mission chrétienne », ibid., p. 62. Voir aussi tout le paragraphe « La Respublica Christiana comme ordre spatial », p. 61-63.
43 Eusèbe, Louanges de Constantin, III, 2.
44 C. Schmitt, Le Nomos de la Terre, op. cit., p. 62.
45 Ibid., p. 63-64. Voir aussi le texte de Halberstadt, auquel se réfère Schmitt, qui identifie le katéchon avec « le règne des Romains » (Migne 117, colonne 779, cité par C. Schmitt, Ex captivitate salus. Expériences des années 1945-1947, présentation et trad. A. Doremus, Paris, Vrin, 2003, p. 354-356).
46 Ibid., p. 68.
47 Ibid., p. 68 et 69.
48 C. Schmitt, Glossarium. Aufzeichnungen der Jahre 1947-1951, Berlin, Dunkel & Humblot, 1991, p. 63.
49 Cité par C. Schmitt, Ex captivitate salus, op. cit. Annexe III, p. 355.
50 Ibid.
51 C. Schmitt, Théologie politique 1922, 1969, Gallimard, Paris, 1988, notamment, « Eusèbe prototype de la théologie politique », p. 132-149 et « La confrontation entre Eusèbe et Augustin », p. 149-153.
52 Ibid., p. 143.
53 Glossarium, op. cit., p. 80.
54 Voir, « Beschleuniger wider Willen oder : Die Problematik der westlichen Hemisphäre », Das Reich, 19.4. 1942 ; cité par D. Cumin, Thalassopolitique. Cari Schmitt et la mer. Institut de Stratégie Comparée (http: //www.stratisc.org), 2000.
55 F. Bouthillon, Et le Bunker était vide, op. cit., p. 69.
56 Ibid., p. 69-70.
57 C. Schmitt, Théologie politique 1922, 1969, op. cit., p. 88. « Notre examen touche à des questions concernant l’histoire du concept [de théologie politique] et du problème posé. Quand, dans l’Allemagne de 1935, parut une étude sur la formule « Un Dieu – un monarque », elle s’insérait d’elle-même dans une dangereuse actualité, d’autant plus qu’occasionnellement (p. 52) elle traitait de surcroît son monarque de Führer. Elle fut ressentie comme une critique et une protestation d’actualité, comme une allusion habilement camouflée et intelligemment détournée au culte du Führer, au système du parti unique et au totalitarisme. Son épigraphe y contribua ; c’était une phrase de saint Augustin mettant en garde contre la fausse recherche de l’unité, celle qui vient d’une avidité de pouvoir mondaine. »
58 Dans le chapitre intitulé : « Intemezzo. Una forza per combattere il male », Antonio Negri classe cette interprétation du katéchon parmi les « anthropologies politiques pessimistes ». Dans les premiers siècles chrétiens, notent Negri/Hardt, le katéchon fut identifié à l’Empire roman par Tertullien et au xxe siècle à l’Empire chrétien par Carl Schmitt. Mais une force qui retienne sans être en condition d’éradiquer le mal n’est qu’un moindre mal (il male minore) aux yeux des auteurs. Il faut noter que dans la vision paulinienne, le katéchon serait un moindre bien et non un moindre mal. Telle est d’ailleurs aussi l’interprétation de Massimo Cacciari. Une telle vision du politique réduit à retenir et non à éliminer le mal, qui impliquerait que l’agressivité et le mal sont partie intégrante de la nature humaine, est qualifié de pessimiste par Negri/Hardt. Pour les auteurs, l’amour est le champ où se livre la bataille pour l’éradication du mal. « La nostra visione del male corne corruzione e corne ostacolo nei confronti délia creazione del comune da parte dell’amore comporta una politica che non si limita a contenere il male, ma che vuole combatterlo », M. Hardt, A. Negri, Comune. Oltre il privato e il publico, Milano, Rizzoli, 2010, p. 201-202. Dans ce chapitre peu informé sur la question du katéchon, les auteurs se lancent vers leur propre théologie politique et accordent à l’homme ce qui est du ressort de Dieu. À cette vision agressive du politique qui vise plus qu’il ne peut atteindre, c’est-à-dire changer la nature humaine, on ne peut répondre qu’avec le scepticisme de l’histoire : ce sont toujours les bonnes intentions qui président à la « fabrication des cadavres ». « Réhabiliter » la nature humaine est l’ambition spécifique de tous les régimes, politiques ou religieux, totalitaires, telle qu’elle est historiquement attestée.
59 Et cela malgré le fait que la première apparition de la notion de katéchon chez Schmitt, en 1942, se trouve liée à celle d’accélération. Malheureusement, Schmitt parle d’« accélérateurs malgré eux » pour désigner les hommes politiques américains qui ont fait entrer l’Amérique dans la deuxième guerre. En aucun cas, il ne parle de processus historique d’accélération katéchontique, au sens que je donne à ce terme. Voir, « Beschleuniger wider Willen oder : Die Problematik der westlichen Hemisphâre », in Das Reich, 19.4. 1942 ; cité par D. Cumin, Thalassopolitique, op. cit.
60 Staatsgefüge und Zusammenbruch des Zweiten Reiches. Der Sieg des Bürgers über den Soldaten, 1934, cité par D. Cumin, Thalassopolitique, op. cit.
61 Cf. Totaler Feind, Totaler Krieg, Totaler Staat, 1937, cité par D. Cumin, Thalassopolitique, op. cit.
62 Cf. Der Begriff der Piraterie, 1937, cité par D. Cumin, Thalassopolitique, op. cit.
63 D. Cumin, Thalassopolitique, op. cit.
64 R. Brague, Introduction au monde grec, Paris, Champs Flammarion, 2008, « Le monde libre », p. 41-82.
65 Voir les analyses de Raymond Aron sur la maîtrise de l’air et du feu nucléaire dans R. Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calman-Lévy, 2004, notamment la troisième partie, « Histoire. Le système planétaire à l’âge thermonucléaire ».
66 Earl J. Richard renvoie lui aussi à Romains 13, 3-4. Earl J. Richard, First and Second Thessalinicians, op. cit, 1995, p. 352.
67 K. Barth, L’Épître aux Romains, Genève, Labor et fides, 1967.
68 Cf. N. Berdiaev, Les Sources et le sens du communisme russe (1937), trad. L. Cain, Paris, Gallimard, 1963, chap. ii.
69 K. Barth, L’Épître aux Romains, op. cit., p. 85.
70 Ibid., p. 85-86.
71 Ibid., p. 87.
72 K. Barth, L’Épître aux Romains, op. cit., p. 112.
73 Sur la Gnose, voir, Ν. Χρόνη, Οι μετασχηµατισμοί της φιλοσοφίας από των ελληνιστικών μέχρι και των πρωτοχριστιανικών χρόνων, Αθήνα, Βιβλιοθήκη Σοφίς Ν. Σαριπόλου, 1988, p. 174-247 R. Brague, La Sagesse du monde. Histoire de l’expérience humaine de l’univers, Paris, Fayard, 1999, p. 93-105 ; T. Churton, Gnostic Philosophy ; trad. grecque, Γ νωστική φιλοσοφία. Από την αρχαία Περσία µέχρι σήµερα, Αθήνα, Ενάλιος 2005 ; B.A. Pearson, Ancient Gnosticism. Traditions and Literature, Mineapolis, Fortress press, 2007 ; G. Scholem, Jewish gnosticism, Merkabah mysticism and Talmudic tradition, New York, 1965. À la lumière de cette bibliographie, on pourrait soutenir que même si les premiers représentants de la gnose apparaissent à la fin du Ier siècle après J.-G., notamment Basilide, puis Valentin, dont les traces nous sont connues par les philosophes chrétiens de l’époque qui ont fait le ménage dans les doctrines chrétiennes, comme Hippolyte et Irénée (100-150 après J.-C.), cela n’empêche que durant tout le premier siècle eut lieu une intense préparation des doctrines gnostiques qui, dans leur version chrétienne, seront consignées dans les textes connus du code de Nag Hammadi (vers 200 de notre ère) (Voir, James M. Robinson (ed.), The Nag Hammadi Library in English, San Francisco, HarperSanFrancisco, 1990). Il est donc probable que Paul ait connu des échos de cette préparation et qu’il ait pris parti dans les discussions autour de la valeur de ce monde : est-ce un monde « bon » ou « mauvais » ? La place qu’il accorde au katéchon est un argument en faveur de la bonté de ce monde-ci.
74 K. Barth, L’Épître aux Romains, op. cit., p. 452.
75 A Greek-English lexicon, s.v. ἐξοΰσία.
76 Cf. Philon d’Alexandrie, De ebrietate.