1 Platon, Œuvres complètes, tome VIII, 2e partie, Théétète. Texte établi et traduit par A. Diès, « CUF », Paris, Les Belles Lettres, 1926.
2 Platon, Œuvres complètes, traduction nouvelle et notes par L. Robin, tome II, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1942.
3 On trouve le même embarras chez les traducteurs en d’autres langues. Par exemple O. Apelt (Platon, Sämtliche Dialoge, Bd. IV, Leipzig, F. Meiner, 1921) qui, tout en traduisant doxa par Meinung, écrit en note (note 48 [p. 173] ad 187 b) : « l’usage montre que ce terme fait toujours penser à un jugement (Urteil). Le mot Vorstellung [représentation], dont se servent quelques traducteurs, ne comporte pas nécessairement cette signification. » Ou M. Burnyeat (The Theaetetus of Plato, Indianapolis-Cambridge, Hackett, 1990) : « La solution est de préférer “jugement” dans la traduction, mais de se rappeler que juger peut être pensé comme en venir à croire quelque chose ou former une opinion. » (trad. fr., Introduction au Théétète de Platon, Paris, P.U.F., 1998, p. 98.)
4 Œuvres de Platon traduites par V. Cousin, tome deuxième, Paris, Bossange frères, 1824, p. 3.
5 Il est à noter que Socrate, dans la phrase citée ci-dessus (170 b 9-10), identifiait σοφία et ἀληθὴϛ διάνοια, ἀμαθία et ψευδὴϛ δόξα, laissant ainsi entendre une distinction entre διάνοια et δόξα, διανοεῖσθαι et δοξάζειν, qui a échappé à Théétète.
6 Voir aussi Gorg., 458 e 6-459 a 1.
7 Rappelons que dans la République, 534 a1-2, la pistis est subsumée sous la doxa.
8 Cf. Théét., 188 a 1-6.
9 Cf. Mén., 80 d 5-8.
10 À la suite du Commentateur anonyme (XLVII, 35-XLVII, 7), plusieurs interprètes (A. Diès, Platon, Œuvres complètes, tome VIII, 2e partie, Paris, Les Belles Lettres, 1926, p. 129 ; F. M. Cornford, Plato’s Theory of Knowledge, London, Kegan Paul, 1935, p. 27-29) voient dans l’exposé de Socrate sur la maïeutique un rappel de la doctrine de la réminiscence présentée dans le Ménon. En réalité, comme je l’ai montré (M. Narcy, Platon, Théétète, traduction inédite, introduction et notes, Paris, GF-Flammarion,21995, p. 8-9), le Socrate du Théétète contredit ouvertement le mythe de la réminiscence : alors que, selon le mythe du Ménon, toute âme, au fil de ses multiples renaissances, a tout appris, certains jeunes gens, dit-il dans le Théétète, viennent à lui sans avoir encore rien conçu, si bien qu’il cherche qui ils pourraient fréquenter avec profit – par exemple « Prodicos et d’autres hommes savants et divins » (151 b 1-6). La métaphore de la volière à laquelle Socrate aura recours dans la suite exclut, elle, de manière explicite, toute forme de réminiscence au sens du Ménon : chez les enfants, dit Socrate, la cage est vide (197 e 2-3).
11 Cf. Théét., 191 a 8-b 1, 196 b 7-8, 200 b 1-6.
12 Cf. Rép., V, 478 a-b.
13 Rép., V, 478 d 5-7.
14 Rép., 478 e 1-479 e 4.
15 Cf. Soph., 236 c 3-7.
16 Soph., 237 a 8-9 = 28 B 7 DK, 1-2.
17 Soph., 258 e 6-7.
18 Soph., 256 e 6-7.
19 C’est autour de chacune des formes (περὶ ἕκαστον τῶν εἰδῶν) qu’il y a abondance d’être et infinité de non-être (πολὺ μέν ἐστι τὸ ὄν, ἄπειρον δὲ πλήθει τὸ μὴ ὄν, Soph. 256 e 6- 7, cité note précédente).
20 J’avoue ne pas comprendre la thèse de L. Bene (« False Judgement and the Puzzles about Not-Being : Theaetetus 188C-189B », dans A. Havlícek, F. Karfík & ŠŠpinka, Plato’s Theaetetus : Proceedings of the Sixth Symposium Platonicum Pragense, Praha, Oykoumenè, 2008, p. 217-249), selon qui τὸ μὴ ὄν αὐτὸ καθ ’αὑτό ne constitue pas, dans la bouche de Socrate, une alternative à τὸ μὴ ὄν περὶ τῶν ὄντων του mais n’en est qu’une reformulation ; selon qui, autrement dit, τὸ μὴ ὄν αὐτὸ καθ ’αὑτό est, au même titre que τὸ μὴ ὄν περί τινοϛ, un prédicat. Outre que c’est précisément la construction λέγειν τι περί τινοϛ, où περί est l’opérateur d’une συμπλοκή τῶν ὀνομάτων, qui permettra à l’Étranger de sortir du piège sémantique constitué par la transitivité de λέγειν τι, on peut légitimement se demander ce qu’il est possible de dire (ou de penser) lorsqu’on dit ou pense le non-être en soi et par soi comme un prédicat, mais sans le rapporter à ce dont il est dit : soit l’on dit ou pense un prédicat qui n’appartient pas à un sujet, mais sans faire mention du sujet, et dans ce cas c’est le prédicat lui-même qu’on pense, et non le fait qu’il n’appartient pas à ce sujet ; soit, faisant toujours abstraction du sujet, on pense comme un prédicat la négation elle-même de ce prédicat, p. ex. non-beau, mais, étant donné que « non-beau » englobe l’infinité des prédicats autres que « beau », penser le non-beau en soi, c’est ne penser rien de déterminé.
21 Cf. M. Burnyeat, The Theaetetus of Plato, op. cit. p. 78 (trad. fr. cit. p. 109) ; F. Ferrari (éd.), Platone, Teeteto, Introduzione, traduzione e commento, Milano, BUR, 2011, p. 95. Pour l’un comme pour l’autre, c’est cette « erreur » qui conduit Socrate à conclure l’impossibilité de penser le non-être à partir d’une analogie entre penser (δοξάζειν), d’une part, voir et toucher, d’autre part (188 e 4-189 b 3). Comme je l’ai fait remarquer ailleurs (M. Narcy, « Socrate et le problème de l’erreur dans le Théétète », dans A. Havlícek, F. Karfík & ŠŠpinka, Plato’s Theaetetus, op. cit. p. 196-197), aussi bien dans le Charmide (167 c 8- 168 a 5) que dans la République (V, 478 a-d), Socrate n’a pas besoin de cette analogie pour établir l’impossibilité de penser le non-être.
22 Cf. Théét., 150 c 4 : ἄγονόϛ εἰμι σοφίαϛ. La suite du dialogue révèle que cette profession de non-savoir est feinte : Théétète ayant lui-même tiré la conclusion que l’âme connaît par elle-même les κοινά (185 e 1-2), Socrate avoue qu’il savait d’avance où il voulait l’amener : « Moi aussi, c’était mon opinion (τοῦτο γὰρ ἦν ὅ καὶ αὐτῷ μοι ἐδόκει), mais je voulais que ce soit aussi la tienne. » (185 e 7-8)
23 Cf. Théét., 185 a 9 : ἀμφοτέρω (scil. φωνὴ καὶ χρόα) ἐστόν.
24 Cf. Théét., 185 e 8-9 et supra p. 108, n. 1.
25 ’Aλλοδοξίαν n’est pas attesté avant Platon et reste chez lui un hapax. Après Platon, l’occurrence la plus ancienne citée par les dictionnaires se trouve dans Dion Cassius (79. 5. 4), où le mot signifierait « divergence d’opinion, esprit de rébellion » ; F. Montanari (Vocabolario della lingua greca, Torino, Loescher 1995) en signale une autre chez Athanase d’Alexandrie (ive siècle apr. J.-C.) avec le sens d’« hétérodoxie ». F. Adrados (Diccionario griego-español II, Madrid, CSIC, 1995) mentionne une occurrence de l’adjectif ἀλλοδόξοϛ chez Philodème (Herc. Ox. XIX, 2, 8), avec le sens d’« être d’opinion différente ». Aucune de ces significations ne correspond au contexte dans lequel le mot est employé par Platon.
26 Pour la traduction d’ἀλλοδοξία par « quiproquo », je renvoie à Littré : « Méprise consistant à prendre une personne, une chose pour une autre. » (Dictionnaire de la langue française, Paris, 1877, s. v. quiproquo.) C’est exactement ce que décrit Socrate pour expliciter le sens du néologisme ἀλλοδοξία. Préférant le definiens au definiendum, Diès et Robin ont tous deux traduit ἀλλοδοξία par « méprise ».
27 The Theaetetus of Plato, op. cit. p. 321-322 et n. 42 ad loc. « Juger » est la traduction de Burnyeat pour δοξάζειν.
28 ’Aλλοδοξία sera d’ailleurs explicitement repris dans la suite sous la forme ἑτεροδοξεῖν (190 e 2) et ἑτεροδοξία (193 d 2).
29 Je rejette ici la traduction (traditionnelle en français depuis Grou jusqu’à Diès, Robin seul faisant exception) que j’ai adoptée dans ma traduction du Théétète (1994) : « on a des opinions véritablement fausses ». Mes raisons sont les suivantes. Quelques lignes plus bas (189 c 11-d 3), Socrate va se saisir de la séquence ὡϛ ἀληθῶϛ ψευδῆ δοξάζει pour prendre prétendument Théétète en flagrant délit de contradiction. Il isole pour cela les mots ἀληθῶϛ ψευδῆ, comme si Théétète avait parlé d’opinions « vraiment fausses », mais ce n’est pas le cas : Socrate ayant expliqué, dans la réplique immédiatement précédente (189 c 3-4), que lorsqu’on prend une chose pour une autre (ἕτερον δὲ ἀνθ ’ ἑτέρου), « on peut à juste titre être dit avoir des opinions fausses (δικαίωϛ ἄν καλοῖτο ψευδῆ δοξάζων) », Théétète n’a fait que reprendre la formule à son compte, en remplaçant δικαίωϛ καλεῖσθαι par ἀληθῶϛ. Non sans raison : il va de soi que ce qui est dit à juste titre est vrai, et que par conséquent si l’on est dit à juste titre faire ceci ou cela, c’est qu’on le fait vraiment. Théétète n’a donc pas parlé d’avoir des opinions véritablement fausses, mais d’avoir vraiment des opinions fausses. L’apparence de contradiction dénoncée par Socrate (apparence qui sera de nouveau évoquée, puis dissipée, par l’Étranger dans le Sophiste, cf. 236 e 4, 263 d 2-4) ne se produit que si l’on brise le syntagme ψευδῆ δοξάζειν pour faire porter ἀληθῶϛ, non sur le syntagme entier, mais sur le seul ψευδῆ. Autrement dit, la contradiction au piège de laquelle Socrate fait mine de vouloir prendre Théétète ne se produit que si l’on refuse de tenir compte de la syntaxe effective de la phrase prononcée par ce dernier (ou par Socrate lui-même trois lignes plus haut). C’est ce que fait Socrate en 189 c 11 sq., mais il n’y a pas de raison d’aligner par anticipation la phrase prononcée par Théétète sur la façon dont elle sera déformée par Socrate. On peut d’ailleurs s’interroger sur la raison pour laquelle ce dernier se comporte de cette façon. En effet, il ouvre ainsi une piste sur laquelle il déclare aussitôt ne pas avoir l’intention de s’engager. La raison de cette abstention est assez claire : mettre Théétète en difficulté sur « véritablement faux » serait ouvrir sur-le-champ la discussion du Sophiste, alors que Socrate vient de s’y refuser en abandonnant la question du non-être. La fugitive évocation de cette piste n’a donc aucune fonction dans l’argument du Théétète, et il est difficile d’y voir autre chose que l’annonce par Platon de la discussion du Sophiste. Ce qui confirme que, bien loin de mettre en scène un Socrate ignorant de la solution qui sera développée par l’Étranger, il lui fait multiplier les signes indiquant cette direction, en lui faisant d’abord mentionner en propres termes la possibilité de penser le non-être non pas en soi mais à propos d’un être, c’est-à-dire sous la forme d’une prédication négative, puis attirer de façon répétée l’attention sur la notion d’altérité.
30 Voir note précédente.
31 Cf. Soph., 263 d 1-2 : περὶ δὴ σοῦ λεγόμενα μέντοι θάτερα ὡϛ τὰ αὐτα : « énoncé à ton sujet, quoique différent, comme le même ».
32 Cf. Théét., 188 c 2-3.
33 Cf. Théét., 186 a 9-b 1.
34 Deux et un, en revanche, appartiennent à cet ordre de réalités (cf. 185 c 10-11 : « tu parles… aussi de l’unité et du reste des nombres. »). Mais ils ont ceci de commun avec le bœuf et le cheval que, à la différence du beau et du laid, du juste et de l’injuste, ils ne sont pas des contraires.
35 Cf. Euthyd., 301 a 4-5.
36 Cf. Théét., 167 e 7 : ἐπανορθοῖ.
37 Cf. Théét., 167 e 8-168 a 1.
38 Par exemple Théétète lui-même : cf. Théét., 185 e 3-5.
39 Cf. M. Burnyeat, The Theaetetus of Plato, op. cit. p. 100-101 (= trad. fr. cit. p. 138-139). Contrairement à ce qu’écrit Burnyeat, cependant, la différence entre Platon et les empiristes ne tient pas à ce que Platon réserve la capacité d’identification des objets au jugement, mais à ce que Platon réserve le jugement à la pensée : pour Aristote aussi bien que pour les stoïciens (le cas de Locke et de l’empirisme moderne est différent), la perception est comme telle un jugement. Voir sur ce point M. Narcy, « Krisis et aisthesis dans le De Anima III 2 », dans G. Romeyer Dherbey et C. Viano (éd.), Corps et âme. Études sur le De anima d’Aristote, Paris, Vrin, 1996, p. 239-256.
40 Cf. Théét., 186 b 2-9 : c’est au moyen du toucher que l’âme sentira la mollesse du mou et la dureté du dur, mais c’est sans l’intermédiaire d’aucun sens qu’elle essaye de juger (κρίνειν πειρᾶται) la réalité de cette mollesse et de cette dureté et la réalité de leur opposition.
41 Je passe sur l’énumération des combinaisons possibles entre sensations et souvenirs, présents et/ou absents, par laquelle Socrate se plaît à étourdir Théétète, et Platon son lecteur : « les lecteurs qui ont du talent pour la combinatoire s’offriront le plaisir de décider combien de cas il oublie, et si, oui ou non, il essaye d’énumérer toutes les combinaisons possibles. » (M. Burnyeat, The Theaetetus, op. cit. p. 97 = trad. fr. cit. p. 134.)
42 La première a été faite à Théét., 185 e 7-8 ; cf. supra p. 108 n.1.
43 Kant, Critique de la raison pure, Introduction, V. 1, B 15, trad. J. Barni rév. par P. Archambault. Le choix de l’exemple de 7 + 5 = 12 pour montrer que les jugements mathématiques sont des jugements synthétiques peut difficilement ne pas être sous la plume de Kant une allusion au Théétète.
44 Ce que rendent bien Cornford et McDowell qui traduisent ici respectivement trying to find out et investigating. Sens confirmé par les deux seules autres occurrences du verbe dans le dialogue : 145 b 7, où Socrate fait valoir la nécessité pour lui de tester le bien-fondé des propos élogieux de Théodore sur Théétète, et 186 a 10 (la précédente occurrence du verbe), où Théétète, acceptant d’inclure beau et laid, bon et mauvais parmi les koina qu’examine (σκοπεῖσθαι) l’âme, décrit un tel examen comme le fait de raisonner par analogie sur le futur à partir du passé et du présent (ἀναλογιζομένη ἐν ἑαυτῇ τὰ γεγονότα καὶ τὰ παρόντα πρὸϛ τὰ μέλλοντα).
45 Cf. Théét., 198 d 1-8.
46 ΣΩ. […] ὅταν ἀριθμήσων ἴῃ ὁ ἀριθμητικὸϛ ἤ τι ἀναγνωσόμενοϛ ὁ γραμματικόϛ, ὡϛ ἐπιστάμενοϛ ἄρα ἐν τῷ τοιούτῳ πάλιν ἔρχεται μαθησόμενοϛ παρ ’ ἑαυτοῦ ἅ ἐπίσταται… — ΘEAI. ’Aλλ ’ ἄτοπον, ὦ Σώκρατεϛ. — ΣΩ. ’Aλλ ’ ἅ οὐκ ἐπίσταται φῶμεν αὐτὸν ἀναγνώσεσθαι καὶ ἀριθμήσειν, δεδωκότεϛ αὐτῷ πάντα μὲν γράμματα πάντα δὲ ἀριθμὸν ἐπίστασθαι…
47 C’est la seconde allusion dans le dialogue aux accointances sophistiques de Théétète. La première, c’était la question posée à Théétète, trop jeune pour avoir pu entendre Protagoras, s’il l’avait lu (152 a 4). Avec le présent ἀκούειϛ, il est évidemment question de sophistes actifs à Athènes au moment où se situe la rencontre de Socrate avec Théétète.
48 J. McDowell, Plato : Theaetetus, Translated with Notes, Oxford, Clarendon Press, 1973, n. ad 198 a 4-c 10 et 199 a 4-c 7, p. 221-223.
49 Cf. Diogène Laërce, II, 106 ; Souda, s.v. Eukleides (= SSR ii A 22) ; Ps -Galien, Hist. Philos. 7 (= SSRiia 27).
50 R. S. Bluck, Plato’s ‘Meno’, edited with Introduction and Commentary, Cambridge, Cambridge University Press, 1964, n. ad 80 d 6, p. 272.
51 Euthyd., 275 d 3-4.
52 D. Bostock (Plato’s ‘Theaetetus’, Oxford, Clarendon Press, 1988, p. 190 n. 31) et R. M. Polansky (Philosophy and Knowledge : A Commentary on Plato’s ‘Theaetetus’, London-Toronto, Associated University Presses, 1992, p. 198 n. 42) font le rapprochement, mais ne le commentent pas.
53 Cf. Euthyd., 276 c 3-5 : ὁπότε ἀποστοματίζοι ὑμῖν ὁ γραμματιστήϛ, πότεροι ἐμάνθανον τῶν παίδων τὰ ἀποστοματιζόμενα ; Pour cette traduction d’ἀποστοματίζειν, voir M. Narcy, Le Philosophe et son double : un commentaire de l’Euthydème de Platon, Paris, Vrin, 1984, p. 97-99 ; M. Canto, Platon : Euthydème, traduction nouvelle, introduction et notes, Paris, GF-Flammarion, 1989, p. 188-189 n. 50.
54 Cf. Théét., 154 a 6-9 : Socrate – Une chose quelconque apparaît-elle semblable à un autre homme et à toi ? Est-ce cela que tu soutiens de toutes tes forces, ou bien plutôt que même à toi elle n’apparaît pas la même, du fait que toi-même à aucun moment tu n’es identique à toi-même ? – Théétète — Je suis de la première opinion, plutôt que de cette dernière (τοῦτο μᾶλλόν μοι δοκεῖ ἤ ἐκεῖνο). – Sur la traduction de la réplique de Théétète, voir M. Narcy, Platon, Théétète, op. cit. n. 110 p. 323.
55 Théét., 148 e 7-8 : « C’est que tu es en proie aux douleurs de l’accouchement » ; 185 e 3-9 : « Tu es beau, Théétète », etc.
56 Cf. Soph. 216 b 6-8.
57 Théét., 200 d 8-9 : Λέγε δή, τί ἄν αὐτὸ (scil ἐπιστήμην vel ἐπίστασθαι ex ἐπιστήμην 200 d 5) μάλιστα εἰπόντεϛ ἥκιστ ’ ἄνἡμῖν αὐτοῖϛ ἐναντιωθεῖμεν…
58 La dernière section du dialogue ne fait pas l’objet de cet article. Un recueil lui a été tout entier consacré par G. Mazzara et V. Napoli (a cura di) : Platone. La teoria del sogno nel Teeteto. Atti del Convegno Internazionale, Palermo 2008, Sankt Augustin, Academia Verlag, 2010, auquel j’ai contribué avec un article intitulé « Socrate et Théétète font-ils le même rêve ? » (p. 263-279).