1 On sait que c’est là, en premier lieu, l’opinion d’Aristote.
2 Pour cette expression, voir Rép., 601b 2 (cf. b 6-7).
3 Gorg., 493d, 517d, Mén, 72a, Phéd., 87b, Banq., 215a, Phèdre, 246a, Rép., VI, 487e-488a, VII, 515a, 517a, d, 531b, 533a, 538c, IX, 588b, Pol., 297e, 309b, Lois, 644c, 906e, 969b.
4 Gorg., 493b-c, Mén., 80c, Phéd., 92b, 99e, Banq., 221c, Phèdre, 270e, Crat., 402a, 414a, 419c, d, 420c, d, e, 421b, 431c, Rép., III, 377e, 404d, e, IV, 429d, V, 464b, 473c, VI, 489c, Théét., 169b, Pol., 260e, Phil., 59e, 61c, Tim., 50d, 79d, Critias, 107b, d, e, Lois, II, 655a, IV, 722e, IX, 857c, X, 898b, 905e, 906e, XII, 960c, 964d, 967d.
5 Gorg., 463d, Phèdre, 276a, Rép., X, 599d, 600e, 601b, Soph., 234a, e, 235b, d, 241e, 260c, 264c, Pol., 306d.
6 Sur la parenté entre eikôn et eidôlon, cf. Soph., 235d-236c, 266b-c ; Rép., VI, 510a, X, 598b.
7 Cf. Crat., 424d-425e, 429a, 430d-e, Gorg., 503d-e, 504d, Rép., II, 361d, IV, 420c, V, 472d, VI, 488a, 501a, 504d, VII, 540c, VIII, 548d, Théét., 171e, Pol., 268c, 275c, 277c, Critias, 107b-e, Lois, IV, 711b, 718c, V, 734e, 737d, VI, 768c, 769c-d, 770b, 778a, c, IX, 876d-e, XI, 934c. À la différence de la critique de la peinture faite au livre X de la République, ces textes ne sont pas concernés par la chose ontologiquement dégradée que le peintre donne à voir, mais soulignent l’effort pour faire ressembler la copie à son objet, quel qu’il soit.
8 Voir M. Dixsaut, Platon. Phédon, Traduction nouvelle, Introduction et notes, Paris, GF-Flammarion, 1991, p. 373-374 ; C.J. Rowe, Plato : Phaedo, Cambridge, Cambridge University Press, 1993, p. 240.
9 Simonide, fr. 190 b Bergk (= fr. 46 a, Greek Lyric Poets, III, éd. et trad. A. Campbell, Cambridge-London, Harvard University Press, « The Loeb Classical Library », 1991).
10 Plutarque, De Gloria Atheniensum, 3, 346 f (Plutarque, Œuvres Morales, t. V, 1, La Gloire des Athéniens, texte établi et traduit par F. Frazier et C. Froidefond, Paris, Les Belles Lettres, 1990, p. 171).
11 Voir LSJ, s.v., 1 : image, whether picture or statue, avec références à Hérodote et Eschyle ; P. Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, t. II, Paris, Klincksieck, 1970, p. 355, s.v., « sens : “image, représentation”, notamment une statue ou une peinture ».
12 Voir M. Detienne, Les Maîtres de vérité dans la Grèce archaïque, Paris, Maspero, 1967, p. 105-118.
13 Pindare, Olympiques, VI, 1-5, trad. A. Puech, Paris, Les Belles Lettres, 1930. Voir J. Svenbro, La Parole et le Marbre, Lund, 1976, p. 141-142.
14 Voir l’étude séminale d’H.Koller, Die Mimesis in der Antike, Nachahmung, Darstellung, Ausdruck, Bern, A. Francke, 1954, ainsi que celle de G.F. Else, « Imitation in the Fifth Century », Classical Philology 53, 1958, 73-90. E. Keuls (Plato and Greek Painting, Leiden, Brill, 1978, chap. 1, p. 9-33) examine toutes les occurrences de μῖμος et de ses dérivés avant Platon, et confirme la distinction de Koller entre une mimèsis expressive qui domine avant Platon, et une mimèsis représentative d’un modèle extérieur, qui serait la marque laissée par Platon sur le terme.
15 Éloge d’Hélène, D K II, 82 B 11, § 8 ; cf. Rép., III, 413b-e, X, 598d, Soph., 235a, Pol., 291c.
16 En acceptant ici la correction de Dobree, νόσον pour ὅσον.
17 Éloge d’Hélène, D K II, 82 B 11, § 17-19, trad. B. Cassin, L’Effet sophistique, Paris, Gallimard, 1995, p. 147-148. Platon fait lui aussi état de ces « simulacres » produits par la skiagraphia qui font naître « des amours enragées chez un insensé » et « offrent matière à se battre, comme était devenu, au dire de Stésichore, matière à se battre pour les guerriers devant Troie le simulacre d’Hélène » (Rép., IX, 586c).
18 Sextus Empiricus, Adversus Mathematicos, VII, 84, trad. B. Cassin, op. cit., p. 138.
19 A. Mourelatos (« Gorgias on the function of language » dans Gorgia e la sofistica, Siculorum Gymnasium 38, 1985, 607-638) montre que cette partie de l’argumentation de Gorgias récuse toute conception référentielle du sens. Cf. la discussion d’ensemble de cette interprétation par B. Cassin, L’Effet sophistique, op. cit., p. 62-65. Voir aussi P. Aubenque, Le Problème de l’être chez Aristote, Paris, P.U.F., 1962, p. 100-103.
20 Éloge d’Hélène, D K II, 82 B 11, § 8 : « le discours est un grand souverain qui, au moyen du plus petit et du plus inapparent des corps, parachève les actes les plus divins » (trad. B. Cassin, op. cit., p. 144).
21 Poétique II, 1448a 5-10 ; VI, 1450a 23-29 ; XXV, 1461b 10-13. Voir A. Rouveret, Histoire et imaginaire de la peinture ancienne, ve siècle av. J.-C., ier siècle ap. J.-C., Rome, École française de Rome, 1988, p. 129-133.
22 Voir Cicéron, Orator, XIX, 65.
23 Comment lire les poètes ? 16 b, dans Œuvres Morales, t. 1, texte établi et traduit par A. Philippon, Paris, Les Belles Lettres, 1987.
24 Philostrate l’Ancien, Imagines 1, 294 k, Philostrate le Jeune, Imagines, Proemium, 390 k.
25 Horace, Art poétique, v. 361. Sur la destinée de ce vers et le renversement de son sens à la Renaissance, voir R.W. Lee, Ut pictura poesis, Paris, Macula, 1991.
26 L’eidôlon de Patrocle : Iliade, 23, 65-108 ; d’Anticleia, mère d’Ulysse : Odyssée, 11, 153-222. Voir J.-P. Vernant, « Image et apparence dans la théorie platonicienne de la mimèsis », Journal de Psychologie normale et pathologique 62, 1975, 133-160, repris sous le titre « Naissances d’images » dans Religions, histoires, raisons, Paris, Maspero, 1979, p. 105-137, p. 110-111.
27 Voir par exemple Phéd., 110b-c, Rép., V, 472d, VI, 500e ; en 401a-d est signalée l’heureuse influence exercée sur les jeunes gens par de belles œuvres, tableaux et poèmes, « images d’une nature vraiment bonne » (cf. Lois, II, 656c).
28 C’est la thèse juste mais réductrice d’E. Keuls, Plato and Greek Painting, op. cit., p. 4-5.
29 Phèdre, 250b, d ; Rép., VII, 520c ; Tim., 29b-c, 92c ; cf. Parm. 132d.
30 Tim., 29c.
31 Rép., X, 598a, 602c, Soph., 235e-236a.
32 Gorg., 481e-482a, 513c, Phéd., 83d, Phil., 40a-b.
33 Phèdre, 271b.
34 Phèdre, 262a-b, 273d, cf. Rép., VII, 537c.
35 C’est le sens de la critique des amateurs de spectacles en Rép., V, 475d-476b.
36 Cf. Rép., VII, 532c (φαντάσματα θεῖα) ; Soph., 266c-d.
37 Soph., 236a.
38 Tim., 52c.
39 Ce qu’illustre la cascade d’images (objets extérieurs, reflets dans l’eau, statuettes, ombres) de la Caverne. Voir aussi Théét., 177a, Pol., 273d.
40 Phèdre, 252d ; 253a, b ; Rép., VI, 500c, IX, 592b ; Théét., 176b, Pol., 274a, d ; Tim., 37d, 89d, 90c, 92c.
41 Phéd., 89b, Phèdre 264c, 276a, Théét., 164 a, Tim., 69b, Lois, VI, 752a, cf. Pol., 277c.
42 Gorg., 513b ; Rép., III, 395c ; cf. Prot., 326 a.
43 Soph., 259e-260a, cf. Rép. VI, 500b 8-d 3 ; Théét., 176b-c, Tim., 90c-d.
44 Voir M. Dixsaut, Le Naturel philosophe, Essai sur les Dialogues de Platon, Paris, Vrin, [1985] 2003, p. 16-27.
45 Par logos, on n’entend pas nécessairement « argument » à la différence d’une approche, que l’on peut appeler analytique, et dont S.M. Cohen et D. Keyt ont systématisé les principes dans un article remarquable par sa probité : « Analysing Plato’s Arguments : Plato and Platonism », Oxford Studies in Ancient Philosophy, Suppl. Volume : Methods of interpreting Plato and his Dialogues, 1992, 173-200.
46 Gradation que Platon indique lui-même dans le Cratyle (432e, cf. 425a), et le Soph. (262c). Voir A. M. Thornton, « ΛΟΓΟΣ – phrase et ΛΟΓΟΣ-texte chez Platon et chez Aristote », dans Philosophie du langage et grammaire dans l’Antiquité, H. Joly (dir.), Bruxelles, Ousia, 1986, p. 165-179, en particulier p. 170.
47 Voir les observations mesurées de C.H. Kahn, dans Plato and the Socratic Dialogues, The philosophical use of a literary form, Cambridge, Cambridge University Press, 1996, p. 42-48 (voir aussi, du même auteur, « The Place of the Statesman in Plato’s Later Work », dans Reading the Statesman, C.J. Rowe (ed.), Sankt Augustin, Academia Verlag, 1995, p. 49-52).