Appendice I. Généalogie de Critias
p. 333-334
Texte intégral

1 Pour la généalogie de Critias (et de Charmide)1 , nous reproduisons celle établie par Luc Brisson et nous renvoyons à la biographie complète qui l’accompagne2.
2A propos de la question de savoir si oui ou non le Critias du dialogue qui porte son nom est Critias le Tyran, Luc Brisson fait une hypothèse intéressante, dans la mesure où le texte même du Critias et ses indications chronologiques contradictoires ne permettent pas de décider : il suppose que Platon lui-même aurait voulu cette ambiguïté qui lui permet de faire remonter plus directement le récit de la guerre de l’ancienne Athènes contre l’Atlantide à l’illustre ancêtre, Solon, qui « était devenu au milieu du IVe siècle le grand homme des modérés, des partisans de la constitution des ancêtres »3, c’est-à-dire une démocratie modérée, qui ne retiendrait plus le principe de l’égalité arithmétique absolue.
3Luc Brisson et d’autres auteurs introduisent dans la famille des Dropides un hypothétique Critias III pour résoudre des problèmes chronologiques posés, dans le Timée, par la transmission du récit de la guerre de l’ancienne Athènes contre l’Atlantide.
4Sinon, traditionnellement, l’arbre généalogique se présente ainsi :
5Platon, fils d’Ariston et de Périctionè (ou Potoné), dont la lignée remontait à Solon, est athénien. Solon avait pour frère Dropidès, qui eut pour fils Critias, qui eut pour fils Callaischros, père de Critias qui appartint aux Trente, et de Glaucon, le père de Charmide et de Périctionè qui, ayant épousé Ariston, donna le jour à Platon, sixième descendant de Solon4.
Notes de bas de page
1 Pour la généalogie du côté maternel, nous nous inspirons de J. Kirchner, Prosopographia Attica, Berlin 1903, Stemma zu Nr. 11 855 : Platon.
2 Cf. L. Brisson, Platon, les mots et les mythes, Paris, 1982, p. 33-38 ; Timée, Critias, traduction nouvelle, Paris, 1992, p. 328-334.
3 P. Vidal-Naquet, « Athènes et l’Atlantide », Revue des Etudes Grecques 77, 1964, p. 433, Le Chasseur noir, 1983, 2ème éd„ p. 348, cité par L. Brisson.
4 Diogène Laërce, Vies, III, 1.
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