Bibliographie : 1560-1962
p. 553-572
Texte intégral
L’ordre chronologique est rarement employé en bibliographie, bien qu’il soit fort éclairant. Le lecteur retrouvera les auteurs sans difficulté, grâce à l’index alphabétique des noms propres. Une liste complète de Moreana remplirait plusieurs centaines de pages. Pour la seule année 1935, qu’illustra, le 19 mai, la canonisation de Thomas More, j’ai dépouillé plus de 50 articles sur le nouveau saint. Ces pages sont parfois bien écrites, justes de ton, lumineuses de psychologie, mais elles n’apportent aucun fait nouveau à insérer dans une Chronologie. Je n’ai donc pas cité un seul de ces articles dans la sélection ici proposée aux jeunes chercheurs.
Depuis un quart de siècle que More figure au calendrier des saints, on a plus écrit sur lui que dans les quatre siècles précédents. Il est déjà devenu un champ trop vaste pour être arpenté par un seul spécialiste : il relève du travail par équipes. Le vol. 7 de Studies in the Renaissance, 1960, lui consacre deux articles ; Studies in Philology, 1961, lui réserve deux articles dans son N° 2, et deux autres dans son N° 3 ; il y a deux articles également dans le N° 3 de Renaissance News, 1961, et non moins de quatre dans Notes and Queries d’oct. 1960. Classical Folia, N° 1, 1962, Worcester, Mass., publie 17 épigrammes de More à l’intention des jeunes latinistes, avec traduction inédite de C.A. Lynch. Dans le Journal of the Royal Asiatic Society, J.D.M. Derrett, en avril 1962, consacre 17 pages à Thomas More and Joseph the Indian. Ce flot grossira dans les années qui viennent, surtout qu’au printemps de 1963, la parution du Richard III va ouvrir la série des éditions entreprises par Yale University.
Occupant une place de choix au Panthéon communiste, l’auteur d’Utopie a dû faire l’objet de nombreuses notes dans les publications de l’Europe Orientale, dont certaines m’auraient sans doute fourni des données intéressantes. C’est ainsi que l’académicien russe M.P. Alexéev, dans une longue dissertation intitulée Les Sources Slaves de l’Utopie – je la connais seulement par le résumé qu’en donne Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, Genève, 1962 –, appuie ses conclusions sur les rapports commerciaux entre l’Angleterre et Raguse, et aussi sur le séjour que Sebastiano Giustiuiani fit en Dalmatie, comme proveditore, avant d’aller représenter Venise à la Cour de Henry VIII, où il devint l’ami de Thomas More.
Mon information, à peu près inexistante dans les domaines slave, nordique et néerlandais, est également bien incomplète pour tout ce qui est allemand, espagnol et italien ; cet ouvrage était déjà sous presse quand le ciel a mis sur mon chemin ces experts que sont les professeurs Herbrüggen, de Prada, et Firpo.
A mesure que s’accroît la popularité de More, on assiste à un pullulement de biographies fantaisistes ou niaises. Ce serait péché de les nommer, alors qu’il faut taire tant d’ouvrages remarquables, portraits de More, ou analyses de sa pensée, pour la seule raison qu’ils s’attachent moins à énumérer les événements de la vie de More qu’à en extraire l’essence. Je songe à P. Mesnard et E. Dermenghem, Chr. Hollis et A. Cecil, L. Lemonnier et L. Paul ; aux essais de Kaut-ski, Donner, Surtz et Hexter sur l’ Utopie, de R. O’Sullivan sur l’English Common Law, de Pineau et Bataillon sur Erasme ; aux thèses d’A. Prévost, Thecla Schmidt, John Cavanaugh ; aux éditions des classiques anglicans par la Parker Society, etc... J’ai par contre cité Regi et la Princesse de Craon, Nisard et Bremond, à cause du rayonnement et de la diffusion extraordinaires de leurs livres, qui ont fixé l’image de More, et sa légende, pour une ou plusieurs générations.
Il est assez décourageant de constater la lenteur que mettent les dictionnaires et les encyclopédies à tenir compte des résultats obtenus par les recherches spécialisées. Si grande est l’ignorance, chez nous, de l’Early Tudor England, que le Dictionnaire des Œuvres, Paris, 1952 sq., ne trouve pas un seul titre anglais à signaler pour les 87 années qui séparent la Morte Darthur (1470) de Tottell’s Miscellany (1557). Ce vide rappelle certaines Chroniques et Annales du xvie siècle, qui mirent très longtemps à enregistrer, sous 1492, la découverte de l’Amérique.
Fa Chrétienté pré-tridentine, et surtout pré-luthérienne, est plus loin de nous, par ses institutions, son climat social, son atmosphère spirituelle, que nous n’aimons à en convenir. Ses figures de proue continuent à être pour nous des énigmes, et entre nous des signes de contradiction. Afin qu’aucune de ses grandes voix ne soit absente du concert, j’ai essayé de tendre mes antennes dans toutes les directions, de consulter tous les horizons métaphysiques aussi bien que politiques, Renaudet comme Imbart de la Tour, Hughes comme Gairdner, Bridgett comme Allen, dont les points de vue, du reste, s’avèrent plutôt complémentaires que contradictoires.
BIBLIOGRAPHIE
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1855 | John Lingard, The History of England, Londres, Dolman.28 |
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1879 | J. Gairdner, History of the Life and Reign of Richard the Third, to which is added the Story of Perkin Warbeck, Londres. Longmans. |
1883 | More, History of King Richard III, édité par J. Rawson Lumby, avec d’abondantes notes. |
1884 | Arthur de la Borderie, Le Complot Breton de 1492, documents inédits, Nantes, Société des bibliophiles bretons. |
1886 | La béatification de More entraîne de nombreuses études, et un examen de ses œuvres qui est souvent une redécouverte. |
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1889 | Comte de Mas-Latrie, Trésor de Chronologie, d’Histoire et de Géographie, Paris, V. Palmé. |
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Notes de bas de page
1 Ses 600 p. contiennent V Utopie, les Epigrammes, Lucien et des Lettres, mais pas Richard III, ni Rosseus, ni l’Expositio Passionis.
2 Ce livre, communément appelé The Book of Martyrs, sera le best-seller de l’Angleterre anglicane comme la Golden Legend l’était dans l’Angleterre catholique. Il est, en grande partie, une traduction de 2 ouvrages latins de Foxe : 1554 et 1559. Foxe le revise constamment. En 1571, la Convocation décrètera que chaque évêque doit en posséder un exemplaire.
3 Contient plus de matière que l’édition bâloise de 1563. Une mentalité contre-Réforme inspire certaines suppressions, notamment la correspondance avec Erasme.
4 L’imprimeur prétendu est S. Gryphe, de Lyon. L’Imploratio a déjà été imprimée à Louvain (1565 & 1566) et même dans E.W. de 1557, p. 1408 sq.
5 La dédicace est du Ier juin. L’auteur consacre 25 pages à Thomas l’Apôtre, 140 à Thomas Becket, et 275 à Thomas More. Humaniste et théologien, il a exploité l’œuvre de More, et nous a conservé divers fragments inédits de sa correspondance. Son Thomas More, réédité à Cologne en 1612, à Paris en 1620, 2 fois en 1689 (Gratz et Francfort) a été traduit en français (1849) et en anglais (1928).
6 « John More, preacher at Norwich », n’a sans doute aucun lien avec notre Th. More. Sa Table Chronologique n’a que 127 pages.
7 La dédicace est du 25 mars. C’est une Vie de Saint : « confessor, doctor and martyr » → 1950.
8 L’auteur, Jésuite, a dédié l’ouvrage à Henri IV le 7 mars 1606. L’édition de 1609 n’est sans doute pas la Ire ; une autre, en 1621, contient un portrait de Louis XIII.
9 Vita Stapletoni, en tête du t. I ; Vita Mori, t. IV, p. 988 à 1057.
10 C’est la lettre du 21 oct. 1515 (Rogers, n° 15).
11 C’est la 1re édition, anonyme, de Roper, et la 1re Vie de More en langue anglaise. At Paris, dit la page de titre. Rééditée à Londres en 1642, 1716, 1729, 1731, 1765.
12 L’ouvrage est dédié à la reine Henriette-Marie. Tes initiales M.T.M. sous le titre semblent être celles de M. Thomas More, prêtre, né en 1566, mort à Rome le 11 avril 1625, arrière petit-fils du Chancelier. Cresacre, frère de Thomas, baptisé le 6 juillet 1572, édita cette Vie de son bisaïeul. → 1828.
13 Dans cette tragédie en prose jouée devant Richelieu, Margaret Roper devient « Clorimène, fille unique de Thomas Morus ». La pièce eut un succès énorme ; elle fut rééditée en 1657, 1734, 1735, et traduite en néerlandais en 1660.
14 A Roper et Stapleton, Hoddesdon, qui ne donne que ses initiales, ajoute quelques anecdotes douteuses ; il termine sur « a view of More’s wit and wisdom ». Réédité 1662.
15 Miss Hitchcock, dans Harpsfield, en 1932 (Appendice II, the Paris News Letter) doute que ce texte ait été imprimé avant 1731 (Castelnau, éd. de Bruxelles), mais Jos. Delcourt, en 1913, le cite dans l’édition de 1659 (p. 57).
16 Ire édition complète des écrits latins de More, elle combine celles de 1563 et de 1565 ; elle y ajoute la Vie de More par Stapleton.
17 500 p. bourrées de documents de première main sur le père spirituel de More, pas toujours bien transcrits ni exempts d’un biais anti-catholique. – > 1887.
18 L’Eloge de la Folie est édité par Ch. Patin, et l’ Utopie par A.G.M. Querlon. Les œuvres-sœurs occupent exactement le même nombre de pages.
19 L’éditeur ajoute quelques documents inédits ou peu connus à cet ouvrage, dont il réclame pour Cresacre la paternité (→ c. 1631).
20 Dans la préface, du 31 déc., l’auteur, qui est Belge, affirme avoir écrit « en historien fidèle ». En fait, l’œuvre, romantique et romancée, est un défi à la chronologie. Publiée en 2 volumes, elle connut de nombreuses éditions, à Paris et à Bruxelles. Mrs M.C. Monroe en fit une adaptation anglaise, New York, 1876. Silvio Pellico la lut en 1833 → 1834.
21 Tragédie qui se passe à Londres en 1535, et s’achève sur la décollation du héros.
22 Publié en volume, et souvent réédité, cet essai de 150 pages contribue à réhabiliter More, dont il fixe pour le public français, jusqu’en 1904, une image émouvante, encore que gauchie.
23 J’ai lu cette biographie dans l’édition de 1840, Londres, Dolman. Elle paraîtra en version française par A. Savagner, Tours, Marne, 1847. L’auteur y ajoute en 1841 Sir Thomas More : A selection from his Works, Baltimore, F. Lucas.
24 2nde édition, très augmentée, Notes on the Latin Poems, en 1878, Londres, Longmans ; ouvrage précieux par les lumières que les poèmes projettent sur l’homme.
25 L’auteur est lui-même Chancelier et fournit des précisions sur le rôle, assez fluide, du Chancelier. More occupe plus d’espace dans l’ouvrage que Warham, Wolsey et Audley réunis. Dès 1846, Pauline Roland s’en inspire pour présenter longuement More aux lecteurs de la Revue Indépendante.
26 Traduction très libre ; le volume de l’ouvrage est plus que doublé par les notes. Audin a beaucoup fréquenté Erasme, Luther, Henry VIII.
27 La vie à Chelsea, sous forme de journal tenu par Meg, comme le dit le titre de l’édition allemande : Tagebuch der Margaretha More, Stuttgart, C. Mâcken, 1861 sq. Nombreuses rééditions, surtout dans la collection Everyman, Londres, Dent.
28 J’ai lu vol. VI (années 1422 à 1532) dans l’édition de 1888.
29 Le seul volume que j’aie dépouillé systématiquement est vol. IV, p. iii, paru en 1876, et consacré aux années 1529 et 1530.
30 Très remanié pour l’édition de 1869, et surtout pour celle de 1887, qui a servi de base aux nombreuses rééditions dans la collection Everyman, & dont l’auteur modifie le titre en supprimant of 1498.
31 More et l’Angleterre y occupent relativement trop peu de place.
32 « The standard biography that can never be superseded », écrira en 1935 R.W. Chambers. L’Imprimatur, du Cardinal Manning, est du 6 fév. 1891. L’auteur a fait la connaissance de More via Fisher → 1890. Il écrit en partie contre Seebohm, qu’il réfute en citant les State Papers, et surtout les œuvres de More.
En 1892, édition révisée, et un volume d’extraits sous le titre de The Wisdom and Wit of Blessed Thomas More, Londres, Burns & Oates.
33 Cette œuvre d’un pasteur anglican, professeur à Oxford, complète bien celle de Bridgett, prêtre catholique formé à Cambridge.
34 La lettre à Henry VIII est du 26 août 1529 ; celle à More, du 29 juin 1531. En nov. 1951, H.E. Rope, les croyant inédites, en publie de nouveau le texte dans Historical Bulletin, de Saint-Louis University, Missouri.
35 Le 2nd paraîtra en 1906, le 3e, posthume, en 1918, avec une préface de P.S. Allen : c’est dans ce 3e, p. 402 sq., que Nichols propose 1477 pour la naissance de More.
36 J’ai lu cet ouvrage capital dans un tirage de 1951, basé sur la 2nde éd., 1905.
37 Froude y publie un cours qu’il donna à Oxford en 1893-1894. Le biais anglican est beaucoup plus prononcé que chez Pollard.
38 Ecrit à Londres en 1903, et appuyé sur l’érudition de Bridgett, ce petit livre supplante les Morus de Nisard et de la princesse de Craon. Il a été souvent réimprimé (3 fois dès 1904). Dès 1904 aussi, il paraît en version anglaise, par H. Child, The Blessed Thomas More, Londres, Duckworth. En 1905, B. Legarraga s’en inspire expressément dans El Bienaventurado Tomás Moro, Madrid, Hernandez.
39 Ce vol. I nous conduit jusqu’en 1514. Allen y travaille depuis 1893, aidé de sa femme H.M. Allen. A sa mort, en 1933, l’éditeur Garrod deviendra l’éditeur en chef. Je signalerai chaque volume à la date de sa parution, car chacun d’eux a jeté une vive lumière sur les années qu’il couvre.
40 Contient la lettre d’Erasme à Hutten sur More, 14 ans avant sa parution au vol. IV de l’ Opus Epistolarum ; 2 e éd. 1918.
41 Je n’ai lu que le vol. I : les 140 pages finales sont consacrées exclusivement à Th. More.
42 La maison construite par More changea 13 fois de mains avant d’être démolie, en 1740, par Sir Hans Sloane.
43 C’est le Ier travail scientifique inspiré par les écrits de More. Delcourt y inclut l’édition critique de 22 lettres de More à Wolsey, conservées au British Museum. Delcourt est en outre l’auteur de Deux Saints Anglais : John Fisher, Thomas More, Paris, Bonne Presse, 1935, et de plusieurs articles ultérieurs.
44 Cet ouvrage, comme Luis Vives el Gran Valenciano, du même auteur, Oxford University Press, est gâté par un manque de rigueur dans les faits, les dates, les traductions.
45 Cette version anglaise, par F. Hopman, paraît avant l’original hollandais. C’est l’ouvrage le plus équilibré et le plus populaire sur Erasme au xxe siècle. L’édition de Londres, Phaidon Press, 1952, qui m’a servi, contient en appendice 60 p. de lettres d’Erasme traduites en anglais.
46 Lee a revisé un peu son édition de 1904. Il est l’auteur de l’article Th. More dans le Dictionary of National Biography.
47 Seul le 3e (1484-1498) est pleinement dans notre période.
48 C’est le vol. 2 d’une édition des English Works destinée à atteindre 7 vol., et qui s’arrêtera en 1931 avec la parution de vol. I : Vers de jeunesse, Pic et Richard III.
49 Ce recueil groupe 8 conférences faites à une Exposition Thomas More à Chelsea en juillet : par R.. W. Chambers, R. Knox, Belloc, Chesterton, etc... Il n’apporte aucun fait nouveau à la Chronologie, mais atteste la vogue extrême dont More commence à jouir : More figure cette année dans diverses expositions, à Liverpool, Birmingham, et ailleurs : peut-être parce que Pie XI, en décembre, doit ajouter 136 noms à la liste des 54 martyrs anglais béatifiés par Léon XIII en 1886.
50 L’édition de l’Apology par l’Université de Yale, confiée à J.B. Trapp, du Warburg Institute, s’annonce très supérieure à celle de Taft.
51 Ce livre de plus de 400 p., composé par un Anglican, professeur de littérature anglaise, et dont la parution coïncida intentionnellement avec la canonisation de More (19 mai 1935), complète, et en partie supplante, celui de Bridgett (1891). Il ne mérite pourtant pas d’être tenu pour l’ouvrage définitif sur More. Chambers mourut des suites d’un accident le 23 avril 1942, et son ami J. Delcourt s’éteignit à Noël 1946.
52 L’auteur est Américain ; l’ouvrage, souvent réimprimé, sera traduit en français (Tournai, Desclée), en italien (Brescia, Morcelliana), en espagnol (Mexico), et sans doute en d’autres langues.
53 Nelson publiera encore The Friendship of Th. More Ɛ J. Colet : an early document, dans Modem Language Notes, déc. 1940, et : Th. More Grammarian & Orator, dans P.M. L.A., juin 1943-
54 En 1946 Hirten édite le Querela Pacis d’Erasme, en anglais : The Complaint of Peace, New York.
55 P. Mesnard est plus connu pour son Essor de la Philosophie Politique au XVI e siècle, dont j’ai pu apprécier surtout les chapitres sur Machiavel, Erasme et More. En 1947, il présentera et traduira la lettre, d’Erasme à Voiz, dans Revue Thomiste, vol. III, p. 524 sq.
56 Bibliographie provisoire, en tirage polycopié et limité. Frank Sullivan, secondé par sa femme, publie encore Syr Thomas More : a first bibliographical note book, Los Angeles, 1953. Il entreprend une reproduction en fac-simile des English Works in-folio de 1557 (Ier fasc. en 1957, 2nd en 1958), à laquelle il renonce quand naît le projet d’une édition plus ambitieuse à Yale.
57 More occupe 70 p. dans le vol. 2 de cet assez décevant ouvrage.
58 L’auteur y reprend les conclusions de sa thèse de 1935 : l’Angleterre Catholique à la veille du Schisme, et de ses recherches très poussées sur Stephen Gardiner et l’obéissance passive. Il a également rédigé l’article More dans le Dictionnaire de Théologie Catholique.
59 L’éditeur présente 10 conférences faites à la Th. More Society de Londres. Celle qui m’a le plus éclairé est Young More, de A.W. Reed, p. 1-27.
60 Ouvrage essentiel pour connaître les nombreux prosateurs anglais, réfugiés pour la plupart sur le Continent, et sur lesquels s’exerce, très forte, l’influence de la pensée et du style de More.
61 Les tomes suivants, The Development, paru en 1953, The Full Growth, en 1954, et Strengthened Maturity, en 1955, contiennent aussi de nombreuses références aux descendants de More.
62 L’ouvrage, qui a paru dès 1927, s’arrête à mai 1521. Böhmer est mort en 1925. Cette édition est complétée, mise à jour, et illustrée par les soins de H. Bornkamm.
63 Reynolds dispute à Chambers les faveurs du public. Il est moins littéraire, plus dévotionnel, plus illustré aussi. Tous deux existent en édition de poche aux Etats-Unis.
64 Malgré une immense érudition, Renaudet commet des bévues élémentaires, comme dans son Préréforme (1953). E. Bouyer en relève un certain nombre dans Autour d’Erasme, , Paris, 1955.
65 L’auteur de ces deux ouvrages complémentaires a publié de nombreux articles sur More. Il est en train d’éditer V Utopie pour le Yale Project, avec une traduction nouvelle.
66 Complété en 1959 par Universities in Tudor England, Washington, Folger.
67 Cavendish a été pour Wolsey ce que Roper a été pour More. Sur cette remarquable édition critique, et sur Naked to mines enemies : the Life of Cardinal Wolsey, par Ch. Ferguson, 1958, voir mon article, Thomas Cardinal Wolsey, dans The Clergy Review, Loudres, janv. 1960. Voir aussi Cavendish’s Life of Wolsey, de R.S. Sylvester, dans Studies in Philology, janv. 1960.
68 C’est une thèse pour le PH. D., présentée en octobre à l’Université de Londres, et que l’auteur m’a autorisé à lire en « typescrit ».
69 L’article esquisse l’histoire de l’ambitieuse entreprise qui s’intitule The Yale Edition of the Complete Works of Saint Thomas More. Outre les 2 titres déjà publiés (1961), une vingtaine de volumes vont se succéder : l’édition critique en comportera au moins 14. S’adresser à R.S. Sylvester, 1986 Yale Station, New Haven, Connecticut.
70 Voir ma recension de cet ouvrage – la première biographie originale de More en espagnol – dans La Table Ronde, déc. 1962.
71 Les travaux publiés dans cette revue, ainsi que par la Catholic Record Society et par l’Essex Recusant Society, sont périodiquement signalés par T.A. Birrell, 19 van Nispenstraat, Nijmegen, Nederland, dans A Newsletter for Students of Recusant History. Quant aux études moriennes, le point en sera fait constamment dans le bulletin des Amici Thomae Mori, dont le premier numéro paraîtra au cours de l’été 1963, et comportera des corrections, additions et précisions à l’Univers de Thomas More. Pour toute information concernant l’Association et son Cahier, destiné à paraître tous les 3 mois, s’adresser à M. Paul Bataille, 19 rue Hanneloup, Angers, M. & L.
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