Henri III et « l’ordre de la cour »
Évolution de l’étiquette à travers les règlements généraux de 1578 et 1585
p. 133-139
Texte intégral
La cour de France avant Henri III
1La cour de François Ier, toute imposante qu’elle soit par le nombre des courtisans et le faste des fêtes incessantes, a gardé en partie son « antique simplicité »1. Car, si les préséances sont jalousement observées dans les grandes cérémonies monarchiques, le déroulement de la journée royale ne connaît guère d’étiquette au sens bourbonien du terme, c’est-à-dire de rituel rappelant à tout instant la majesté du roi et la position de chacun dans la société. La cour, il est vrai, reste nomade et les déplacements continuels ne sont pas favorables au développement d’un cérémonial.
2Mais il est une autre raison à cette familiarité qui surprend les observateurs étrangers2. Une longue tradition prétend qu’« entre les rois de France et leurs sujets il y a toujours eu plus grande conglutination, lien et conjonction de vray amour qu’en quelconque monarchie chrétienne »3. Pour illustrer ce principe, le roi doit vivre en public, dans de perpétuels bains de foule4.
3Comme j’ai tenté de le montrer pour Saint-Germain-en-Laye, la distribution des châteaux royaux traduit très directement ce mode de vie5. Le « logis du roi », accessible par un vaste escalier, se compose de quatre pièces seulement : d’abord la salle, ouverte à tous, où le roi « dîne » (déjeune) quotidiennement en public, puis la chambre, théoriquement réservée aux grands seigneurs (mais où chacun parvient à se glisser), lieu du « lever » public, du conseil du matin, de certaines audiences et du « coucher »6. De là, on pénètre dans deux pièces plus privées, la garde-robe et le cabinet : le second sert au repos et aux apartés ; la première, d’abord d’un usage comparable, devient par la suite une simple pièce de service. Enfin, dernier élément caractéristique, un escalier7 dérobé ouvrant sur le cabinet permet au roi de se déplacer à l’abri des regards.
4Sous Henri II, qui observe un emploi du temps plus régulier que son père8, une pièce vient s’ajouter à la suite royale : l’antichambre. On connaît mal sa fonction à cette époque. Peut-être faut-il lier son apparition au conseil des Affaires nouvellement institué qui se tient au matin dans la chambre du roi9 ? Quoi qu’il en soit, le logis de Henri II reste beaucoup plus simple que les suites princières d’Angleterre, d’Espagne ou de Rome10. Cet écart va encore se creuser après 1560 car, malgré les injonctions de sa mère, Charles IX refuse de se plier à un cérémonial. Catherine de Médicis est pourtant très consciente du rôle possible de l’étiquette dans la restauration de l’image monarchique. La célèbre lettre11 qu’elle adresse à son fils le 8 septembre 1563 en est la preuve. Si Catherine y prétend seulement vouloir « remettre le royaume dans son ancienne forme de dignité et de splendeur », elle a sans doute aussi des idées personnelles sur le sujet, à en juger par les projets pour le palais des Tuileries dont, nous dit Philibert de L’Orme, elle avait « voulu prendre la peine avec un singulier plaisir d’ordonner le départiment ». L’aile ouest des Tuileries, connue par Jacques Androuet Du Cerceau, présente en effet deux grands logis royaux disposés à la manière des palais des cardinaux romains en une longue suite de pièces de taille décroissante en enfilade12. Une telle disposition des espaces implique une vision plus hiérarchique de l’étiquette, car elle crée une distance – que l’enfilade souligne – entre le courtisan et son roi.
Henri III : le début du règne
5A la différence de Charles IX, Henri III partage entièrement les vues de sa mère sur le cérémonial : le 10 septembre 1574, quatre jours après son arrivée à Lyon, il demande au grand maître de France de dresser le règlement de sa maison « pour remettre l’ordre et police en sa maison comme elle estoit du temps des feuz roys François premier et Henri ses ayeul et père »13... « n’ayant rien plus à cœur ni plus recommandé de la reyne sa mère que de remettre le royaume en son ancienne forme de dignité et splendeur »14.
6Ce souhait peut nous sembler légitime. Pourtant, chaque décision de Henri III à l’égard du cérémonial devait se heurter à une hostilité quasi générale. Suivons les documents où Ton relève trois étapes principales : septembre 1574, août 1578, janvier 1585.
7De nombreux témoignages nous apprennent que dès son arrivée à Lyon, le 6 septembre 1574, le roi choque les courtisans par son comportement15. D’une part, il ne tient pas de « lever » en présence des grands : nul ne le voit avant qu’il ne soit habillé. De plus, le matin, au lieu de réunir son conseil des Affaires, il s’enferme avec sa mère et le chancelier. Lorsqu’il dîne, il se fait servir par les gentilshommes de la chambre tête nue ; il refuse qu’on lui parle et surtout, pour que Ton ne puisse approcher de sa table, il fait entourer celle-ci d’une « barrière ». L’émoi est immense. Certains seigneurs outragés quittent la cour et l’on se moque des « petites nouveautés » que le roi aurait rapportées de Pologne pour se différencier du genre humain16. Tant et si bien que Henri III doit faire plusieurs concessions : admettre les grands au lever ; au dîner, les laisser franchir les barrières (qui sont finalement supprimées), accorder des audiences après dîner, etc.
8Il y a, semble-t-il, une part de pure mauvaise foi dans les réactions des courtisans. Personne ne sourcillait quand François Ier, plutôt que de réunir son conseil, réglait directement ses affaires avec le connétable ou le cardinal de Tournon. Quant aux barrières, elles n’étaient pas si exotiques. Elles sont en usage à la cour de Bruxelles (et vraisemblablement aussi en Espagne et en Autriche) dès le début du siècle17. D’ailleurs, comme en témoigne Philbert de L’Orme en 1567, il était de coutume en France d’entourer de barrières les lits royaux18. Et si le fait de demander aux gentilshommes de la chambre d’assurer le service de la table pouvait paraître étrange, voire choquant (traditionnellement ce soin est réservé aux maîtres d’hôtels, aux « gentilshommes servans » et aux pages, et donc à des personnages d’un rang bien inférieur), le fait de se découvrir n’était pas contraire aux usages français. Qu’auraient dit les courtisans si, comme en Angleterre, on avait demandé aux chevaliers de l’ordre de présenter à genoux le dîner du roi ?19. Il est vrai que la noblesse française avait des habitudes très familières. Les grands étaient admis à voir le roi s’habiller, faire sa toilette, et même se soumettre aux nécessités de la nature. Ce qui les choquait donc chez Henri III, comme le dit d’ailleurs explicitement Pierre de L’Estoile20, c’était une attitude générale : la distance que le roi voulait établir entre lui même et les premiers de ses sujets, son refus d’une familiarité ressentie comme un droit. D’où d’ailleurs, au cours des années qui suivent, la jalousie des familles en place quand le roi renonce à nouveau au lever public, tout en accordant l’entrée de sa chambre au matin à des mignons « sortis de rien ».
9Dernier reproche : Henri III aime trop le bal et s’y use la santé. Le grief est surprenant : on complimentait au contraire François Ier et Henri II de « contenter la noblesse » en « tenant la salle du bal ». En fait, ce que l’on reproche21 ici au roi sans l’avouer, c’est sa santé fragile, son manque de goût et d’aptitude pour les sports violents, tare considérable aux yeux d’hommes de guerre qui préfèrent les forts des halles aux forts en thème.
Règlement général d’août 1578
10Le règlement que Henri III avait ordonné en septembre 1574 n’est rédigé qu’en août 1578, « n’ayant eu jusqu’icy sa bonne et droicte intention et celle de lad. dame [sa mère] estre effectuee a cause des troubles qui ont quasi tousjours agité le royaume depuis son retour en icelluy »22. Ce règlement est d’ailleurs provisoire ; le préambule mentionne en effet : « Sad. Majesté, ayant par la grâce de Dieu pacifié lesdits troubles, a bien voulu, attendant d’y pourveoir plus amplement quand la paix sera mieux establye qu ’elle n ’est, faire les reglements qui s’ensuivent ».
11Le règlement de 1578, dans la parfaite continuité des décisions de 1574, comporte le même dosage de tradition et de nouveauté. Le logis reste celui de Henri II avec ses cinq pièces. Comme en 1574, il n’y a pas de lever public. Le roi n’est visible que lorsqu’il est habillé. Au matin, se tient le conseil restreint institué par Henri II, appelé « les Affaires » et le roi ne se rend qu’une fois par semaine au conseil d’État23. Après les Affaires, le roi assiste publiquement à la messe selon une tradition établie de toute antiquité, puis vient le dîner public, sans barrières et servi par le personnel de l’hôtel ; mais les pages ont la tête découverte et les archers entourent la table, interdisant aux courtisans d’approcher du roi et de lui parler.
12Deux caractères rendent néanmoins ce règlement tout à fait novateur. D’une part, et l’on ne saurait trop le souligner, c’est apparemment la première fois qu’en France l’emploi du temps du roi est fixé par un règlement écrit avec une précision d’horloge. Certes, cette étiquette très contraignante ne concerne que les « séjours », mais Henri III est justement beaucoup moins nomade que ses prédécesseurs. D’autre part, c’est la première fois qu’un texte fait état d’« entrées » successives au lever du roi.
13Au matin, le roi se tient dans son cabinet avec ses valets et son barbier. Dans un premier temps, avant qu’il ne soit officiellement réveillé (c’est-à-dire habillé), seuls les princes, les grands officiers de la couronne et de la maison, ainsi que les conseillers des Affaires ou des autres conseils, ont le droit d’entrer dans la chambre. Deuxième épisode : le roi « advertit qu’il est éveillé ». « Ceux des Affaires » entrent alors dans le cabinet où se tient toujours le roi, les autres courtisans restant dans la chambre. Au même moment, les gentilshommes de la chambre qui étaient dans la salle entrent dans l’antichambre. Troisième épisode : le roi, toujours dans son cabinet, « demande son vin ». Les gentilshommes de la chambre peuvent alors pénétrer dans la chambre royale. Enfin, quatrième et dernier épisode qui nous explique tout ce qui précède : le roi « demande sa cape et son épée ». Il sort alors du cabinet et, pour se rendre à la chapelle, traverse tout son appartement « accompagné de ses seigneurs ». Les personnes les mieux placées sont évidemment celles qui attendent dans la chambre, le tout-un-chacun, qui se presse dans la salle, éprouvant sans nul doute plus de difficulté à attirer l’attention du souverain. Ainsi apparaît en 1578 cette particularité de l’étiquette française, où le privilège tient non pas tant à la pièce où l’on est admis qu’au moment où l’on y est admis.
14Le règlement provisoire de 1578 est complété en 1582 par plusieurs règlements particuliers. Le plus important, indéniablement, concerne une réforme du conseil. Mais nous retiendrons plutôt la création d’une « table ronde » où le roi reçoit le dimanche les courtisans sans cérémonie24, et surtout l’ordre donné au premier maître d’hôtel de dresser chaque jour au « bas bout » de la table du roi deux couverts, dont l’un est attribué en permanence à Joyeuse ou à Épernon25. Certes, le « bas bout » ou couvert dressé à la « petite table » du roi, faveur suprême pour qui n’a pas rang princier, est une coutume attestée précédemment26. Ce qui est nouveau, c’est que cette faveur devienne un privilège accordé intuitu personae et par écrit aux deux « archimignons ».
Règlement général de 1585
15Le règlement général de 1585 est une œuvre à laquelle Henri III a visiblement accordé une très grande importance. Dans une lettre très détaillée, Giovanni Dolfin, ambassadeur de Venise, nous apprend en effet que le roi l’a en partie rédigé de sa main : « di sua propria mono ha scritto molli fogli con accuratissima diligenza et con grandissima fatica... et la vigilia dell’Epiphania, ha chiamato la regina madré, pregandola a voler udire quello che haveva fatto stampare, accioche li dicesse l’opinione sua liberamente prima che alcun altro ne fosse informato »27. Le texte imprimé dont parle Dolfin fut distribué aux courtisans le 1er janvier 1585 comme nous l’apprend un émissaire anglais28. On croirait le scénario d’un film historique hollywoodien, fascinant par la minutie avec laquelle chaque instant de la journée royale, chaque geste, chaque détail vestimentaire est réglé29.
16A la différence de celui de 1578, ce cérémonial provoque une véritable révolution dans les usages de la cour de France. Révolution à la fois dans l’espace et dans le temps. D’une part, l’appartement du roi est transformé. Avant la « chambre royale », s’insère désormais une suite de quatre pièces : « salle du roi », « antichambre », « chambre d’état », « chambre d’audience »30. Cette modification spatiale introduit une sorte de parcours initiatique entre les courtisans et le roi. Quant à la manière d’utiliser cet espace, elle développe le système des « entrées » de 1578 et donne naissance à une sorte de prodigieux ballet : on comprend qu’il ait été nécessaire de distribuer un livret aux figurants.
17Avant le réveil, seuls Joyeuse, Épernon et les valets peuvent approcher Henri III qui s’habille dans son cabinet. Nul n’a le droit de pénétrer dans la chambre royale et les courtisans sont répartis selon leur rang dans les quatre pièces qui précèdent celle-ci. Puis, le roi « faisant dire qu’il est éveillé », chaque groupe avance d’une pièce. Les plus grands seigneurs entrent donc dans la chambre, mais seuls « ceux des Affaires » peuvent pénétrer dans le cabinet. Troisième temps : le roi, toujours dans le cabinet, demande sa « collation ». Il se produit alors de pièce en pièce un nouveau mouvement (presque) général, et le groupe composé des membres des conseils, des officiers de la couronne, du premier médecin etc. entre à son tour dans la chambre du roi. Puis, quand enfin le roi demande « sa cape et son épée » et entre dans sa chambre avant de se rendre à la messe, un dernier mouvement s’accomplit dans les antichambres. On ne décrira pas ici le dîner, la manière de dresser le couvert ou la procession des « viandes » arrivant des cuisines : le rituel en semble plus traditionnel. Retenons toutefois que le règlement prévoit à nouveau des barrières autour de la table du roi. On en connaît d’ailleurs une par un marché ; elle entourait la table royale dans l’antichambre du Louvre – ce qui nous indique par ailleurs un usage que Henri III faisait de cette pièce.
18Deux questions se posent à propos du règlement de 1585 : celle de son origine, et celle de son devenir. En ce qui concerne le nouvel appartement du roi, son origine est assez claire. C’est à Rome, au tout début du siècle, qu’apparaît ce type de suite qui connaît un développement considérable à la fin du XVIe et au XVIIe siècle. Mais il est possible, et même vraisemblable, que Henri III se soit inspiré de ce modèle à travers sa copie espagnole : le cérémonial de Philippe II suppose lui aussi une suite de quatre pièces précédant l’aposento où se tient le roi. Je crois d’autant plus à cette origine que les Français de l’époque font constamment référence au goût des Espagnols pour les cérémonies et leur empruntent un certain nombre d’usages comme le baise-main31.
19Si la forme de l’appartement royal est peut-être empruntée à l’étiquette espagnole, l’usage qui en est fait diffère totalement. En Espagne, l’utilisation de cette suite est statique : le droit de pénétrer dans une pièce dépend seulement du rang du courtisan. En France, l’occupation de l’espace est dynamique, en ce sens qu’elle varie selon le moment de la journée. De plus, alors que Philippe II est invisible des semaines durant, le roi de France traverse chaque matin son appartement pour se rendre à la messe en public.
20L’étiquette de 1585 connaît un sort paradoxal. Elle n’a déjà plus cours en 1588 et l’on pourrait même se demander si elle a réellement été appliquée, sans les récits de la remise de l’ordre de la jarretière à Henri III en février 158532. Elle n’a pas non plus influencé directement l’étiquette bourbonienne. Avant 1684, l’appartement de Louis XIV, comme celui de Henri II, comporte une seule antichambre entre la « salle des gardes » et la « chambre du roi »33. Néanmoins, le règlement de 1585, copié à plusieurs reprises aux XVIIe et XVIIIe siècles, figure en tête de tous les recueils sur le cérémonial de France34. Car c’est dans le cérémonial du dernier des Valois qu’est né, avec les « entrées » dans la chambre du roi, ce dosage savant de décorum et de familiarité qui devait distinguer la cour de Versailles jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Notes de bas de page
1 Zeller (G.), Les institutions de la France au XVIe siècle, Paris, 1948, p. 98.
2 Voir par exemple l’ambassadeur de Venise en 1561, cité par Zeller, op. cit., p. 97. La familiarité exceptionnelle qui règne en France est aussi relevée par le secrétaire du maréchal de Vieilleville lors de missions en Angleterre et en Autriche ; cf. Carloix (V.), Mémoires sur la vie du maréchal de Vieilleville..., t. II, Paris, 1836, p. 459 ; t. III, p. 7 et suiv.
3 Éd. de 1523, cité par Zeller, op. cit., p. 97.
4 Éd. de 1530, publ. dans : Ordonnances des rois de France. Règne de François Ier, t. IV, pp. 122-123 : « comme par la grosse fluence de gens qui conservent journellement en nos logis durant le temps que y sommes logés, plusieurs larcins... ».
5 Chatenet (M.), « Une demeure royale au milieu du XVIe siècle. La distribution des espaces au château de Saint-Germain-en-Laye », dans Revue de l’Art, n° 81, 1988, pp. 20-30.
6 Carloix, op. cit., t. III, p. 7 ; voir aussi l’ordonnance citée note 4.
7 On trouve des escaliers dérobés de ce type dans les châteaux royaux de Saint-Germain, Fontainebleau, vieux et nouveau Louvre, Chambord. De plus, une lettre du 13 janvier 1574 adressée par le futur Henri III à M. de Rambouillet demande que soit aménagé à Cracovie un logis et « principallement de cabinets, antandeu qu’il est commode ledict logis avoyr des choses là mesmes pour sortir et antrer – à ce que j’ay entendu dans la ville – sans que l’on le voye » (Bibl. nat, , Nouv. acq. fr. 232).
8 Voir Thierry (A.), Diane de Poitiers, p. 62 ; Brantôme, œuvres, t. III, p. 279 ; Tommaseo (N.), Relations des ambassadeurs vénitiens..., t. I, p. 371 (Capello).
9 Zeller, op. cit., p. 98, et Claude de l’Aubespine, « Histoire particulière de la cour du roi Henri II », dans : Archives curieuses..., le série, t. 3, p. 282.
10 Voir le colloque « Architecture et vie sociale » tenu à Tours en juin 1988 sous la direction de J. Guillaume et A. Chastel (à paraître, Picard, coll. De Architectura).
11 Du 8 septembre 1563, publ. par La Ferrière (H. de), Lettres de Catherine de Médicis, t. II, 1885, pp. 90-95, 8 septembre 1563.
12 L’Orme (Ph. de), Architecture, Paris, 1567, p. 20. Les projets de Philibert, très partiellement réalisés, ont été publiés par J. Androuet du Cerceau, Les plus excellens bastiments de France. Blunt (a.), Philibert de L’Orme, Paris, 1971, p. 109 sq., a contesté l’attribution des projets représentés par Du Cerceau, mais son hypothèse ne me paraît guère convaincante.
13 Arch. nat., KK 544, et Bibl. nat., Nouv. acq. fr. 7225.
14 Ibid. Préambule du règlement général d’août 1578.
15 L’Estoile, Mémoires journaux, t. I, p. 22 (septembre 1574) ; Calendar of State papers, 1572-1574, 11 septembre 1574 ; Bibl. nat.. Italien, 1728, Dépêches des ambassadeurs de Venise, 17 septembre 1574 ; Arch. de Simancas, Lettre de Zuniga à Philippe II, 12 septembre 1574 (microfilm, Arch. nat., K 1528 B 33).
16 boucher (J.), La cour de Henri III, Paris, 1986, p. 32 et fig. 1 : pamphlet intitulé « représentation de l’orgueil de Henri III de Valois envers la noblesse de France au commencement de son retour en Pologne » (le pamphlet date seulement de 1584).
17 De Jonge (K.), « Le palais du Coudenberg à Bruxelles », dans « Architecture et vie sociale », colloque tenu à Tours en juin 1988 sous la direction de J. Guillaume et A. Chastel (à paraître, Paris, Picard, coll. De Architectura).
18 L’Orme (Ph. de), op. cit., p. 261.
19 Pour l’Angleterre, voir Carloix, op. cit., t. ii, p. 459.
20 L’Estoile, op. cit., p. 22 : Henri III « se rendist plus sévère et moins communicatif que les roys ses prédécesseurs ; ce que la Noblesse, n’estant accoustumée à telle façon, trouva fort estrange ».
21 Le reproche est fait par l’ambassadeur Zuniga dans une lettre à Philippe II du 22 septembre 1574, citée par chevallier (P.), Henri III, Paris, 1985, p. 265.
22 Arch. nat., KK 544 et Bibl. nat., Nouv. acq. fr., 7225.
23 Le samedi après « le dîner », où plus exactement après l’audience publique qui suit le dîner. Il n’est pas prévu que le roi assiste au Conseil des Parties.
24 Bibl. nat., Nouv. acq. fr. 7225.
25 Ibid.
26 Ainsi Cellini (op. cit., p. 32 et 49) raconte que le cardinal de Ferrare dînait tous les matins à la « petite table du roi ». Cet honneur est aussi accordé par Henri II au Maréchal de Vieilleville.
27 Bibl. nat.. Italien 1735 (17 janvier 1585).
28 Calendar of State papers..., III, 19, 29 décembre 1584. Le règlement général de 1585 a été publié par Cimber et Danjou, Archives curieuses..., t. 10, 1836, p. 315 sq : Griselle (E.), Supplément à la maison du roi Louis XIII, Paris, 1912, et « Henri III et sa maison royale », dans Collection de documents d’histoire, t. 3, 1912, pp. 382-385.
29 L’Estoile, op. cit., t. II, p. 179 (janvier 1585). Voir aussi la lettre de Giovanni Dolfin du 17 janvier 1585, citée ci-dessus, note 27.
30 Grodecki (Catherine), Documents du Minutier Central des Notaires de Paris, Histoire de Part du XVIe siècle (1540-1600), t. I, p. 251. Marché du 19 juillet 1584.
31 Pfandl (Ludwig), Philippe II d’Espagne, Paris, 1981, p. 139 sq. Pour le baise-main, voir Thou (J.A. de). Abrégé de l’histoire universelle, livr. 32, t. VII, pp. 2-3. Voir aussi Cloulas (Ivan), Henri II, p. 212.
32 Bibl. nat. Ms.fr. 4321, fol. 31. Cérémonie qui s’est observée à la réception de l’ordre de la jarretière par le roy Henry en l’an 1585 (23 février 1585).
33 Verlet (Pierre), Le Château de Versailles, Paris, Fayard, 1985, p. 208.
34 Voir en particulier au cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale les anciens fonds de Brienne, de Béthune, Dupuy et Fontanieu.
Auteur
Conservateur du Patrimoine, Inventaire Général, Paris
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