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    Plan détaillé Texte intégral 1) LE TIERS-PARTI À LA RECHERCHE D’UN CHEF :2) LES OBJECTIFS DU PARTI DE MONSIEUR (1576-1584)3) L’INFLUENCE DU PARTI DU DUC D’ALENÇON ET D’ANJOU Notes de bas de page Auteur

    Henri III et son temps

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Autour de François, duc d’Alençon et d’Anjou, un parti d’opposition à Charles IX et Henri III

    Jacqueline Boucher

    p. 121-131

    Texte intégral 1) LE TIERS-PARTI À LA RECHERCHE D’UN CHEF :a) Un prince peu charismatique :b) Chef d’une clientèle ou d’un parti ?2) LES OBJECTIFS DU PARTI DE MONSIEUR (1576-1584)a) Un centrisme politico-religieuxb) La reprise de la guerre contre l’Espagne3) L’INFLUENCE DU PARTI DU DUC D’ALENÇON ET D’ANJOUa) La quête de la lieutenance générale du royaumeb) L’infléchissement de la politique royale Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Les travaux déjà anciens de F. de Crue, ceux, récents, de Mack P. Holt, ont retracé l’activité politique du dernier fils de Catherine de Médicis, mais on peut encore discuter de son orientation générale. Fut-il surtout, comme le pense A. Jouanna, le chef de Malcontents, employant avec la noblesse un langage conforme à sa mentalité ?1 Des contemporains l’ont cru. Pour Cl. Haton le manifeste lancé de Dreux le 17 septembre 1575 n’était qu’« un émorsoir », destiné à lui attirer des soutiens : habitude des Grands d’invoquer le Bien Public pour venger leurs querelles particulières2.

    2Or l’action du duc d’Alençon s’amplifia après la paix de Beaulieu (1576), qui quadrupla son apanage, et elle eut des résonances au-delà de la noblesse. Plutôt qu’un clan princier, avide de dépouilles royales, n’était-ce pas plutôt un parti, capable d’imposer une alternance de politique générale, qui se développa autour de lui ?

    1) LE TIERS-PARTI À LA RECHERCHE D’UN CHEF :

    3Dès la paix de Saint-Germain (1570) se manifesta un courant d’opinion se situant entre les extrêmismes religieux. Il se renforça après les massacres de 1572. François de Valois était-il capable d’en prendre la tête ?

    a) Un prince peu charismatique :

    4Rien dans sa personne ne le prédisposait à séduire des foules. Il n’était pourtant pas sans qualités. Un ambassadeur vénitien écrivait en 1569 : « Il montre du cœur et donne beaucoup d’espérances », mais la même année il fut frappé par une très grave variole qui le défigura « et son esprit n’estoit plus si relevé qu’il estoit auparavant », a reconnu le vicomte de Turenne, son compagnon d’enfance3. Dix ans plus tard cette laideur, qui le désespérait, persistait. Le nonce pouvait écrire que la reine d’Angleterre le rejetterait après la première entrevue, ce qu’elle ne fit pas. Encouragé par son accueil, il revint de son premier voyage à Londres avec « un certain air en sa contenance et au visage qui le rend beaucoup plus agréable », constata le secrétaire d’État, Villeroy4.

    5Ses capacités intellectuelles étaient certaines. Un de ses gentilshommes, P. de Dampmartin, a attesté qu’à Mons en 1578 pour meubler ses soirées, il faisait commenter devant lui les œuvres de Plutarque, les Politiques d’Aristote, le Discours de l’Ame de Platon5. La noblesse pouvait se retrouver en lui grâce à ses aptitudes pour les activités physiques. Tous les ambassadeurs vénitiens l’ont dit petit, mais solidement bâti et apte à supporter les exercices violents et les fatigues corporelles6.

    6Les défauts du prince résidaient surtout dans son caractère. L’ambassadeur espagnol Fr. de Alava dès 1571 le disait violent, jaloux de ses frères et fourbe. Des pasquils protestants ont confirmé ce dernier traité : à double nez il fallait double visage !7 A deux reprises au moins il cria à la tentative d’assassinat contre lui pour pouvoir accuser Henri III, qui qualifia la première affaire de « machination ». Les serviteurs qu’il mettait en cause risquaient la question et l’écartèlement8. De tels procédés donnaient à François de Valois une pénible réputation. Un Vénitien le railla lors d’une visite à la cour où, par hasard, il s’était montré agréable : « et l’on vit que le diable n’est pas aussi laid qu’on le croit »9. Cette même année 1579 son tout-puissant favori, Bussy d’Amboise, commit une imprudence qui lui coûta la vie, comme l’a raconté un chambellan de Monsieur. Dans un jeu importé d’Italie et qui consistait à dire à son interlocuteur la plus grande vérité possible, il déclara au prince que, s’il lui ressemblait, toutes les portes lui seraient fermées10. Le prince l’abandonna à la vengeance du comte de Montsoreau, son grand veneur, dont il courtisait la femme.

    b) Chef d’une clientèle ou d’un parti ?

    7On concevait difficilement au XVIe siècle qu’un mouvement d’opinion ne se confondît pas avec une clientèle. Le maréchal de Montmorency semble avoir fait une confusion de mots lorsqu’à la fin de 1573 il déconseilla au duc d’Alençon, dont il était le parrain, de fuir la cour, déclarant que, ce faisant, « il feroit un party et se rendroit l’Estat contre luy ». Il devait plutôt s’instruire des affaires et entrer de plus en plus dans le gouvernement11. En dépit de ce conseil, Alençon se rapprocha de Damville, gouverneur du Languedoc en dissidence puisqu’à l’assemblée de Nîmes (10 janviers 1575) sa province reçut des institutions qui pouvaient opérer un séparatisme12. Alençon avait besoin de son alliance lorsqu’il s’enfuit de la cour. Lors des négociations qui préparaient la paix de Beaulieu il lui accorda que son secrétaire Marion fût présent, « a ce qu’il ne soit rien obmis de ce qui touche vostre particulier »13. Lui-même reçut en augmentation d’apanage les duchés d’Anjou, dont il prit le nom, de Touraine et de Berry14. Les intérêts personnels avaient remporté une victoire.

    8A maints égards, Monsieur se comporta après cette paix en chef de clientèle. Dans un état des gages des membres de sa maison en date du 5 août 1576, on relève les noms d’anciens fidèles, dont le parlement avait ordonné l’arrestation le 21 mai 1574 : La Nocle l’aîné et le jeune, Chasteaubaudeau, Bournonville, de Vaux, Hercules, Matharel principalement. Il récompensa d’autres amis par des charges dans son apanage (Turenne reçut le gouvernement de Touraine) ou en les recommandant à Damville, tel le capitaine Luynes, pour « des charges honorables qui se présenteroient ». Turenne a noté que beaucoup de gentilshommes du sud-ouest l’avaient suivi pour bénéficier de sa faveur auprès du prince15.

    9Une véritable cour, à partir de 1576, entoura le frère du roi, avec ses rivalités pour le rôle de favori, qui revint tour à tour à Saint-Aignan, La Bourdaisière, Bussy d’Amboise, Simier, Fervaques16. Les moeurs des clientèles, basées sur l’idée que la fidélité entre amis prime tout, se retrouvent aussi dans certaines vengeances du duc d’Alençon et d’Anjou. Bussy, en l’offensant dans un jeu, mérita de n’être plus protégé par lui contre ses ennemis (ni même contre le roi, désireux d’être débarrassé d’un gouverneur d’Anjou qui commettait dans cette province les pires exactions). Encore plus significatif fut l’assassinat en décembre 1576 à Blois de Henri de Saint-Sulpice. L’année précédente Jean de Saint-Sulpice, ancien gouverneur de Monsieur, était surintendant de sa maison ; son demi-frère du Vigan, ses fils Henri, Antoine et Bertrand y avaient aussi un emploi. Le montant total de leurs émoluments et d’une pension de Jean était de 6 700 livres par an. En août 1576 Jean, qui n’avait pas suivi le prince dans sa rébellion, n’était plus sur l’état de maison, mais ses fils et son frère en étaient toujours membres17. Or Henri était très en faveur auprès de Henri III et refusa de revenir au service de Monsieur. Peu après le vicomte de Tours l’attira dans un guet-apens et la faveur dont il jouit ensuite auprès de Monsieur montre pourquoi il avait commis ce crime18.

    10Ces moeurs de clientèle ne choquaient pas la noblesse. Monsieur acquit par sa rébellion du prestige auprès d’elle. En octobre 1581 des gentilshommes de Bourgogne, du Lyonnais, du Dauphiné et de Provence lui demandèrent sa protection, se disant ruinés par des charges extraordinaires, mais d’autres milieux avaient agi de même. Au milieu de 1578 par exemple le clergé du diocèse de Lyon lui présenta des remontrances sur un sujet analogue et lui demanda d’intervenir auprès du roi19. Son influence dépassait donc largement la noblesse. Lui même sentit qu’un parti d’opposition ou d’alternance se groupait autour de lui. C’est pourquoi il repoussa une offre d’alliance que lui fit à l’automne de 1579 le duc de Guise. Déjà ce personnage avait déclaré, lors des affrontements à la cour des clientèles du roi, de Monsieur et de la sienne propre, qu’il ne fallait plus compter sur lui pour servir Henri III contre son frère20. Depuis longtemps Guise était lié avec l’Espagne et les ultra-catholiques. En repoussant son alliance, le duc d’Alençon et d’Anjou manifestait qu’il avait un programme de gouvernement et non pas seulement une clientèle à combler.

    2) LES OBJECTIFS DU PARTI DE MONSIEUR (1576-1584)

    a) Un centrisme politico-religieux

    11François de Valois s’est toujours entouré d’hommes très divers par leur appartenance religieuse. Dans sa maison en 1576 se côtoyaient aussi bien des protestants déclarés (La Noue, de Refuge, Mirambeau, Buhy, Clervant, des Pruneaulx, Beauvoir-La-Nocle, les comtes de Montgomery et de La Suze) que des catholiques très modérés (Castelnau-Mauvissière, A. Loisel, M. Gillot, R. et M. de Beaune) ou que de futurs ligueurs (plusieurs Hennequin : les sieurs de Chanteresne, de Sermoise, du Fay, de Manœuvre). Très significatif fut le choix de son chancelier. En 1577 à la place de Renaud de Beaune, il confia cette fonction à Christofle de Thou. Premier président du parlement de Paris depuis 1562, ce grand magistrat servait le roi avec zèle, mais était très antiultramontain. En 1577 il conseilla à Henri III le retour à la Pragmatique Sanction, en 1580 il batailla contre Rome dans l’affaire de l’introduction en France de la bulle In Coena Domini et à propos du conflit qui opposait les Cordeliers de Paris à leur général, un Gonzague. Le duc d’Alençon et d’Anjou s’adressait à lui, avec considération dans ses lettres21. Pour que Ch. de Thou fût ainsi traité, alors qu’il avait procédé en 1574 à l’interrogatoire de La Mole, favori du duc d’Alençon exécuté peu après, il fallait que son soutien fût essentiel à l’orientation que le prince donnait maintenant à son parti. A sa mort Renaud de Beaune, archevêque de Mende, redevint chancelier22. Les nonces voyaient d’un mauvais œil ce prélat politique. Il appuya plus tard Henri IV et reçut son abjuration, deux ans donc avant que le Saint-Siège ne lui donnât l’absolution. D’autres hommes de robe longue, éloignés d’un catholicisme ultra, furent de même bien accueillis par Monsieur. Jean Bodin, qui n’était probablement pas chrétien, et qui, malgré son talent, n’avait pu faire carrière auprès de Henri III, reçut du duc d’Alençon et d’Anjou un brevet de maître de ses requêtes daté du 10 août 1583 ; Gui du Faur de Pibrac figura sur l’état de maison du prince en 1584 comme chancelier et il était l’ami de Bodin23.

    12Quelles étaient les convictions personnelles de Monsieur ? Dès la fin de 1571 l’Espagnol Alava le disait athée, mais son jugement est suspect. Fions-nous plutôt aux premières lignes du testament du prince, signé peu avant sa mort. Il y demande à Dieu de lui pardonner ses péchés, « que je croy m’estre remis par la mort et passion de Jésus-Christ ». Rien de plus : pas d’invocation à la Vierge ou aux Saints, pas de fondation de messes, laconisme qui rappelle le sentiment religieux des Réformés. Quant à ses funérailles, il s’en remettait au roi pour les organiser à son gré24. De plus ce fut le cordelier Berson, devenu son prédicateur, qui l’assista à ses derniers instants : moine que le nonce Castelli accusait d’hérésie et contre qui il demanda à Rome des sanctions25.

    13Pourtant François de Valois décida de rester officiellement catholique. Il fut prévu en 1581 que la célébration de son mariage avec la reine d’Angle terre se ferait devant deux évêques, l’un anglican, l’autre catholique : œcuménisme alors inconcevable en France. Le prince garderait sa liberté de culte26. A plusieurs reprises il déclara sa volonté de rester catholique, envoyant un de ses agents à Rome lors de sa prise d’armes pour rassurer le pape ; dans une proclamation du début de 1577 ; par des paroles de fidélité au Saint-Siège en 15 8 327. Extérieurement il accomplissait les gestes d’un souverain catholique. Le Jeudi Saint de 1578, ayant fait peu avant son entrée à Angers, il assista à la messe et lava les pieds des pauvres28. Les catholiques fervents ne s’y trompaient pas. Le nonce Castelli, admirateur de saint-Charles Borromée, écrivit à Rome qu’il fallait s’entendre avec Henri III car, si son frère accédait au trône, il nommerait aux évêchés et abbayes des soldats, comme Biron et Fervaques, ou d’indignes favoris29. Le duc d’Alençon et d’Anjou persista à se tenir en dehors des extrêmes. Il refusa une pension de 400 000 couronnes que lui offrit le Saint-Siège en 1578 s’il acceptait de devenir protecteur du catholicisme en France (rôle jadis tenu par le futur Henri III), proposition assortie d’une offre de 200 000 couronnes à Bussy et Simier s’ils l’en persuadaient30. Pendant sa prise d’armes Bussy, colonel général de ses troupes, fit ôter aux renforts amenés par Turenne l’enseigne blanche que leur avaient donnée les églises calvinistes du Midi. Après la paix de Beaulieu Monsieur refusa le gouvernement de Loches à Buhy, frère de Du Plessis-Mornay et, le capitaine Merle ayant commis des excès à Issoire, il écrivit à Damville qu’il fallait le remplacer par « autre gentilhomme de qualité et qui soyt catholique et fiable »31. Quand il fallut partager les charges qu’avaient eues Bussy, Fr. de La Noue écrivit à des Pruneaulx, agent du prince aux Pays-Bas : « Les pauvres huguenots comme vous et aultres n’ont garde d’avoir que peu de chose ». La volte-face du duc en 1576-77, durement exprimée dans « l’Advis donné au Roy », s’explique par cette volonté de n’être lié à aucun parti religieux32.

    b) La reprise de la guerre contre l’Espagne

    14Le 30 septembre 1576, chargeant Du Plessis-Mornay d’une lettre pour la reine d’Angleterre, Monsieur lui déclarait que des malveillants le décriaient auprès du roi, mais qu’il n’en continuerait pas moins à agir avec indépendance33. De fait ses interventions aux Pays-Bas se firent contre la volonté de Henri III, qui craignait de rallumer la guerre avec l’Espagne, mais elles répondaient aux vœux des Réformés et à une tradition nationale. Les progrès de la puissance espagnole sous Philippe II causaient une grande inquiétude, même chez des catholiques. De plus les Pays-Bas en révolte pouvaient constituer un terrain d’action pour la noblesse que jadis l’abandon de l’Italie avait consternée.

    15Dans ce contexte le parti du duc d’Alençon et d’Anjou se développa. Lors de son voyage à Mons à l’appel du comte de Lalaing, un diplomate toscan témoigna de sa résolution ; même les pensionnaires du roi étaient prêts à le suivre. Quelques semaines plus tard le nonce signalait que, dans toute la France, des gens de guerre le rejoignaient : peut-être 6 000, mais de la lie du peuple34. Lors de la seconde tentative, la négociation avec les États Généraux ayant paru donner des résultats encourageants, un ambassadeur vénitien écrivit que beaucoup de gentilshommes s’offraient à lui, les principaux étant Lavardin, Laval et Turenne35. Henri III fit expliquer à Rome pourquoi il ne pouvait s’opposer à son action. S’il le tentait, « je y ralumerois le feu des troubles plus grand et dangereux qu’il n’ha point esté et peut estre contraindrois mondict frère de se rallier avec ceux qui m’ont tousjours esté plus contraires dont il s’ensuiveroit l’entiere ruyne et desolation de mon Estat... »36. C’était reconnaître la popularité de cette intervention auprès des protestants et d’une partie des catholiques. Mieux valait un tiers-parti actif, sachant se faire entendre du roi, qu’un parti protestant soutenu par Monsieur, si ce dernier était poussé au désespoir.

    16Le duc d’Alençon et d’Anjou a su jouer de ce réflexe national. Il fit savoir à Henri III que, s’il n’intervenait pas aux Pays-Bas, la reine d’Angleterre et le prince d’Orange le feraient à sa place ; dans une lettre à Damville, devenu duc de Montmorency par la mort de son frère aîné, il parla « de fayre tourner les armes qui sont si nesesayré pour empescher la grandeur du roy d’Espagne contre et entre nous mesme. Je vous prie bien fort de vostre part y vouloir tenir la min »37. Sentant qu’il bénéficiait d’un assez large soutien dans l’opinion, il n’abandonna jamais ses projets malgré de graves échecs subis en 1583 : Tumulte d’Anvers, repli sur la France du maréchal de Biron qui ne disposait plus que de troupes très inférieures en nombre à celle d’Alexandre Farnese. A l’automne Monsieur envoya P. de Dampmartin, devenu son procureur général, reprendre contact avec le comte palatin Jean Casimir, fournisseur habituel de troupes aux Réformés. Les instructions qui lui furent remises rappelaient que, depuis Charles Quint, le roi d’Espagne tenait aux Pays-Bas « parce que c’est la porte par ou il peut entrer en France et en Allemagne ». Jean Casimir, qui était alors administrateur du Palatinat, répondit le 29 novembre suivant qu’il donnerait bien vite des preuves de sa volonté d’agir contre le roi d’Espagne38. Le 20 mai 1584 encore, bien que la maladie le terrassât, Monsieur fit envoyer une lettre aux gouverneurs et lieutenants généraux des provinces pour leur enjoindre de laisser passer des troupes vers la Flandre et ce fut en termes amers que, deux semaines plus tard, il légua par testament à Henri III sa seule conquête, Cambrai, et les droits qu’il pensait avoir acquis : « Les Pays-Bas m’ont fait achepter bien cherement le nom de Duc et de Comte lesquels ils me doivent encore »39.

    3) L’INFLUENCE DU PARTI DU DUC D’ALENÇON ET D’ANJOU

    17Il est normal qu’un parti d’opposition tente d’accéder au pouvoir ou, tout au moins, d’infléchir la politique de ceux qui le possèdent.

    a) La quête de la lieutenance générale du royaume

    18Dès le siège de La Rochelle (fin 1572-1573) le duc d’Alençon avait manifesté sa colère de se trouver avec les armées sans charge aucune et sous les ordres du futur Henri III. La violence de son caractère expliquait moins la méfiance de sa mère et de ses frères à son égard que ses relations compromettantes avec le maréchal de Montmorency, qui critiquait ouvertement la politique de Charles IX, et avec le feu amiral de Coligny qui, selon Turenne, « l’avoit pris en affection pour le servir »40. Un an plus tard Alençon tenta de succèder, à la faveur de l’élection polonaise, au futur Henri III dans la charge de lieutenant général du royaume et en dépit du refus de celui-ci. Il annonça même imprudemment au comte Ludovic de Nassau à Blamont à la fin de 1573 qu’ayant le gouvernement, comme le roi de Pologne l’avait eu, il s’emploierait à seconder le prince d’Orange et Nassau d’ajouter : « Je scay par aultre voye qu’on peut bien faire estât de sa fidélité et bienveillance »41. Quelques compensations partielles, accordées un mois plus tard par Charles IX (titre de chef du conseil, de garde du sceau privé...)42 ne remplacèrent pas cette fonction qui lui aurait donné un pouvoir militaire et politique considérable. Des complots faits en son nom aggravèrent encore sa disgrâce auprès de sa mère et de ses frères. Dans la lettre envoyée à Henri III lors de sa fuite de la cour (mi-septembre 1575), il la lui reprocha avec vigueur. Jamais Catherine de Médicis ni Henri III ne cédèrent sur ce point, ni après son retournement de 1577, qui le porta, avec l’assaut de la Charité et d’Issoire, à combattre ses anciens alliés, les Réformés, ni ensuite. A plusieurs reprises en 1579, à la faveur de brèves réconciliations avec le roi et de la pression croissante que le tiers-parti exerçait sur celui-ci, il tenta de nouveau d’obtenir cette lieutenance générale tant convoitée ; à l’automne de 1583 ses exigences augmentaient : il ne se contentait plus de ce titre, mais demandait en outre une garde de 500 hommes et 50 archers43.

    19En fait sans en avoir le titre il en usurpa en partie le rôle. Il se donna les moyens d’agir en puissance indépendante. Sa clientèle était incorporée à sa maison, qui passa de 415 hommes à 942 en 1576, puis à 1123 en 1578. Il eut très tôt un agent à la cour : de Rosne en juin 1578, des Réaux en mars 1582. Dans sa dernière année de vie sa maison compta, ce qui était nouveau, un secrétaire d’État, un agent près du roi et un conducteur des ambassadeurs44. Cette obstination n’aurait-elle pas abouti à un résultat positif ? En 1583 Catherine négocia continuellement avec son fils pour lui faire accepter un mariage qui aurait permis aux Valois de se perpétuer. Au printemps de cette année il refusa sa nièce Christine de Lorraine45. Une telle négociation, poursuivie par sa mère, n’aurait-elle pas abouti si, en contrepartie, la lieutenance générale du royaume lui avait été offerte ?

    b) L’infléchissement de la politique royale

    20En matière religieuse Henri III ne céda rien à son frère. Il était d’accord avec lui sur la nécessité d’édits de paix assurant quelques libertés aux Réformés et il refusa, conformément aux vœux des catholiques gallicans, d’introduire officiellement en France les décrets du concile de Trente. En revanche il poursuivit une politique de renforcement du catholicisme en n’admettant pas de Réformés dans sa maison, en multipliant les fondations pieuses, en soutenant les ordres nouvellement créés et fervents. Il y eut là une différence essentielle entre la politique qu’eût menée le tiers-parti, s’il avait été au pouvoir, et celle du dernier roi Valois.

    21En politique extérieure Henri III favorisa dans toute la mesure de ses moyens les projets de mariage de son frère avec Élizabeth d’Angleterre. Il crut rarement à la sincérité de cette dernière, écrivant parfois qu’on savait « que icelle reine n’a oncques desir de se marier » ou, à propos des avances faites au duc d’Alençon et d’Anjou : « en quoy je pense qu’il y a plus d’artifice que de volonté »46. Son but était d’écarter Monsieur de la France, mais la politique de rapprochement avec l’Angleterre contre l’hégémonie espagnole correspondait à la tradition française du XVIe siècle.

    22En revanche le différend entre le roi et le tiers-parti ou parti de Monsieur fut profond en ce qui concernait une aide à la révolte des Pays-Bas. Fidèle à la politique menée par sa mère sous Charles IX, Henri III ne cessa de réaffirmer sa volonté de neutralité : « demeurer en spectateur de ce qui adviendra sans prester secours aux uns ny aux autres ». Il était plein de colère devant les interventions de son frère dans ce guêpier, le passage de troupes causant des ravages dans plusieurs provinces et leur entrée aux Pays-Bas risquant d’amener l’Espagne à une guerre ouverte avec la France. Le royaume ne pourrait supporter un tel conflit alors qu’en 1557, encore uni, il avait subi le désastre de Saint-Quentin. Henri III fut bien conscient du fait que la pression sur lui du parti d’opposition, dont son frère était le centre, affaiblissait profondément l’État : « il semble que voulions advancer de faire la fosse en laquelle chacun s’efforce de nous jecter et precipiter pour profficter de nostre despouille »47.

    23Monsieur ne cessa d’invoquer son propre intérêt et la grandeur du royaume pour obtenir de Henri III l’appui matériel qui lui était indispensable. Au printemps de 1581 il parla de ranimer la guerre civile s’il ne recevait pas des secours et il écrivit aux favoris du roi pour les menacer à cause des mauvais offices qu’ils lui rendaient : au début de l’été de 1583 le nonce affirmait avoir été informé par le frère de l’archevêque de Cambrai que Monsieur, en accord avec la reine d’Angleterre, était prêt à provoquer des troubles en France48. Tant de pressions venant de l’héritier du trône eurent des effets, d’autant que le mariage de Henri III semblait devoir être stérile. Au milieu de 1581 l’ambassadeur vénitien annonça un changement de la politique du roi et justement Walsingham cherchait à faire entrer la France dans une ligue contre l’Espagne49. Henri III cependant ne s’y décida pas, mais il envisagea l’année suivante de consulter les princes, les maréchaux et les Grands sur une aide à accorder à son frère50.

    24C’était le réalisme qui empêchait le roi d’agir dans ce sens, car il était aussi hostile que son frère à l’Espagne. Une preuve en est un curieux projet, soumis en 1578 à Villeroy, de permettre à son frère, en lui concédant le marquisat de Saluces et en lui procurant d’autres territoires proches, d’attaquer le Milanais51. La conquête du Portugal par Philippe II et les prétentions émises par Catherine de Médicis sur la succession portugaise permirent de justifier par des motifs légitimes l’expédition des Açores et une aide à Monsieur. On a calculé que, du 1er mai 1581 au 31 octobre 1583, Henri III versa à son frère 947 000 livres ; un nouveau don de 80 000 écus et une pension mensuelle de 8 000 écus lui furent accordés au début de 1584 pour défendre Cambrai52.

    25Dans le domaine intérieur une collaboration s’instaura peu à peu entre les deux frères, qui continuaient de se haïr. On sait que Monsieur fut médiateur dans la 7e guerre de religion et parvint à conclure la paix de Fleix. L’année suivante le roi de Navarre envoyait au prince un agent, Mathurin Charretier, qu’il appelait « mon fidèle serviteur », tout comme celui du duc d’Alençon et d’Anjou, et qui avait été secrétaire de Montmorency-Dam ville. Ce personnage, au courant de toutes les affaires du parti calviniste et du tiers-parti, fut inscrit en 1584 comme secrétaire des finances sur l’état de maison de Monsieur53. Au printemps de 1584 Henri III songeant à mener une expédition contre l’indocile gouverneur du Languedoc, François de Valois proposa sa médiation dans ce conflit54.

    * * *

    26Le dernier fils de Catherine de Médicis fut un personnage inquiétant par son caractère excessif. Il a été indiscutablement au centre d’un mouvement d’opinion qui s’est situé entre le parti calviniste, que le roi de Navarre contrôlait malaisément, et le parti ultra-catholique, qui croyait s’incarner dans le duc Henri de Guise. Le parti de Monsieur fut bien plus qu’un vaste mouvement de Mécontents. Véritable parti du centre, il a débouché sur le soutien actif à Henri IV et à sa politique et, comme tel, il a infléchi le cours de l’histoire de France.

    Notes de bas de page

    1  A. Jouanna, Le devoir de révolte. La noblesse française et la gestation de l’État moderne, 1559-1661, Paris, 1989, pp. 147-179.

    2  Mémoires de Claude Haton, publiés par F. Bourquelot, 2 vol., Paris, 1857, t. 2, p. 781.

    3  N. Tommaseo, Relations des ambassadeurs vénitiens en France au XVIe siècle (2 vol., Paris, 1838), t. 2, p. 163 ; Mémoires du vicomte de Turenne, publiés par G. Baguenault de Puchesse, Paris, 1901, pp. 19-20.

    4  Correspondance du nonce en France A. Dandino, publiée par I. Cloulas, Rome-Paris, 1970, pp. 347-355 ; J. Le Laboureur, Mémoires de Michel de Castelnau sieur de Mauvissière, 2 vol., Paris, 1659, t. 1, p. 699.

    5  P. de Dampmartin, La conoissance et merveilles du monde et de l’homme, Paris, 1585, pp. 1-2.

    6  N. Tommaseo, o. c., t. 2, pp. 163, 249-250, 625-627.

    7  Bibl. de l’Institut, Ms. Champion 5006 (copie d’un rapport de Alava) ; J. Le Laboureur, o.c., t. 1, p. 731.

    8  Lettres de Henri III, publiées par M. François, t. 2, Paris, 1965, N° 1672 (6 janvier 1576) ; Calendar of State papers, t. 16, London, 1914, p. 298 (8 janvier 1584).

    9  N. Tommaseo, o. c., t. 2, p. 431.

    10  la Neufville, La fortune de la cour, Paris, 1642, 3e livre, pp. 554-556.

    11  Mémoires du vicomte de Turenne, p. 52.

    12  Sur Montmorency-Damville, Fr. Ch. Palm, Politics and religion in the XVIth century. Henry of Montmorency-Damville, uncrowned King of the South, Boston, 1927.

    13  Bibl. Nat., Ms. franç. 3248 fol. 45 (2 mai 1576).

    14  Lettres patentes de Henri III (28 mai 1576) dans Mémoires du duc de Nevers, publiées par Gomberville, 2 vol., Paris, 1665, t. 1, pp. 574-576.

    15  Ibid., t. 1, p. 73 (extrait des registres du Parlement) et pp. 577-599 (état de maison, 1576) ; Mémoires du vicomte de Turenne, pp. 97 et 108-110 ; Bibl. Nat. Ms. franç. 3331, fol. 42 R° (Ce 29e décembre).

    16  Calendar of State papers, t. 12, London, 1901, pp. 515-521 , Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 490-492 ; Calendar..., t. 18, pp. 159-166, 214-218, 283-291 (mars 1578- décembre 1583).

    17  Bibl. Nat. Ms. franç. 23029 fol. 137 R°-145 R° et Mémoires de Nevers déjà cités.

    18  E. Cabié, Les guerres de religion dans le sud-ouest de la France d’après les papiers des Srs de Saint-Sulpice, Albi, 1906, pp. 318 et 323-324 (déc. 1576).

    19  Bibl. Nat. Ms. Italien 1732, fol. 207-209 (21 oct. 1581) ; E. Fournial et J. P. Gutton, Documents sur les trois états du pays et comté de Forez (Centre d’études foréziennes. Univers, de Saint-Étienne, 2 vol. 1988-89), t. 2, N° 115 (juillet ? 1578).

    20  A. Desjardins, Négociations de la France avec la Toscane, t. IV, Paris, 1872, p. 167 (mai 1578) ; Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 536-538.

    21  R. Filhol, Le premier président Christofle de Thou et la réformation des coutumes (thèse de droit, Paris, 1937), pp. 23, 25 et 30-33 ; Bibl. Nat. Ms. Dupuy 801, fol. 125-177.

    22  Calendar..., t. 16, London, 1909, pp. 435-436 (novembre 1582).

    23  Calendar..., t. 16, pp. 435-436 (4 nov. 1582) ; Bibl. Nat. Ms. franç. 20614, fol. 81 ; J. Boucher, « L’incarcération de Jean Bodin pendant la 3e guerre de religion, (Nouvelle Revue du XVIe siècle, N° 1, 1983, pp. 33-44),

    24  Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 601-603.

    25  Correspondance du nonce en France G.B. Castelli, publiée par R. Toupin, Rome-Paris, 1967, pp. 312-315, 318-322, 415-416, 489-491 (du 8 mai 1582 au 8 février 1583).

    26  Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 568-569.

    27  Lettres de Henri III, t. 2, N° 1612 (26 nov. 1575) ; Calendar..., t. 11, London, 1880, p. 274 (3 janvier 1577) ; Bibl. Nat. Ms. Italien 1733, fol. 277-283 (23 décembre 1583).

    28  Journal de Jehan Louvet, Revue de l’Anjou et du Maine, 1re série, 1854, t. 2, p. 39.

    29  Correspondance du nonce Castelli, pp. 556-558 (30 mai 1583).

    30  Calendar..., t. 13, London, 1903, pp. 229-231 (7 octobre 1578).

    31  Mémoires de Mme de Mornay, t. 1, pp. 106-108 ; Bibl. Nat., Ms. franç. 3331, fol. 59 R° (s.d.).

    32  H. Hauser, François de La Noue (thèse de lettres, Paris, 1892), pp. 299-300 (7 septembre 1579) ; Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 234-237.

    33  Mémoires de Ph. de Mornay, Sr. du PLessis, t. 1 (s.l. 1624), pp. 59-60.

    34  A. Desjardins, o. c., t. IV, p. 175 (25 juin 1578) ; Correspondance du nonce en France M. Frangipani, publié par A. Lynn-Martin et R. Toupin, Rome-Paris, 1984, pp. 302-303 (18 août 1578).

    35  Bibl. Nat., Ms. Italien, fol. 28-30 et 77-80 (25 juin 1581).

    36  Lettres de Henri III, t. 4, publ. M. François, B. Barbiche et H. Zuber, Paris, 1984, N° 2959 (3 juin 1578).

    37  Ibid., t. 4, N° 3043 (6 août 1578) ; Bibl. Nat., Ms. franç. 3331 fol. 29 R° (28 janvier 1581 ?).

    38  Bibl. Nat., Ms. franç. 2757, fol. 55 R°-57 R° et 58 R° ; Ms. franç. 20614, fol. 82 R°-V°.

    39  Bibl. Nat., Nouvelles Acq. franç. 7116, fol. 74 R°-75 R° ; Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 601-603.

    40  Mémoires du vicomte de Turenne, pp. 32-34.

    41  A. Desjardins, o. c., t. 3 (Paris 1865), pp. 886-887 (26 août 1573) ; Groen Van Prinsterer, Les archives de la maison d’Orange-Nassau, série I, t. 4, Leyde 1837, p. 281.

    42  Fr. de Crue, Le parti des politiques au lendemain de la Saint-Barthélemy, Paris, 1892, pp. 131-132.

    43  Bibl. Nat., Nouvelles Acq. Franç. 7116, fol. 10 R°-ll V° ; Ms. Italien 1731, fol. 5-11 (mars 1579) ; Correspondance du nonce A. Dandina, pp. 536-538 (10 novembre 1579) ; A. Desjardins, o.c., p. 476 (14 novembre 1583).

    44  Mack P. Holt, The duke of Anjou and the politique struggle during the wars of religion, Cambridge University Press, 1986, p. 218 ; Calendar..., t. 13, pp. 6-8 et t. 16, pp. 431-435 ; Bibl. Nat., Ms. franç. 20614, fol. 81 R°-82 V°.

    45  Calendar..., t. 17, London, 1913, pp. 339-342 (11 mai 1583).

    46  Lettres de Henri III, t. 2, Nos 1615 et 1657 (16 décembre 1575 et 6 janvier 1576), t. 3, N° 2247 (16 janvier 1577), t. 4, N° 2946 (28 mai 1578).

    47  Ibid., t. 3, N° 2774 (7 décembre 1577) et t. 4, N° 2982 (28 juin 1578). Toutes les lettres du roi sur ce sujet des tomes 3 et 4 seraient à citer.

    48  Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 803-805 (6 mars 1581) ; Correspondance du nonce G.B. Castelli, pp. 567-568 (20 juin 1583).

    49  Bibl. Nat., Ms. Italien 1732, fol. 152-157 et 161-166 ; Calendar..., t. 15, London, 1907, p. 289.

    50  Calendar..., t. 16, pp. 123-124 (juin 1582).

    51  Lettres de Henri III, t. 4, N° 2987 (2 juillet 1578).

    52  Mack. P. Holt, o. c., p. 196 ; A. Desjardins, o. c., t. IV, pp. 491-494 (5 mars 1584).

    53  Mémoires de Ph. de Mornay Sr du Plessis, t. 1, pp. 71-73 (23 novembre 1581) ; Bibl. Nat., Ms. franç. 20614, fol. 81.

    54  A. Desjardins, o. c., t. IV, pp. 491-494 ; Calendar..., t. 18, pp. 422-423 (21 mars 1584).

    Auteur

    Jacqueline Boucher

    Université Lyon II

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    1  A. Jouanna, Le devoir de révolte. La noblesse française et la gestation de l’État moderne, 1559-1661, Paris, 1989, pp. 147-179.

    2  Mémoires de Claude Haton, publiés par F. Bourquelot, 2 vol., Paris, 1857, t. 2, p. 781.

    3  N. Tommaseo, Relations des ambassadeurs vénitiens en France au XVIe siècle (2 vol., Paris, 1838), t. 2, p. 163 ; Mémoires du vicomte de Turenne, publiés par G. Baguenault de Puchesse, Paris, 1901, pp. 19-20.

    4  Correspondance du nonce en France A. Dandino, publiée par I. Cloulas, Rome-Paris, 1970, pp. 347-355 ; J. Le Laboureur, Mémoires de Michel de Castelnau sieur de Mauvissière, 2 vol., Paris, 1659, t. 1, p. 699.

    5  P. de Dampmartin, La conoissance et merveilles du monde et de l’homme, Paris, 1585, pp. 1-2.

    6  N. Tommaseo, o. c., t. 2, pp. 163, 249-250, 625-627.

    7  Bibl. de l’Institut, Ms. Champion 5006 (copie d’un rapport de Alava) ; J. Le Laboureur, o.c., t. 1, p. 731.

    8  Lettres de Henri III, publiées par M. François, t. 2, Paris, 1965, N° 1672 (6 janvier 1576) ; Calendar of State papers, t. 16, London, 1914, p. 298 (8 janvier 1584).

    9  N. Tommaseo, o. c., t. 2, p. 431.

    10  la Neufville, La fortune de la cour, Paris, 1642, 3e livre, pp. 554-556.

    11  Mémoires du vicomte de Turenne, p. 52.

    12  Sur Montmorency-Damville, Fr. Ch. Palm, Politics and religion in the XVIth century. Henry of Montmorency-Damville, uncrowned King of the South, Boston, 1927.

    13  Bibl. Nat., Ms. franç. 3248 fol. 45 (2 mai 1576).

    14  Lettres patentes de Henri III (28 mai 1576) dans Mémoires du duc de Nevers, publiées par Gomberville, 2 vol., Paris, 1665, t. 1, pp. 574-576.

    15  Ibid., t. 1, p. 73 (extrait des registres du Parlement) et pp. 577-599 (état de maison, 1576) ; Mémoires du vicomte de Turenne, pp. 97 et 108-110 ; Bibl. Nat. Ms. franç. 3331, fol. 42 R° (Ce 29e décembre).

    16  Calendar of State papers, t. 12, London, 1901, pp. 515-521 , Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 490-492 ; Calendar..., t. 18, pp. 159-166, 214-218, 283-291 (mars 1578- décembre 1583).

    17  Bibl. Nat. Ms. franç. 23029 fol. 137 R°-145 R° et Mémoires de Nevers déjà cités.

    18  E. Cabié, Les guerres de religion dans le sud-ouest de la France d’après les papiers des Srs de Saint-Sulpice, Albi, 1906, pp. 318 et 323-324 (déc. 1576).

    19  Bibl. Nat. Ms. Italien 1732, fol. 207-209 (21 oct. 1581) ; E. Fournial et J. P. Gutton, Documents sur les trois états du pays et comté de Forez (Centre d’études foréziennes. Univers, de Saint-Étienne, 2 vol. 1988-89), t. 2, N° 115 (juillet ? 1578).

    20  A. Desjardins, Négociations de la France avec la Toscane, t. IV, Paris, 1872, p. 167 (mai 1578) ; Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 536-538.

    21  R. Filhol, Le premier président Christofle de Thou et la réformation des coutumes (thèse de droit, Paris, 1937), pp. 23, 25 et 30-33 ; Bibl. Nat. Ms. Dupuy 801, fol. 125-177.

    22  Calendar..., t. 16, London, 1909, pp. 435-436 (novembre 1582).

    23  Calendar..., t. 16, pp. 435-436 (4 nov. 1582) ; Bibl. Nat. Ms. franç. 20614, fol. 81 ; J. Boucher, « L’incarcération de Jean Bodin pendant la 3e guerre de religion, (Nouvelle Revue du XVIe siècle, N° 1, 1983, pp. 33-44),

    24  Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 601-603.

    25  Correspondance du nonce en France G.B. Castelli, publiée par R. Toupin, Rome-Paris, 1967, pp. 312-315, 318-322, 415-416, 489-491 (du 8 mai 1582 au 8 février 1583).

    26  Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 568-569.

    27  Lettres de Henri III, t. 2, N° 1612 (26 nov. 1575) ; Calendar..., t. 11, London, 1880, p. 274 (3 janvier 1577) ; Bibl. Nat. Ms. Italien 1733, fol. 277-283 (23 décembre 1583).

    28  Journal de Jehan Louvet, Revue de l’Anjou et du Maine, 1re série, 1854, t. 2, p. 39.

    29  Correspondance du nonce Castelli, pp. 556-558 (30 mai 1583).

    30  Calendar..., t. 13, London, 1903, pp. 229-231 (7 octobre 1578).

    31  Mémoires de Mme de Mornay, t. 1, pp. 106-108 ; Bibl. Nat., Ms. franç. 3331, fol. 59 R° (s.d.).

    32  H. Hauser, François de La Noue (thèse de lettres, Paris, 1892), pp. 299-300 (7 septembre 1579) ; Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 234-237.

    33  Mémoires de Ph. de Mornay, Sr. du PLessis, t. 1 (s.l. 1624), pp. 59-60.

    34  A. Desjardins, o. c., t. IV, p. 175 (25 juin 1578) ; Correspondance du nonce en France M. Frangipani, publié par A. Lynn-Martin et R. Toupin, Rome-Paris, 1984, pp. 302-303 (18 août 1578).

    35  Bibl. Nat., Ms. Italien, fol. 28-30 et 77-80 (25 juin 1581).

    36  Lettres de Henri III, t. 4, publ. M. François, B. Barbiche et H. Zuber, Paris, 1984, N° 2959 (3 juin 1578).

    37  Ibid., t. 4, N° 3043 (6 août 1578) ; Bibl. Nat., Ms. franç. 3331 fol. 29 R° (28 janvier 1581 ?).

    38  Bibl. Nat., Ms. franç. 2757, fol. 55 R°-57 R° et 58 R° ; Ms. franç. 20614, fol. 82 R°-V°.

    39  Bibl. Nat., Nouvelles Acq. franç. 7116, fol. 74 R°-75 R° ; Mémoires du duc de Nevers, t. 1, pp. 601-603.

    40  Mémoires du vicomte de Turenne, pp. 32-34.

    41  A. Desjardins, o. c., t. 3 (Paris 1865), pp. 886-887 (26 août 1573) ; Groen Van Prinsterer, Les archives de la maison d’Orange-Nassau, série I, t. 4, Leyde 1837, p. 281.

    42  Fr. de Crue, Le parti des politiques au lendemain de la Saint-Barthélemy, Paris, 1892, pp. 131-132.

    43  Bibl. Nat., Nouvelles Acq. Franç. 7116, fol. 10 R°-ll V° ; Ms. Italien 1731, fol. 5-11 (mars 1579) ; Correspondance du nonce A. Dandina, pp. 536-538 (10 novembre 1579) ; A. Desjardins, o.c., p. 476 (14 novembre 1583).

    44  Mack P. Holt, The duke of Anjou and the politique struggle during the wars of religion, Cambridge University Press, 1986, p. 218 ; Calendar..., t. 13, pp. 6-8 et t. 16, pp. 431-435 ; Bibl. Nat., Ms. franç. 20614, fol. 81 R°-82 V°.

    45  Calendar..., t. 17, London, 1913, pp. 339-342 (11 mai 1583).

    46  Lettres de Henri III, t. 2, Nos 1615 et 1657 (16 décembre 1575 et 6 janvier 1576), t. 3, N° 2247 (16 janvier 1577), t. 4, N° 2946 (28 mai 1578).

    47  Ibid., t. 3, N° 2774 (7 décembre 1577) et t. 4, N° 2982 (28 juin 1578). Toutes les lettres du roi sur ce sujet des tomes 3 et 4 seraient à citer.

    48  Correspondance du nonce A. Dandino, pp. 803-805 (6 mars 1581) ; Correspondance du nonce G.B. Castelli, pp. 567-568 (20 juin 1583).

    49  Bibl. Nat., Ms. Italien 1732, fol. 152-157 et 161-166 ; Calendar..., t. 15, London, 1907, p. 289.

    50  Calendar..., t. 16, pp. 123-124 (juin 1582).

    51  Lettres de Henri III, t. 4, N° 2987 (2 juillet 1578).

    52  Mack. P. Holt, o. c., p. 196 ; A. Desjardins, o. c., t. IV, pp. 491-494 (5 mars 1584).

    53  Mémoires de Ph. de Mornay Sr du Plessis, t. 1, pp. 71-73 (23 novembre 1581) ; Bibl. Nat., Ms. franç. 20614, fol. 81.

    54  A. Desjardins, o. c., t. IV, pp. 491-494 ; Calendar..., t. 18, pp. 422-423 (21 mars 1584).

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    Boucher, J. (1992). Autour de François, duc d’Alençon et d’Anjou, un parti d’opposition à Charles IX et Henri III. In R. Sauzet (éd.), Henri III et son temps (1‑). Vrin. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21419
    Boucher, Jacqueline. « Autour de François, duc d’Alençon et d’Anjou, un parti d’opposition à Charles IX et Henri III ». In Henri III et son temps, édité par Robert Sauzet. Paris: Vrin, 1992. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21419.
    Boucher, Jacqueline. « Autour de François, duc d’Alençon et d’Anjou, un parti d’opposition à Charles IX et Henri III ». Henri III et son temps, édité par Robert Sauzet, Vrin, 1992, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21419.

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    Sauzet, R. (éd.). (1992). Henri III et son temps (1‑). Vrin. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21279
    Sauzet, Robert, éd. Henri III et son temps. Paris: Vrin, 1992. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21279.
    Sauzet, Robert, éditeur. Henri III et son temps. Vrin, 1992, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.vrin.21279.
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