Les premières histoires de la Pologne publiées en France, à l’occasion de l’élection d’Henri de Valois
p. 103-109
Texte intégral
1L’élection d’Henri de Valois au trône de Pologne a eu une portée décisive dans les relations entre nos deux pays. Si l’on devait aujourd’hui inaugurer une histoire de l’image de la Pologne en France, l’année 1573 serait cruciale. Jusqu’en 1572, leurs liens ont été religieux, militaires, intellectuels voire diplomatiques, mais sont restés confidentiels. Ce qui fait que l’image de la Pologne en France était celle, négative, propagée par l’ordre teutonique et les Luxembourg depuis le XVe siècle. Avant 1573, il n’y a aucun livre en langue française consacré entièrement à l’Histoire de la Pologne. Durant l’année 1573, de nombreux textes sont publiés pour commenter l’élection du nouveau roi : chaque événement qui y a trait est décrit avec enthousiasme !
2Parmi toutes ces publications, huit peuvent être classées comme des descriptions historiques de ce lointain royaume chrétien1. Leurs titres sont d’ailleurs très significatifs de la multiplicité des points d’intérêts de leurs auteurs. Voici, par exemple celui de l’ouvrage attribué à Nicolas Pavillon : Discours sur l’histoire des Polonais par lequel on peult cognoistre l’origine, situation, fertilité, mœurs, lois, coustumes, dévotion et modestie des habitants du royaume de Pologne... A Paris, chez G. de Nyverd 1573.
3La liste de ces textes n’est pas exhaustive car nombre d’entre eux sont anonymes et surtout sont restés dans l’ombre pendant quatre siècles : soit oubliés, soit laissés volontairement de côté. L’absence d’étude les concernant est véritablement effrayante et reste un mystère à éclaircir. De ces profonds abîmes émergent trois textes : ils ont marqué soit leurs contemporains, soit les historiens. Et pourtant, ils n’apparaissent que dans quelques articles2, ou dans quelques ouvrages d’ordre général sur l’élection d’Henri d’Anjou3.
4Il s’agit de deux Histoires de la Pologne, l’une Histoire des Roys et Princes de Poloigne, Paris, A l’Olivier de Pierre L’Huillier, 1573, par François Balduin ou Bauduin, l’autre Chroniques et Annales de Pologne, Paris, J. Richer, 1573, par Biaise de Vigénère, qui est aussi l’auteur du troisième ouvrage Description du Royaume de Pologne et pays Adjacens..., Paris, J. Richer, 1573. Les raisons pour lesquelles ces trois livres sont les seuls à avoir traversé les siècles, sont multiples : tout d’abord, ces textes sont les plus longs et les plus complets parmi tous ceux qui ont été publiés en 1573 (350 à 400 pages contre 50 pages) ; leurs auteurs sont des personnalités du XVIe siècle chacun dans sa spécialité. Mais, surtout, ils ont un point commun essentiel : ils puisent dans la même source pour rédiger chacun leur Histoire de la Pologne.
5Il faut aborder ici l’une des questions les plus intéressantes posées par cette étude, mais aussi l’une des plus délicates : ce que nous avons appelé leur ascendance historiographique polonaise. François Balduin et Blaise de Vigénère ont, tous deux, traduit le même ouvrage latin : celui de Jan Herburt de Fulstin, gentilhomme polonais et juriste de grand renom, mais surtout ambassadeur de la Diète polonaise à Paris durant les mois d’août et septembre 1573.
6Son histoire, Chronica sive historiae polonicae compendiosa publiée en 1571, Basileae, ex. off. oporiniana, a connu aussitôt dans l’Europe entière un formidable succès : le choix de nos traducteurs n’a donc rien d’étonnant. Surtout si l’on tient compte du fait qu’Herburt n’est lui-même qu’un abréviateur de Marcin Kromer et de son ouvrage, De Origine et Rebus Gestis Polonorum, édité à Bâle en 1558 par J. Oporinum, ouvrage non moins célèbre, mais beaucoup plus long. François Balduin et Biaise de Vigénère ont tout à fait conscience de cette filiation mais avouent tous les deux qu’ils n’ont pas assez de temps pour traduire l’ouvrage de Kromer4.
7Mais nos auteurs ignorent quelles sont les sources de M. Kromer et il ne peut en être autrement ; car même si plusieurs fois, en traduisant littéralement Herburt, ils retranscrivent « Comme l’a écrit l’historien Dlugosz » ils ne peuvent pas le connaître puisque son œuvre est à la fin du XVIe encore à l’état de manuscrit5. Pour comprendre la richesse événementielle des livres français, il faut connaître le rôle de Jan Dlugosz (1415-80) dans la tradition historiographique polonaise. Il est le premier historien moderne polonais, qui a su rassembler les différentes annales de son temps et produire un ouvrage à la fois critique et précis sur l’Histoire de son pays, mais aussi sur celle des pays voisins. Son œuvre est inestimable pour l’historiographie polonaise. Bien sûr, elle est émaillée de nombreux commentaires, de faits parfois légendaires, d’un nationalisme exacerbé, mais aussi d’éléments critiques qui en ont empêché plusieurs fois la publication.
8Ses successeurs, tels Marcin Kromer ont eu moins de problèmes pour publier leurs ouvrages : tout d’abord en raison de l’époque : Dlugosz est encore un homme du Moyen Âge, même si son œuvre est plus proche de la Renaissance. Kromer est un homme du XVIe siècle. Mais surtout, il a su gommer, en homme d’État qu’il est, certains aspects critiques de l’œuvre de Dlugosz (surtout ses sentiments envers la dynastie lituanienne des Jagellons).
9 L’ouvrage de Herburt est encore différent des deux premiers : il a été écrit pour faire connaître la Pologne aux Étrangers et il faut peut être voir dans sa date de publication (1571, nous répétons) le souci de présenter son pays aux futurs candidats au trône de Pologne. Dans ce but, son texte est orienté vers une histoire épurée d’événements négatifs, mais aussi de tout ce qui concerne l’histoire de pays comme la Bohème. Donc, l’évolution du texte de Dlugosz au texte d’Herburt est énorme. Nous l’avons constaté sur quelques années, de la mort de la Reine Hedwige à l’année 1414. Il était donc essentiel de vérifier si nos deux traducteurs français ont su dépasser le texte d’Herburt, ou si, justement, par manque de temps, ils ont dû s’y confiner. Car, si nous avons conservé ces deux histoires de la Pologne, par rapport aux autres, c’est que nous avons la chance de posséder grâce à elles deux traductions d’un même texte latin.
10Si elles sont différentes, cela tient à deux faits : Biaise de Vigénère a été tenu au courant des toutes premières négociations, en 1566, à Rome sur la succession de Sigismond Auguste. Il était l’agent de Catherine de Médicis auprès de l’envoyé du Roi de Pologne6. Dès ce moment, il peut préparer son ouvrage plus tôt que Balduin, y réfléchir et consulter d’autres titres que celui d’Herburt.
11Dans son avis au lecteur, Vigénère se veut plutôt le traducteur de Kromer, alors que Balduin s’en tient à Herburt7. Cela se remarque dans la présentation du livre : Balduin copie Herburt en reproduisant le même nombre de livres. Vigénère, comme Kromer, entame un chapitre à chaque nouveau roi.
12Cette avance de Vigénère sur Balduin se ressent surtout dans la première partie du texte du livre I au livre V chez F. Balduin, ce qui correspond aux chapitres des origines à Miecislaus le Vieillard chez B. de Vigénère. Il décrit les débuts légendaires du royaume de Pologne mais des éléments de cette description n’existent pas chez Herburt alors qu’ils sont présents chez Kromer. Il ne faut peut être pas aussitôt affirmer que Vigénère a lu Kromer, mais les suppositions sont très fortes : cela lui a été possible entre 1570 et 1573, entre la fin de sa carrière diplomatique et la publication de ce livre. Pour compléter l’étude de la première partie du texte, il faut noter qu’elle se termine par une large digression de l’auteur, qui est coutumier du fait. Elle n’a rien d’original ; il y donne son point de vue très moraliste sur l’attitude d’un roi envers son peuple. « Il est fort dangereux de lâcher la bride à un peuple »8. C’est pourtant la dernière digression de l’ouvrage. En effet, dans la seconde partie du texte, il n’y a quasiment plus de différence entre Balduin et Vigénère. Cette césure à partir du livre V d’Herburt est certainement due donc à l’annonce de l’élection et Vigénère a dû se hâter pour terminer son ouvrage à temps.
13Dans la dernière partie, le comportement des auteurs diverge à nouveau : certes, Balduin continue de traduire mot pour mot Herburt et de ce fait s’arrête en 1548 à la mort du roi Sigismond. Il n’est qu’un traducteur et on comprend mieux son refus de donner son nom à l’ouvrage : ce dernier paraît au nom de Jan Herburt.
14Vigénère traduit Herburt jusqu’en 1548, mais ne s’arrête pas là : il poursuit ses chroniques jusqu’en 1573, rajoutant deux chapitres : l’un sur Sigismond Auguste, l’autre sur Henri premier. Il a su se tenir au courant de la situation du royaume de Pologne après 1566. Si Balduin n’a fait qu’office de traducteur, Vigénère a voulu produire un travail complet, on le verra plus loin avec la description du royaume de Pologne. Il a été stoppé dans son ambition par l’élection d’Henri en mai 1573.
15A part ces quelques différences de méthode, Balduin et Vigénère ont produit un travail très semblable : il ne manque rien, pas un événement, par rapport au texte d’Herburt. Seul leur vocabulaire diffère légèrement pour parler d’un même événement. Et encore, les seules différences notables dans ce vocabulaire se situent au niveau de la traduction des noms polonais du latin au français (un exemple : tous les auteurs hésitent sur le nom qu’il faut donner à la Pologne et aux Polonais : Poloigne, Poloine, Poulongne, Polonois, Polaques) mais aussi dans l’emploi d’un mot : République.
16Il est quasiment impossible de savoir ce que signifie le mot république pour F. Balduin. S’il avait eu le temps de composer le second ouvrage qu’il promettait dans l’avis aux lecteurs, il aurait pu nous éclairer sur son utilisation. Mais sa mort au mois d’octobre 1573, avant son départ pour Cracovie, nous empêche de profiter de ses éclaircissements. Le mot république dans son sens polonais est au XVIe siècle très difficile à définir et à comprendre pour un occidental, même humaniste. En Pologne, le mot res publica appartient à l’essence même du régime : Le Roi dit : « Nous et la République ». Il n’y a ni ordre, ni état, mais la prépondérance de la noblesse, dont peu à peu les membres ont obtenu, de l’aristocratie, l’égalité. La noblesse se considère comme le « populus » de la nation, le peuple et la bourgeoisie n’étant que le « faex plebis », et les paysans des « non membra Reipublicae »9. Il est très difficile de savoir si F. Balduin a compris ce mot ou si son utilisation n’est qu’un simple hasard né d’une traduction rapide.
17Blaise de Vigénère, lui, refuse le mot république : à chaque fois qu’il le rencontre en latin, il traduit par chose ou affaire publique. Il s’en explique dans son second ouvrage Description du Royaume de Pologne et pays adjacens : Il s’interroge sur la nature du régime polonais et éprouve quelques problèmes à le définir. Il entreprend donc de démontrer la vertu de la monarchie et les défauts de la République. Il utilise pour cela la comparaison des mouches à miel et des fourmis : les premières, qui obéissent à un seul prince, sont vêtues d’or et volent de fleur en fleur ; les secondes, sans prince, se vautrent dans les immondices de la terre, exterminées par tous. Pour lui, le régime qui existe en Pologne est une monarchie, l’élection n’étant qu’un moyen pour la noblesse d’être bien traitée par son Souverain10.
18Ce mot République est à peu près le seul point de divergence entre nos deux traducteurs et encore, nous le répètons, on ne peut pas préciser davantage son emploi chez F. Balduin.
19 Le second ouvrage de Blaise de Vigénère est le livre le plus original de tous. Ce n’est pas tout à fait une œuvre historique, mais plutôt une description géo-historique de la Pologne. L’auteur débute par une louange du pays, puis le décrit, région par région, énumère les différentes parties de la société et les offices de la couronne. En dernier lieu, B. de Vigénère élargit l’ouvrage à la Moscovie et à la Tartarie et trace les divers itinéraires entre Paris et Moscou, avec toutes les étapes. Les sources de Vigénère ne sont pas très claires : il a certes utilisé un autre texte de Herburt (« Instituta ») pour définir les institutions du royaume. Mais ce n’est pas tout : pour toutes les descriptions géographiques, B. de Vigénère ne cite pas ses sources. On peut supposer qu’il a emprunté aux diverses cosmographies du XVIe siècle, comme celle de Sébastien Munster11. Son texte en est d’ailleurs très proche : l’exotisme contenu dans toutes les précisions naturalistes, climatiques en est symptomatique : il se complait à décrire, par exemple, les élans, les ours... des forêts polonaises ou lituaniennes. En outre, il ne peut pas avoir utilisé la Polonia de Cronier qui n’a été éditée qu’en 1578.
20Concernant cet ouvrage, subsiste un autre mystère. Vigénère, ou son éditeur, y ont intégré une carte de la Pologne et une généalogie de la dynastie lituanienne des Jagellons dont il a été pour l’instant impossible de connaître l’origine. Notre seule certitude, à ce sujet, c’est que cette carte n’a pas été dessinée par un cartographe polonais.
21Ces trois œuvres n’offrent qu’une image bienveillante d’un pays puissant, heureux, au passé somptueux, oubliant tous les débats de la Diète entre la noblesse et le Roi, les problèmes entre les catholiques et les protestants, pourtant si essentiels dans le choix du nouveau souverain. Ces apologies de la Pologne sont donc assez éloignées du texte de Jan Dlugosz, mais entrent parfaitement dans l’évolution des différents historiens polonais, et suivent l’optique du dernier, Jan Herburt : donner aux autres peuples une vision apologétique de leur patrie.
22Pourquoi la traduction de ce texte ? Nous l’avons dit. Avant cette date, il y a infiniment peu de choses sur la Pologne, mais il faut aussi tenir compte du facteur linguistique tout simplement. Vous connaissez tous le mot de De Thou12, décrivant l’accueil fait par la Cour aux Ambassadeurs : les gentilshommes français « ne répondaient tous que par signe ou en rougissant », par ignorance de la langue latine, alors que les Polonais parlaient couramment le latin, l’allemand, l’italien et quelques-uns, le français. On peut aussi avancer la demande formulée par l’évêque Karnkowski à Henri de Valois, de se bien renseigner sur son futur royaume13. Mais cette lettre est un peu trop tardive pour pouvoir vraiment être prise en compte.
23Qui a commandé ces textes ? Là aussi, ce problème reste entier. Nulle part n’apparaît le nom d’un commanditaire. Il faut donc chercher dans la vie de nos traducteurs. F. Balduin, né en 1520, a une personnalité très difficile à cerner. Toute sa vie14, il hésite entre Catholicisme et Protestantisme. Juriste de grand renom, il voyage dans l’Europe rhénane : professeur d’Arras à Heidelberg en passant par Genève, puis il est de retour en France où il enseigne à Angers et devient maître de requêtes du duc d’Anjou. Son Histoire des Roys et Princes de Pologne est une œuvre à part dans toute sa bibliographie et cela pose la question : Pourquoi lui ?
24En début de réponse, il faut noter que Balduin a refusé en 1572 de rédiger une justification du massacre de la Saint-Barthélemy et qu’au cours de l’été 1573, il apprend qu’il fera partie de l’escorte du nouveau roi de Pologne vers son royaume et qu’il aura pour charge la restauration de l’Université de Cracovie.
25Blaise de Vigénère15 est lui aussi un personnage de la Cour : il accomplira même le prodige d’en garder la faveur toute sa vie (1523-1596). C’est un des plus grands humanistes français du XVIe siècle, comparé souvent à Amyot, mais tombé dans l’oubli dès le XVIIe siècle. La traduction est son métier et justement, ce métier débute en 1573. Les chroniques et la Description, sont ses premiers ouvrages alors qu’il a 50 ans.
26En 13 ans, il produira plus de quinze ouvrages, signe d’une grande rapidité et d’une grande érudition. A l’annonce de l’élection, il est secrétaire de la Chambre du Roi et familier de la famille de Nevers (au service de laquelle il est entré en 1547). C’est donc un familier de la Cour, du duc d’Anjou à Catherine de Médicis dont il a été secrétaire diplomatique à Rome en 1566.
27Mais, où trouver un commanditaire pour ces livres ? Qui veut le départ pour Cracovie du roi de Pologne ? Car en fait la tendance apologique de ces textes n’est pas seulement voulue par les traducteurs : elle a pour but de rendre attrayant son royaume à son nouveau souverain. L’interprétation du régime polonais par Blaise de Vigénère semble être là pour ne pas inquiéter le nouveau souverain. Pourquoi ? Certes, le roi ne veut pas partir puisqu’il prie Cheverny de différer son départ à mars 1574 : il attend la mort de son frère Charles IX. Est-ce le roi de France, frappé constamment par la maladie, qui veut éloigner ce frère héritier d’un trône qu’il sent lui échapper ? Est-ce François d’Alençon qui voudrait prendre la place d’Henri dans la succession au trône ou tout simplement sa charge de lieutenant général du royaume ? Où encore la Reine Mère, Catherine de Médicis, qui dans son désir d’affaiblir les Habsbourg a tout fait pour conclure les meilleures alliances pour ses fils ?
28La réponse est apportée par les dédicaces des deux histoires : toutes les deux portent le nom de Henri, roi de Pologne :
- Biaise de Vigénère : « A très haut, très puissant, très illustre a invincible Prince, Henry fils et frère de Roy... ».
- François Balduin : 1re page « traduite du latin en François et dédiée au Roy de Poloigne ».
29C’est donc le nouveau roi qui passe commande de ces textes pour glorifier son élection et faire la démonstration de sa nouvelle grandeur.
30En conclusion, en 1573 l’émergence de ces multiples textes nous fait penser à un acte politique de propagande, même si le phénomène de mode a pu aussi surenchérir entraînant leur publication dans différentes villes françaises.
Notes de bas de page
1 Blaise de Vigénère, Chroniques et annales de Pologne, Paris, Jean Richer, 1573, in-4°.
– Blaise de Vigénère, Description du royaume de Pologne et pays adjacens, Paris, Jean Richer, 1573, in-4°.
– Jan Herburt, Histoire des Roys et princes de Poloigne, traduit par François Balduin, Paris, à l’Olivier de Pierre L’Huillier, 1573.
– François de la Guillotière, Description de tout le royaume de Pologne, Duchés et provinces joints à iceluy avec ses confins, Paris, L. Le Clerc, 1573 (Ouvrage introuvable).
– Anonyme, Briefve description du pays et royaume de Pologne contenant la situation du lieu, les mœurs, façons de vivre des polonais, archevêchés et évêchés qui y sont et autres singularités..., par F.L.P. Lyon chez B. Rigaud, 1573.
– Discours sur l’histoire des Polognois..., Lyon, B. Rigaud, 1573 et Discours sur l’histoire des Polognois..., à Paris, G. de Nyverd, 1573. Ces deux derniers ouvrages sont semblables en tout points, et sont attribués par Du Verdier à Nicolas Pavillon.
– Anonyme, Discours faict sur le royaume de Pologne : auquel sont contenus l’origine du peuple, assiete du pays, façons de faire, qualités et richesses, forces et les moyens que les Polonais observent à gouverner leur royaume, Traduict nouvellement d’Italien en Françoys, Paris, 1574, au Mont S. Hilaire à l’enseigne du Pelican.
2 Cf. Waldemar Voisé : « le premier livre français sur la Pologne » dans la Revue française d’histoire du Livre, t. IV, n° 7, pp. 145-152, Bordeaux, 1974 et Jerzy Kloczowski : « La Pologne chez un humaniste français du XVIe siècle » – article encore non publié.
3 Le livre de M. de Noailles, Henri de Valois et la Pologne en 1572, Paris, Michel Levy, 1867, 3 volumes, cite certains de ces textes mais n’en analyse aucun.
4 Cf. Blaise de Vigénère dans l’avis aux lecteurs de ses Chroniques et annales de Pologne : « Il est bien vray qu’en ce qui est de l’Histoire, j’ai suivy à peu près, voyre traduit si vous voulez Hervurtus, lequel a abrégé et réduit en épitome celle de Cromer... ».
5 La première édition complète des œuvres de Jan Dlugosz date du XIXe siècle, t. XXIV des Historiae Polonicae (Dlugossi seniori canonici opéra omnia), in-4°, 1873-78. Les deux premières, en 1609 et 1711-12 ont été arrêtées car l’œuvre était jugée trop critique par la noblesse polonaise.
6 Cf. Mélanges de l’école française de Rome, t. 36, 1916-17 : « La politique du Saint-Siège et l’élection de Pologne » par P. de Cenival.
« Dès 1566, pour s’assurer l’aide de la France dans une querelle de préséance qui le mettait aux prises avec le roi de Portugal, Sigismond Auguste eut l’idée de faire dire par son secrétaire à M. de Tournon, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège que, n’ayant pas d’héritiers, il avait l’intention de faire « tomber au sang de France sa couronne »...
... Catherine de Médicis donna à Tournon des instructions détaillées... « et soubgmain, si vous voyez qu’il y ait quelque apparence en cecy le ferez entretenir par Vigenaire qui mectra peine de le rendre... pour luy bailler la couronne de Pologne... ».
7 François Balduin, dans son Avis aux lecteurs : « Je t’eusse rédigé cette histoire plus succintement mais la dignité et présence de l’autheur, qui est ici l’un des Ambassadeurs m’a incité luy faire cet honneur de te la représenter en la mesme forme et sens qu’il l’a escripte en latin ni ayant rien voulu ester ni adjouter du mien ».
8 Cf. Blaise de Vigénère, Chroniques..., p. 124-125.
9 Cf. Stanilas Kot dans Bibliographie des travaux des historiens polonais en langues étrangères, 1945-1968, Paris, 1971.
10 Cf. Blaise de Vigénère, Descriptions..., p. I, LV.
11 Cf. Sebastien Munster, Cosmographie universelle.
12 Cf. J. A. de Thou, Histoire Universelle de J.A. de Thou de 1543 à 1607, Londres, 1734, t. VI pp. 698-699.
13 Cf. Jan Dlugosz, Illustrorum virorum epistolae, Lipsiae 1711-1712.
14 Cf. Mario Turchetti, Concordia o tolleranza ? Storia, politica e religione nel pensiero di François Bauduin (1520-1573) ed. i « Moyenneurs », Genève, Droz, 1984.
15 Cf. Denyse Métral, Blaise de Vigénère, archéologue et critique d’Art, 1939.
Auteurs
Université Catholique de Lublin
Université Catholique de Lublin
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