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Avant-propos à la deuxième partie

p. 95


Texte intégral

1Quelques questions de méthode ont permis de constater que la théorie platonicienne de la connaissance supposait une théorie du langage, elle-même inséparable d’une crise du langage, prise entre l’ancien et le nouveau, la redite et l’inédit, l’archaïque et le révolutionnaire. Mais les différents registres, sur lesquels cette crise se joue, imposent, à titre préliminaire, de montrer sur textes, et à l’encontre d’une tradition « commentariste » bien établie depuis le néoplatonisme, que les problèmes de la connaissance platonicienne sont inséparables de la question du langage. Peut-être, au terme de ces recherches se dégageront les éléments d’une linguistique platonicienne dont la théorie n’a guère été tentée jusqu’à ce jour. La raison en est, c’est l’hypothèse proposée, que les problèmes de la connaissance ont masqué, recouvert et relégué la question du langage et de cette περὶ τοὺς λόγους τέχνη1, en quoi consiste la dialectique linguistiquement analysée.

Notes de bas de page

1  G. Rodier faisait déjà remarquer. Études de philosophie grecque, Paris, Vrin, 1957 p. 49, que l’on pouvait « faire tenir en quelques lignes » ce que les analyses des commentateurs consacrées à la dialectique platonicienne peuvent présenter de « technique et d’essentiel ».

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