1 Voir L. Kallet, Money and the corrosion of power in Thucydides : the Sicilian expedition and its aftermath, Berkeley, University of California Press, 2001, p. 147 sq. Voir aussi S. Hornblower, A Commentary on Thucydides, vol. 1, Books I-III, Oxford, Oxford University Press, 1996, p. 8-9 et 41.
2 L. Kallet, op. cit., p. 291.
3 Sur le sens de l’expression οἰκεῖν τὰς πόλεις que Thucydide emploie à propos du tyran, voir G. Crane, Thucydides and the Ancient Simplicity. The Limits of Political Realism, Berkeley, University of California Press, 1998, p. 162-164.
4 Par exemple : « Ils attaquaient les îles et s’en rendaient maîtres, surtout quand leur propre territoire ne leur suffisait pas », Hist. 1.15.1. 4-5 ; « Il nous faudra donc nous tailler une part du pays des voisins, si nous voulons avoir un territoire suffisant […] », Rép. II, 373d7-8.
5 Sur ce dernier point chez Thucydide, voir L. Kallet, op. cit., p. 3-4 et 285 sq. Chez Platon, voir Euthyd. 280d.
6 Rép. IV, 422a-423c ; Lois V, 744a-745b.
7 C. Natali, « Socrate dans l’Économique de Xénophon », Socrate et les Socratiques, G. Romeyer Dherbey (dir.), J.-B. Gourinat (éd.). Paris, Vrin, 2001, p. 264.
8 Sur les rapports entre Platon et Xénophon, voir l’introduction de M. Bizos à sa traduction de la Cyropédie, Paris, Les Belles Lettres, 1971, p. 48-52.
9 Voir W. Jaeger, Paideia. La formation de l’homme grec. La Grèce archaïque. Le Génie d’Athènes, [1934], Paris, Gallimard, 1964, p. 225-264.
10 Schumpeter, J.A., Histoire de l’analyse économique, t. I, L’Âge des fondateurs, [1954], trad. fr., Paris, Gallimard, 1983, p. 30-33.
11 Œc. I et VI.
12 Voir C. Mossé, « Xénophon économiste », Le Monde grec. Hommages à Claire Préaux, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1975, p. 174-176.
13 Sur ces deux hypothèses de lecture des Revenus (Poroi), voir P. Gauthier, Un commentaire historique des Poroi de Xénophon, Genève-Paris, Droz-Minard, 1976, Appendice III, p. 239-250.
14 Thuc. Hist. II, 40.
15 P. Chantraine, L’Économique, Paris, Les Belles, Lettres, 1949, note 3, p. 56.
16 Œc. VI, 4 ; VII, 15 ; XVI, 9.
17 Œc. XV-XIX pour les moyens techniques. Ischomaque prie les dieux « de se tirer d’affaire avec honneur à la guerre et d’accroître [sa] richesse honorablement », Œc. XI, 8.
18 C. Natali, art. cit., p. 285.
19 Mem. III, 4, 12.
20 Contrairement à ce que soutient D. Plácido Suárez dans La Dépendance dans l’Économique de Xénophon, Paris, Les Belles Lettres, 2001, p. 20.
21 Œc. XIV, 1-10.
22 Par exemple Platon, Pol. 293d6.
23 Œc VII, 16-43 ; IX, 14-15.
24 Œc. VII, 22.
25 Œc. XIII, 5. Comme le dit M. Foucault à propos de ce texte, « diriger l’oikos, c’est commander ; et commander à la maison n’est pas différent du pouvoir qu’on a à exercer en ville », Hisoire de la sexualité, t. II, L’Usage des plaisirs, Paris, Gallimard, 1984, p. 200.
26 Œc. XXI, 2.
27 Œc. IV, 11 et 17 ; Cyr. VIII 1, 13-15.
28 Œc. IX, 15.
29 Œc. V, 1-11 pour les bénéfices physiques de l’agriculture, et 12-17 pour ses bienfaits moraux. « L’art domestique est de même nature que l’art politique ou l’art militaire dans la mesure au moins où il s’agit, là comme ici, de gouverner les autres », M. Foucault, op. cit., p. 201. Précisons que pour Xénophon, c’est l’art militaire qui fonde la ressemblance entre art politique et art domestique.
30 Mem. III, 6, 14.
31 C’est ce qu’a bien vu J. Luccioni, Les Idées politiques et sociales de Xénophon, Paris, Ophrys, 1947, p. 101-105.
32 L’Économique, Paris, Les Belles Lettres, 1968, p. xii.
33 EN. I, 1, 1094a26-b7
34 Polit. I, 8, 1256a11-12.
35 Polit. I, 2, 1252b15-30.
36 Polit. I, 7, 1255b19-21. Sur le caractère secondaire de la différence par le nombre et la critique de l’assimilation de l’oikos et de la polis : Polit. I, 1, 1252a7-13. Platon et Xénophon ne sont pas nommés dans ce passage mais c’est sans doute à eux que songe Aristote.
37 EN. I, 1, 1094a26-b7.
38 Polit. I, 10, 1258a25-27.
39 Polit. I, 8 et 9. Selon P. Pellegrin il y a deux chrématistiques, l’une commerciale, l’autre non. Toutes deux sont des perversions de pratiques naturelles : respectivement de l’acquisition naturelle, et du commerce à but non lucratif. Voir ses Polit. note 5, p. 117. Au contraire, pour C. Natali, il y a une chrématistique naturelle, l’autre non : la première concerne l’acquisition des biens dans les formes décrites par Aristote au début du chapitre 8 ; la seconde est le commerce à but lucratif ; « Aristote et la chrématistique », Aristoteles’Politik, Akten des XI Symposium Aristotelicum, G. Patzig (dir.), Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1990, p. 302-303. Voir aussi M. Hénaff, op. cit., p. 109-126, en particulier, p. 120-121.
40 La prudence est la « disposition accompagnée de règle vraie, capable d’agir dans la sphère de ce qui est bon ou mauvais pour un être humain », EN. VI, 5, 1140b4-6.
41 Polit. I, 2, 1252b27-29. Sur la double finalité de la cité, voir P. Aubenque, « Politique et éthique chez Aristote », Ktèma, Strasbourg, N° 5, 1980, p. 213 : le concept d’autarcie assure le passage et la continuité du vivre au bien-vivre, par une sorte de finalité par surcroît.
42 « S’étant constituée en vue du vivre, […] », Polit. I, 2, 1252b29-30.
43 R. Bodéüs, « L’animal politique et l’animal économique », Aristotelica. Mélanges offerts à Marcel De Corte, A. Motte, C. Rutten (éd.), Liège-Bruxelles, Presses Universitaires-Ousia, 1985, p. 65-81.
44 Œcon. I, 1, 1343a1-4.
45 Œcon. I, 1,1343a10-11.
46 Polit. I, 1, 1252a7-13.
47 Œcon. I, 1, 1343a5-9. Pour ce sens actif de συνίστημι à la voie moyenne, voir LSJ s.v.
48 EN. I, 1, 1095a5-6.
49 Sur le caractère extrinsèque du lien entre éthique et politique, voir P. Aubenque, art. cit., p. 220-221.
50 Sur le premier point : Œcon. I, 2, 1343a25-b6 ; sur le second : Œcon. I, 3, 1343b26- 1344a6.
51 Œcon. I, 1, 1343a16.
52 Œcon. I, 1, 1343a14-15.
53 « De plus une cité est par nature antérieure à une famille et à chacun de nous », Polit. I, 2, 1253a18-19. « La politique organise la cité dans son principe (ἐξ ἀρχῆς) », Œcon. I, 1, 1343a7.
54 Œcon. II, 1, 1345b11-14. Sur les difficultés d’établissement et de compréhension du texte : B.A. Van Groningen, Aristote, le second livre de l’Économique, Leyde, A.W. Sijthoff, 1933.
55 Rhét. 1359b23-32 ; 1360a12-17.