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Chapitre III. Rendre l’économie vraiment politique

p. 167-265


Extrait

1Si, livrée à elle-même, l’économie fait et défait la cité d’un seul et même mouvement, comment s’assurer de ses bienfaits sans pâtir de ses méfaits ?

2La cité des cochons a offert l’improbable modèle d’une économie droite : modèle d’une vie réglée dans une cité véritable parce que saine, mais modèle improbable en raison des présupposés anthropologiques de Platon, pour qui la cité des cochons ne saurait être vraiment humaine. Le salut de la cité n’est donc possible qu’à deux conditions étroitement liées : il faut concevoir un art politique autonome et régulateur des pratiques économiques, et concevoir aussi des pratiques économiques qui contribuent en retour à maintenir l’autonomie de la politique et l’unité de la cité. C’est un renversement de l’ordre, ou plutôt du désordre, spontané des choses que Platon appelle de ses vœux. Dans les cités empiriques, l’économie a en effet tendance à se « politiser » d’elle-même au sens où elle instrumentalise la politique, notamment en subord

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