Nouvelles anarchistes
La création littéraire dans le presse militante (1890-1946)
Écrivains improvisés promis à un oubli immédiat, jeunes débutants à l'avenir brillant ou plumes rôdées ayant déjà fait leurs preuves dans les revues qui comptent, prêtées un moment à la cause de la révolution sociale ; polygraphes frénétiques, paisibles philosophes entichés de fiction et marginaux colériques avec des comptes à régler ; idéalistes purs confiants dans la bonté fondamentale de la nature humaine et propagandistes désabusés persuadés qu'il n'est guère besoin d'espérer pour entrepre...
Éditeur : UGA Éditions
Lieu d’édition : Grenoble
Publication sur OpenEdition Books : 30 avril 2019
ISBN numérique : 978-2-37747-105-8
DOI : 10.4000/books.ugaeditions.9104
Collection : Archives critiques
Année d’édition : 2012
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-84310-216-5
Nombre de pages : 267
Vittorio Frigerio
IntroductionL'imaginaire de la violence
Victor Méric
« Les bandits tragiques. Comment fut pris Garnier », Les Hommes du jour, no 223, 4 mai 1912Brutus Mercereau
« Le rat », L’Insurgé, no 41, 13 février 1926André Savanier
« Un provocateur », Les Humbles. Revue littéraire mensuelle des Primaires, no 1, novembre 1928Paraboles et allégories
Pierre Bertrand
« Légendes du futur – Ils étaient trois », Le Libertaire, no 8, du 8 au 14 octobre 1899Fernand Vandérem
« Le 3 mai », L’Anarchie, no 53, 12 avril 1906Allen Upward
« Karos, Dieu », Pendant la mêlée (nos 2 et 3, janvier 1916), Par delà la Mêlée (nos 4 et 5, février 1916)Joseph Southall
« Fable », Par delà la Mêlée, no 25, mi-mars 1917Benjamin De Casseres
« Aristophane sur le Calvaire », Par delà la Mêlée, no 26, Pâques 1917 [sic]Manuel Devaldès
« Au royaume des Borgnes », L’Idée Libre, no 2, février 1926Le rêve
L'amour et les femmes
Albert Libertad
« La haine », Le Libertaire, du 8 au 14 octobre 1899. Republiée dans L’Anarchie, no 11, du 20 septembre au 9 octobre 1926Augustin Sartoris
« Contes amers. Soir d’ivresse », Le Libertaire, 6e année, no 10, du 7 au 13 janvier 1900Maurice Leblanc
« Selon la nature », L’Anarchie, no 2, 20 avril 1905Maurice Montégut
« Morale pratique », L’Anarchie, no 5, 11 mai 1905Catulle Mendès
« Selon le désir », L’Anarchie, no 16, 27 juillet 1905Lucie de la rue Monge
« Toute la flamme », Les Hommes du Jour, no 253, 23 novembre 1912Albert Libertad
« Ultime bonté », L’Endehors, no 45-46, octobre 1924Manuel Devaldès
« L’Amour platonique », L’Idée Libre, no 5, mai 1926La Parodie et l'humour
Henri Dhorr
« L’amateur de gigots (Comment on écrit l’Histoire !) », Le Libertaire, no 56, du 3 au 9 décembre 1896Albert Libertad
« Obsession », Le Libertaire, du 28 août au 3 septembre 1898Lucien Descaves
« La vieille », Almanach de la Révolution, 1902Georges Paraf-Javal
« À feu & à sang, ou Le râtelier du pendu. Roman (idiot naturellement) », L’Anarchie, no 11, 22 juin 1905Tranches de vie
Ferdinand Castagné
« Au bureau de bienfaisance », Le Libertaire, 6e année, no 11, du 14 au 20 janvier 1900Maurice Montégut
« Comment on arrive », L’Anarchie, no 14, 13 juillet 1905Manuel Devaldès
« Le héros », L’Idée Libre, no 2, janvier 1912Brutus Mercereau
« Le puits », L’Insurgé, no 37, 16 décembre 1926Pierre Loiselet
« Un Assassin ! », La Patrie Humaine, no 262, 2 juillet 1937Contes de Noël
Écrivains improvisés promis à un oubli immédiat, jeunes débutants à l'avenir brillant ou plumes rôdées ayant déjà fait leurs preuves dans les revues qui comptent, prêtées un moment à la cause de la révolution sociale ; polygraphes frénétiques, paisibles philosophes entichés de fiction et marginaux colériques avec des comptes à régler ; idéalistes purs confiants dans la bonté fondamentale de la nature humaine et propagandistes désabusés persuadés qu'il n'est guère besoin d'espérer pour entreprendre. Ils se retrouvent tous sur les pages des myriades de feuilles militantes produites par le mouvement anarchiste à cheval entre le dix-neuvième et le vingtième siècle, et ils contribuent à former un ensemble bigarré où tous les styles et tous les genres sont appelés à hâter la venue prochaine du « grand soir » de la révolution sociale.
Symbolisme, naturalisme, réalisme neutre et distant, ou alors misérabilisme populaire et appel sentimental aux pulsions profondes du cœur humain : la littérature sous tous ses aspects se prête à la mise en forme du message libertaire à travers une floraison de textes, des plus naïfs aux plus élaborés, épicés de mélancolie, d'indignation, de rage parfois, mais aussi souvent imbus de sarcasme vengeur ou d'un humour rafraîchissant.
Professeur au Département de français à l'Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse.
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