Salon de 1848
p. 193-200
Texte intégral
1L’exposition s’ouvre le 15 mars au Louvre et présente cinq mille cent quatre-vingt-quatre œuvres, dont quatre mille cinq cent quatre-vingt-dix-huit tableaux, exposés dans la Grande Galerie et les salles de l’école française, sans aucune sélection : la révolution de Février a surpris les anciens membres du jury en pleines fonctions et Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur, a décidé, le 29 février, que l’exposition se tiendra sans jury. Cependant, le comité temporaire des artistes élus, qui le remplace, décide qu’aucune prolongation de délai ne sera accordée au nom des événements politiques ; l’absence de dérogation à ce principe ne permet donc plus aux peintres de faire distinguer une production par son exposition différée. Le Moniteur universel fait paraître un article de Jeanron, nouveau directeur du Musée national du Louvre, où il assure les artistes du soutien de la République1. On y lit : « L’état actuel de l’art, déprimé d’un côté par la monarchie, soutenu de l’autre par les efforts méritants des artistes, se montrera à tous les yeux sans déguisement et sans entraves. C’est sur ce champ que tant d’abus n’ont pu épuiser que la République appellera désormais les travailleurs et sèmera dès aujourd’hui ce qui doit le féconder et l’ennoblir. »
2Delacroix présente six toiles2, les récompenses le distinguent pour la peinture d’histoire, ainsi que Gérôme, qui a proposé trois tableaux : un Portrait, ainsi que Anacréon, Bacchus et l’Amour3 et La Vierge, l’enfant Jésus et saint Jean. Courbet est présent avec dix tableaux, dont une Nuit classique des Walpurgis4, le Violoncelliste5 et une Blonde endormie. Antigna expose Pauvre famille dans une mansarde. Chassériau donne un Portrait de Marie-Thérèse de Cabarrus6. Millet7 expose Le Vanneur et Captivité des juifs à Babylone. Dans le domaine des paysages, le public peut voir Les Bords de la Marne, et Cabanes de pêcheurs des environs de Dieppe de Flers, ainsi qu’Un Effet de crépuscule d’Antoine Chintreuil, acheté par le directeur des Beaux-Arts ; ce peintre sera un protégé de Champfleury8. Au terme de ce Salon, outre Delacroix et Gérôme, Mulet et Coudais sont récompensés pour la peinture d’histoire, Meissonier et Diaz pour le genre, Corot pour les marines, et Rosa Bonheur, dans le domaine de la peinture d’animaux. Pour la sculpture, sont distingués9 Pradier, avec une Sapho ainsi que Nyssia, et Clésinger. Ce dernier expose une Bacchante, et trois bustes de femme10.
3BERTALL, « Revue patriotique : Les néocritiques », La Semaine11, no 26, 1848, du 30 avril 1848, p. 832. [BNF Tolbiac, FOL-LC2 1615]
BERTALL (1810-1882). Charles Albert d’Arnoux, fut élève de Drolling et ami de Balzac. Son œuvre est considérable, même si on estime qu’elle n’a pas la finesse de Gavarni ni la verve de Daumier. Il collabore à La Semaine, puis au Journal pour rire, fondé en 1851 et au Journal amusant qui remplace ce dernier en 1856.
4GAUTIER, Théophile, « Salon de 1848 », La Presse, 23 avril 1848. [BNF Tolbiac, FOL-LC2-1416/MICR-D-100]
5Après un rappel de l’événement qu’a constitué, l’année précédente, l’exposition de la Femme piquée par un serpent de Clésinger, Gautier affirme son goût pour le talent du sculpteur, à propos de la Bacchante.
6[…] La Femme au serpent est-elle un accident heureux ou le résultat normal d’une riche organisation ?
7La Bacchante a résolu victorieusement la question. Cette statue est le digne pendant de la Femme piquée par un aspic12. Dans cette œuvre nouvelle, M. Clésinger a su rester fidèle à sa nature sans se répéter. Il a fait simplement ce qu’il aime et ce qu’il sent. Un artiste moins doué aurait pu essayer cette fois de prendre un autre chemin de l’art, au lieu de continuer bravement sa route. C’est ainsi qu’on perd du temps et qu’on n’avance pas. Tout homme d’ailleurs a un type intérieur qu’il reproduit sans cesse. Chacun frappe sa monnaie à son coin ; – l’œuvre des maîtres même les plus illustres n’est guère que le développement plus ou moins organisé d’une idée mère unique, et la recherche outrée de la variété montre un esprit plus curieux qu’artiste ; le beau n’a pas besoin d’être neuf : des nuances de style, de caractère et de détails suffisent à lui donner de la diversité et de l’intérêt, et puis, il ne sort des choses que ce qu’elle contiennent. Il ne jaillit pas du vin une barrique d’eau, et les pommiers ont toujours produit de fort mauvaises oranges quand cette fantaisie les a piqués de ne pas se répéter à la récolte prochaine.
8M. Clésinger a donc très bien fait de ne pas se laisser aller à cette coquetterie d’antithèse plus satisfaisante pour le critique que pour l’art, de nous donner, après une figure nue couchée et convulsive, une figure voilée, debout et froide.
9Sa Bacchante, pour l’œil comme pour l’esprit, est bien la sœur de sa Femme piquée, sœur reconnaissable, mais différente, comme doivent être les œuvres des natures originales. Dans l’une, c’est l’ivresse, ou, si vous le préférez, la douceur de la volupté ; dans l’autre, c’est le pur délire orgiaque, la Ménade échevelée qui se roule aux pieds de Bacchus, le père de la liberté et de la joie.
10En proie à son Dieu, les veines gonflées par la double pourpre de la vie et de la vigne, le cerveau plein du vertige sacré, la folle bacchante se laisse aller au hasard, les cheveux dénoués, sa tête qui vacille sur un oreiller de cheveux et de pampres.
11Un puissant spasme de bonheur soulève par sa contraction l’opulente poitrine de la jeune femme et en fait saillir des seins étincelants avec une ligne d’une audace étrange et d’une violence superbe, qui rappellent la fière statue de La Nuit au tombeau des Médicis.
12Le torse ainsi jeté en avant par les reins qui se cambrent et la tête qui se renverse prend la lumière d’autorité et accapare l’attention, malgré la beauté des autres formes et la souplesse chiffonnée de la draperie qui écume en blancs flocons autour des membres inférieurs ; en effet, cette poitrine qui halète sous le dieu invisible qui la presse, ces contours si fermes et si pleins qu’ils semblent près d’éclater, ces muscles souples et forts tressaillant sous cette chair drue que saisit la fraîcheur de l’air et que brûle un feu intérieur, arrêtent invinciblement le regard et à juste droit, car c’est un des plus beaux morceaux de la sculpture moderne pour l’invention de la pose, la hardiesse des lignes et la chaleureuse vigueur de l’exécution.
13Personne aujourd’hui ne tordrait mieux que M. Clésinger, sur ce lit de feuillages où il baigne sa bacchante, ce corps jeune et vigoureux qui, dans ses brusques élans, rebrousse les pampres, foule les grappes, et fait jaillir des raisins écrasés le généreux sang de la vigne.
14Une seule chose nous déplaît dans ce beau morceau : c’est un bout de draperie ramenée malheureusement sur le haut de la cuisse, où elle forme des cassures de plis et des bouillons d’un style équivoque. Si ce malencontreux chiffon13 est là dans des idées de pudeur, il aurait dû laisser cette fonction morale à la feuille de vigne sacramentelle d’autant qu’il n’y avait qu’à se baisser pour en prendre. Les plus belles feuilles du monde se découpent tout auprès dans le marbre et ne demandent pas mieux que d’égarer par là une de leurs vagabondes guirlandes. M. Clésinger fera bien d’abattre ce pli désagréable. L’art nu est chaste. (23 avril 1848)
15Le même article montre une particulière relation entre littérature, production plastique et critique, puisque Pradier expose une œuvre inspirée par un texte de Théophile Gautier. Ce dernier commente à son tour, l’œuvre que son texte a suscitée.
16Le livret du Salon porte, au nom de Pradier, quelques lignes signées de notre nom obscur. Les lecteurs de La Presse les ont sans doute oubliées ; les voici : « Pour me comprendre, il faut que tu contemples Nyssia dans l’éclat radieux de sa blancheur étincelante, sans ombre importune, sans draperie jalouse, telle que la nature l’a modelée de ses mains dans un moment d’inspiration qui ne reviendra plus. Ce soir, je te cacherai dans un coin de l’appartement nuptial… Tu la verras. »
17Ces quelques mots sont tirés d’une petite nouvelle antique, où nous avions tâché de rendre sérieusement ce que le bon La Fontaine a travesti d’une manière grotesque et bouffonne, en son style marotique, c’est-à-dire l’histoire du roi Candaule montrant sa femme au jeune Doryphore Gygès, incapable qu’il était de garder le secret d’une telle beauté.
18Nous n’aurions jamais espéré cet honneur de voir une de nos phrases taillées dans le Pentélique par ce ciseau athénien qui a caressé tant de gracieuses figures de nymphes et de déesses, nous, l’humble disciple de ces purs modèles, dont nous avons tâché de rappeler dans nos vers et notre prose, les blanches images en les colorant du léger incarnat de la vie. Nous sommes fier, qu’on nous pardonne cette vanité d’artiste, d’avoir fait une étude antique traduite en marbre grec par Pradier.
19Nyssia vient de laisser tomber son dernier voile ; elle se tient debout dans sa chaste nudité de statue, et Gygès, de l’ombre où il est tapi, peut juger à quel point l’enthousiasme de Candaule avait raison. Ce corps divin, suprême effort de la nature jalouse de l’art, développe ses belles lignes avec ces ondulations harmonieuses et ces balancements rythmés, musique de l’œil, que les sculpteurs savaient si bien entendre. Un des pieds porte sur le pavé de mosaïque dont les nuances sont indiquées en tons affaiblies, et semble un flocon de neige sur un bouquet ; l’autre fait ployer à peine la plume d’un moelleux coussin et tous deux ont des orteils si élégants, des doigts si délicatement effilés, des ongles si parfaits qu’ils paraissent n’avoir foulé que l’azur du ciel ou la pourpre des roses. Les bras élevés au-dessus de la tête font ruisseler des torrents de cheveux sur un dos charmant, qu’ils cachent, hélas ! en partie ; opulence regrettable ! Le bout d’une de ces mèches vagabondes va se désaltérer aux parfums d’une longue cassolette placée à côté de la figure et d’un goût plus grec qu’asiatique. La tête penchée un peu en avant et l’œil déjà inquiet semble, comme par un pressentiment de pudeur, chercher dans l’ombre le profane regard de Gygès.
20Cette figure brille, comme tout ce que fait Pradier, par un mélange de style antique et de réalité moderne, d’où l’étude n’exclut pas la pureté ; les jambes et les cuisses de sa Nyssia ont les lignes sévères du marbre et la tendreté de la chair, les genoux surtout sont admirables pour leur modelé fin, souple et savant. L’anatomie la plus consciencieuse n’y ôte rien à la grâce et à la morbidesse ; les passages des aines au ventre, les lignes serpentines du torse, les attaches de la gorge, le sein lui-même, détaché et mis en relief par le mouvement des bras, ont cette beauté placide, cette perfection sereine qui caractérisent le talent de Pradier, un des plus complets tempéraments de sculpteur qui se soient peut-être produits depuis le siècle de Périclès.
21La Sapho, comme pour faire contraste à la Nyssia, est entièrement vêtue. […] (23 avril)
22SAINT-VICTOR, Paul de, « Exposition de 1848 », La Semaine, Revue encyclopédique hebdomadaire, Paris, 1848. [BNF Tolbiac, FOL-LC2-1615]
23Dans le premier compte rendu, le critique prend part au débat en défendant la nécessité du jury : sa « mort sur les barricades » de Février, donne lieu à un « musée pour rire [qui] obtient du reste un formidable succès d’hilarité ». Il ajoute :
24Nous rêvions des croûtes idéales, des galettes fabuleuses, des paradoxes de laideur et d’ignorance : mais nos plus bouffonnes conjectures ont été dépassées. Il y a là un milliers de tableaux auprès desquels les enseignes de sages-femmes et des marchands de charbon sont des œuvres d’art. Le malheur est que les toiles magistrales pataugent au milieu de cette affreuse canaille pittoresque qui les heurte, les bouscule et les éclabousse de ses tons fangeux. Nous n’avions jamais cru la mauvaise peinture aussi contagieuse. Les lignes les plus pures, les contours les plus fiers s’estropient au choc des anatomies dévergondées qui les affrontent : la couleur la plus lumineuse se souille et se trouble sous les immondes barbouillages qui s’y reflètent.
25Qu’on se figure le désarroi d’un feuilletoniste fourvoyé à l’aventure dans cette cohue effrénée de formes et de coloriages ! Heureusement que dès le premier jour nous avons pu, grâce à une faveur spéciale du hasard, rencontrer les six tableaux d’Eugène Delacroix (no 21, 3e année, 26 mars 1848, p. 666.)
26Dans le second compte rendu la critique est sévère pour Gérôme qui présente Anacréon, Bacchus et l’Amour : « Le maniérisme morose de cette peinture dépasse tout ce que les ingristes de troisième ordre nous ont fait voir en ce genre », selon le critique. Il est aussi sévère pour Chassériau et son Sabbat des juifs à Constantine. Le no 24 du 16 avril propose une gravure de la Vénus chasseresse de M. Diaz, commentée dans le troisième compte rendu après un éloge de Haydée par M. Muller :
27Décidément, les viveurs de la palette se rangent. M. Diaz suit l’exemple de M. Muller. Le charmant coloriste qui s’était jusqu’ici servi de sa couleur comme un artificier se sert de la poudre est en train, lui aussi, de convertir sa folle et licencieuse manière. Ce n’est pas nous qui l’en dissuaderons. Ses bouquets de femmes effeuillés au soleil sur des jardinières d’herbes rares, ses nichées d’amour batifolant au bord de ruisseaux de lapis-lazuli, ses paysages empanachés d’arbres-paons faisant la roue avec leurs branches, tout ce chatoyant microscome qu’il tisonnait au bout de son pinceau phosphorique, avait l’éclat, mais aussi la futilité d’une bouffée d’étincelles. La forme manquait à ces rêves, le corps à ces fééries, la cohésion à ces molécules de lumière et de caprice. C’était de l’or vanné en poussière, du feu gaspillé en fusées, de la peinture évaporée en pochades. Ce n’est pas que nous condamnions absolument les paradoxes de la pâtée et les ragoûts de la touche : mais l’art qui se renferme dans cette cuisine raffinée de la facture, n’est plus qu’une gastronomie oculaire, sans saveur pour l’esprit, et que le regard seul déguste, avec distraction. M. Diaz semble l’avoir compris. Le voilà qui cherche, sinon la ligne, du moins l’attitude, le port, la distinction du contour. Sa Diane chasseresse, a la fière et agile tournure d’une nymphe de Rosso ou du Primatice, et le groupe de chasseresses qui l’entoure danse à l’œil de désinvolture et de mouvement. Cela n’est point parfait, il s’en faut. Le torse de la déesse manque d’animation, de couleur vitale, pour ainsi dire. Ses draperies sont lourdes et semblent empesées avec du plâtre – défaut habituel de M. Diaz –. Son pied droit, sèchement articulé a la rigidité de relief d’une ciselure, mais malgré ces menues imperfections, la Diane en chasse n’en est pas moins une très noble et très vive peinture, qui séduit par son élégance dégagée et son grand air de coquetterie renaissance. […]
28L’Odalisque que M. Appert nous montre, accoudée sur la margelle d’une citerne jonchée de roses, que des paillons viennent relancer jusque dans l’eau a fait au moins trente ans de sérail. C’est à coup sûr une sultane valide – traduisez invalide –. Il a eu beau recrépir du fard vivant et argentin de sa couleur, ce pauvre vieux corps éreinté, toutes ses coquetteries de palette n’ont pu
« Réparer des sultans l’irréparable outrage. »
29(No 25 du 23 avril 1848, p. 793-794).
30Dans le quatrième article, Saint-Victor se moque du critique du Journal des débats, Delécluze, et le cite, s’offusquant de ce qu’il n’aime pas Watteau (p. 856).
31THORÉ, T., « Salon de 1848 », Salons de 1844, 1845, 1846, 1847, 1848, Paris, Librairie internationale, chez Lacroix et Verboeckhoven, 1868. Précédé d’une Préface signée de W. Bürger.
32L’article est paru le 27 mars 1848, dans Le Constitutionnel, comme les précédents comptes rendus, en effet, le journal est devenu républicain, sitôt la révolution triomphante.
33Le Salon de 1848 offre un spectacle excessivement curieux. Il y a là des tableaux comme on n’en a jamais vu chez les vitriers de campagne, comme on en voyait cependant à chaque Salon, admis par le jury de la liste civile ; car l’ancien jury s’occupait bien plus volontiers à exiler ses ennemis qu’à examiner le mérite de la peinture. Il n’y a de changé aujourd’hui que le nombre prodigieux de ces images excentriques. Mais, l’enseignement de la publicité sera bon, et l’on peut espérer que l’accueil fait par la foule à plusieurs centaines de toiles barbouillées, décidera les barbouilleurs à embrasser une autre profession. […] ce qui est singulier et triste, c’est qu’il n’y a pas un talent nouveau dans ce pêle-mêle d’œuvres étranges. Nous faisons donc aujourd’hui le dernier inventaire de ce bric-à-brac de tableaux, enfants perdus, pour la plupart destinés à mourir dans avoir vécu, la plupart bâtards qui n’ont même aucun droit à la reconnaissance sociale. La République, outre qu’elle fera éclore un art véritablement poétique et civilisateur, nous délivrera aussi de ces parasites qui s’attachaient aux mamelles de la grande Nature et déchiraient son flanc (p. 559-560).
34Le salonnier fait ensuite l’éloge de Delacroix, de façon détaillée, puis abrège l’article et achève, en signalant que « la politique offre des spectacles plus intéressants. Nous faisons aujourd’hui mieux que de l’art et de la poésie : nous faisons de l’histoire vivante » (p. 565).
Notes de bas de page
1 Proclamée le 24 février 1848.
2 La Mort de Valentin, Les Bas-fonds arabes, Le Lion dévorant une gazelle, La Mort de Lara, ainsi que Le Lion dans son antre dont une gravure figure dans le second compte rendu de Paul de Saint-Victor pour La Semaine, (no 22, 2 avril 1848, p. 697). Une gravure du Christ au tombeau est présentée dans le no 23 du 9 avril, la chronique de Paul de Saint-Victor est alors uniquement consacrée à l’éloge de la toile.
3 Dimensions : 1,34 m sur 2,03 m. Musée des Augustins, Toulouse.
4 La toile, dont le livret donne les dimensions, (2,50 m sur 2,00 m) a aujourd’hui disparu.
5 Dimensions : 1,17 m sur 0,89 m. National Museum, Stockholm.
6 Sous le titre de Portrait de Mlle … (1,35 m sur 0,98 m), il représente une célèbre figure parisienne, petite-fille de Mme Tallien. La toile est au musée des Beaux-Arts de Quimper.
7 Rosenthal considère que l’esprit de 1848 a modifié les choix de Courbet et de Millet. Ce dernier pouvait être considéré, comme « un peintre de femmes nues » jusqu’en 1847. L. Rosenthal, Du Romantisme au réalisme, p. 397-398.
8 Voir l’article de Champfleury dans le Figaro du 26 août 1866. Repris dans Son regard et celui de Baudelaire, p. 159-170.
9 Un article d’Achile Jubinal donne les récompenses, Le Voleur, no 49, 5 septembre 1848, p. 208-209.
10 Dont celui de la fille de George Sand, Solange, qui a épousé le sculpteur l’année précédente.
11 La Semaine présente, en ce qui concerne les arts, le rapport de Charles Blanc sur « les Arts du dessin » dans son no 50, le 22 octobre 1848. Elle comporte des partitions de musique et des dessins de presse, souvent à thème politique, dans chaque livraison. Bertall est un des caricaturistes attitrés de la revue.
12 Gautier a pris part au débat et souligné « la vérité » de la sculpture dans son article, paru l’année précédente, le 10 avril 1847, dans La Presse.
13 Voir en 1853, les commentaires sur « le bout de torchon » qui masque la nudité de La Baigneuse de Courbet, en particulier dans le Journal de Delacroix, le 15 avril 1853.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
La querelle du roman-feuilleton
Littérature, presse et politique. Un débat précurseur (1836-1848)
Lise Dumasy (dir.)
1999
Nouvelles anarchistes
La création littéraire dans le presse militante (1890-1946)
Vittorio Frigerio (dir.)
2012
La Littérature de l’anarchisme
Anarchistes de lettres et lettrés face à l'anarchisme
Vittorio Frigerio
2014