Notices bio-bibliographiques des noms propres
p. 445-467
Texte intégral
[1] Baglivi
1Giorgio Baglivi, médecin né à Raguse en 1668 et mort à Rome en 1707. Élève de Valvasa et de Malpighi, il fut nommé par le pape Clément XI professeur de chirurgie au collège de La Sapienza, à Rome. Il prônait l’observation de la nature et l’étude des écrits d’Hippocrate et opposait à la doctrine de la prépondérance des liquides dans le corps humain celle de la prépondérance des solides. Il est à ce titre considéré comme le chef de file des solidistes. Ses écrits furent rassemblés et publiés en latin à Lyon en 1699 sous le titre d’Opera medico-practica (Lyon, Anisson et Jean Posuel, 1699). En Grande-Bretagne, une version en langue anglaise fut publiée quelques années plus tôt : The Practice of Physick : reduc’d to the ancient way of observations containing a just parallel between the wisdom and experience of the ancients, and the hypothesis of modern physicians (Londres, A. Bell et al., 1696, réimprimé en 1704).
[2] Sylvius de le Boë
2De son nom exact, Franz de le Boë dit Sylvius, médecin et anatomiste hollandais né à Hanau en 1614 et mort à Leyde en 1672. C’est un pionnier de la chimie moderne qui a souligné le rôle des réactions chimiques dans le fonctionnement du corps humain et leur importance dans l’établissement du diagnostic et du traitement. Il a fondé le premier laboratoire universitaire européen de chimie à Leyde.
[3] Galien
3Claude Galien est un médecin grec né et mort à Pergame (131-201). Il est considéré comme l’un des père de la pharmacie. Ses observations sur l’anatomie ont dominé la médecine pendant quatorze siècles. Il prônait une médecine fondée entre autre sur l’utilisation des contraires.
[4] Harvey
4William Harvey (1578-1657), médecin anatomiste britannique qui fut le premier à mettre en évidence les principes de la circulation sanguine. Il l’expose pour la première fois en 1628 dans : Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in Animalibus.
[5] Borellus
5Giovanni Alphonso Borelli (1608-1679), médecin et physiologiste napolitain. Il tenta d’appliquer les mathématiques et la mécanique au fonctionnement du vivant. Le livre cité par Mandeville fut publié après sa mort : De Motu animalium, 2 vol. (Rome, A. Bernabo, 1680-1681).
[6] Ettmüller
6Mandeville parle ici de Michaël Ettmüller (1644-1683), médecin allemand de Leipzig. Il occupait dans l’université de sa ville la chaire de botanique et enseignait la chirurgie et l’anatomie. Son fils, Michaël Ernst Ettmüller (1673-1732) publiera ses écrits et prendra sa suite à l’université.
[7] Willis
7Thomas Willis (1621-1675), médecin et anatomiste anglais, membre fondateur de la Royal Society. Inventeur du mot « neurologie », il pensait que l’hypocondrie était une affection nerveuse : Affectionum quæ dicuntur histericæ vindicata, contra responsionem epistolarem N. Hi. (Leyde, 1671). On lui doit aussi De Cerebri Anatome (Londres, Flesher, 1664) et Two Discourses concerning the Souls of Brutes (l’édition latine date de 1672 ; Londres, 1683).
[8] Sydenham
8Thomas Sydenham (1624-1689), médecin anglais, surnommé « l’Hippocrate anglais ». Il était ami de John Locke et de Robert Boyle. Père de l’observation clinique, on lui doit des écrits sur les fièvres, sur les maladies vénériennes et sur l’hystérie : Praxis madica experimentalis (Leipzig, J. Fritsch, 1695).
[9] Fernelius
9Jean Fernel (Joannes Fernelius), médecin français né à Montdidier en 1497, mort à Fontainebleau en 1558. Il soigna Diane de Poitier, Henri II et Catherine de Médicis. Il est l’auteur d’une somme médicale rééditée à maintes reprises : Universa medicina (1554).
[10] Sennertus
10Daniel Sennert (1572-1637), médecin et professeur de philosophie allemand. Il est l’auteur de nombreux traités de médecine, dont : Medicina Practica, 2 vol. (Lyon, Ravaud, 1629-1637).
[11] Jacotius
11Didier Jacot (Desiderius Jacotius), philosophe français du XVIe siècle, éditeur et commentateur de certains médecins grecs.
[12] Salius
12Diversus Petrus Salius, cité à l’article « Fièvre » de l’Encyclopédie. Il est l’auteur des Commentaria in Hippocratis libros quatuor de morbis luculentissima (Francfort, Bassaei, 1602) ; De Febre pestilenti tractatus (Bononiae, Rossium, 1589).
[13] Varandæus
13Jean Varandée ou de Varande (1564-1617), médecin montpelliérain, il fut nommé doyen de la faculté de médecine de Montpellier en 1609. Il est l’auteur, entre autres, d’un traité sur les maladies des femmes : De Morbis et affectibus mulierum (Lyon, 1620). Dans leur Biographie médicale par ordre chronologique (Paris, A. Delahays, 1855), Bayle et Thillaye notent à son propos : « Il composa plusieurs traités mieux écrits que ceux qui avaient paru avant lui, et débarrassés de ce tas de recettes frivoles, ainsi que de cette quantité de remèdes inutiles, dont les ouvrages des sectateurs des arabes avaient été surchargés jusqu’alors. » (p. 377)
[14] Zecchius
14Paul Zacchias (1584-1659), médecin romain. Il devint médecin du pape Innocent X. Il est l’auteur de trois volumes sur les maladies hypocondriaques publiés à Rome en 1639, 1641 et 1651 : De Mali hipochondriaci (Rome, F. Corbi, 1639).
[15] Thomas a Veiga
15Également cité sous le nom de Tomas Rodriges da Vega (1513-1579), médecin portugais auteur de commentaires sur Galien publiés à Anvers en 1564. Le fait qu’il se trouve par ailleurs cité dans De la Maladie d’amour ou mélancolie érotique de Jacques Ferrand (Paris, Moreau, 1623) est sans doute un indice supplémentaire de l’intérêt que lui porte ici Mandeville.
[16] Riverius
16Lazare Rivière ou Lazarus Riverius (1589-1655), médecin français et professeur de médecine à la faculté de Montpellier, et médecin de Louis XIII. On lui doit de nombreux livres ayant servi à l’enseignement de la médecine, notamment : Praxis medica (Paris, O. de Varennes, 1640). Mandeville serait l’auteur de la traduction en anglais des commentaires de François de La Calmette sur les idées de Rivière : Riverius Reformatus, or the modern Riverius containing the modern practice of physick : set down in a method very near the same with that of Riverius ; unto the whole are added, a treatise of venereal diseases, and the secrets of the famous Lazarus Riverius, never published before/translated from the third edition in Latin by a doctor of physick (Londres, Wellington, 1706).
[17] Forestus
17Pieter van Foreest ou Petrus Forestus (1521-1597), médecin hollandais surnommé « l’Hippocrate hollandais ». Formé dans toute l’Europe et notamment à Bologne et Venise, il est présent à l’inauguration de l’université de Leyde. Il est connu pour ses Observations, qui rassemblent un très grand nombre d’études de cas : Observationum et curationum medicinalium (Leyde, F. Raphelengium, 1588).
[18] Cardan
18Girolamo Cardano, Hieronymus Cardanus ou encore Jérôme Cardan (1501-1576), médecin et mathématicien italien. Ami de Léonard de Vinci, il fut le premier à décrire la fièvre typhoïde.
[19] Sanctorius
19Santorio Santorio ou Sanctorius de Padoue (1561-1636), médecin physiologiste italien. Il étudia empiriquement les variations de la température corporelle et ses travaux furent à l’origine des recherches sur le métabolisme.
[20] Mercatus
20Luis de Mercado ou Ludovicus Mercatus (1525-1611), médecin de Philippe II et de Philippe III d’Espagne. On lui doit de très nombreux ouvrages de médecines dont : De Febre maligna (Patavii, Paulum Meiettum, 1595) et surtout un ouvrage sur les maladies féminines : De Morbis mulierum, 4 vol. (Venise, 1587-1602).
[21] Ferrerius
21Auger Ferrier ou Augerius Ferrerius (1513-1588), médecin et astrologue français il fut le médecin ordinaire de Catherine de Médicis. Il est l’auteur, entre autres, de Liber de Somniis (1549) et de Remèdes préservatifs et curatifs de peste (Paris, Guillaume Julien, 1562). Il est supposé mort d’une affection intestinale à la suite d’une violente dispute avec un de ses adversaires.
[22] Ballonius
22Guillaume de Baillou ou Guilielmus Ballonius (1538-1616), médecin français, il fait partie de ceux qui ont cherché à ramener la médecine à l’étude de cas. Il est le premier à avoir utilisé le mot « rhumatisme » dans son sens moderne. On retient de lui De Virginium et mulierum morbis (Paris, Quesnel, 1643) et Opera medica omnia (Paris, 1635).
[23] Septalius
23Ludovico Settala ou Ludovicus Septalius (1552-1633), professeur de philosophie et de médecine à Milan et Pavie. Malade de la peste, il survécu quelques années pour être emporté par « une fièvre accompagné d’un flux de ventre » (Bayle et Thillaye, p. 317).
[24] Claudinus
24Julius Caesar Claudinus, professeur de logique, de philosophie et de médecine pratique à Bologne. Il est cité par Diderot à l’article « Glaucome » de l’Encyclopédie, et par Burton dans Anatomy of Melancholy.
[25] Agricola
25Jean-Ammonius Agricola, médecin allemand et professeur de grec mort à Ingolstadt en 1570. Fervent promoteur de Galien, sur lequel il publie abondance de commentaires, et d’Hippocrate, dont il publie les aphorismes, il est également l’auteur d’autres ouvrages dont : Scholiaco piosa in therapeuticam methodum (Ingolstadt, Weissenborn, 1542).
[26] Martin
26Matthias Martini. Il est l’auteur d’au moins deux ouvrages consacrés aux maladies hypocondriaques en relation avec les affections intestinales : De Morbis mesenterii abstrusioribus (Leipzig, Closemann, 1630) et Accuratissima morbi hypochondriaci delineato (Hallis-Saxonum, Oelschlegel, 1643).
[27] Wedelius
27Georg Wolfgang Wedel ou Georgius Wedelius (1645-1721), médecin allemand influencé par la doctrine iatrochimique de Paracelse, qui explique les mécanismes physiologiques par des réactions chimiques. Il est l’auteur de Physiologica medica (Iéna, J. Bielk, 1680).
[28] Hartmannus
28Il s’agit peut-être de Johann Hartmann (1568-1631), Disputationes Chymico-medicæ (Marbourg, P. Egenolphus, 1611). Il est le premier à rapporter les effets néfastes du mercure dans le traitement du scorbut, dont il rapproche les symptômes de ceux de la lues.
[29] Matthiolus
29Pietro Andrea Matthioli (1501-1577), médecin botaniste italien, mort de la peste. Il est surtout connu pour ses ouvrages sur la botanique et les plantes médicinales, mais il a également écrit des traités de médecine, notamment : De Morbi Gallici curandi ratione (Lyon, S. Gabiano, 1536).
[30] Doringius
30Michaël Doring. Il est cité à l’article « goutte » de l’Encyclopédie et par Nicolas Lémery, dans sa Pharmacopée universelle (Paris, R. d’Houry, 1697). Il est l’auteur de De Medicina et medicis adversus iatromaslegas et pseudiatros (Giessae Hessorum, Hampelius, 1611).
[31] Rhodius
31Johann Rode ou Rhodius (1587-1669), médecin danois formé à Marbourg et Padoue, où il obtient la chaire de botanique et la direction du jardin botanique. On lui doit De Acia dissertatio ad Cornelius Celsus (Patavia, P. Frambotti, 1636).
[32] Petræus
32Heinrich Petræus (1589-1620), médecin allemand connu pour avoir tenté de réconcilier des approches opposées de la médecine (la médecine chimique contre la médecine galéniste). Aux côtés d’Hartmann et de Nicolaus Braun, il enseigna la médecine hermétique à Marbourg, où il introduisit le débat contradictoire dans les méthodes d’enseignement. Il est l’auteur de Nosologia harmonica dogmatica et hermetica (Marbourg, P. Egenolphe, 1615-1616).
[33] Fischerus
33Il peut s’agir ici de deux médecins homonymes, la simple indication de leur patronyme ne permettant guère de trancher. Il s’agit peut-être de Johann Andreas Fischer (1667-1729), médecin allemand qui enseigna pendant quarante-deux ans la médecine pratique dans sa ville natale d’Erfurt et fut également médecin de l’archevêque électeur de Mayence. Il est l’auteur, entre autres de : Consilia medica quæ in usum practicum et forensem (Francfort, 1704). Il peut également s’agir de Lævinus Fischerus ou Levin Fischer (1611-1656) ; médecin alchimiste qui s’est intéressé aux maladies « magiques », c’est-à-dire produite par des enchantements, au rang desquelles il cite « l’horreur du pain, les inquiétudes et la répugnance pour les médicaments qui n’amènent aucun résultat » (voir César Cantù, Histoire universelle, t. XIV (Paris, Firmin Didot, 1855)). Il fut par ailleurs l’auteur d’un ouvrage sur les aphorismes d’Hippocrate (Corpus medicinæ imperiale) et d’un ouvrage sur l’usage médical de l’or (De Aurea auri tinctura sive veru auri potabilis medicina commenterius (1630)).
[34] Drawitius
34Joannes Drawitius, Manipulus positionum medicarum de arthritide (Leipzig, Lanckisch, 1637). Nous n’avons pu trouver d’autres informations concernant cet auteur.
[35] Horstius
35Johann Daniel Horst (1627-1685), fils du médecin allemand Grégoire Horst. Il enseigna la médecine à Marbourg et devint médecin du landgrave de Hesse-Darmstadt. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages réputés : Pharmacopeia galeno-chemica (Francfort, Schönwetter, 1651), Epistolarum medicinalium (Francfort, Serlinus, 1656) et Physica Hippocratea (Francfort, Knoch, 1682) dont le frontispice montre Appolon sur son char au-dessus d’un essaim d’abeilles sortant d’un arbre de la connaissance et, en arrière plan, une mine où s’affairent des ouvriers.
[36] Eugalenus
36Severinus Eugalenus (1535-1599), médecin hollandais ayant exercé à Emden et Amsterdam. Il est, comme Hartmann, un tenant de la similitude entre le scorbut et la lues. Il consacre un ouvrage au scorbut dans lequel il décrit plus de deux cents cas : De Morbo scorbuto liber (Leipzig, Voigt, 1623).
[37] Reusnerus
37Hieronymus Reusner, médecin et alchimiste allemand né à Löwenberg à la fin du XVIe siècle. Il est l’auteur de Diexodicarum exercitationum liber de scorbuto (Francfort, ex officina Paltheniana, 1600).
[38] Lindanus
38Jean Antonides van der Linden (1609-1664), médecin néerlandais qui exerça à Amsterdam avant d’enseigner à Leyde. Il édita Celse et Hippocrate et publia lui-même plusieurs ouvrages, dont : De scriptis medicis (Amsterdam, 1637).
[39] Zwelferus
39Johann Zwelfer (1618-1668), pharmacien dans son Palatinat natal, il étudia ensuite la médecine à Padoue et devint médecin à Vienne. Il était connu pour ses prises de position acerbes : Animadversiones in pharmacopœiam augustanam et annemantissam (Vienne, 1652) ; Discursus apologeticus adversùs Hippocratem chymicum (Vienne, 1669).
[40] Scroderus
40Johannes Schröder (1600-1664), médecin et pharmacologue allemand. En 1641, il publie pour la première fois son Pharmacopoeia medico-chymica, d’après les travaux de Du Chesne. Le succès est tel que l’ouvrage connaîtra une vingtaine d’édition en latin mais aussi en allemand, en anglais et en français. Il joua un rôle important dans l’évolution de l’enseignement de la pharmacie dans les universités européennes. Il est aussi le premier à avoir identifié l’arsenic comme élément. Il apparaît sous le nom de Scroderus dans The Life and Opinions of Tristram Shandy de Laurence Sterne (vol. II, chap. xxviii).
[41] Morellus
41Pierre Morel (1628-1680), médecin et professeur de médecine à Montpellier. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Methodus Præscribendi formulas remediorum (Genève, J. Chouët, 1639). Nicolas Culpeper en fit la traduction anglaise qui parut sous ce titre : The Expert Doctor’s Dispensatory : the whole art of physick (Londres, Brook, 1657).
[42] Quecertanus
42Joseph Du Chesne (1544-1609), né en Gascogne. Il s’installa en Allemagne où il étudia la chimie. En 1573, il fut fait docteur en médecine de l’université de Bâle et s’installa à Paris où il devint médecin ordinaire du roi Henri IV. Il est l’auteur de : Pharmacopea dogmaticorum restituta (Paris, Morel, 1607) ; Tétrade des plus graves maladies de tout le cerveau (Paris, Morel, 1625).
[43] Walterus
43Johann Georg Walther, Sylva medica opulentissima (Bautzen, Arusti, 1679).
[44] Van Helmont
44Jan Baptista Van Helmont (1577-1644), médecin, chimiste et alchimiste flamand. On lui doit la découverte des gaz, auxquels il donne leur nom. Il identifie notamment le « gaz sylvestre » c’est-à-dire le gaz carbonique. Il s’est également intéressé à la digestion et c’est principalement à ce titre que Mandeville le cite, ainsi que pour son rejet des auteurs anciens et de leur pratique. Pour lui, la digestion est l’action de ferments qui transforment en six étapes l’aliment ingéré en matière vitale.
[45] Bonteoke
45Cornélius Dekker dit Cornélius Bontekoe (1647-1685), médecin de Frédéric Guillaume I er. Il est essentiellement connu pour avoir popularisé l’usage médicinal du chocolat et recommandé la consommation généralisé de thé, à raison de cinquante à deux cent tasses par jour ! On lui doit plusieurs ouvrages de médecine, dont : Fundamenta medica (Amsterdam, Blancard, 1688).
[46] Craane
46Theodor Craanen (1621-1689), médecin et philosophe ayant exercé à Nimègue puis à Leyde. Ardent défenseur de Descartes, il perd ses deux chaires. Il s’installe à Berlin et devient également le médecin de Frédéric Guillaume. Il est l’auteur du Tractatus physico-medicus de homine (Leyde, Petrum van der Aa, 1689).
[47] Dioscoride
47Penanius Dioscoride d’Anazarbe, médecin, botaniste et pharmacologue grec né en Cilicie (Turquie) en 40 et mort cinquante ans plus tard. Ces travaux influencèrent grandement les pratiques médicales du Moyen Âge.
[48] Vésale
48Andreas Vesalius ou André Vésale, de son vrai nom Andreas Wytinck, dit de Wesel, ville d’origine de sa famille. Il est né à Bruxelles en 1514 et mort en Grèce, sur l’île de Zante, en 1564. Il est connu comme anatomiste, et ses travaux (De Humani Corporis Fabrica) ont fait entrer sa spécialité dans la modernité, contre le dogme galéniste.
[49] Bickerstaff
49Isaac Bickerstaff est le nom sous lequel Richard Steele écrit dans The Tatler entre 1709 et 1711. Il est fréquemment ridiculisé par Mandeville dans The Female Tatler (1709-1710) auquel ce dernier contribue sous les pseudonymes de Lucinda et Artesia, du n° 52 au n° 111.
[50] Thévenot
50Jean Thévenot (1633-1677), voyageur français. Il introduisit le café en France et le récit de ses voyages fut publié en trois volumes entre 1664 et 1684. La traduction anglaise paraît quelques années après la parution en France du dernier volume : The Travels of Monsieur de Thévenot into the Levant ; in three Parts, trad. Archibald Lovell (Londres, H. Clark, 1687).
[51] Tilingius
51Matthias Tilingius, médecin allemand mort en 1615. On lui doit, outre un imposant ouvrage de botanique consacré au lis, plusieurs ouvrages sur les opiacés, les fièvres et l’anatomie de la rate.
[52] Diemerbroeck
52Ijsbrand van Diemerbroeck (1609-1674), médecin néerlandais auteur d’une Anatomie du corps humain (1672), trad. J. Prost (Lyon, Anisson et Jean Posuel, 1695).
[53] Mayow
53John Mayow (1640-1679), médecin et chimiste anglais spécialiste notamment de la nature de l’air et de la respiration, dont il donne une description très précise près d’un siècle avant les travaux de Lavoisier.
[54] Sanguinetti
54Il s’agit de Domenico Sanguinetti, médecin napolitain. Il est cité dans la Biographie Universelle de Michaud pour s’être opposé, en 1699, à la doctrine chimique de Bernardino Ramazzini, professeur de médecine pratique à Padoue.
[55] Boyle
55Robert Boyle (1627-1691), médecin et chimiste irlandais. Il est considéré comme le précurseur de la théorie des atomes. Il est aussi l’inventeur d’une liqueur qui porte son nom (liqueur fumante de Boyle), composée de sulfure hydrogéné d’ammoniaque.
[56] Mœbius
56Gottfried Möbius (1611-1684), médecin allemand. On lui doit entre autres un ouvrage qui n’aura sans doute pas manqué d’intéresser Mandeville : Dissertatio medica de affectu hypochondriaco (Iéna, Steinmann, 1640).
[57] Tachenius
57Otto Tachenius, né en Westphalie à une date inconnue, diplômé de l’université de Prague en 1652. Il s’installe à Venise jusqu’à sa mort, en 1670, et vit de la vente de « Sel vipérin » qu’il présente comme une panacée. Attaqué sur le peu d’efficacité de son remède, il répond par ce traité sur les acides et sur la nature et l’usage des alkalis : His Hippocrates chymicus Discovering the ancient foundation of the late viperine salt (Londres, W. Marshall, 1690).
[58] Musgrave
58William Musgrave (1655-1721), médecin et antiquaire anglais formé à Leyde. Mandeville a sans aucun doute eu connaissance de la présentation suivante, publiée en 1684 : An Abstract of a Journal of the Philosophical Society of Oxford, being an Account of Some Experiments Relating to Digestion Read before That Society, and of a Large Bed of Glands Observ’d in the Stomach of a Jack (The Royal Society, Philosophical Transactions (1683-1775), vol. XIV, p. 669-701).
[59] Leeuwenhoeck
59Anton van Leeuwenhoeck (1632-1723), commerçant et savant autodidacte hollandais. Perfectionnant le microscope, il fut le premier à observer les globules sanguins et les spermatozoïdes.
[60] Dioclès
60Dioclès de Caryste est le plus important successeur immédiat d’Hippocrate. Il a exercé à Athènes aux environs de 350 avant notre ère. Il s’est intéressé de près à l’anatomie, mais a vraisemblablement limité ses observations au règne animal. Il est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages dont ne subsistent que des fragments repris par Galien ou Cælius Aurelianus. Voir Fraenkel (éd.), Dioclis Carystii fragmenta quæ supersunt (Berlin, 1840).
[61] Highmore
61Nathaniel Highmore, chirurgien et anatomiste anglais (1613-1685). Il est, entre autres, l’auteur d’un traité sur l’hypocondrie : Exercitationes duae, quarum prior de passione hysterica : altere de affectione hypochondriaca (Oxford, 1660). Highmore soutient que l’hystérie est causée par la congestion du sang dans le cœur et les poumons.
[62] Velthuysen
62Lambert van Velthuysen (1622-1685), médecin, mais surtout théologien néerlandais, élève de Regius et ami de Spinoza, il œuvre à la diffusion des idées de Hobbes et de Descartes. Il est l’auteur d’un unique ouvrage de médecine : Tractatus duo medico-physici (Trajecti ad Rhenum, Ackersdijck, 1657).
[63] Mayerne
63Théodore Turquet de Mayerne (1573-1655), médecin et chimiste suisse. Après avoir soutenu une thèse de médecine à la faculté de Montpellier sous la direction de Joseph Du Chesne, il devint le médecin ordinaire d’Henri IV, puis, en Angleterre, celui de Jacques Ier, de Charles Ier et de Charles II. On lui doit la découverte de l’hydrogène et un certain nombre de travaux sur les théories de Paracelse et l’usage de la chimie en médecine.
[64] Tulpius
64Nicolaus Dirx, dit Tulpius (1593-1674), médecin hollandais, fondateur du collège de médecine d’Amsterdam. Il est l’auteur des Observationes Medicæ (Amsterdam, Daniel Elzevier, 1674). Rembrandt lui consacre un tableau célèbre : « La Leçon d’anatomie du docteur Tulp » (1632).
[65] Platerus
65Félix Platter (1536-1614), médecin anatomiste et botaniste de Bâle. Il publie entre 1602 et 1604 sa Praxi Medicæ, dans laquelle les maladies sont pour la première fois classées en fonction de leurs symptômes.
[66] Browne
66Thomas Browne (1605-1682), médecin et écrivain anglais. Après des études à Oxford, Montpellier et Leyde, il s’installe comme médecin à Halifax puis Norwich. Mandeville fait ici allusion à l’un de ses ouvrages intitulé Pseudodoxia epidemica : or Enquiries into Many Received Tenents and Commonly Presumed Truths (Londres, E. Dod, 1646), notamment Livre III, chap. 22 : « Of the Ostrich ».
[67] Morton
67Richard Morton (1637-1698), médecin anglais spécialiste de la phtysie. Formé à la médecine en Hollande, à Leyde, après une courte carrière d’homme d’Église, il rentre en Angleterre et fait enregistrer son doctorat à Oxford. Son ouvrage sur la tuberculose, Phthisiologica est publié en latin en 1685, traduit en anglais cinq ans plus tard et réédité après sa mort, en 1720. Il publie également deux ouvrages sur les fièvres : Pyretologia seu exercitationes de morbis universalis (1692) et Pyretologia, pars aletera, sive exercitatio de febris (1693).
[68] Bates
68George Bate ou Bates (1608-1669), médecin de Charles Ier puis de Cromwell et de Charles II : Pharmacopoeia Bateana ; or Bate’s Dispensatory, translated from the second edition in Latin published by Mr. Shipton (Londres, S. Smith et B. Walford, 1694).
[69] Pitt
69Il s’agit de Robert Pitt (1653-1712). Il étudia la médecine à Oxford avant d’y exercer les fonctions de professeur d’anatomie. Il fut élu à la Royal Society en 1682 et devint par la suite membre du College of Physicians. L’ouvrage cité ici a pour titre : The Craft and Frauds of Physick Expos’d. The Very Low Prices of the Best Medicines Discover’d. The Costly Preparations now in Greatest Esteem, condemn’d. And the Too Frequent use of Physick Prov’d Destructive to Health. With Instructions to Prevent Being Cheated and Destroy’d by the Prevailing Practice (Londres, Tim Childe, 1702).
[70] Mercurialis
70Jérôme Mercurialis ou Girolamo Mercuriale (1530-1606), médecin italien. Il exerça à Padoue, Bologne et Pise avant d’être appelé auprès de Maximilien II d’Autriche qui le fit comte palatin en récompense de ses services. Mandeville fait ici allusion à De Arte gymnastica (Venise, 1569).
[71] Le Clerc
71Daniel Le Clerc (1652-1728), médecin suisse né à Genève d’un père lui-même médecin. Il étudie à Paris et à Montpellier avant d’obtenir son diplôme à Valence. Il s’établit dans sa ville d’origine mais se consacre surtout à l’érudition et publie en français, en 1696, le premier grand traité moderne d’histoire de la médecine : Histoire de la médecine, où l’on voit l’origine et les progrès de cet art (Genève, J. A. Chouët et D. Ritter, 1696). Cet ouvrage fut traduit en anglais peu de temps après : The History of Physick, made English by Dr Drake and Dr Baden (Londres, D. Brown, A. Roper et J. Leigh, 1699).
[72] Villanovanus
72De son vrai nom Arnoldo Bachuone, alchimiste espagnol né en 1235 à Villanova, en Aragon. Chassé d’Espagne et de France pour ses activités d’astrologue et d’alchimiste, il mourut dans un naufrage en 1312 en se rendant en Avignon sur ordre de Frédéric II d’Aragon pour soigner le pape Clément V. Il fut le premier à avoir attribué des vertus curatives à l’or liquide.
[73] Daniel Ludovicus
73Daniel Ludwig (1625-1680), médecin et pharmacien allemand. Il dénonça les quantités déraisonnables de médicaments que l’on prescrivait à son époque. Voir Traité du bon choix des médicaments, commenté par Ettmüller, 2 vol. (Lyon, Antoine Boudet, 1710).
[74] Jonathan Goddard
74Formé à Cambridge, il devient médecin de Charles Ier avant de faire partie des médecins appelés au chevet de Cromwell, mourant. Goddard est également l’auteur d’un second ouvrage intitulé A Discourse Setting Forth the Unhappy Condition of the Practice of Physick in London (Londres, John Martyn, 1670). Il n’existe aujourd’hui aucune trace de l’ouvrage que cite Mandeville, et que citent également d’autres auteurs, au point que certains critiques doutent de son existence. Voir Frank H. Ellis et Leonard Payne, « Jonathan Goddard : Discourse Concerning Physick and the Many Abuses Thereof by the Apothecaries, 1668 : A Lost Work or a Ghost ? », Medical History, avril 1963, 7 (2), p. 188-190.
[75] Jean-Baptiste Sylvaticus
75Giovanni Battista Selvatico (1550-1621), médecin et professeur de médecine à Pavie puis Milan. L’ouvrage auquel Mandeville fait référence est le suivant : Institutio medica de iis, qui morbum simulare, deprehendis (Milan, héritiers de Da Ponte, 1595).
[76] Turnebus
76Adrien Turnèbe ou Adrianus Turnebus (1512-1565), poète humaniste français. L’ouvrage dont il est ici question a été imprimé pour la première fois après sa mort : Libelli de Vino (Paris, Morel, 1600).
[77] Portzius
77Johann David Portzius (Davide Portzio). Natif de Bacharach, en Rhénanie, il étudie la médecine à Padoue puis à Leyde. C’est très vraisemblablement dans les Philosophical Transactions de la Royal Society que Mandeville a découvert l’existence de ce livre (voir 1673, n° 93, p. 6019-6020) : Vini Rhenani in Specie Bacharensis Anatomica Chymica (Heidelberg, 1672).
[78] Meibomius
78Heinrich Meibom (1638-1700), docteur en médecine et professeur à l’université d’Helmstecht. Le titre exact de cet ouvrage est : De Cervisiis Potibusque et Ebriaminibus extra Vinum aliis Commentarius (Helmstedt, Johann Heitmuller, 1668). Cette édition comporte également celui d’Adrien Turnèbe cité plus haut.
[79] Gazius
79Antonio Gazio (1449-1528), médecin italien né à Crémone. Il exerça principalement à Padoue. Son ouvrage le plus connu, et dont il est question ici, est Corona Florida medicinæ (Venise, Forlivio, 1491). Il s’agit d’une sorte de guide pour une vie saine qui embrasse une grande variété de sujets (sommeil, médicaments, sexualité, hygiène). Une partie importante de ce livre est consacrée au vin.
[80] Gratorolus
80Guillaume Gratorolus (1510-1568), médecin allemand formé à Padoue. Il exerce à Bâle. Entre autres ouvrages, il publie à Bâle en 1561 des conseils d’hygiène aux voyageurs, guide qui sera plagié par un autre médecin, Mayerne de Turquet. Mandeville fait ici allusion à De Vini Natura (Argentorati [Strasbourg], 1565).
[81] Haggecius
81Thaddeus Haggecius (Agesius), médecin du roi de Bohême et ami de l’astronome Tycho Brahé. Il est l’auteur d’un livre sur la bière : De Cerevisia ajusque conficiendi ratione (Francfort, 1585).
[82] Schookius
82Martin Schoock (1614-1669), professeur d’histoire et de philosophie à Groningue. Érudit familier des sujets les plus étranges on lui doit des traités sur le beurre, sur l’écho, sur les aversions alimentaires (pour les œufs, le poulet, le fromage…) ou encore la philosophie de René Descartes. Mandeville retient de cette œuvre bigarrée un volumineux traité sur la bière : Liber de Cervisia (Groningue, F. Bronchorst, 1661).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Journal de Bourbon & Autobiographie (extrait)
Sir Walter Bersant Sophie Geoffroy (éd.) Sophie Geoffroy (trad.)
2013
Un traité sur les passions hypocondriaques et hystériques
Bernard Mandeville Sylvie Kleiman-Lafon (éd.) Sylvie Kleiman-Lafon (trad.)
2012
Récits marquisiens
Récits traditionnels des îles Marquises
Jean-Marie Privat et Marie-Noëlle Ottino-Garanger (éd.) Henri Lavondès (trad.)
2013
Histoire du Futur
Livre antépremier. Clavis Prophetarum. Fragments et extraits, nouvellement versés en langue françoise
António Vieyra Bernard Emery (éd.) Bernard Emery (trad.)
2015