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p. 106-111
Texte intégral
1Jean-Baptiste, saint ( Sf. loan Botezătorul). Chevrier, il se nourrissait du lait des chèvres et se vêtait de leurs peau. Il était solitaire et priait Dieu en sautant par-dessus un tronc en disant : « C’est pour toi. Dieu ! C’est pour moi, Dieu ! » Un jour, des hommes lui rendirent visite et lui apprirent qu’il fallait prier Dieu dans les églises. Il en gagna une, traversant un fleuve sans se mouiller les pieds. À l’église, il lui sembla que tous les hommes portaient un ballot de paille sur les épaules : c’était leurs péchés. Il pensa qu’il fallait faire ainsi en ce lieu saint et se procura un tel ballot avant de retourner à l’église d'où le prêtre le chassa. Il renonça donc à s’y rendre et continua à prier comme avant. Dieu le choisit pour baptiser Son fils, ce qu'il fit le 6 janvier, et depuis Jean-Baptiste s’appelle « Parrain de Dieu ».
Selon d’autres témoignages, sa mère l’emporta dans le désert par crainte d’Hérode, et là, une pierre l’engloutit. Il en ressortit de temps en temps, se nourrissant de plantes et de miel sauvage. Lors du baptême du Christ dans le Jourdain, il rompit le contrat* signé par Adam, que le diable avait caché au fond de l’eau ; depuis ce temps-là, les hommes ne tombent plus tous aux mains du démon. On raconte encore que Jean-Baptiste fut condamné par sa mère à être cerf neuf ans, neuf mois et neuf semaines durant. Il redevint homme au bout de ce temps, édifia une église et baptisa Jésus. On le présente aussi comme le conseiller de la Vierge Marie : il lui indiqua comment empêcher que Jésus soit tué par Hérode ; on le montre également berçant le Christ. La Saint-Jean-Baptiste (7 janvier) est fêtée afin que les loups épargnent les animaux domestiques et que les champs soient prospères. Ce saint est le patron des enfants parce qu’il les baptise. En outre, on célèbre la mémoire des morts le jour de sa fête. À cette date règne une égalité totale entre hommes et femmes. Il faut aussi être joyeux afin de le rester toute l’année. On donne un banquet pour ses parents, ses amis et ses voisins, les gens s’enivrent, les adolescents se livrent à une course à cheval, à divers jeux, des courses de traîneaux et des mascarades sont organisées et l’on tire des coups de feu. Le calendrier populaire consacre d’autres jours à ce saint : le 24 juin (Jean-le-Nouvel) et le 29 août en souvenir de la décollation de saint Jean-Baptiste (Hérodiade*).
2Jean-le-Nouvel, saint ( Sf. Ioan cel Non). Le 24 juin, anniversaire de saint Jean, est appelé Saint-Jean-d’Été par le peuple. En Bucovine, cette fête fut supplantée par celle de Jean-le-Nouvel qui, en 1622, aurait sauvé la ville de Suceava d’une invasion de cosaques. Ce saint est né à Trébizonde (Asie Mineure), au xive siècle. Adulte, on l’accusa de vouloir abjurer le christianisme, on le tortura et il mourut en martyr à Cetatea Albã. On apporta ses reliques à Suceava, mais elles ne voulurent pas y rester, sachant que l’église serait détruite. On construisit une nouvelle église là où on les retrouva.
Grâce à ses reliques, Suceava devint un pèlerinage pour les Roumains, les Ruthènes, les Russes, les Allemands, les Polonais, les Hongrois, etc. ; les pèlerins voulaient baiser les reliques et être aspergés d’eau bénite.
On dit que, dans sa jeunesse, Jean-le-Nouvel gardait les moutons de son père et priait Dieu avec ferveur : il pouvait voir le ciel s'ouvrir ainsi que son père lorsqu’il lui marcha sur le pied. Un jour, les Turcs qui le poursuivaient le capturèrent et le lièrent à la queue d’un cheval. L’animal courut jusqu’en Bucovine où le nœud se détacha, et le cadavre resta sous une pierre alors que le cheval mourait d’épuisement à proximité. À l’endroit où l’on trouva le corps du saint, jaillit une source d’eau curative.
Selon d’autres textes, c’était un pâtre dont l’un des mouton s’échappa. Il le suivit partout et, quand il le rejoignit, il le prit dans ses bras et embrassa ses pattes fatiguées. Témoin de sa bonté, Dieu lui conféra la sainteté et, sur les icônes, Jean-le-Nouvel est représenté avec sa brebis. En été, on sort ladite icône de l’église afin qu’il pleuve.
3Jésus-Christ (Isus Christos). Dans la mythologie populaire, certains épisodes de la vie du Christ s’écartent des Ecritures. Comme le dieu oriental Mithra Petrogenitus*, il naquit d’une pierre. Ou bien : le Père Noël* (Moş Crăciun), un mauvais homme, hébergea Marie* avec les bêtes ; les chevaux renâclaient, les moutons bêlaient, mais les bœufs se tenaient tranquilles et réchauffèrent l’enfant de leur haleine. Alors les barres de la mangeoire devinrent des cierges, la paille, des fleurs, les jardins et les arbres fruitiers se couvrirent de fleurs, il se mit à pleuvoir de l’encens. Crăciuneasa servit de sage-femme, mais Crăciun, son époux, lui trancha les mains. Marie fit en sorte qu’elle les retrouve et obligea l’homme à s'excuser pour sa malignité.
Selon d’autres traditions, Crâciun envoya ses serviteurs à l’écurie pour nourrir les animaux et voir si ses hôtes n’étaient pas morts de froid. Une lumière merveilleuse, des abeilles et le parfum des fleurs les empêchèrent de s’approcher.
En général, le berceau du Christ est suspendu à un sapin ou à un pommier, ou bien repose sur les cornes d’un bœuf gris. Là, ou dans le giron de sa mère, l’enfant se met à pleurer car il pressent que des charpentiers préparent sa croix et que des forgerons fabriquent des clous. Marie tente de le calmer en lui promettant des pommes d’or et des poires pour jouets, des fonts baptismaux pour baptiser, le siège du juge pour juger les actes des hommes, la clé du paradis et un balai d’argent afin de nettoyer le ciel et la terre et d’envoyer l’ordure en enfer.
Saint Jean-Baptiste baptise le Christ, le plongeant dans du lait doux et du vin et le frottant de saint-chrême. Ses parrains sont Crăciun et Crăciuneasa. Les animaux le nourrissent, la pluie le lave, le vent le berce...
Des païens qui le poursuivaient le virent entrer dans une certaine maison, et ils plantèrent un arbre devant elle afin de la reconnaître le lendemain, quand ils viendraient pour le capturer. Au matin, un arbre se dressait devant chaque maison et ils ne purent s’emparer du Christ. Cela n’arriva que plus tard quand, pour l’Ascension, il alla aux champs avec ses saints pour fêter le printemps.
Quand Jésus fut arrêté pour être crucifié et ne rentra pas chez lui, sa mère partit à sa recherche. Une grenouille la consola en lui disant que ses douze petits avaient été écrasés par un char, et un forgeron fit de même en lui apprenant qu’il avait forgé des clous plus petits que ceux qu’on lui avait demandés. Marie se rendit chez les païens qui avaient crucifié son fils. Ils étaient attablés devant un coq et une truite cuits et déclarèrent que son fils ressusciterait quand cette volaille et ce poisson retrouveraient la vie. Aussitôt, les voilà vivants, aspergeant de sauce le visage des mécréants. Marie quitta la maison, mais ils lui jetèrent des pierres qui se transformèrent en œufs peints.
Quand Jésus vient sur terre, il descend par une échelle de cire. Son vêtement est aussi grand que la terre entière et on y voit dessinés le soleil, la lune et les étoiles.
4Jeudi. Voir Sainte Jeudi.
5Jeudi saint (Joia Mare, Joimarele). C’est le jour où les âmes des morts retournent chez elles. Elles y restent jusqu’à la Saint-Georges, soit jusqu’au samedi avant la Pentecôte. On célèbre le souvenir des défunts à l’église, on distribue des habits et des cruches aux pauvres comme suffrages afin que les trépassés mangent, boivent et puissent se vêtir de neuf. On allume aussi des feux dans la cour et l’on dispose des cruches d’eau et des chaises afin que les morts puissent s’asseoir, étancher leur soif et se réchauffer. On fait des feux au cimetière et on allume des cierges dans les maisons. Satisfaites de ces offrandes, les âmes des défunts regagnent leur tombe ; tristes sont celles qui n’ont rien eu. Ce jour est également important parce que les femmes doivent, à cette date, avoir fini de filer chanvre et laine (Joimãriţa*). Il ne faut pas dormir ce jour-là afin de rester alerte au travail pendant l’été. Les jeunes filles se livrent à diverses pratiques magiques afin d’être aimées et invitées à danser.
6Jeudis interdits, les (Joile oprite). C’est le nom donné aux jeudis entre Pâques et l’Ascension, que l’on fête pour se protéger de la grêle, des épizooties, de toutes sortes de maux et pour assurer la fertilité des champs. L’un d’eux est le Jeudi des Fourmis : on cuit un beau pain que l’on mange sur la fourmilière et dont on donne une tranche aux fourmis afin qu’elles ne pénètrent point dans les demeures ; l’autre est appelé Jeudi Noir et il est consacré à ceux qui sont morts mais on n’allume pas de cierge pour eux. Il y a aussi le Jeudi des Juments, celui de Paparuda*, celui des Pots, où l’on donne des pots aux pauvres, et celui des prêtres, où la communauté travaille pour ses religieux.
7Joimăriţa. En Roumanie méridionale, c’est un être mythique bien connu, une femme hideuse et mauvaise, aussi grande qu'une meule de foin, possédant une tête énorme couverte d’une couverture grossière et seulement quelques dents. C’est un monstre, un fantôme ou un esprit. Elle a la faculté de sentir de loin les quenouillées non encore filés. Elle apparaît le Jeudi saint là où il y a des feux, des plats et des boissons préparés pour les morts. Ce jour-là, les femmes donnent une gimblette en aumône pour les trépassés, espérant que Joimãriţa ne se montrera plus.
En tant qu’esprit du filage ou déesse du chanvre, elle surgit le matin du Jeudi saint (dans certaines régions le 9 mars) avec une cruche remplie de braises et vérifie si les femmes ont bien filé tout le chanvre, tout le lin et toute la laine. Si une femme ne lui ouvre pas sa porte, elle ordonne aux instruments domestiques de le faire. Si elle découvre une quenouillée non filée, elle pose les mains de la responsable sur les braises, lui rompt les doigts ou boute le feu aux quenouillées posées sur ses yeux. Parfois, elle s’assied près de la femme et file à toute allure, cuit ensuite le fil et échaude en même temps la paresseuse qui ne peut s’échapper que si elle crie qu’un incendie s’est déclaré sur les légendaires collines de Garaleu – peut-être déformation de Galilée. Joimãriţa y vole aussitôt car ses enfants y demeurent et elle veut les sauver. Ou bien la femme raconte à Joimãriţa, jusqu’au premier chant du coq, les « souffrances du chanvre » ce qui la laisse sans forces.
Joimăriţa bat avec une cheville de joug les hommes qui n’ont pas achevé leurs labours ; elle rôtit les mains de celui qui n’a pas charrié le fumier aux champs ou dont les treillis ne sont pas en ordre.
Au fil du temps, Joimăriţa est devenue un personnage masqué qui passe de maison en maison le Jeudi saint, et qui fait semblant de vouloir brûler sur les yeux des femmes, et surtout des jeunes filles, les quenouillées restant à filer. Un jeune homme porte le masque, et deux autres l’accompagnent avec des clarines et des chalumeaux. Ils demandent si la fille a bien tout filé et réclament des œufs ou d’autres cadeaux. Joimăriţa ressemble au Chunkle helvétique par certains traits et à la Percht austro-bavaroise.
8Joug (Jugul). Selon Hérodote, les Scythes de la plaine danubienne connaissaient le mythe de la charrue et du joug d’or tombés du ciel (histoire de Targitaos). Il ne faut pas brûler le joug, sinon on ne pourra mourir que si l’on en pose un sous sa tête.
9Jourdain (Iordan). Dans ce fleuve, ou dans deux sources qui en sont proches, se trouve l’eau de vie, dit-on, mais on ne peut en puiser qu’au prix de grands risques. Cette eau est surtout utilisée dans la médecine populaire et en magie.
Jourdain est aussi le nom de la fête de l’Épiphanie (6 janvier), dont les protagonistes sont, en Munténie, les Iordănitori, c’est-à-dire des jeunes gens qui passent dans les maisons la nuit du 6 au 7 janvier, soulèvent trois fois les habitants et les aspergent d’eau bénite. Cela se fait aussi en bien des lieux à la sortie des églises, avec tous les fidèles qui versent alors une obole symbolique. Les jeunes des deux sexes s’aspergent mutuellement près de la fontaine du village. Tous les membres de la famille s’y rendent, et chacun y est arrosé d’un seau d’eau glaciale afin d’être protégé de toutes les maladies. Le même jour, on asperge d’eau bénite les tombes des enfants morts sans baptême en disant « Ioan », ce qui les baptise.
10Jour de l’ours (Macaveii, Ziua ursului). Le 1er août, on célèbre la fête des Macaveii, le jour de l’ours, afin que les animaux domestiques ne soient pas attaqués par les bêtes sauvages. Par la fenêtre, on jette à l’ours un morceau de viande en disant : « Prends-le, ours ! » Les Macaveii protègent aussi les abeilles.
11Jours de la semaine (Zilele săptămânii). Ils sont fastes ou néfastes, comme chez les Romains. Le lundi est bon pour se mettre à la tâche ; c’est un jour de jeûne, favorable pour toutes les pratiques magiques. Fastes sont aussi le mercredi – le Christ est né un tel jour et c’est le jour de sa mère –, le jeudi, surtout pour la magie amoureuse. Le vendredi, toutes les activités domestiques sont interdites (tisser, filer, coudre, etc.) ainsi que le dimanche. Qui naît un dimanche a un bon destin. Le mardi porte malheur : tout travail commencé rate et qui tombe malade meurt. Le soir de cette journée est particulièrement néfaste : il prend la forme d’une horrible femme qui punit celles qui travaillent alors, les étranglant, les ébouillantant, les rendant sourdes, les dévorant ou les brûlant dans le four (Mardi soir*). Cette soirée peut avoir la forme d’une vache si forte qu’elle peut soulever des montagnes sur ses cornes. Le samedi, il ne faut commencer aucune tâche mais l’achever. Celui qui naît alors manque d’énergie toute sa vie. C’est aussi la journée des morts, celle du trépas de Lazare qui tomba d’un arbre.
12Judas (Iuda). Plusieurs personnages portent ce nom. Le 19 juin, on fête un saint Judas qui règne sur les orages et peut amener la grêle sur les champs ou les en préserver. Un autre Judas a occupé le trône du diable en enfer et il régnera peu avant la fin du monde. Il tente éternellement de ronger le pilier sur lequel se tient la terre afin qu’elle s’abîme dans l’eau. Un esprit aquatique féminin est aussi appelé Judas : il vit dans le Danube ou dans les lacs profonds. Des pêcheurs capturèrent et battirent un jour son fils afin qu’il leur révélât où ils pouvaient faire les meilleures prises ou quand viendrait la fin des temps (Antofiţă*, Loutre*).
13Jugement de Dieu (Judecata Dumnezeiască). Cette ordalie confirme et punit la faute des frères félons, des mauvais compagnons et l’infidélité de la mère. Pour ce faire, on lance en l’air des flèches ou des massues, qui tombent sur le coupable et le tuent.
14Jumeaux (Gemenii). Pour être efficaces, certains rites doivent être accomplis par des jumeaux. Le soc avec lequel on a tracé un sillon autour du village en temps de peste* afin de préserver celui-ci, doit, par exemple, être forgé par deux forgerons nus et qui sont jumeaux ; le bois de la charrue doit provenir de deux arbres jumeaux, et l'araire doit être tirée par deux bœufs jumeaux. Lorsque naissent des jumeaux, l’un d’eux reçoit une boucle d’oreille en or afin qu’au moins l’un des deux reste en vie. Quand l’un meurt, l’autre ne doit pas voir son corps et, près de sa tombe, le vivant reçoit un autre jumeau symbolique (Frères du même mois*).
Le berceau de l’enfant Jésus est suspendu à des arbres jumeaux. Ils sont aussi le symbole de l’amour et du mariage, et c’est là que les filles en âge de se marier préparent leur trousseau. Malgré les propriétés magiques des jumeaux, les femmes enceintes tentent de se préserver de telles naissances en évitant de manger des œufs avec deux jaunes ou des fruits doubles.
Dans les contes, les jumeaux (Afin et Dafin*, Busuioc et Siminoc, Măr et Pâr) jouent un rôle important. On tient pour jumeaux les enfants de deux mères différentes qui burent un café fait de farine de poisson et tombèrent enceintes, ainsi que les étoiles du soir et du matin.
15Jument (Iapa). C’est souvent une femme métamorphosée, ou, inversement, un équidé qui peut se transformer en femme. La jument peut mettre un fils au monde ou, au moins, nourrir un enfant. Une tradition raconte qu’une vieille femme possédait un troupeau de juments sauvages gardé par un héros qui en reçut plus tard une en paiement. Il dut traire ces juments vivant sur une île et préparer un bain de leur lait pour le roi qui voulait s’y plonger avec Ileana Cosânzeana*. Quand ils y entrèrent, le cheval du héros souffla son haleine brûlante là où se tenait le roi qui périt, et le héros le remplaça. Une jument nourrie avec des braises acquiert des forces extraordinaires.
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Petit dictionnaire de mythologie populaire roumaine
Ce livre est cité par
- (2005) Comptes rendus. Le Moyen Age, CXI. DOI: 10.3917/rma.111.0133
- Gély, Véronique. (2004) Mythes et littérature : perspectives actuelles. Revue de littérature comparée, 311. DOI: 10.3917/rlc.311.0329
- Timotin, Emanuela. (2009) Queen of the fairies and biblical queen. Notes on the Romanian Herodias. Acta Ethnographica Hungarica, 54. DOI: 10.1556/AEthn.54.2009.2.8
Petit dictionnaire de mythologie populaire roumaine
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