Introduction
p. 7-15
Texte intégral
1La mythologie roumaine se laisse reconstituer à l’aide de témoignages de la tradition orale circulant dans les Carpates et sur le cours inférieur du Danube, fixée par écrit aux xixe et xxe siècles. Même les sources de l’Antiquité classique, celles qui nous renseignent sur Décébale, Decenaeus, Gébéléïzis, Zalmoxis, etc., remontent à l’oralité. Avant le xviiie siècle, nous ne possédons que de rares indications sur la pensée magique et mythique des Roumains. Vers 1800 commença l’active collecte des textes transmis oralement. Elle débuta chez les Roumains de Transylvanie, région appartenant alors aux Habsbourg autrichiens, où les Roumains étaient en majorité et représentaient la couche de population la plus ancienne, les autres étant formées des Sicules et des Saxons de Transylvanie. Les Roumains avaient été privés de leurs droits et, pour être traités à égalité, des intellectuels roumains de cette région, et surtout les représentants de l’Église catholique unie, cherchèrent à prouver leur origine noble et leur présence continue dans le pays en comparant les rites, coutumes, personnages mythiques et fêtes de leur peuple avec ceux des Romains. Au cours de la seconde moitié du xixe siècle, la collecte s’élargit aux autres provinces roumaines, conforme en cela au développement de l’ethnologie en Europe. Le corpus des descriptions des mœurs, coutumes, contes, légendes, collections de chants, monographies locales et régionales ne cessa d’augmenter ; il comporte des informations intéressantes pour notre sujet. Afin de mieux connaître la diversité des traditions, des mythes et des légendes roumains, des chercheurs comme B.P. Hasdeu (1885), Ion Pop-Reteganul (1889-1892), N. Densuşianu (1893-1894, 1895-1896), Ion Muşlea (1930-1944), envoyèrent des questionnaires dans toutes les régions peuplées de Roumains et reçurent des réponses de plus de deux mille communes. Nous connaissons aujourd’hui les réponses aux questionnaires de Hasdeu1 et Densuşianu2 et avons pu en tirer parti.
2Des chercheurs – S. Fl. Marian, T. Pamfile, I.-A. Candrea, Mircea Eliade, O. Papadima, M. Coman, A. Oişteanu par exemple – traitèrent de certains aspects de la mythologie roumaine ; M. Olinescu, R. Vulcãnescu et V. Kernbach exposèrent celle-ci de façon exhaustive. Les dictionnaires de folklore de T. Papahagi et O. Bîrlea renferment aussi de précieuses informations mythologiques. Notre petit dictionnaire, dont la matière fut en partie celle de nos cours à l’Université de Cologne sur les mythologies des peuples romans ces dernières années, a l’avantage de présenter, en 500 articles environ, tous les aspects importants de la mythologie : êtres mythiques, mœurs et coutumes, pratiques magiques... En outre, nous établissons des parallèles avec les autres mythologies.
3Notre enquête nous a mené aux conclusions suivantes, que nous résumerons brièvement.
1 – L’homme et l’univers
4La mythologie roumaine est un système à multiples facettes, complet et autosuffisant, qui apporte les réponses à toutes les questions envisageables sur le cosmos, l’existence humaine, la vie, la mort, les rapports entre l’homme, Dieu et la nature. Elle raconte comment naquirent Dieu et l’univers, comment la terre, le ciel et les étoiles furent créés et comment la terre disparaîtra. Elle nous dit comment, lorsque l’équilibre originel de toutes les composantes de l’univers menace d’être rompu, il peut être rétabli, ou, mieux encore, comment on peut éviter la catastrophe et régénérer l’univers. Dans sa pensée magique et mythique, l’homme suit les signaux que lui envoie celui-ci. Il sait tout interpréter, parer au pire ou encore se préparer aux catastrophes.
5L’homme connaît la genèse des êtres vivants et des plantes, il croit connaître aussi les êtres imaginaires qui vivent dans l’air, l’eau et les forêts ; il n’ignore pas l’existence des peuples étranges et des monstres, le monde souterrain lui est familier. Tout ce qui arrive dans la vie d’un homme obéit à des règles magiques et mythiques : l’abstinence sexuelle recommandée à certains moments et d’autres tabous régissent la conception des enfants, visent au bon déroulement de la grossesse et à un accouchement sans problèmes. Celui-ci est accompagné de rites assurant la santé de la mère et de l’enfant. Le destin du nouveau-né est fixé pour toujours, trois jours après sa naissance, par les Fées du destin, il faut donc se les rendre favorables. De nombreux rites tendent à protéger la croissance de l’enfant et de l’adolescent. Une fois marié, l’homme passe à l’arrière-plan car il doit œuvrer pour la santé et le bonheur de ses enfants. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il pense à lui et au sort de son âme après la mort. Il se prépare au trépas, prenant des mesures facilitant sa vie posthume.
6Un code de bonne conduite connu de tous régit les rapports entre humains. Qui l’ignore est puni selon des principes magico-mythiques. Ces mêmes principes règlent les rapports avec la nature. Plantes, arbres, animaux domestiques et sauvages, monts et vaux possèdent une genèse ignorée de la science et exercent sur l’homme une influence positive ou négative. La nature aide, certes, l’homme à se procurer de la nourriture, mais aussi à se guérir de maladies physiques ou psychiques et, dans ce contexte, il faut citer la mandragore.
7On combat rarement le mal en utilisant la force : l’arme principale est l’astuce, le combat est de nature intellectuelle. Les maux qui frappent quelqu’un passent pour être une punition méritée pour avoir transgressé un tabou quelconque ou pour des péchés. Toutes les punitions ont une explication religieuse : on les a méritées et elles s’abattent sur vous afin que la faute ne se répète pas.
8Les ennemis de l’homme sont sans cesse aux aguets. Ils possèdent certains lieux – lisière des champs, carrefours, cimetières, etc. – que l’homme ne peut occuper qu’après avoir offert un précieux sacrifice.
9Tabous et recommandations, interdits et permissions sont les principes qui régissent la vie humaine jusque dans le moindre détail. Il n’est pas permis de tirer de l’eau du puits, de sortir les ordures de la maison, faire la lessive, filer, tisser, coudre, labourer, moissonner, construire, entamer un voyage n’importe quand. Quand et où l’on doit dormir, quand on peut entonner certains chants, danser, tout cela est réglé. Il ne faut pas utiliser des mots comme « loup, serpent, diable » car on risque de voir surgir les êtres évoqués.
10L’homme occupe le centre de l’univers et reçoit des signes de toutes parts, qui renvoient au succès ou à l’insuccès, à l’heur comme au malheur. La chute d’une étoile signifie mort d’homme, les comètes, les éclipses de lune et de soleil annoncent mort, peste, famine ou guerre. L’arc-en-ciel rappelle que le déluge ne reviendra jamais. Les êtres vivants sont doués de facultés leur permettant d’avertir les hommes du danger ou de leur apporter des nouvelles : le cri de la chouette annonce un décès dans la famille, le gazouillis d’un oiseau, l’arrivée d’hôtes, le nombre des cris du coucou, le nombre d’années qui restent à vivre. Le caquètement des poules, le cri d’un animal domestique, le bourdonnement d’oreille, la paupière qui saute, les rêves, trébucher, tout cela est signe et symbole et rappelle à l’homme qu’il reste en contact avec le divin et que celui-ci le protège.
11Dans la pensée mythique, les différents moments de l’an n’ont pas tous la même signification. Certains sont favorables à certaines actions et en amènent le succès, d’autres les rendent impossibles ou très difficiles. Les vœux sont exaucés si on les prononce au moment où le ciel s’ouvre ou à la nouvelle lune. Le temps peut être influencé et devenir extensible.
12Les rapports de l’homme à Dieu sont régis par un système très détaillé de jours de fêtes et de travail. À chaque saint sa tâche qui est en partie étrangère à l’Église.
13Il n’existe pas moins de trente-cinq jours où certains travaux sont interdits afin d’être protégé des loups. On en fête d’autres pour que vous épargnent certaines maladies, les épidémies, les attaques d’insectes, de serpents, de souris, pour éviter les fausses couches, se protéger de la foudre, de la grêle, de la tempête, de l’incendie, des sorcières et des voleurs.
14Toute la vie humaine et l’univers obéissent à des critères mythiques qui forment une sorte de religion parallèle au christianisme, le « christianisme cosmique », pour reprendre le mot de Mircea Eliade. Ce système mythique et magique assure l’autarcie culturelle du village dont l’habitant sait tout et dispose des moyens nécessaires pour se tirer de toute situation délicate.
2 – Les strates de la mythologie roumaine
15Telle qu'elle apparaît aux xixe et xxe siècles, la mythologie roumaine se compose de plusieurs strates, en partie identifiées et fixées historiquement, même si cela est bien difficile.3 Des chercheurs renommés – Mircea Eliade, I.-A. Candrea, O. Bîrlea, T. Herseni entre autres – ont réussi, en comparant les traditions populaires roumaines aux œuvres de l’Antiquité classique, aux cultures des peuples voisins et à celles d’autres ethnies romanes, à identifier des éléments culturels, dont l’origine remonte aux Géto-Thraces, aux Romains ou à une époque plus récente.
16A/ La strate la plus ancienne de la mythologie roumaine remonte à l’époque géto-thrace. Mircea Eliade montre, par exemple, que le thème du sacrifice de construction est « un mythe primordial », et il ajoute : « Primordial en ce sens qu’il apporte une création spirituelle qui précède de beaucoup les époques protohistoriques et historiques des peuples du Sud-Est européen. »4 II y voit « un héritage géto-thrace, présentant un faciès pré-indo-européen ».5 Eliade est d’avis que certains mythes, symboles et « rituels qui informent sur le folklore religieux des Roumains, plongent leurs racines dans un monde de valeurs spirituelles qui précède l’apparition des grandes civilisations du Proche-Orient antique et de la Méditerranée ».6 Il souligne le caractère archaïque de la culture rurale de l’Europe Centrale et du Sud-Est jusqu'au xxe siècle ; elle conserverait, selon lui, « des fragments mythologiques et des rituels disparus en Grèce ancienne, avant Homère ».7
17T. Herseni range certains rituels liés à l’hiver ou au printemps et quelques êtres mythiques aux côtés de cultes primitifs touchant aux sapinières, aux mères, au soleil et à la lune, remontant aux débuts de la civilisation humaine.8 Selon O. Bîrlea, quelques rites calendaires et pratiques magiques – Boriţa, Caloian, Paparuda par exemple – et quelques êtres mythiques (Joimărita) relèvent de la strate géto-thrace la plus ancienne de la mythologie roumaine.9 Pour ma part, j’ai montré que le célèbre mythe du corps à corps d’Hercule avec le lion de Némée existe toujours dans un chant de Noël (Colinde*).10
18B/ La conquête de la Dacie par les Romains, sous Trajan, dans les années 105-106, amena une importante restructuration de la culture orale dans cette nouvelle province romaine. Certaines croyances (Zalmoxis, Gébéléïzis) attestées par les œuvres de l’Antiquité, certains motifs et quelques êtres mythiques de la culture autochtone furent remplacés par des éléments culturels du conquérant, même si cela s’est fait sur une longue durée. Il se forma une nouvelle culture populaire englobant des éléments aussi bien daces que romains.
19À la charnière des xviiie et xixe siècles, les représentants de « l’École transylvanienne » se fixèrent pour tâche la découverte de la strate romaine. À la lumière des sciences, on ne peut dire aujourd’hui qu’elle a réussi car la discipline n’en était encore qu’à ses premiers balbutiements. C’est seulement de nos jours, avec le développement de l’ethnologie en Europe, que la comparaison des données roumaines avec des cultures voisines et d’autres traditions orales, notamment avec celle des pays romans, a permis de montrer que des croyances et des rituels roumains possédaient une origine romaine.
20I.-A. Candrea montre que la croyance qui veut que la rencontre d’une femme travaillant au rouet dans un champ, au moulin ou à la fontaine porte malheur, était déjà citée par Pline l’Ancien mais semblait inconnue des Slaves et des Hongrois alors qu’elle était attestée dans les Abruzzes et devait donc être d’origine romaine.11 Candrea donne un autre exemple : lorsqu’un homme brûle un joug, il ressent une grande douleur et ne mourra que si quelqu’un lui place un joug sous la tête. Cette croyance n’est connue qu’en Roumanie, en Sicile, dans les Abruzzes et dans quelques régions françaises, on peut donc affirmer qu’elle a été reprise aux Romains.12 Il faut aussi noter que les Roumains ont transmis mot pour mot l’exorcisme que consigna Marcellus de Bordeaux (ve siècle).13 Quant au rite consistant à chanter des chants profanes à Noël, commun dans la Rome antique, il existe toujours chez les Roumains et au sud-ouest de l’Espagne, mais il est aussi attesté dans d’autres cultures d’Europe du Sud-Est.14
21C/ Lorsque, sous Aurélien, les Romains quittèrent la Dacie (273-274), la vie culturelle des villes perdit de son importance et la tradition orale refleurit. Des influences culturelles étrangères touchèrent la population romanisée du pays. Il est bien difficile aujourd’hui de dire quelles traces Byzance et les cultures populaires slaves ont laissées dans la mythologie roumaine. La tradition voulant qu’Adam ait été créé à l’aide des quatre éléments est d’origine byzantine, ainsi, sans doute, que le personnage mythique d’Avestiţa. Bien des rites et des êtres mythiques sont communs aux Roumains et aux Slaves, il est néanmoins souvent difficile de dire s’ils sont d’origine slave, romaine ou dace. On peut seulement affirmer que nous avons là des échanges culturels permanents et non des influences à sens unique. Il y a plus de vingt ans, j’ai montré, en étudiant les sacrifices de construction, le rôle joué par les régions voisines dans cet ensemble.15 À l’avenir, il faudra se pencher plus en détail sur ces régions car ce qui est commun à plusieurs peuples peut se révéler d’une aussi grande importance pour l’histoire des cultures populaires en Europe que ce qui est propre à chacun.
22D/ Il ne faut pas oublier la strate chrétienne de la mythologie roumaine. Nous l’avons dit : elle offre une riche palette d’anciennes fêtes que l’Église n’a pu ni christianiser ni éliminer. Elle fut contrainte de les tolérer avant de les combattre. Bien que les Roumains aient été convertis dès le iie-iiie siècle, leur mythologie est riche en éléments païens. Ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est la récupération et la transposition de l’Ancien et du Nouveau Testament. L’oralité atteste une réinterprétation de l’Écriture sainte et nous offre une image bien différente de Dieu et des saints. La Vierge Marie et saint Pierre en sont les meilleurs exemples. La naissance merveilleuse de Marie est embellie de motifs populaires, et celle du Christ a lieu dans un cadre ignoré de la Bible. Les efforts de Marie voulant soustraire son fils à ses poursuivants apparaissent presque impies sous l’angle de la Bible, mais dans la perspective des paysans ils sont imaginables et révérencieux. La crucifixion, la mort et l'inhumation de Marie ont l’allure d’un poème ou d’un conte. En général, Marie est représentée comme une paysanne frappée par un destin funeste et qui a reçu les honneurs dus à une sainte.
23La représentation mythique de saint Pierre est elle aussi bien éloignée des données bibliques. Dans la tradition orale, cet apôtre se transforme en figure ridicule en raison de ses faiblesses humaines, mais il est simultanément le grand auxiliaire de Dieu. En outre, les tâches de certains dieux païens lui reviennent, par exemple celle de maître des animaux.
24Il en va de même des rituels chrétiens de baptême, de mariage et d’enterrement : ils intègrent mêmes de nombreux éléments étrangers à la foi.
25Si de nombreux articles de ce dictionnaire montrent que le christianisme enrichit la mythologie roumaine, celle-ci a aussi cherché à rendre intelligible la religion chrétienne afin de la rapprocher du peuple. Nous pouvons parler à juste titre d’un acte culturellement créateur.
3 – L'œuvre des paysans
26Hormis quelques thèmes, la mythologie roumaine est l’œuvre des paysans. Elle reflète la pensée magique du village, des hommes vivant dans les Carpates et sur le cours inférieur du Danube, parlant une langue romane et transmettant des données culturelles préromaines, romaines, ainsi que d’autres plus récentes. Le caractère rural ressort des sources sur lesquelles repose ce livre : c’est dans les campagnes, de la bouche des paysans, que l’on a recueilli les traditions narrant les soucis et les peurs, les joies et douleurs de la communauté villageoise. Celle-ci se préoccupe avant tout de nourriture, pour elle et les bêtes. Le travail n’est pourtant pas la seule activité : il y a des rituels et des coutumes ayant lieu en hiver et au printemps. Les mascarades, les rites et les actions magiques ont pour fonction de développer la fertilité de la végétation et la fécondité des hommes et des animaux. La moisson, lin d’un cycle agraire, n’est pas gaie : tout comportement erroné peut anéantir la récolte. De plus, certains rites sont destinés à appeler le succès de la prochaine moisson.
27L’homme traite bien ses bêtes afin qu’elles soient saines et se reproduisent. La pensée mythique déifie certains animaux domestiques qui possèdent la faculté de prédire le destin de leur maître. Les propriétaires ou les gardiens des bêtes doivent vivre un certain temps dans la chasteté, tout comme les animaux. Le comportement de l’homme est bien différent à l’égard des bêtes sauvages, le renard et le loup essentiellement, qui menacent poules et bétail, et de quelques oiseaux, fléaux des semences. Il prend donc des mesures pour empêcher leur reproduction et réduire leur voracité.
28Les êtres mythiques qui déterminent la vie du village sont représentés avec les moyens de l'imagination paysanne : ils sont grands comme des meules de foin, ont les yeux comme des vans, des dents comme des faucilles, des queues de vache, des pattes de cheval, des cornes de bovidé, etc. Ces créatures veillent à ce que les paysannes respectent les règles de comportement.
29Les saints agissent comme des paysans et leur sphère d’activité est conforme aux desiderata ruraux : ils protègent les champs, les vignobles et les vergers de l’orage ; ils veillent sur la santé et la fécondité des animaux domestiques, car nombre d’entre eux furent des pâtres.
30Enfin, nous pouvons dire que ce livre est un hommage à la paysannerie et à son apport à la culture roumaine, ce qui n’était pas prévu ! Nous espérons qu’il donnera aux chercheurs ignorant ce monde rural ou pensant qu’il n’est pas créateur, l’occasion de réviser leur opinion. La culture paysanne est une composante importante de la culture nationale, son étude est indispensable car elle nous donne accès à des connaissances que nul autre domaine culturel ne fournit et nous apprend maintes choses sur le passé culturel d’un peuple.
31Il me reste à remercier Claude Lecouteux qui m’a proposé le thème de ce livre, a suivi sa genèse et l’a soutenue. Je remercie aussi Felix Karlinger pour ses encouragements lors de sa rédaction, et pour son œuvre abondante sur le folklore roumain, qui m’a beaucoup aidé. Enfin, je suis reconnaissant à Mariella Schunk pour son aide rédactionnelle.
32L’astérisque marque le renvoi à un autre article du dictionnaire.
33Le roumain possédant des lettres particulières, voici la prononciation correspondante :
34ă : e (e muet comme dans maître)
35â, î : u (sans arrondir les lèvres)
36ş : ch
37ţ : ts
Notes de bas de page
1 I. Mişlea, O. Bîrlea, Tipologia folclorului din rãspunsurile la chestionarele lui B.P. Hasdeu, Bucarest, 1970.
2 A. Fochi, Datini şi eresuri populare de la sfârşitul secolului al xix -lea, Bucarest, 1976.
3 R. Vulcănescu, Mitologie română, Bucarest, 1985, p. 84-155, dresse un bilan détaillé de ces questions.
4 M. Eliade, De Zalmoxis à Gengis-Khan. Études comparatives sur les religions et le folklore de la Dacie et de l'Europe orientale, Paris, 1970, p. 183.
5 Ibid., p. 184.
6 Ibid., p. 9.
7 Ibid., p. 9.
8 T. Herseni, Forme străvechi de cultură poporană românească. Studiu de paleoetnografie a cetelor de feciori din Ţara Oltului, Cluj-Napoca, 1977, p. 287-338.
9 Voir O. Bîrlea, Folclorul românesc, t. II, Bucarest, 1983, p. 425 et suiv.
10 I. Taloş, Der Sieg über den Löwen. Ein Motiv rumänischer Colinden, Fabula 29 (1988), p. 96-138.
11 I.-A. Candrea, Folklorul medical român comparat. Privire generală. Medicina magică, Bucarest, 1944, p. 6 et suiv.
12 Ibid., p. 241; Bîrlea, op. cit. supra, p. 428.
13 Candrea, op. cit. supra, p. VII.
14 P. Caraman, Colindatul la români, slavi şi la alte popoare. Studiu de folclor comparat, Bucarest, 1983, p. 335-345; P.M. Piñero y Virtudes Atero, Romancerillo de Arcos de la Frontera, Cadix, 1986, p. 22.
15 I. Taloş, Meşterul Manole. Contribuţie la studiul unei terne de folclor european, Bucarest, 1973, p. 386-389.
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