Manuscrits
p. 337-338
Texte intégral
1La bibliothèque municipale de Grenoble détient le trésor patrimonial de la (presque) totalité des manuscrits de Stendhal ; le fond s’est enrichi en juin 2006 par l’acquisition des cinq cahiers du Journal détenus jusque-là par le libraire Berès. L’intérêt pour les manuscrits de Stendhal n’est pas récent1 mais l’approche plus proprement sémiotique2 ou génétique l’est davantage. Le protocole préalable à toutes ces approches diverses est celui de l’établissement du texte : édition « diplomatique » de la Vie de H. Brulard3, qui restitue le manuscrit dans sa totalité visible. Ou édition critique qui reconstitue des étapes dispersées, comme l’édition des Vies de Napoléon4, ou l’édition de Rose et Vert5 qui tiennent compte des sources manuscrites.
2Parallèlement au grand travail de numérisation des manuscrits entrepris par la Bibliothèque municipale, Gérald Rannaud et Serge Linkès (avec la collaboration de Jean-Yves Gresset) ont mis au point une « base de données » alimentée, pour l’instant, par une partie du « Recueil Factice R 5686 ». Présentée en décembre 2003 dans l’appartement natal de Stendhal à Grenoble, elle a été réactualisée par Cécile Meynard (CESR) et Thomas Lebarbé (LIDILEM) et doit prochainement être mise en ligne sur le site de la MSH-Alpes. Mais le travail le plus ambitieux scientifiquement reste à faire : une nouvelle édition du Journal qui tienne compte de tous les matériaux nouveaux offerts par l’examen et l’interprétation des manuscrits6.
3Ce dossier est un bref état des lieux portant sur des travaux réalisés ces dernières années (Napoléon par Catherine Mariette-Clot) ou Mina de Vanghel, Le Rose et le Vert par Jean-Jacques Labia. Mais aussi sur des travaux en cours qui prouvent la vitalité de ce domaine et leur écho italien : l’édition des Idées italiennes sur quelques tableaux par Hélène de Jacquelot et Sandra Teroni, partition à deux mains comme l’a été la collaboration de Stendhal et d’Abraham Constantin.
Notes de bas de page
1 Voir, Écritures du romantisme, t. 1, Stendhal, éd. B. Didier et J. Neefs, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, Manuscrits modernes, 1988 ; J. Neefs, « Stendhal, sans fins » dans Le Manuscrit inachevé, écriture, création, communication, Paris, CNRS, Textes et manuscrits, 1986 ; Éditer des manuscrits. Archives, complétude, lisibilité, éd. B. Didier et J. Neefs, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, Manuscrits modernes, 1996.
2 Voir S. Sérodes, Le Manuscrit de la vie de H. Brulard. Pour une approche sémiotique, Genève, Droz, 1993.
3 Vie de Henry Brulard écrite par lui-même, édition diplomatique par Y. et G. Rannaud, Klincsieck, 1996 et 1998.
4 C. Mariette, Vies de Napoléon, Stock, 1998.
5 J.-J. Labia, Le Rose et le Vert/Mina de Vanghel, Garnier Flammarion, 1996.
6 C’est la tâche essentielle du programme de l’« Équipe Manuscrits de Stendhal » du Centre d’études stendhaliennes et romantiques (Traverses 19-21) de l’université Stendhal.
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