Monologues de la fureur
L’exhortation faite aux Muses de chanter la colère d’Achille au début de l’Iliade d’Homère suggère que littérature et colère sont originellement liées. Bien plus tard dans l’histoire littéraire, Le Bruit et la Fureur de William Faulkner pose comme une évidence la conjonction de la fureur et du monologue intérieur. Le présent ouvrage cherche à comprendre, par l’analyse comparative de sept romans* du XXe siècle usant du procédé monologique, ce qu’il y a de si manifestement furieux à l’intérieur ...
Note de l’éditeur
Cet ouvrage a été publié avec le soutien du programme IDEX Université Grenoble Alpes.
Éditeur : UGA Éditions
Lieu d’édition : Grenoble
Publication sur OpenEdition Books : 18 janvier 2024
ISBN numérique : 978-2-37747-464-6
DOI : 10.4000/books.ugaeditions.33443
Collection : Ateliers de l’imaginaire
Année d’édition : 2024
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-37747-429-5
Nombre de pages : 386
Introduction
Le monologue intérieur ou la fureur obligéePartie I - Le monologue intérieur, fureur du verbe
Chapitre 1
Histoire littéraire du monologue intérieurChapitre 2
Le monologue intérieur dans le corpusChapitre 3
Fureurs du sujetPartie II - Une histoire d’enfermement
Deuxième partie
Préliminaires de la partie IIChapitre 5
Un mot pour un mondePartie III - L’Autre comme horizon
Chapitre 7
Le témoin du sujetChapitre 8
Le désir de l’AutrePartie IV - L’impossible appréhension de l’identité
Chapitre 9
Dissociations de soiChapitre 10
La mémoire défaillante comme origine impossibleChapitre 11
La nature toute-puissanteConclusion
La fureur comme affirmation du sujetL’exhortation faite aux Muses de chanter la colère d’Achille au début de l’Iliade d’Homère suggère que littérature et colère sont originellement liées. Bien plus tard dans l’histoire littéraire, Le Bruit et la Fureur de William Faulkner pose comme une évidence la conjonction de la fureur et du monologue intérieur. Le présent ouvrage cherche à comprendre, par l’analyse comparative de sept romans* du XXe siècle usant du procédé monologique, ce qu’il y a de si manifestement furieux à l’intérieur du monologue intérieur. L’âme s’y dévoile au naturel, c’est-à-dire dans une forme nécessairement débordante, obligatoirement impérieuse ; assaillie de toute part, dépassée par un monde jamais en repos, elle pose malgré elle les questions qui n’ont pas de réponse, et se condamne à la fureur du verbe. * Lieutenant Gustl et Mademoiselle Else d’Arthur Schnitzler (1901 et 1924), « Pénélope » dans Ulysse de James Joyce (1922), Le Bruit et la Fureur de William Faulkner (1929), Berlin Alexanderplatz d’Alfred Döblin (1929), La Route des Flandres de Claude Simon (1960) et Quelqu’un de Robert Pinget (1965).
Formé en lettres, sciences sociales et commerce, Nathan Metra est aujourd’hui diplômé en littérature comparée. À ce riche parcours s’ajoutent des expériences professionnelles variées et de longs séjours en Allemagne. Il nous offre ici ses premiers pas d’auteur.
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