Introduction chapitre 3 – Procédés de formations des signes lexicaux et variété lexicale
p. 95
Texte intégral
1Dans la partie linguistique, on cherche dans ce chapitre à comprendre l’organisation et la genèse des signes du lexique de la lsf. Nous commençons par appréhender un classement possible : celui que l’on peut établir à partir de l’utilisation formelle des mains (1), puis on envisage les procédés iconiques qui président à la formation des signes et spécialement la notion de saillance perceptive liée à la forme et au mouvement présents dans le référent que le signe représente ainsi que les notions de métonymie et de métaphore (2). Nous envisageons ensuite quatre types de signes particuliers que sont les « signes initialisés », les « tracés », les « index », les « chiffres » et les « lettres » (3). Nous terminons en soulignant que, malgré l’iconicité, et parce que la lsf est une langue (comme les autres), il existe des homonymes et des synonymes, des signes polysémiques, des variantes, des noms propres et que la création lexicale n’est pas en reste (4).
2Dans la partie pédagogique, nous nous centrons particulièrement sur les notions de saillance perceptive et de métonymie dans le processus de création des signes qui sont d’importants facteurs de mémorisation du vocabulaire. Il s’agit pour l’apprenant d’entrer dans les fondements de l’iconicité lexicale. Même si un classement formel des signes peut être envisagé pour des niveaux plus avancés, nous n’en proposons pas ici d’exploitation pédagogique. Ainsi, en premier lieu, nous proposons des réflexions et des applications autour de l’enseignement/apprentissage des champs sémantiques suivants : « fruits et légumes », « pièces de la maison » et « pays et continents ». Il s’agit d’un enseignement raisonné présentant les procédés de formation iconique de ces familles de signes (1). Nous précisons ensuite l’enseignement de quelques signes particuliers « les lettres » et « les chiffres » (2). Côté « lettres », la « dactylologie », c’est-à-dire l’alphabet manuel qui permet d’épeler des mots de la langue française, se doit d’être enseignée : chaque enseignant pourra la proposer là où il le jugera opportun dans sa progression. Cette entrée dans la « dactylologie » nous permet par ailleurs d’exemplifier largement la question des « signes initialisés ». Côté « chiffres » (et nombres), il s’agit d’un incontournable de tout enseignement/apprentissage d’une langue étrangère : l’enseignement/apprentissage de la lsf n’y fait pas exception.
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