Chronologie gozzienne
p. 43-47
Texte intégral
1720 : le 13 décembre, à Venise, naissance de Carlo Gozzi, sixième des onze enfants du comte Jacopo Antonio Gozzi et d’Angiola Tiepolo, nobles désargentés du Frioul.
1741-1744 : service militaire de trois ans en Dalmatie dans la suite du provéditeur Querini. Expérience d’acteur improvisateur dans une représentation privée.
1745 : mort du père, Jacopo Antonio.
1747 : création de l’Académie des Granelleschi par Carlo et son frère aîné, Gasparo Gozzi, époux de la poétesse/traductrice Luisa Bergalli.
1748 : premiers recueils de poésies de Carlo Gozzi.
1750 : Le Poète fanatique, comédie de Carlo Goldoni, dirigée contre les Granelleschi et la famille Gozzi.
1751 : première édition des comédies de Goldoni chez l’éditeur Bettinelli, avec sa comédie-manifeste Le Théâtre comique. Premier texte théâtral de Carlo Gozzi, Le Gare teatrali, comédie en prose inédite, autour des dissensions entre Carlo Goldoni et Pietro Chiari.
1753 : renforcement des querelles entre Goldoni et Chiari.
1754 : dissolution de l’Académie des Granelleschi.
1755 : attaques de Goldoni contre le « purisme » des Granelleschi dans le poème Ésope à la grille, puis dans la comédie, Torquato Tasso. Censure des Actes des Granelleschi.
1757 : publication par Carlo Gozzi de La Tartane des influences pour l’année bissextile 1756, almanach burlesque contre Chiari, Goldoni, et la philosophie des Lumières. Reprise de l’activité des Granelleschi.
1758 : suite de la polémique contre Goldoni. Publication du pamphlet, Le Théâtre comique à l’auberge du Pèlerin. Réponse de Goldoni avec le poème, La Table ronde. Retour du Portugal, après le tremblement de terre, du capocomico Antonio Sacchi.
1759 : nouvelle attaque de Gozzi contre Goldoni dans Les Sueurs d’Hyménée.
1760 : publication dans La Gazette vénitienne, dirigée par Gasparo Gozzi, des vers de Voltaire à la louange de Goldoni, avec la réponse de ce dernier.
1761 : renforcement de la « querelle des théâtres ». Interdiction officielle des Actes des Granelleschi. Chiari reprend la Gazette vénitienne et s’allie avec Goldoni. Première fiaba teatrale de Carlo Gozzi donnée à la compagnie Antonio Sacchi, contre Chiari et Goldoni L’Amour des trois oranges, au théâtre de San Samuele (sept représentations). En octobre, deuxième fiaba, Le Corbeau, au San Samuele (seize représentations). Départ de Chiari pour sa ville natale, Brescia.
1762 : Le Roi-cerf, et Turandot, troisième et quatrième fiabe représentées en janvier avec succès. Le Roi-cerf tient seize soirées, Turandot seulement sept. En avril, départ de Goldoni pour Paris, invité par la Comédie-Italienne. Le Chevalier ami et Doride ou La Résignée, tragi-comédies de Carlo Gozzi, pour la compagnie Sacchi. En octobre, passage de Sacchi au Sant’Angelo. La Femme serpent, cinquième fiaba teatrale (dix-huit représentations).
1763 : La Zobéide, sixième fiaba teatrale, créée à Turin, puis à Venise (onze représentations).
1764 : représentations des Pouilleux fortunés (seize représentations) et du Monstre turquin (quatorze représentations).
1765 : représentation triomphale de L’Oiseau vert le 19 janvier. À l’automne, dixième et dernière fable théâtrale, Zeim roi des génies (dix représentations).
1767 : début des « drames à l’espagnole ». La Femme vindicative désarmée par l’obligation, tragi-comédie, au théâtre de Sant’Angelo.
1768 : La Punition par la déchéance, tragi-comédie en trois actes avec La Chute de Donna Elvira, prologue. Achèvement de La Marphise bizarre, poème héroï-comique.
1769 : nouveau drame « à l’espagnole », créé à Modène, Le Secret public, repris ensuite au théâtre de Sant’Angelo.
1771 : les Deux nuits d’angoisse, ou Les Tromperies de l’imagination, tragi-comédie ; La Femme amoureuse pour de vrai, comédie. Passage de Sacchi au théâtre de San Luca. Débuts de l’actrice génoise, Teodora Ricci, « protégée » par Gozzi.
1772 : débuts hésitants de la Ricci dans la traduction de la tragédie de Baculard d’Arnaud, Fayel, par Gozzi. Polémique autour du « drame larmoyant » avec la journaliste Elisabetta Caminer Turra, traductrice de Gabrielle de Vergy, tragédie de Du Belloy. Gozzi écrit La Princesse philosophe ou le Contrepoison, drame écrit pour la Ricci, et représenté avec succès. Entre 1772 et 1774, publication de ses œuvres chez Colombani (8 vol.).
1773 : Les Deux frères ennemis, tragi-comédie. Dissensions à l’intérieur de la compagnie Sacchi, autour de la Ricci, dont Sacchi est épris.
1774 : La Voix ensorceleuse, drame.
1775 : Le Maure au corps blanc ou l’Esclave de son honneur, tragi-comédie. En décembre, première rencontre de la Ricci et de Pietro Antonio Gratarol, secrétaire du Sénat.
1776 : fermeture du théâtre de San Luca pour rénovation. Suite de la relation entre la Ricci et Gratarol, qui déçoit Carlo Gozzi.
1777 : en janvier, première représentation des Drogues d’amour, drame de Carlo Gozzi, au théâtre de San Luca, où Gratarol est tourné en dérision. Début de « l’affaire » opposant Carlo Gozzi et Gratarol, qui aboutit à la condamnation à mort de ce dernier et à la confiscation de ses biens. Il fuit en Angleterre, puis à Stockholm.
1778 : Le Métaphysicien, drame.
1779 : Bianca, comtesse de Melfi ou Le Mariage par vengeance, drame tragique. Gratarol publie à Stockholm La Narration apologétique où il dénonce les coercitions politiques menées contre lui et attaque directement Carlo Gozzi.
1780 : parution à Milan des Réflexions d’un Impartial sur la Narration apologétique de Pietro Antonio Gratarol, ouvrage anonyme en défense de Gozzi. Accusé de l’avoir écrit, Gozzi rédige un « opuscule », censuré, et deux volumes intitulés Mémoires pour servir à la vie du comte Carlo Gozzi, interdits de publication.
1781 : Amour aiguise l’esprit, comédie, pour Teodora Ricci et la compagnie Battaglia.
1783 : fin du contrat de Sacchi au théâtre de San Luca, dissolution de la compagnie. Sacchi revient au Sant’Angelo. Chimène Pardo, drame tragique et La Fille de l’air, drame fabuleux et allégorique de Gozzi pour Sacchi, non représentés.
1784 : fin de la rédaction manuscrite des Mémoires. À Paris, Goldoni entreprend l’écriture, en français, de ses Mémoires pour servir à l’histoire de sa vie et à celle de son théâtre.
1785 : Mort de Gratarol, toujours en fuite, à Madagascar.
1786 : représentation de Chimène Pardo au théâtre de San Giovanni Grisostomo, par la compagnie Battaglia, et de La Fille de l’air, au San Luca, par la compagnie Perelli.
1787 : publication des Mémoires de Goldoni, à Paris, dédiés à Louis XVI.
1793 : Teodora Ricci abandonne le théâtre. Mort de Goldoni à Paris.
1797 : 12 mai, dissolution du Grand Conseil de la République ; entrée des troupes françaises de Bonaparte à Venise, installation d’une Municipalité provisoire, le livre d’or des Patriciens est brûlé. Rééditions à Venise de La Narration de Gratarol, augmentée des Réflexions d’un Impartial. Manifeste de Gozzi annonçant la publication de ses mémoires, en trois tomes, chez l’éditeur Palese, sous le titre Mémoires inutiles. Réponse des amis de Gratarol : Mémoires ultimes de P. A. Gratarol. Les Mémoires inutiles sont terminés au printemps 1798.
1801-1804 : deuxième édition complète des œuvres théâtrales de Carlo Gozzi, chez l’éditeur Zanardi, en 14 volumes. Traduction de Turandot par Schiller.
1806 : mort de Carlo Gozzi, le 1er avril.
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L’Oiseau vert
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