« Étrangeté, passion, couleur »
L’hellénisme de Swinburne, Pater et Symonds (1865-1880)
L’hellénisme naît dans le sillage romantique de l’œuvre de J. J. Winckelmann dont la vision épurée de l’Antiquité continue de nourrir les fantasmes helléniques de nombreux auteurs anglais tout au long du xixe siècle. Mais dans les années 1860-1880, un tournant se fait jour dans l’hellénomanie victorienne grâce à l’émergence de sciences telles que l’archéologie et l’anthropologie. En écho à ces recherches nouvelles qui jettent un éclairage autre sur l’antique, A. C. Swinburne, W. Pater et J. A....
Éditeur : UGA Éditions, Presses universitaires de Lyon
Lieu d’édition : Grenoble
Publication sur OpenEdition Books : 31 janvier 2022
ISBN numérique : 978-2-37747-266-6
DOI : 10.4000/books.ugaeditions.21740
Collection : Esthétique et représentation : monde anglophone (xviiie-xixe siècles) | 11
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-84310-250-9
Nombre de pages : 264
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
L’hellénisme naît dans le sillage romantique de l’œuvre de J. J. Winckelmann dont la vision épurée de l’Antiquité continue de nourrir les fantasmes helléniques de nombreux auteurs anglais tout au long du xixe siècle. Mais dans les années 1860-1880, un tournant se fait jour dans l’hellénomanie victorienne grâce à l’émergence de sciences telles que l’archéologie et l’anthropologie. En écho à ces recherches nouvelles qui jettent un éclairage autre sur l’antique, A. C. Swinburne, W. Pater et J. A. Symonds, trois auteurs appartenant au mouvement esthétique (« Aestheticism »), se mettent en quête des parts d’ombre de l’Hellade, de son altérité et de ses couleurs, autant de marges dionysiaques qui viennent nuancer les fantasmes apolliniens de leurs contemporains. Substituant au désir d’érudition philologique une volonté d’exhumation des aspects les plus secrets de la culture grecque, ces poètes et essayistes révèlent ainsi une part trouble de l’héritage hellénique qui se donne également à voir dans les tableaux des peintres de leur cercle proche, comme E. Burne-Jones, S. Solomon, J. McNeill Whistler, A. Moore et D. G. Rossetti.
Charlotte Ribeyrol, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Fontenay - Saint-Cloud - Lyon, est maître de conférences en littérature britannique du xixe siècle à l’université Paris-Sorbonne.
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