1 R. Barthes, Critique et vérité, p. 78.

2 Ces autobiographies de lecteurs ont donné lieu à divers articles : A. Rouxel, « Appropriation singulière des œuvres et culture littéraire », « Autobiographie de lecteur et identité littéraire », « Autobiographies de lecteurs à l’entrée au lycée », « Lecture et retour sur soi : l’autobiographie de lecteur au lycée » et « Mobilité, évanescence du texte du lecteur ».

3 Critique et vérité.

4 Études sur le romantisme.

5 Plaisirs de vampire.

6 Lire comme on se souvient.

7 C’est à lui-même qu’il s’adresse (comme Apollinaire dans Zone).

8 Il s’agit d’un souvenir évoqué par J. Semprún dans Adieu, vive clarté… (p. 67) : « Plus tard – beaucoup plus tard […] – dans un livre qui s’est appelé Quel beau dimanche !, j’ai décrit ainsi l’absence à moi-même, au monde, l’extrême fatigue de vivre qui m’a saisi à l’adolescence dans la radicale étrangeté où j’avais été projeté : “Tu es immobile […].” »

9 Lorsqu’il écrit Adieu, vive clarté…, publié en 1998, il se met au défi de réciter des pages de L’Espoir de Malraux : « C’est ce livre dont je peux encore réciter des pages entières, aussi belles que celles qui décrivent la mort d’Hernandez. / Tenez, chiche, sans hésiter, la page qui décrit le premier engagement des brigades internationales en novembre 1936, dans les faubourgs de Madrid : / De longs morceaux d’acier, baïonnettes ou coutelas, passent dans le brouillard sans briller, longs et aigus. » Suit une dizaine de lignes, interrompues par ce commentaire : « Voilà : j’en ai toujours les larmes aux yeux. » (ibid., p. 129-130)

10 Voir A. Rouxel, « Appropriation singulière des œuvres et culture littéraire ».

11 « I. J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans… ; II. Je lis Paludes … ; III. Voilà la Cité sainte, assise à l’occident ; IV. Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres… »

12 J. Semprún, Adieu, vive clarté…, p. 130. Et d’ajouter : « […] extraordinaire modernité formelle d’un récit écrit il y a plus d’un siècle, en 1895 ; délicieuse insolence narrative ; imagination débridée ; concision sévère du phrasé et richesse lexicale, etc. […]. »

13 Une enfance au pays des livres, p. 101.

14 B. Daunay, Éloge de la paraphrase, p. 111. L’auteur distingue trois types de paraphrase : le « décalque énonciatif » ; la « détextualité », qui est insertion dans le commentaire des éléments du texte source, et la reprise explicite d’une « identité sémantique » introduite par des « marqueurs objectivement identifiables ».

15 « Les sentiments du personnage sont visibles et font ressentir une plus grande sensibilité au lecteur. »

16 J. Semprún, Adieu, vive clarté, p. 61.

17 Ibid., p. 65.

18 Ibid., p. 78.

19 J. du Bellay, préface à L’Olive. « Si par la lecture des bons livres, je me suis imprimé quelques traits en la fantaisie, qui après, venant à exposer mes petites conceptions selon les occasions qui m’en sont données, me coulent beaucoup plus facilement en la plume qu’ils ne me reviennent en mémoire, doit-on pour cette raison les appeler pièces rapportées ? »

20 Lettre de mai 1895, dans F. Jammes et A. Gide, Correspondance, 1893-1938, p. 43.

21 Lettre de mai 1896, ibid., p. 72.

22 Lettre d’août 1896, ibid., p. 80.

23 J. Mambrino, Lire comme on se souvient, p. 10.

24 Ibid, p. 75, « La beauté est donnée ».

25 Ibid, p. 111-118.

26 R. Barthes, Critique et vérité, p. 79.

27 J.-P. Richard, Études sur le romantisme, p. 262-263, cité par J. Bellemin-Noël, Plaisirs de vampire, p. 191-192.

28 M. Charles, L’Arbre et la source, p. 74.

29 Ibid, p. 207.

30 B. Clément, Le Lecteur et son modèle, p. 15.

31 G.-A. Goldschmidt, Le Poing dans la bouche, p. 67-68.

32 J. Bellemin-Noël parle de « recharge de sens », Plaisirs de vampire, p. 204.

33 A. Gide, Si le grain ne meurt, p. 202.

34 S. Stétié, L’Interdit, p. 43-44.

35 Y. Bonnefoy, Goya, les peintures noires, p. 13 et 26.

36 G.-A. Goldschmidt, Le Poing dans la bouche, p. 50.

37 P. Macherey, À quoi pense la littérature ?, p. 198.

38 N. Rannou, « Questions sur le texte du lecteur de poésie ».

39 A. Gide, Journal, 1887-1925, p. 79. Image reprise à Gide qui exprime ainsi sa difficulté à formuler sa pensée dans le contexte de 1939.

40 L. S. Vygotski, Pensée et langage, dans B. Schneuwly et J.-P. Bronckart (dir.), Textes de base en psychologie. Vygotski aujourd’hui, p. 71.

41 J. Gracq, En lisant en écrivant, p. 174.

42 Ibid., p. 17.

43 Ibid., p. 28.

44 R. Millet, Ma vie parmi les ombres, p. 279 : « Un français venu du XIX^e siècle dont c’étaient là les ultimes lueurs, un peu comme la musique si mélancolique de Rachmaninov, les quatre derniers lieder de Strauss ou les immenses adagios de Mahler sont au cours du XX^e siècle la persistance du grand chant romantique ; persistance ironique, calme ou désespérée, jetant sur le futur une lumière ombreuse mais aussi éclairante que celle des théoriciens d’un art nouveau. »

45 R. Barthes, Critique et vérité, p. 78.