Introduction
Problématiques
p. 7-13
Texte intégral
1Ce livre est une réponse polyphonique à la question, elle-même multiforme, de la place des femmes dans les mondes hellénistique et romain (République et Principat). Il est né de la confluence de plusieurs recherches menées ces dernières années en France, Suisse, Italie et Allemagne, par des spécialistes de l’histoire politique ; de ce fait, la démarche qui a sous-tendu ce travail collectif est résolument tournée vers les institutions, leur fonctionnement et leurs limites, et s’appuie sur des sources variées : littérature, épigraphie, numismatique. Ainsi, parmi l’immense champ des recherches pouvant concerner les femmes, nous avons défini un objectif commun, certes vaste, mais qui peut être circonscrit : réfléchir à l’identité politique de ces femmes qu’on peut appeler « femmes influentes ».
2Pourquoi « femmes influentes » ? Cette dénomination, peut-être peu esthétique, a l’intérêt de laisser ouvertes les interprétations chronologiques les plus vastes, sans préjuger des appellations que ces femmes peuvent avoir portées : reine, impératrice, régente, etc. En outre, parler d’influence pose la question du rapport des femmes à une autre forme de pouvoir, qui peut n’être exercé que par un ou des hommes1. Nous arrivons là à ce qui constitue le cœur des réflexions menées dans ce livre : la place des femmes et les formes de pouvoir et d’influence qu’elles ont pu exercer en rapport avec des liens familiaux, dans un cadre aulique et familial, ainsi que dans d’éventuels schémas de succession héréditaire. Notre commune volonté a été de réfléchir à des mécanismes, à des structures de pouvoir, et à leur fonctionnement sur le temps long.
3C’est pourquoi des spécialistes de périodes différentes ont collaboré pour que ce livre prenne forme. L’histoire politique romaine, républicaine et impériale, concernant les femmes, avait déjà trouvé un cadre collectif, avec le GIEFFRA, Groupe international d’études sur les femmes et la famille dans la Rome antique2 ; ce premier pas a amené l’idée de faire dialoguer plus largement les époques et de prendre en compte la période hellénistique qui, avec le foisonnement de ses cours et la place apparemment différente accordée aux femmes, offre aux « romanistes » un contrepoint fécond. Le temps long, permettant la prise en compte de constantes, d’évolutions voire d’innovations, dans un regard qui porte sur tout le bassin méditerranéen antique, est le cadre qui convient le mieux à cette réflexion thématique fondée sur la comparaison et l’interrogation.
*
4Notre démarche s’est construite autour de principes communs qui, en premier lieu, sont méthodologiques. Elle s’est en effet heurtée très vite à un écueil, attendu mais néanmoins dangereux, lié à la nature des sources littéraires ; celles-ci, en effet, sont, par essence, des constructions fondées sur des choix et servant des visées qui ne sont pas toujours énoncées. Nul ne lit un passage des Annales de Tacite en pensant y trouver un reflet totalement fidèle de la réalité, ou, pour prendre un autre exemple, quand un auteur d’époque romaine peint le royaume de Cléopâtre VII, nul ne peut croire qu’il donne là une analyse impartiale. La thématique du pouvoir des femmes ouvre précisément un vaste espace à des interprétations, qu’elles soient ouvertement biaisées ou discrètement manipulées, qui rendent nécessaire une constante prudence. Dans le présent ouvrage, la figure d’Hortensia, fille de l’orateur Hortensius Hortalus, est indissociable de la figure de son père, ne serait-ce que par sa pratique de la parole et du discours3 ; pour bien des femmes, les sources littéraires antiques peinent à reconnaître des formes de pouvoir politique réel et recourent très vite à des stéréotypes moraux qui travestissent ou dissimulent la réalité. La construction littéraire qui donne forme aux nombreux textes que nous pouvons utiliser est, une fois reconnue comme telle, un outil remarquable de réflexion, d’autant plus que, par l’ambitus chronologique large choisi pour cette étude, nous pouvons voir évoluer les portraits de femmes, souvent dans une direction moralisante : l’empressement avec lequel les Modernes ont accepté les portraits de femmes immorales, avides de pouvoir, a parfois nui à une réelle étude de leurs actions et de leur pouvoir ou influence ; on trouvera ici, en revanche, par le recours aux sources documentaires, une remise en question de ces attitudes.
*
5Un autre élément de méthodologie commune s’est très vite imposé dans nos discussions : comment désigner ces femmes, alors même que nous considérions une diversité de régimes politiques et de sociétés qui rendait impossible toute généralisation autre que le commode « femmes influentes » ? Certains titres n’ont pas le même sens ou la même connotation selon le lieu et la chronologie : le mot « reine » ne véhicule pas la même charge en Égypte ou à Rome. Le monde hellénistique offre, grâce à des documents officiels, des données claires sur la place et la dénomination des femmes dans les protocoles4, là où les monnaies frappées dans les ateliers provinciaux pendant la période romaine devancent parfois dans leurs choix les titres officiels accordés à Rome5. La réflexion sur les termes et les titres, inévitable dans le cadre d’une étude transpériodique, est centrale dans ce livre et commune à tous les auteurs ; des travaux sur les souveraines dans les époques postérieures, dans le cadre d’un colloque qui s’est tenu à Paris en 2015, sont d’ailleurs issus de cette réflexion6.
*
6Outre les précautions méthodologiques communes qui ont structuré cet ouvrage, certaines thématiques récurrentes apportent une cohérence de pensée. Ainsi, nos discussions ont souligné l’importance des moments de crise pour comprendre la place et le rôle des femmes. Qu’il s’agisse de la mort d’un empereur, qui adopte sa femme par testament7, créant ainsi une nouvelle forme de lien entre eux et un nouveau type de rapport au pouvoir, ou encore de la Sixième Guerre de Syrie qui donne lieu au règne conjoint de deux frères et d’une sœur, ou bien encore de tensions proprement dynastiques8, les crises, tant politiques que militaires, qui ébranlent les régimes contribuent à l’émergence de nouvelles formes de pouvoir ou d’influence que les femmes exercent ou expriment9. Par conséquent, même quand nos réflexions se veulent tournées vers l’analyse des éléments de stabilité, la constante inquiétude provoquée par ces contextes agités garde ses droits : parler de femmes influentes implique de parler d’instabilité et d’incertitude. Cet intérêt pour les crises se double d’une réflexion sur l’influence que les régimes politiques peuvent avoir sur le statut des femmes et leur pouvoir : dans un royaume où l’idée de dynastie politique est déjà installée, la place des femmes est différente de ce qu’elle peut être dans une République où les femmes sont simplement les rouages d’une transmission familiale10.
7On croisera également dans cet ouvrage un fil rouge, une constante : du monde hellénistique à Rome, sans cesse s’est posée, pour nous comme pour nos sources, la question de la délimitation entre les sphères privées et les sphères publiques de l’action politique. Certes, on peut dire avec facilité que les femmes sont, par essence, à l’intersection de ces deux sphères dès lors qu’elles exercent un pouvoir qui n’est pas toujours défini ni complètement délimité par des institutions. Ainsi, telle femme exerce un pouvoir dans une forme d’écho de celui de son époux, telle autre apparaît sur des monnaies qui représentent la famille de l’empereur ou dans des documents qui reflètent une forme de mise en scène11, et dans d’autres sources sera définie simplement comme une mère ou une épouse, sans lien aucun avec l’exercice du pouvoir ou sa mise en scène. L’intersection entre les sphères privées et publiques, fondamentale pour comprendre l’ambiguïté de ces pouvoirs qui sont individuels, familiaux et institutionnels, est un élément clé de notre réflexion commune.
8Telles sont les principales constantes qui parcourent l’ensemble de ce volume, abordées différemment par chacun, dans une élaboration qui est passée par plusieurs étapes. Car cet ouvrage n’est pas la juxtaposition de communications sans autre lien qu’une thématique commune : la démarche a dès le départ été pensée de manière collective, et chacun s’est prêté à l’exercice. Cette méthode a, de fait, été résolument interrogative et comparatiste : une fois constituée l’équipe d’une quinzaine de chercheurs prêts à collaborer, un fonctionnement a été mis en place qui a fait la part belle à l’hypothèse et à la discussion. Ainsi, une table ronde, qui s’est tenue à Grenoble en janvier 2014, a donné la parole aux « romanistes », qui ont pris comme objet d’étude des situations républicaines ou impériales dans lesquelles le pouvoir des femmes permettait des constatations, rendait possibles des hypothèses, soulevait des questions ; dans la salle, les spécialistes de la période hellénistique avaient pour tâche d’être attentifs aux échos que ces constatations, hypothèses et questions soulevaient pour leur période. Cette table ronde est ainsi devenue un laboratoire, qui faisait apparaître des questions communes, ayant des réponses parfois différentes, parfois contradictoires, parfois cohérentes. À l’issue de cette journée, nous avons, de manière collective, fait émerger un certain nombre de thèmes et d’interrogations que le dialogue entre les périodes hellénistique et romaine pouvait nourrir. Dans un deuxième temps, lors d’une seconde table ronde qui s’est tenue à Lausanne en juin 2014, nous avons mis ces thèmes à l’épreuve en cherchant à les appliquer à la période hellénistique, afin de valider leur pertinence, de faire évoluer leur portée et, surtout, afin de proposer, sur les siècles pris en compte, une réflexion commune. Dans ce deuxième temps, les romanistes ont, à leur tour, joué le rôle d’agitateurs de pensée et mis en question les idées qui émergeaient pour la période hellénistique.
9À l’issue de la seconde table ronde, nous avions ainsi un vaste matériau constitué par les communications de chacun lors des deux réunions, mais aussi par les discussions, animées et fécondes, que nous avions enregistrées.
10Dès lors a commencé le travail des directrices de cet ouvrage, sous une forme originale : en combinant relecture des études et écoute des enregistrements, nous avons dressé une liste de 23 thématiques qui s’entrelacent, au fil des interventions, par-delà la césure des siècles et des formes de gouvernement.
*
11En fonction de la présence des thèmes dans telle ou telle étude, nous avons constitué l’architecture de ce volume polyphonique, avec deux parties aux tonalités différentes, chacune accompagnée d’une synthèse. Nous avons retenu comme critère de répartition des chapitres l’attitude des femmes étudiées vis-à-vis du pouvoir et des hommes de pouvoir :
- la première partie regroupe les études centrées autour de femmes tantôt bénéficiaires d’actions masculines, à travers leur dot, un testament ou des réseaux constitués par des hommes, tantôt instrumentalisées par leurs parents masculins, dans le cadre d’alliances matrimoniales ou de processus de légitimation ; nous nous sommes également intéressés aux conditions nécessaires et suffisantes qui permettaient à une femme d’approcher ou d’intégrer les cercles du pouvoir ;
- la seconde partie réunit des exemples de femmes directement actives soit dans l’exercice du pouvoir, soit dans l’accroissement de leur fortune ou dans l’élargissement de réseaux existants.
12On pourrait, un peu schématiquement, qualifier l’attitude des femmes de la première partie de « passive », et celle de la seconde partie d’« active ». Toutefois, cette séparation serait artificielle : les deux attitudes étaient intimement liées dans chaque parcours féminin individuel ; elles se côtoyaient, se succédaient ou s’alternaient parce que les femmes concernées étaient membres des élites sociales antiques et bénéficiaient par leur naissance d’une capacité d’action et d’une influence supérieures à celles des femmes d’autres groupes sociaux. C’est la raison pour laquelle la synthèse de la première partie prend en compte l’ensemble des articles publiés dans le volume.
13En bonne logique, nous avons voulu éviter, dans la construction de cette pensée polyphonique, de gommer les aspérités, les originalités dans les démarches de chacun ; aussi, les thèmes que nous avons repérés reviennent-ils, sous diverses formes, dans plusieurs chapitres, même s’ils n’appartiennent pas à une même partie : le souci de préserver la richesse des approches en est la cause. De plus, la synthèse de chaque partie et la liste des thématiques, présentée ci-après, offrent des clés de lecture, chacune à sa manière. Ainsi le lecteur sera-t-il guidé, dans ce foisonnant chemin qui va de la période hellénistique à l’Empire romain, sur les pas des femmes influentes.
Remarque
14Les références aux sources antiques ont été unifiées dans le volume de la façon suivante :
- les abréviations des sources littéraires grecques sont celles de H. G. Liddell, R. Scott & H. S. Jones, 1968, A Greek-English Lexicon, Oxford, Clarendon Press (quelques abréviations ont toutefois été développées, pour plus de clarté) ;
- les abréviations des sources littéraires latines sont celles du Thesaurus Linguae Latinae ;
- pour les abréviations des recueils épigraphiques, se référer au Guide de l’épigraphiste ;
- pour les abréviations des papyrus, se référer à la base de données en ligne Trismegistos : http://www.trismegistos.org [consulté le 8 mars 2016].
15En outre :
- FGrH : Die Fragmente der griechischen Historiker, édition révisée de Felix Jacoby, dans Brill’s New Jacoby, en ligne : https://0-referenceworks-brillonline-com.catalogue.libraries.london.ac.uk/browse/brill-s-new-jacoby [consulté le 8 mars 2016].
Thématiques abordées
- La situation juridique des femmes influentes.
- La relation entre l’âge d’une femme et son degré d’influence.
- La formation intellectuelle des femmes influentes.
- La moralité des femmes influentes.
- Les lieux où s’exerçait l’activité d’une femme influente.
- Les femmes invisibles – bien qu’apparentées à des hommes puissants – ou qui disparaissent brusquement des sources.
- Les titres et appellations honorifiques donnés aux femmes influentes.
- Construction littéraire visant des femmes influentes.
- Connexion entre situation de crise et innovation dans le statut des femmes.
- Les femmes comme vectrices de légitimité pour leur famille.
- L’exploitation du canal religieux pour renforcer la capacité légitimatrice des femmes.
- La dépendance ou l’indépendance des femmes vis-à-vis de leur famille.
- Les femmes victimes de leur famille ou de tiers.
- Les femmes passives.
- La prise en considération d’une femme en tant que personnalité individuelle.
- Les ressources économiques des femmes.
- Les femmes intégrées dans des réseaux masculins ou féminins.
- L’exercice du pouvoir par des femmes, ou l’ascendant féminin sur des tiers.
- Le comportement des femmes en public, et notamment la prise de parole.
- Les femmes médiatrices.
- Les relations entretenues par des femmes avec l’armée.
- Corrélation entre régime politique et degré d’influence des femmes.
Notes de bas de page
1 C’est exactement ce que laisse entendre le sous-titre d’un récent ouvrage qui explore la relation entre femmes et pouvoir masculin dans les sociétés contemporaines : P. Duhamel & J. Santamaria, Jamais sans elles. Des femmes d’influence pour des hommes de pouvoir, Paris, Plon, 2015.
2 Site Internet : https://sites.google.com/a/unive.it/gieffra1/home (consulté le 5 novembre 2020).
3 T. M. Lucchelli & Fr. Rohr Vio, « La ricchezza delle matrone » (chap. 7).
4 A. Bielman Sánchez & G. Lenzo, « Deux femmes de pouvoir chez les Lagides : Cléopâtre I et Cléopâtre II (iie siècle av. J.-C.) » (chap. 6).
5 F. Delrieux & M.-Cl. Ferriès, « Portraits de femmes, profils de reines ? » (chap. 4).
6 Un colloque, organisé à Paris en décembre 2015, s’est inscrit dans la même démarche et en démontre la validité heuristique : Augusta, Basilissa, Regina. La souveraine, de l’Empire romain au Moyen Âge, entre héritages et métamorphoses, Fr. Chausson et S. Destephen (éd.), Paris, De Boccard, 2018.
7 Fr. Cenerini, « Il matrimonio con un’Augusta : forma di legittimazione ? » (chap. 5).
8 M. D’Agostini, « Representation and agency of royal women in Hellenistic dynastic crises. The case of Berenike and Laodike » (chap. 2).
9 L. Burckhardt, « Die Schwester potentiell einflussreicher Männer » (chap. 9), et Chr. Kunst, « Formen der Intervention einflussreicher Frauen » (chap. 8).
10 J. Bartels, « The king’s daughters: Justin’s story » (chap. 3).
11 M. Widmer, « Apamè. Une reine au cœur de la construction d’un royaume » (chap. 1).
Auteur
Isabelle Cogitore est professeur de langue et littérature latines à l’Université Grenoble Alpes. Spécialiste d’histoire des idées et de leur expression dans la littérature d’époque impériale, elle s’intéresse particulièrement à la construction de la dynastie julio-claudienne et à son fonctionnement, ainsi qu’au rôle des femmes de la dynastie dans ce cadre. Parmi ses publications en rapport avec cet ouvrage : « Formes d’opposition sous Caligula : le rôle des femmes », dans A. Galimberti, R. Cristofoli, Fr. Rohr Vio (dir.), Lo spazio del non allineamento a Roma fra tarda repubblica e primo principato. Forme e figure dell’opposizione politica, Rome, L’Erma di Bretschneider, 2014, p. 167-181 ; « Flavius Josèphe et le rôle des femmes en politique, de Cléopâtre à Antonia », dans Fr. Cenerini et Fr. Rohr Vio (dir.), Matronae in domo et in re publica agentes. Spazi e occasioni dell’azione femminile nel mondo romano tra tarda repubblica e primo impero. Atti del Convegno, Venezia 16-17 ottobre 2014, Trieste, Editrice Universitaria Trieste, 2016, p. 323-337 ; « Muliebriter ? Le discours féminin dans les Annales de Tacite », avec L. Autin, dans M. Bellissime (dir.), Les Actes du séminaire Historiographies Antiques, à paraître, Ausonius, Bordeaux.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
La collection Ad usum Delphini. Volume I
L'Antiquité au miroir du Grand Siècle
Catherine Volpilhac-Auger (dir.)
2000
Devenir roi
Essais sur la littérature adressée au Prince
Isabelle Cogitore et Francis Goyet (dir.)
2001
L’Éloge du Prince
De l’Antiquité au temps des Lumières
Isabelle Cogitore et Francis Goyet (dir.)
2003
La collection Ad usum Delphini. Volume II
L’Antiquité au miroir du Grand Siècle
Martine Furno (dir.)
2005
Des rois au Prince
Pratiques du pouvoir monarchique dans l'Orient hellénistique et romain (IVe siècle avant J.-C. - IIe siècle après J.-C.)
Ivana Savalli-Lestrade et Isabelle Cogitore (dir.)
2010
Femmes influentes dans le monde hellénistique et à Rome
IIIe siècle avant J.-C. - Ier après J.-C.
Anne Bielman Sánchez, Isabelle Cogitore et Anne Kolb (dir.)
2016
Femmes influentes dans le monde hellénistique et à Rome
iiie siècle av. J.-C.-ier siècle apr. J.-C.
Isabelle Cogitore, Anne Bielman Sánchez et Anne Kolb (dir.)
2021