Explication sur l’origine des diverses pièces contenues dans ce volume
p. 49-58
Texte intégral
Première, Deuxième, Troisième églogues
1Ces trois églogues sont imprimées à partir d’un manuscrit fourni par M. Catcott, l’écriture est celle de Thomas Chatterton. C’est un cahier mince en in-4 °, le titre sur la première page comporte, Églogues et autres poèmes par Thomas Rowley, avec glossaire et annotations par Thomas Chatterton. On trouve un seul autre poème dans ce cahier, le fragment, Goddwyn, tragédie, q. v.
Elinoure et Juga
2Ce poème est reproduit du Town & Country Magazine de mai 1769, page 273. Il y est intitulé, Elinoure et Juga. Écrit voici trois cents ans par Thomas Rowley, prêtre séculier. Il comporte la signature « D. B., Bristol, mai 1769 ». Peu après, Chatterton dit à M. Catcott qu’il l’avait envoyé à ce magazine. Le présent éditeur a pris la liberté d’insérer entre crochets carrés le nom des personnages, aux vers 22 et 29, qui avaient été probablement oubliés par accident lors de la première publication, comme la nature de ce poème semble nécessiter que le dialogue avance par strophes alternées.
Vers à Lydgate, Chant à Ælla, Réponse de Lydgate
3Ces trois petits poèmes sont imprimés d’après une copie de la main de M. Catcott. Puisqu’ils ont été imprimés à part, l’Éditeur a eu l’occasion de les comparer à une copie faite par M. Barrett à partir du fragment de vélin que Chatterton lui présenta comme manuscrit original. Les variantes importantes (sauf celles de l’orthographe) sont indiquées ci-après : […]1.
4Chant à Ælla : le titre du manuscrit en vélin était simplement Chant à Ælla avec un petit appel de note, la note indiquant : « Seigneur du château dans les temps anciens. » Il faut remarquer également que tout le chant était écrit comme de la prose, sans coupe ou division en vers.
5Réponse de Lydgate : pas de titre dans le manuscrit de vélin. M. Barrett avait aussi une copie de ces poèmes faite par Chatterton, que ce dernier montra ensuite comme l’original, avec les détails suivants : […]2.
Le Tournoi
6Imprimé d’après une copie faite par M. Catcott, à partir d’une copie de la main de Chatterton.
7Sir Simon de Burton, héros de ce poème, est le prétendu fondateur d’une église consacrée à Notre-Dame, à l’endroit où s’élève aujourd’hui l’église Sainte Marie Redcliffe. M. Barrett possède une petite feuille de vélin (que lui donna Chatterton comme l’un des manuscrits originaux de Rowley) intitulée Vita de Simon de Bourton où l’on dit que sir Simon commença sa fondation à la suite d’un vœu fait pendant un tournoi.
La Mort de sir Charles Bawdin
8Réimprimé d’après l’exemplaire imprimé à Londres en 1772, avec quelques corrections d’après une copie faite par M. Catcott sur une copie de la main de Chatterton.
9Le personnage chanté ici sous le nom de « Syr Charles Bawdin », fut probablement sir Baldwyn Fulford, chevalier, zélé partisan des Lancastre, qui fut exécuté à Bristol à la fin de 1461, la première année du règne d’Édouard IV. Avec beaucoup d’autres, il fut mis en accusation dans le texte parlementaire de confiscation de biens et de mort civile, de la première année d’Édouard IV, mais il semble qu’il ait été exécuté sur l’ordre d’un jury spécial jugeant les hautes trahisons, etc. en la cité de Bristol. Le fragment d’une ancienne chronique, publiée par Hearne à la fin de la Chronique de Sprotti, page 289, dit seulement : « Idem, la même année (1re Éd. IV) fut arrêté sir Baldewine Fulford et décapité à Bristol. » Mais la question est plus complètement expliquée dans le texte parlementaire voté dans la 7e année du règne d’Édouard IV, pour la réhabilitation et la restitution des biens de Thomas Fulford, chevalier, fils aîné de feu Baldewyn Fulford, dans le comté du Devon, chevalier, dans Rot. Pat. 8e Éd. IV, page 1, m. 13. Le préambule de ce texte, après avoir énoncé l’accusation contenue dans le texte 1re Éd. IV, continue ainsi :
Et aussi ledit Baldewyn, ladite première année de votre noble règne, à Bristol dans le comté de Bristol, par devant Henry comte d’Essex, William Hastyngs de Hastyngs chevalier, Richard Chock, William Canynge maire de ladite ville de Bristol et Thomas Yong, sur l’ordre de vos lettres patentes à eux et à d’autres adressées, d’entendre et de déterminer toutes les trahisons, etc. commises en ladite ville de Bristol avant le cinquième jour de septembre de ladite année de votre dit règne, fut accusé de diverses trahisons par lui commises contre votre Altesse, etc.
10Si le jury spécial siégea peu après le 5 septembre, comme il est très probable, le roi Édouard aurait fort bien pu être à Bristol au moment de l’exécution de sir Baldewyn ; car, dans l’intervalle, entre son couronnement et la réunion suivante du parlement en novembre, il fit une visite officielle (comme nous en informe le continuateur de Stowe, p. 416) par la côte sud vers l’ouest, et s’arrêta (entre autres lieux) à Bristol. Il existe en effet une circonstance qui pourrait nous inciter à croire qu’il fut spectateur de l’exécution, depuis la fenêtre de l’église, telle que décrite dans le poème. Dans un vieux compte des Procurateurs de l’église de Saint Ewin, qui était alors la cathédrale, du 20 mars au 1 er avril de l’année suivante, on trouve l’article selon une copie faite par M. Catcott à partir du livre original : « De même, pour laver le sol de l’église à la venue du roi Éd. IV » (iiijd. ob).
Ælla, interlude tragique
11Ce poème, ainsi que l’« Épître », la « Lettre » et l’« Introduction » sont imprimés à partir d’un manuscrit in-folio fourni par M. Catcott, au début duquel il a écrit « transcription par Chatterton, 1769 ». Toute la transcription est de la main de Chatterton.
Goddwyn, tragédie
12Ce fragment est imprimé à partir du manuscrit précité, page xv, de la main de Chatterton.
Métamorphose anglaise
13Ce poème est imprimé à partir d’une seule feuille de la main de Chatterton, fournie à M. Barrett qui l’eut de Chatterton.
La Ballade de Charité
14Ce poème est également imprimé à partir d’une seule feuille de la main de Chatterton. Il fut envoyé à l’imprimeur du Town & Country Magazine, avec la lettre suivante :
À l’imprimeur du Town & Country Magazine. Monsieur, si le glossaire joint à la pièce suivante rend la langue intelligible, le sentiment, la description, et la versification méritent largement l’attention des gens de lettres. D. B., 4 juillet 1770.
La Bataille de Hastings I et II
15Pour imprimer le premier de ces poèmes, on a utilisé deux exemplaires, tous deux faits sur des copies de la main de Chatterton, l’une par M. Catcott, l’autre par M. Barrett. La différence principale entre les deux se trouve à la fin du second, qui a quatorze vers à partir du vers 550, manquant dans le premier. Le second poème est imprimé à partir d’une seule copie faite par M. Barrett à partir d’une copie de la main de Chatterton.
16Il faut remarquer que le poème marqué « n° 1 » fut donné à M. Barrett par Chatterton avec le titre suivant : Bataille d’Hastings, écrit par Turgot, moine, saxon, au dixième siècle, et traduit par Thomas Rowley, prêtre de la paroisse de Saint Jean en la cité de Bristol en l’an 1465. – Je n’ai pas eu l’heur d’avoir le reste du poème. Pressé ensuite par M. Barrett de fournir une partie de son poème avec l’écriture originale, il dit enfin qu’il l’écrivit lui-même pour un ami ; mais qu’il en avait un autre, copie d’un original par Rowley : et sollicité de produire l’autre poème, il apporta à M. Barrett, après un long intervalle, le poème marqué « n ° 2 », jusqu’au vers 530 inclus, portant le titre : Bataille d’Hastings par Turgot, traduit par Roulie pour William Canynge, Éc [uyer]. Les vers suivants, après le 531, furent apportés ensuite, à cause des demandes répétées de M. Barrett pour avoir la fin du poème.
Sur l’église de Notre-Dame, Sur la même église
17Le premier de ces poèmes est imprimé d’après une copie faite par M. Catcott, sur une copie de la main de Chatterton. Le second provient d’un manuscrit de la main de Chatterton, fourni par M. Catcott, intitulé Discours sur Bristol, par Thomas Rowlie. Voir la préface, page xi, et la note.
Épitaphe de Robert Canynge
18L’un des fragments de vélin donnés à M. Catcott par Chatterton comme l’un de ses manuscrits originaux.
Histoire de William Canynge
19Les 34 premières lignes de ce poème se trouvent sur l’un des fragments de vélin donnés par Chatterton à M. Barrett. Le reste est imprimé d’après une copie fournie par M. Catcott, avec quelques corrections à partir d’une autre copie faite par M. Barrett sur un texte de la main de Chatterton. Ce poème fait partie d’un travail en prose attribué à Rowley, traitant de peintres, sculpteurs, poètes et d’autres éminents hommes de Bristol, depuis les temps les plus anciens jusqu’à son époque. Le tout sera publié par M. Barrett avec des observations et de nombreuses additions ; parmi celles-ci, nous pouvons espérer une histoire complète et authentique de ce distingué citoyen de Bristol, M. William Canynge. En attendant, le lecteur peut trouver plusieurs détails se reportant à lui dans la Britannia de Camden, « Somerset », col. 95 ; les Fœdera de Rymer, pour les années 1449 et 1450 ; les Notitia Monastica de Tanner, art. « Bristol » et « Westbury » ; le Warwickshire de Dugdale, page 634.
20Il peut être bon de remarquer ici que le frère de M. Canynge, cité au vers 129, qui fut lord-maire de Londres en 1456, est appelé Thomas par Stowe dans sa Liste des maires, etc.
21L’affaire à laquelle il est fait allusion dans la dernière strophe est racontée en détail dans des Mémoires de Rowley, dont un exemplaire très inexact fut imprimé dans le Town & Country Magazine de novembre 1775. Il y est dit que M. Canynge entra dans les ordres pour éviter un mariage proposé par le roi Édouard, entre lui et une dame de la famille Widdevile. Il est certain d’après le registre de l’évêque de Worcester, que M. Canynge fut ordonné acolyte par l’évêque Carpenter le 19 septembre 1467 et qu’il reçut les ordres majeurs de sous-diacre, diacre, et prêtre, le 12 mars (ancien calendrier), le 2 et le 16 avril 1468 respectivement.
Du bonheur, par William Canynge, Sur John Dalbenie, Le Requiem de l’avare, par le même, Récit de la fête de William Canynge
22De ces quatre poèmes attribués à M. Canynge, les trois premiers sont imprimés à partir de copies de M. Catcott. Le dernier provient d’un fragment de vélin donné par Chatterton à M. Barrett comme original. L’éditeur a des doutes quant à la lecture du second mot du vers 7, mais il l’a imprimé comme il l’a trouvé dans d’autres copies. Le lecteur peut en juger par lui-même en étudiant le fac-similé sur la page d’en face.
23En ce qui concerne les trois amis de M. Canynge cités dans le dernier vers, le nom de Rowley est suffisamment connu par les poèmes précédents. Iscam apparaît comme acteur dans la tragédie Ælla, et dans celle de Goddwyn ; et un poème, à lui dédié, intitulé Les Joyeux Tours de Laymington est inséré dans le Discours de Bristol. Sir Thomas Gorges était chevalier, d’une antique famille dont le siège était à Wraxhall, à quelques kilomètres de Bristol. [Voir Rot. Parl. 3 H. VI. N. 28 ; Itinéraire de Leland, vol. VII, p. 98.] Il est apparu aussi comme acteur dans les deux tragédies citées, et comme auteur de l’un des « Chants des ménestrels » dans Ælla. Ses rapports avec M. Canynge se vérifient par un acte notarié de ce dernier, daté du 20 octobre 1467, par lequel il donne à des fidéicommis, comme faisant partie d’un don de 500 livres à l’église Sainte Mary Redcliffe, « certains bijoux de sir Theobald Gorges, chevalier » qu’il lui avait donnés en gage pour 150 livres.
Avertissement
24Le lecteur est invité à remarquer que toutes les notes de bas de page, tout au long de ces pages, sont toutes copiées à partir des manuscrits de la main de Thomas Chatterton3.
Notes de bas de page
1 Les détails annoncés ne sont pas reproduits, ils n’ont aucune utilité en français. Voir, à propos du vocabulaire, dans « Introduction », « L’œuvre traduite ».
2 Idem.
3 Les détails annoncés ne sont pas reproduits, ils n’ont aucune utilité en français. Voir, à propos du vocabulaire, dans « Introduction », « L’œuvre traduite ».
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