Ici commence l’histoire des rois du Portugal. [troisième chronique]
p. 77-91
Texte intégral
1Le roi dom Afonso, qui prit Tolède aux Maures, maria sa fille avec le comte dom Henrique, qui était venu à Saint-Jacques en pèlerinage. Celle-ci avait pour nom dame Tarija. Ainsi, le comte dom Henrique devint-il seigneur du Portugal et de Galice, en dehors des fiefs de Trastamare, qu’il ne put avoir, et d’une grande part du royaume de Léon. Ce comte livra maintes batailles aux Maures et aux Léonais. Il mourut à Astorga, qui était sienne. Il s’était alors attribué la ville de León, de telle sorte que si dans un délai de quatre mois l’empereur n’était pas venu la secourir, celle-ci aurait été sienne avec tous ses territoires. Or, le comte dom Henrique mourut à Astorga deux mois et cinq jours avant la fin de ce délai. Avant de mourir, il fit venir son fils dom Afonso Henriques et lui dit :
2« Mon fils, toute cette terre que je te laisse depuis Astorga jusqu’au-delà de Coimbra, n’en perds pas un empan, car je l’ai gagnée. Prends en mon cœur assez de force pour être vaillant et conduis-toi en fidèle compagnon envers tes chevaliers. Respecte tous leurs droits. Et aux Conseils, fais-leur les honneurs. Agis de sorte qu’ils conservent leurs droits, aussi bien les grands que les petits. Et ne laisse pas de faire justice, ni sous l’effet de prières ni par convoitise, car si un jour tu t’écartes de la justice d’un empan, aussitôt, le lendemain, elle s’écartera de toi et de ton cœur, d’une brasse. Aie donc toujours, mon fils, la justice en ton cœur, et tu auras avec toi et Dieu et les gens. Ne consens en aucune manière à ce que tes hommes soient orgueilleux ou effrontés, ni qu’ils fassent du mal à quiconque, ni qu’ils mentent, car ainsi tu perdrais ton bon renom, si tu ne les en empêchais. Fais chercher maintenant les gens d’Astorga, je leur dirai de te prêter allégeance. Sors-en tout aussitôt, tu ne la perdras pas, car d’ici même tu conquerras tout ce qui est au-delà. Et dit à mes vassaux d’aller m’enterrer à Santa Maria de Braga que j’ai peuplée. »
3Le comte dom Henrique mourut et on réunit tous les biens qu’on emporterait avec lui. Afonso Henriques demanda alors aux vassaux s’il devait aller avec son père ou s’il devait rester. Ils lui dirent d’aller avec son père, de l’honorer et de ne rien craindre pour ses terres. Afonso Henriques partit enterrer son père à Braga. Pendant qu’il était allé enterrer son père, on lui ravit toute la terre de Léon qu’il tenait pour sienne, mais ces envahisseurs ne lui prirent pas la Galice, car ils ne le purent. Voyant cela, il envoya un défi à l’empereur et révoqua son allégeance. Il s’en fut alors au Portugal et ne trouva pas où se réfugier, car toute la province s’était soulevée contre lui, à l’instigation de sa mère. Celle-ci avait épousé le comte Fernando de Trastamare qui était à cette époque, hormis le roi, le meilleur homme d’Espagne. Afonso Henriques prit deux châteaux à sa mère, l’un était celui de Nenha, l’autre celui de Feira, qui est sis à Santa Maria. À partir de ces deux châteaux, il livra une guerre très rude à son parâtre. Le comte dom Fernando lui dit alors :
4« Afonso Henriques, ne faisons pas une telle guerre, livrons bataille un seul jour : soit nous quitterons le Portugal, soit ce sera vous. »
5Afonso Henriques répondit par ces mots :
6« Comte, qu’il ne plaise à Dieu que vous vouliez me bouter hors de la terre de mon père. »
7Sa mère ajouta :
8« Mienne est cette terre et mienne elle sera, car mon père le roi dom Afonso me l’a laissée. »
9Le comte s’adressa à Tarija :
10« Laissons là ce débat : ou vous viendrez avec moi en Galice, ou nous laisserons cette terre à votre fils, s’il est plus fort que nous. »
11Ils s’accordèrent là-dessus et se rendirent à Guimarães pour le combat. La reine dit alors :
12« Comte, je veux moi aussi combattre à vos côtés et vous y consentirez par amour pour moi. De quelque manière que ce soit, emparez-vous d’Afonso Henriques, mon fils, car vous êtes plus puissant que lui. »
13La bataille eut lieu, Afonso Henriques fut vaincu et en sortit fort mal en point. Alors qu’il était à une lieue de Guimarães, il rencontra Soeiro Mendes Mãos d’Água, qui venait lui prêter main forte. Celui-ci lui dit :
14« Seigneur, comment se fait-il que vous soyez dans cet état ? »
15Afonso Henriques répondit :
16« Je suis fort mal en point, car mon parâtre m’a chassé, ainsi que ma mère qui combat avec lui. »
17Soeiro Mendes lui dit :
18« Vous avez été bien imprudent d’engager la bataille sans moi. Retournez-y avec moi et nous nous saisirons de votre parâtre et de votre mère avec lui. »
19Afonso Henriques répondit :
20« Dieu veuille qu’il en soit ainsi ! » Soeiro Mendes ajouta :
21« Vous verrez qu’il en sera ainsi »
22Afonso Henriques s’en retourna avec lui à la bataille et il la gagna, faisant prisonniers son parâtre et sa mère. Le comte crut qu’il allait être tué et il fit la promesse et le serment de ne jamais plus jamais entrer au Portugal. Puis il partit vers ses terres de l’autre côté de la mer. Afonso Henriques fit mettre aux fers sa mère. Quand celle-ci vit qu’il la traitait ainsi, elle lui dit :
23« Afonso Henriques, mon fils, tu m’as fait prisonnière et tu m’as mise aux fers. Tu m’as déshéritée de la terre que mon père m’a laissée et tu m’as séparée de mon mari : je prie Dieu que tu sois un jour prisonnier comme je le suis. Et puisque tu as mis des fers à mes pieds, que tes jambes soient brisées par les fers. Que Dieu veuille qu’il en soit ainsi ! »
24Elle fit aussitôt envoyer une requête à l’empereur de Castille, qui était son neveu, pour qu’il vînt à son secours et la délivrât, et qu’il s’emparât de tout le Portugal. Alors tous les Portugais se rallièrent à Afonso Henriques. Ceux-ci apprirent que l’empereur s’apprêtait à venir conquérir le Portugal et à arracher sa tante à la prison. Ils se dirigèrent donc, fort bien préparés, vers un lieu qu’on appelle Valdevez, et là, tous sur le pied de guerre, ils l’attendirent. L’empereur arriva avec de nombreuses troupes qu’il avait emmenées d’Aragon, de Castille, de Léon et de Galice. On livra bataille à Valdevez. Ce fut Afonso Henriques qui vainquit. L’empereur fut blessé à la jambe droite de deux coups de lance et s’enfuit du combat sur un cheval blanc. Il alla à Tolède, parce qu’il eut peur de perdre cette ville. Dans la bataille, les Portugais capturèrent, parmi les gens de l’empereur, six comtes et maints autres chevaliers, lui tuant beaucoup de combattants. Afonso Henriques s’en fut tout aussitôt, conquit par les armes tout le Portugal, comme s’il était aux Maures, et il emmena avec lui sa mère prisonnière.
25Ensuite il livra bataille au Campo d’Ourique et fut vainqueur. Depuis ce jour-là, il prit le titre de roi, sous le nom de dom Afonso de Portugal, choisissant comme blason les cinq écus.
26Le pape, à Rome, apprit qu’il retenait sa mère prisonnière et qu’il l’avait emmenée avec lui. Il lui fit dire par l’évêque de Coimbra de la libérer, faute de quoi il l’excommunierait. Afonso Henriques répondit qu’il ne la libérerait sur l’injonction de personne, l’évêque l’excommunia et s’en fut pendant la nuit. Le lendemain matin, on dit au roi qu’il avait été excommunié. Alors, le roi alla jusqu’à la cathédrale, réunit tous les chanoines dans le cloître et leur dit, devant tous :
27« Donnez-moi un évêque. »
28Ils répondirent :
29« Sire, nous avons un évêque, comment pourrions-nous vous en donner un ? »
30Le roi leur dit :
31« Celui que vous dites ne sera jamais évêque ici aussi longtemps que je serai en vie, mais sortez tous par la porte et je désignerai celui que je ferai évêque. »
32C’est ce qu’ils firent. Et le roi en vit un qui était noir et il lui demanda :
33« Quel est ton nom ? »
34Le clerc lui répondit :
35« Je m’appelle Martin.
36– Et ton père, comment s’appelle-t-il ?
37– Sire, il s’appelle Soliman. »
38Le roi lui dit :
39« Es-tu bon clerc ? »
40Il répondit :
41« Sire, il n’y en a pas deux meilleurs en la corporation. »
42Alors le roi lui dit :
43« Tu seras l’évêque dom Soliman. Prépare-toi à me dire la messe. »
44Le clerc répondit :
45« Sire, je ne suis pas ordonné pour pouvoir vous dire ainsi la messe. »
46Le roi lui dit :
47« Je t’ordonne de me dire la messe, sinon je te couperai la tête avec cette épée. »
48Le clerc, pris de peur, passa les parements et chanta la messe. Or, cette histoire se sut à Rome et on pensa que dom Afonso était hérétique. Le pape lui envoya donc un cardinal pour l’instruire en la foi.
49Ce cardinal vint par les fiefs des rois d’Espagne et on l’y honora beaucoup. On dit alors au roi :
50« Sire, voici un cardinal qui vous arrive de Rome, car vous êtes en mauvais termes avec le pape à cause de cet évêque que vous avez nommé. »
51Le roi dit :
52« Je ne m’en repens pas. »
53On lui dit :
54« Tous les rois viennent au-devant de lui et lui baisent la main. »
55Ce à quoi le roi répondit :
56« Il n’y aura ni cardinal ni nonce si honorable qui, venant ici, ne me donne sa main à baiser sans que je la lui coupe jusqu’au coude, ce dont il ne mourra pas. »
57Ces paroles furent répétées au cardinal quand il arriva à Coimbra, et il en conçut une grande peur. Le roi ne voulut pas sortir pour aller au-devant de lui et le cardinal y vit un mauvais présage. En arrivant, il alla au palais du roi, celui-ci le reçut alors très bien dans ses appartements et lui dit aussitôt :
58« Cardinal, que venez-vous faire ici ? De Rome, il ne m’est jamais venu que du mal. Quel soutien m’envoie-t-on de Rome pour ces guerres que je mène sans trêve ? En effet, je n’ai de cesse, de jour comme de nuit, de combattre contre les Maures. Monsieur le cardinal, si vous m’apportez quelque chose, donnez-le-moi, sinon passez votre chemin. »
59Le cardinal lui dit :
60« Sire, je suis venu pour vous apprendre la foi de Jésus-Christ. »
61Et le roi de répondre :
62« Nous lisons ici d’aussi bons livres que vous, à Rome, nous savons également que Dieu nous est venu par la Vierge, sainte Marie, comme vous les Romains vous le savez là-bas, et nous ne voulons rien d’autre de Rome. Mais que l’on vous donne tout ce dont vous aurez besoin, nous nous reverrons vous et moi, si Dieu le veut. »
63Le cardinal s’en fut alors à son logement. Il fit donner aussitôt de l’orge à ses bêtes et convoqua tous les clercs de la ville à l’heure où chantait le coq. Il excommunia alors toute la ville, se mit en selle et prit la route. Au lever du jour, il avait déjà fait deux lieues. Au matin, le roi se leva et dit :
64« Allons voir le cardinal. »
65Ses vassaux lui répondirent :
66« Sire, il a déjà pris la route et il vous a excommunié, ainsi que tout votre royaume. »
67Le roi dit alors :
68« Donnez-moi mon cheval, j’irai à la poursuite du cardinal. »
69On lui donna donc son cheval, il passa son manteau de peau, ceignit son épée et partit après lui. Il le rattrapa en un lieu qu’on appelle Santa Maria de Vimeira. Il lui mit aussitôt la main au collet et dégaina son épée, comme s’il voulait lui couper la tête. Mais quatre chevaliers qui étaient arrivés lui dirent :
70« Sire, par Dieu, ne faites pas cela, car si vous tuez le cardinal, les Romains vous tiendront alors tout de bon pour hérétique. »
71Le roi eut alors cette parole :
72« Vous venez de rendre sa tête au cardinal, car autrement je la lui aurais ôtée.
73– Sire, dit le cardinal, ne me faites pas de mal : quel que soit votre désir, je l’exaucerai.
74– Eh bien, répondit le roi, je veux qu’aussi longtemps que je vivrai, le Portugal ne soit plus excommunié et que vous n’emportiez d’ici ni or, ni argent, ni plus de trois bêtes de somme. »
75Et sur ce, il se saisit de toutes les richesses qu’il trouva sur lui, l’or comme l’argent, et de toutes les bêtes sauf trois.
76Le roi s’adressa ainsi au cardinal :
77« Voici le service que je veux que vous me rendiez. Je veux que vous m’envoyiez une lettre de Rome disant que le Portugal ne sera jamais excommunié de tous les jours de ma vie, car je l’ai gagné avec mon épée. Et je veux aussi que vous me laissiez ici en gage votre neveu que voici, fils de votre sœur, jusqu’à ce que la lettre me soit parvenue. Et si dans quatre mois la lettre n’est pas là, je trancherai la tête de votre neveu. »
78Il eut la lettre au bout de quatre mois. Dès lors, c’est lui qui nomma évêques et archevêques. Aussi longtemps qu’il vécut, personne ne fit rien d’autre sur toutes ses terres que ce qu’il voulut.
79À cette époque-là, le roi dom Afonso épousa la fille du comte de Molina, qui avait pour nom dame Mafalda, car elle était alliée par sa famille à toutes les grandes maisons d’Espagne. De cette femme, le roi eut un fils, dom Sancho, ainsi que la reine Urraca, qui épousa le roi Fernando de León, et la reine Tarija qui fut mariée au comte de Flandres.
80Le roi dom Afonso fonda l’ordre de Saint-Jacques et peupla Santa Cruz de Coimbra, en l’an mil cent soixante-dix de notre ère1. Il fit construire le monastère d’Alcobaça, alors qu’il était sur le point de prendre Santarém aux Maures et que l’accompagnait son frère, appelé Pedro Afonso, qui est enterré dans la chapelle de ce monastère. En arrivant en haut de la montagne Mindiga, dom Pedro Afonso dit à son frère, le roi dom Afonso :
81« Sire, j’ai entendu parler d’un homme bon et très saint qu’on appelle Bernard et qui est d’un ordre qui se réclame de saint Benoît. Dieu fait à travers lui maints miracles, et il n’y a rien qu’il ne demande à Dieu que celui-ci ne lui accorde. Si vous lui donnez ici un lieu où on bâtira un monastère, croyez bien, Sire, qu’aussitôt, par la grâce de Dieu, vous prendrez Santarém.
82– Choisissez vous-même, dom Pedro Afonso, mon frère, le lieu qui vous semblera convenable.
83– Sire, dit alors dom Pedro Afonso, donnez-lui toute cette vallée qui va de Leiria, du côté de la mer, jusqu’ici.
84– Cela me plaît fort, répondit le roi, car ainsi nous aurons moins de peine à prendre cette ville de Santarém. Et je prie ce saint Bernard qu’il intercède auprès de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour que, aujourd’hui, nous soyons en mesure de réduire à néant le pouvoir des ennemis de la foi. »
85Ils se mirent en route. Ce jour-là, par la vertu de Dieu et grâce aux prières de saint Bernard, qui fut informé par le Saint-Esprit, ils prirent la ville de Santarém. Au retour, le roi dom Afonso fit bâtir le monastère d’Alcobaça, qui est une très riche abbaye. Quand on commença à le bâtir, on était en l’an mil cent quatre-vingts de notre ère. Le roi le dédia à saint Bernard qui était alors abbé de Clairvaux.
86Le roi prit aussi Lisbonne aux Maures et y fit transporter le corps de saint Vincent martyr, faisant édifier à ses frais un très riche monastère qu’on appelle São Vicente de Fora. Il prit encore Évora aux Maures, fit bâtir la cathédrale de cette cité et conquit encore beaucoup d’autres villes et de châteaux. Il fit don à l’hôpital de Jérusalem, qui est à Évora, de quatre-vingt mille maravédis d’or, pour l’achat de propriétés et pour qu’on distribue chaque jour aux malades de l’infirmerie de la nourriture. Il fallait leur donner à chacun un pain de blé chaud et une ration de bon vin, afin que, chaque jour, ils recommandassent le roi à Dieu dans leurs prières.
87Autant était-il indifférent à la religion en sa jeunesse, autant par la suite devint-il, par sa sainte grâce, un bon serviteur de Dieu. En son temps, en effet, quand il était jeune homme, il ne connaissait point Dieu et ne savait même pas qu’il existât ; il était alors si entreprenant et si hardi qu’il ne trouvait personne qui le fût autant que lui, aussi bien dans l’exercice des armes que dans tout le reste. Au demeurant, à cause du mal qu’il avait fait à sa mère en la mettant aux fers, ce qui était un péché, il se cassa une jambe à Badajoz qu’il avait prise aux Maures. Cela se passa ainsi : quand le roi dom Fernando de León sut que le roi du Portugal avait pris Badajoz, qui était sur son territoire, puisqu’il l’avait un jour conquise, il rassembla une grande armée et marcha sur lui. Ses vassaux lui dirent alors :
88« Sire, voici que vient sur nous le roi dom Fernando de León avec une grande armée. »
89Le roi dom Afonso dit alors, plein d’orgueil :
90« Armons-nous et allons lui livrer bataille. »
91Quand le roi dom Afonso se fut armé et qu’il fut monté à cheval, il éperonna sa monture fort gaillardement et, au moment où il franchit la porte, il heurta le verrou avec la jambe et il sortait si vigoureusement qu’il se cassa la jambe. Aussitôt, il tomba dans un champ de seigle. Dom Fernan Rodriguez, le Castillan, qui le vit tomber de cheval alla sur l’heure le dire au roi Fernando :
92« Sire, le roi dom Afonso gît avec une jambe cassée. Faites-le prisonnier, car il a encore peu de gens avec lui. »
93Le roi dom Fernando le fit prisonnier sur-le-champ. Le roi dom Afonso céda aussitôt au roi dom Fernando tous les châteaux qu’il avait pris en Galice et il fit la promesse et le serment que, lorsqu’il remonterait à cheval, il irait rejoindre le roi dom Fernando où qu’il fût. Il s’en retourna ensuite à Coimbra. Il ne voulut plus jamais monter à cheval de tous les jours de sa vie jusqu’à sa mort. Il se déplaçait en charrette. Quand il mourut, on était en notre ère, en l’an mil deux cent vingt-trois. On l’enterra dans le très noble couvent de la Vertueuse Croix, qu’il avait fait bâtir à ses frais et qu’il avait doté de très nobles et très remarquables biens.
Notes de bas de page
1 En fait, 1132 selon notre calendrier. Toutes les dates du texte sont données selon le calendrier julien.
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