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L’Obstiné, Académicien Pèlerin

p. 198-209


Texte intégral

Aux lecteurs

1Notre vie n’est rien d’autre qu’une bataille continuelle et, si quelqu’un peut dire que c’est une guerre qui ne prend fin qu’avec la mort, je suis quelqu’un qui peux l’affirmer. Pourquoi croyez-vous donc que je m’appelle l’Obstiné ? Pour aucune autre raison sinon pour avoir vu que s’obstiner veut dire se résoudre à faire une chose quoi qu’il arrive, mais, afin de disposer l’âme à l’accomplir, je n’ai pas trouvé de meilleur moyen que de tenir toutes les choses du monde pour une fable, une peinture, une fumée, et croire fermement que cette vie est une girandole 195 ou un vol incertain autour d’un lumignon, et c’est sur ce chaos d’une existence tourmentée que j’aimerais discourir quelque peu. Vous devez imaginer cette fois (en tout premier lieu) que je suis un balourd, qui n’a jamais vu le moindre livre et emprunte un chemin naturel et fréquenté où continuellement je trouve quelque chose à combattre. J’en viendrai aux mains, quelquefois sans armes, quelquefois armé, et souvent sans armes je vaincrai des hommes de valeur et, la plupart du temps, armé, je perdrai face à des poltrons. Oh, que voilà de grandes choses, à coup sûr ! Si j’avais suffisamment de lettres, je saurais définir cela in grammatica 196 : que les ordres qui naissent, et les désordres qui s’ensuivent presque toujours, sont causés par le fait de prendre une décision et de s’entêter. C’est là un fondement sur lequel je ferai en sorte que quelque grand maître, plein de science, y bâtisse dessus et moi pour l’heure je ferai le manouvrier qui apporte des briques et éteint la chaux en y ajoutant du sable. Voici donc que je suis le premier à entrer dans la bataille, je veux dire dans ce que tout le monde appelle guerre, et où des gens tuent des gens, où la destruction a su trouver artilleries, arquebuses, piques, glaives, chevaux, armes et autres diableries infinies d’inventions bestiales pour anéantir l’homme. Et ne se contentant pas de tout ce qu’elle a mis en œuvre, en fait de machines, poisons, feux, poudres, mines, l’homme s’étant en ce monde résolu et obstiné à vaincre par tous les moyens, afin de dominer la terre, choses de terre qui retournent à la terre, elle a donc aussi mis en œuvre sièges de ville, pièges, prisons, tourments et peines intolérables. N’ayant pas pu se satisfaire tout à fait de ces moyens, car ils ne lui parurent pas suffisants, pour vaincre plus vite, elle a choisi d’attendre les périodes de pluie et de gel qui tournent à son avantage, les temps de manque de terre et d’eau (que l’homme misérable entreprit de combattre), les vents, les tempêtes, ainsi que les terribles fureurs de ces éléments. Et que ce malheureux se perde ou se ruine, qu’il cause des dommages à tout le monde et en particulier à lui-même, il ne s’en soucie nullement. Il lui suffit d’accomplir son dessein et sa résolution, ou plutôt de s’obstiner dans son maudit entêtement. Et à propos de ces accidents, je vous dirai lesquels me sont arrivés. Jadis, je pris parti de toute mon âme (comme on dit d’habitude), c’est-à-dire que je préférai les blancs aux noirs, ou encore les rouges aux jaunes. Si l’on m’eût demandé : Pourquoi aimes-tu mieux Beco que Biagio 197 ? j’aurais su seulement répondre que telle était ma fantaisie. Cherche d’où elle provient, regarde, examine, réfléchis et allègue quantité de raisons : je n’eusse rien répondu d’autre sinon que cela m’était venu à l’idée. Laissez donc caqueter les Aristotéliques tant que vous voudrez, jamais ils ne trouveront le point final ni les distinctions qui conviennent : ce sont là choses que notre école ne sait pas enseigner. Elle sait bien trouver certains amphigourismes qui ont quelque vraisemblance, mais qui ne concluent rien. Dans cette résolution par conséquent, ayant trouvé après un examen minutieux que la mienne est une racine qui ne tire sa substance d’aucun terrain, il arrive quelqu’un qui me dit : « L’Obstiné, à ce que j’entends et apprends, tu as de l’amour pour Pietro, et tu ne reçois rien de lui. » « Absolument rien, dis-je. Aucun motif raisonnable ne te pousse à l’aimer. Je veux que tu aimes Giovanni, qui t’apportera son aide et toutes sortes d’avantages : laisse donc Pietro. » Et moi de répondre aussitôt : « Je n’en veux rien faire. Le nom seul de Giovanni me gâte le tempérament 198. Non, non, va-t-en au diable, et ne m’en parle plus. » « Ah, tu es une bête, me dira celui-là, tu n’es qu’un têtu ! » On trouve cependant des personnes (par millions) faites ainsi selon ce modèle. Bien plus, certains se feraient étriper, plutôt que de renoncer à un mot qu’ils ont dit. Pourquoi un empereur, un roi, un pape ou un riche devraient-ils donner davantage à un grand savantas qu’à un clerc quelconque, ou davantage à un clerc quelconque qu’à un ignorant ? Mais parce qu’il y a mille raisons parfois, et mille motifs qui en sont cause. C’est ainsi que celui qui donne et rémunère juge bon de le faire. Ce sont là des motifs excellents et dignes de considération : il a résolu d’agir ainsi, s’il s’est mis cette fantaisie en tête. Ne peut-on le voir, celui-là ou un autre, passer dans la rue, y apercevoir un petit garçon ou une petite fille, les faire quérir au père ou à la mère, les emmener et les enrichir de ses biens ? Tu vas me répondre : « C’est à cause des constellations et des planètes. » Allons donc, c’est plutôt une histoire d’étoles que d’étoiles 199. Je dis que ce sont autant d’obstinations, de lubies qui se sont plantées là, et que rien au monde, pourtant si vaste, ne pourrait les en extirper. Les hommes sont les auteurs de telles inventions et, ne sachant pas d’où peuvent naître ces extravagances, ils ont imaginé ces sortes de menteries pour que nous ne devenions pas fous, et ont accompagné le tout d’un certain art d’extraire le trésor de sa gangue, à l’aide de ciseaux de sculpteurs, car autrement tout serait réduit à ne plus former qu’un seul tas. Mais en se mettant dans la tête aujourd’hui une chose, demain une autre, avec de nouvelles envies qui naissent chaque jour en nous, tout cela fait que ce qui devrait rester constamment en tas finit par se répandre et s’étendre au fur et à mesure. Il semble que nous ayons en nous une grande bataille, une armée monstrueuse. J’aperçois une belle épée, je n’en ai nul besoin, je n’ai jamais tué personne, et ne veux commettre aucun homicide, ni avec elle couper quoi que ce soit, sans compter que de pareilles à celle-ci, et plus belles encore, j’en ai chez moi. Mais dès que j’aperçois celle-ci, à cause de l’opinion que j’ai dans la tête, je la veux et l’achète beaucoup plus cher qu’elle ne vaut. Puis je la suspends à mon côté et elle ne me quitte plus, que j’aille ici ou là, à droite ou à gauche, en haut ou en bas. Et pour finir, je la délaisse, pour ne plus y toucher, car je m’en suis lassé, après l’avoir tant portée accrochée à mon flanc. Pourquoi l’avoir fait ? À cause de cette maudite obstination. Non, dira quelqu’un, c’est pour faire semblant d’être, pour paraître, pour être considéré. Oh, l’imbécile ! D’où vient cette envie de paraître et d’être considéré (pour ce qu’on n’est pas) sinon de quelque fantaisie, ou de quelque humeur qui s’est logée dans notre crâne ?

2Je vois un homme avec les yeux baissés, tout enveloppé et emmitouflé dans certains vêtements bizarres et extravagants qui ne laissent apercevoir que son visage, tout le reste étant caché. Aussitôt l’envie me prend (tout bonnement) de m’habiller comme lui. Je m’entortille dans cette sorte de vêtement, et moi aussi je me promène, et tantôt je me montre, tantôt je reste entre mes quatre murs, je me tiens tranquille, je ne lève pas les yeux, je n’agite pas les mains, je parle très peu, et qui donc me fait faire cela ? Une bonne fantaisie, qui vient comme ci et comme ça (je ne veux pas m’attarder à vous donner les raisons, car je les tiens pour des fadaises inventées par les hommes), une lubie qui provoque tantôt cet effet, tantôt un autre. Ô hommes qui vous trouvez au centre de la bataille, cœurs pleins d’obstination, ce ne sont que folles fantaisies de papillons, de grillons et de cigales qui couvent sous votre crâne et donnent l’assaut à la forteresse de votre intellect. J’ai, autrefois, à Brescia, fait faire cinq sortes d’armures, et quand je les fis faire j’étais certain de ne pas avoir à m’en servir, et pourtant je dus obéir à la force de l’opinion, pour en avoir. J’ai pour voisin un vieillard, riche comme Crésus, qui ne sort jamais de chez lui, et toute la sainte journée ne cesse de consulter comptes, actes notariés, contrats, écritures, et le voilà qui fait construire. Il n’a ni enfant, ni parent, encore moins d’ami, et chaque année il change ses six chambrières et ses dix valets. On le sert bien et de mauvaise grâce, et il est riche d’un revenu de plusieurs milliers de ducats. Dans quel but ce vieillard s’expose-t-il à tant de fatigues et de peines ? C’est le résultat d’une obstination, et d’avoir donné asile dans sa tête à une maudite opinion. À coup sûr, si l’on n’avait pas trouvé cette manière de dire : Saturne fait ceci et Mercure fait cela, nous serions tous fous à lier alors que nous sommes des fols qui espérons guérir. Mon avocat, qui, chaque matin, vient me trouver pour que je l’embecque de quelque prompte réplique à certaines choses qui peuvent lui survenir, me raconte qu’il a découvert un cas à devenir fou. Un homme possède actes notariés et garanties pour pouvoir acquérir des biens (il est pauvre) et il ne veut rien savoir. L’avocat a voulu lui fournir certaines choses, augmenter ses chances, et l’autre ne veut pas. Mieux encore, plusieurs de ceux qui possèdent ses biens acceptent d’y renoncer, moyennant quelques menues conditions, mais lui ne veut rien savoir. En voilà un qui doit être fol. En dehors de cela, il est très sage. Croyez-vous qu’il s’agisse d’arquebusades ou de blessures graves ? C’est en nous que nous avons cette guerre perpétuelle. L’Essoufflé, notre académicien, fera peindre une chambre, et n’ira jamais la voir, sans se soucier que tu dises d’elle qu’elle est belle ou laide. Il dit qu’il lui a suffi de s’ôter cette lubie de la tête, et ainsi fait-il pour tout. N’a-t-il pas un jour fait cadeau de dix à douze chevaux, qu’il avait dans son écurie, à certains qui, l’un après l’autre, franchissaient sa porte. Il les appelait et leur disait : « Prends ce cheval, je te le donne. » Il y en eut beaucoup qui crurent qu’il se moquait d’eux, et n’en voulurent pas. N’est-ce pas, à votre avis, une folle humeur que celle de l’Essoufflé ? Je tiens à vous faire savoir que c’est un des plus beaux esprits d’Italie, mais il dit que, s’il ne cédait pas à de pareilles impulsions, il faudrait nécessairement qu’il s’abandonnât à de plus grandes qui ne manqueraient alors pas d’être plus désordonnées et plus mémorables. Tout le monde commet des folies de cette sorte, mais les uns d’une manière, les autres d’une autre ; il suffit d’expulser ces troubles loin du corps. Les coups que nous portent les hommes d’armes frappent sans se tromper, et il faut bien qu’ils se tapent sur le crâne. Quiconque ne le peut en actes, le fait en paroles, et sinon en paroles, au moins en lubies. Voici un assaut d’amour : « Tu vas tomber amoureux d’une charogne ; tout ce qui s’ensuivra en folies, fureurs, sons de trompettes et de tambours, plaies sanglantes, blessures de guerre mortelles, le monde entier le voit, les Cieux et les Enfers le savent, et le savent aussi les hommes et les femmes. » Que dire de plus, sinon qu’une telle guerre abat bien souvent et le corps et l’âme ? Et pour quelle raison ? Pour une idée fixe. Un de tes amis, qui ne connaît pas pareille furie en lui-même, te dira : « Ô malheureux, ne vois-tu pas que ce n’est pas une beauté que tu aimes ? C’est une louve horrible. Laisse-la, elle n’a nulle vertu et est pleine de méchanceté. Un tel commerce ne t’est pas utile et ne te fait pas honneur, par ma foi. » On a beau dire et sermonner : l’armée est trop nombreuse, les choses menacent ruine, il y a à l’intérieur une infanterie brutale et il faudra qu’elle sorte. Qu’est-ce donc ? Rien d’autre qu’une fantaisie, une satanée obstination, une bataille à engager. Celui qui perd, tant pis pour lui. Voilà un champ où l’on pourrait citer maints incidents et donner mille exemples, mais où peut-on mieux les voir et les lire qu’en toi-même qui es en train de me lire ? La haine ne t’a-t-elle jamais fait la guerre ? Par haine n’as-tu jamais agressé les autres ? L’Avarice ne combat-elle pas continuellement avec la Libéralité ? La Fidélité n’est-elle pas souvent attaquée par l’Infidélité ? Avec quelle armée l’Ignorant n’a-t-il pas assiégé le Sage ? Et le Méchant, l’homme de bien ? Notre académicien, le Rassasié, pour citer quelqu’un au hasard, jugeant de peu de prix la marche du monde, lors de lectures de Dante 200 faites à l’Académie, discourt quelquefois sur de belles et plaisantes histoires et, avec des raisons qui ont beaucoup de vraisemblance, nous montre que c’est bien en vain que l’homme se donne tant de peine. Il te prouve que c’est pure sottise que de désirer une renommée après la mort. Quelle peine que de se tourmenter pour des paroles sans utilité, et à quoi bon, et pourquoi se soucier de quelqu’un qui, dans l’autre monde, n’aurait jamais entendu parler de toi, ni toi de lui, et qui te dirait que tu es un homme de bien ? Si je ne puis plus porter d’armes, dans quel but t’ingénier à venir m’armer ? Si je suis aveugle, à quoi pourra bien me servir que tu me fasses une jolie lampe ? Je laisse un beau tombeau, avec ma statue de marbre, en éternel souvenir. Quand tu seras mort (voilà ce que beaucoup ne peuvent comprendre) ce sera comme s’il n’y avait rien. Ces choses-là ne servent qu’aux vivants. Voir quelque personnage fameux, cela peut servir à imiter ses hauts faits ; et aussi en voyant quelqu’un qui est tout le contraire, bien souvent en prenant garde de ne pas imiter ses lâchetés, mais pour ce qui est d’un avantage pour les morts, c’est chose risible. Le temps (Dieu nous garde) anéantit statues, tombeaux, colosses, édifices, arcs, pyramides, aplanit les montagnes et transforme en montagne ce qui est plaine. En sorte qu’il ne reste aucun souvenir de l’homme, et qu’aucune pensée ne naît du souvenir des choses qui sont abolies depuis longtemps. En disparaissant, toute chose tombe dans l’oubli. Tout retourne à son premier commencement, court à sa fin, et ainsi de suite. C’est là tout notre combat, ce sont là les assauts que nous livrent les caprices et les idées fixes que nous nous sommes fourrés dans le crâne. De combien de manières ne baptise-t-on pas l’honneur du vulgaire ? L’un ne veut pas s’habiller de telle couleur, pour ne pas risquer son honneur, un autre ne veut pas non plus passer dans une certaine rue, pour ne pas se trouver déshonoré. Il en est qui n’adresseraient pas le moindre mot à certaines personnes, même pour mille ducats, car ils y perdraient leur honneur. Je ne puis faire cette chose, parce qu’il y va de mon honneur. Elle a perdu son honneur. Il a recouvré son honneur, et il vit avec honneur. Il a reçu un grand honneur. Je suis allé dîner avec le Prince de l’Académie, et il m’a fait honneur : il fait honneur à ton père ; il n’a pas fait honneur à sa mère. Ne te mêle pas des affaires d’un tel, parce que tu n’en tirerais aucun honneur ; je crains l’honneur. Pauvre de moi, de combien de façons cet honneur s’accommode-t-il du monde ! De tant et tant de manières que, pour mon compte, je ne m’en sortirais jamais avec honneur si je devais m’acoquiner avec lui. Tantôt il fait le difficile, tantôt il est tendre, tantôt il prend un petit air sucré, et on ne peut le regarder, ni lui toucher le bout du nez, ni lui dire le moindre mot qui lui convienne. Si tu les regardes trop fixement, les soudards te défient, te suspectant d’en vouloir à leur honneur. Une pique tordue, une hallebarde brisée, une épée émoussée, un fourreau hors d’usage, un poignard ébréché suffisent à souiller leur honneur. Dieux tout puissants, que voilà des gens chatouilleux ! Si un religieux se montre trop souvent, son honneur est en cause ; si une bonne sœur lève les yeux, son honneur est compromis. Est-ce là pourtant chose si grave ? Quel combat bestial avons-nous engagé ? Quelle sorte de milice est donc sortie de notre corps. Quel lourdaud que celui qui se complaît dans ces idées fixes et mouline dans son cerveau de telles chimères ! Tout nous fait ici la guerre, pour notre malheur, et c’est nous qui recherchons, trouvons et accomplissons afin de les mettre en œuvre des choses désastreuses et mesquines dont il faut souhaiter que la semence en soit éteinte. De plus, ces cervelles attaquées par les humeurs ont donné le nom de foi à mille choses hors de propos. On a donné foi à son livre, j’ai foi en ses paroles. Il faut que vous ayez foi en cette herbe, et il n’a pas foi en ce que vous lui dites. S’il avait foi en moi, tant mieux pour lui. J’ai cru, répondrais-je, que l’on devait seulement croire à Dieu, en Dieu, et non en toutes ces choses. Ou bien il faut distinguer, et nous voici de nouveau sur le caprice, et de nouveau sur la fantaisie de nous obstiner à faire et à croire, et à ne pas croire et à détruire, comme cela nous chante. Ô la guerre perpétuelle que voilà, quelle résistance peut-on bien opposer à de pareils assauts ? Le Fol dit : « Moque-toi de tout, autrement tu n’auras jamais une heure de répit. » Une telle opinion ne loge pas dans la fantaisie de l’Obstiné, mais bien plutôt celle de s’armer, de faire résistance et de ne pas se laisser vaincre par les poltrons. L’ordre que je m’apprête à suivre, vous allez l’entendre, si toutefois Orphée, au lieu de m’inviter à combattre, m’invite à danser, parce qu’il me semble l’entendre dire qu’à la fin autant vaudra l’un comme l’autre.

Notes de bas de page

194 Mondi…, p. 405 à 415.

195 Une girandole : girandola désigne souvent chez Doni les girouettes ou tourniquets de l’esprit, les fantaisies, les idées fixes, les extravagances humaines. Mais ici le contexte indique un sens technique plus précis, celui d’une sorte de machine pyrotechnique. Giorgio Vasari la décrit ainsi à l’occasion de la fête de Saint Jean-Baptiste à Florence. « Une girande ou girandole, autrement dit une machine pleine de trombes de feu, de fusées et autres feux artificiels, prenant la forme, tantôt d’un temple, tantôt d’un navire, ou encore de rochers, parfois d’une ville ou d’un enfer, suivant le bon plaisir de l’inventeur. » Vasari, Le Vite de’più eccellenti pittori, scultori e architettori, Vita di Niccolò detto il Tribolo.

196 In grammatica : en latin.

197 « Beco » et « Biagio » : Dominique et Blaise. Certains noms ou prénoms sont parfois utilisés dans des locutions plaisantes. Par exemple : « Adagio, Biagio », pour inciter quelqu’un à davantage de calme et de modération.

198 L’obsession du prénom « Giovanni » renvoie au texte Ultime verbiage, p. 117.

199 Nous avons cherché à conserver en français le jeu de mots de Doni sur le mot pianeta qui, en italien, désigne au masculin la planète (il pianeta) et au féminin la chasuble du prêtre (la pianeta).

200 Lectures de Dante : leçons, cours publics faits par une personne. La lectura Dantis est une paraphrase ou un commentaire de l’œuvre de Dante.

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