Propos de l’Inquiet, Académicien Pèlerin, à Doni 84
p. 105-116
Texte intégral
1L’Inquiet. Vos ouvrages fantasques m’ont fait recourir à vous comme à un oracle, dans la grande nécessité où me voilà : c’est que je ne trouve de repos ni le jour ni la nuit, incapable comme je le suis de mener une vie qui me satisfasse ; que j’en ai essayé plus d’une, Dieu vous le dira à ma place ; et si cela ne vous ennuie pas, je vous en conterai au moins trois ou quatre.
2 Doni. En raconterais-tu mille, je t’écouterais quand même.
3L’Inquiet. Dès que je fus délivré des griffes du pédant, ce qui ne fut pas peu de chose, mon père mit une bride à ma bourse, en sorte que je ne pouvais dépenser autant que j’en avais besoin, mais seulement autant que cela lui convenait : à cette brusque traction des rênes, je fis des bonds, des sauts de côté et, comme on dit, je mangeai mes quatre sous avant même d’en profiter. Quelque temps plus tard, il mourut et, connaissant ma forte tête, il recommanda à quatre hommes de bien de me tenir en lisière et de ne pas me laisser dilapider le patrimoine. Pour moi, dès que je me vis les mains liées, je commençai à rendre visite à mes tuteurs et, deux fois, trois fois, dix fois par jour, j’allais leur rompre la tête, en leur disant : « Il faut faire ceci, il faut dépenser là ; je n’entends pas que l’on gaspille de cette manière, mais je veux que ma rente s’améliore d’une autre façon. » Et je ne cessais de leur adresser des reproches, disant : « Il faut que vous fassiez votre devoir ; on ne doit pas assumer de responsabilités, si c’est pour ne pas les respecter. C’est trop d’amabilité que de vouloir s’occuper des revenus d’autrui sans les augmenter ! » Et j’allais juste aux heures où ils avaient le plus de travail et, s’ils me mettaient à la porte, je m’en plaignais auprès des anciens de ma famille : aussi ces hommes de bien se mirent-ils à me détester plus que la migraine. Lorsque je les rencontrais dans la rue, je m’accrochais à leurs basques et les poursuivais de demandes importunes, jusqu’à leur faire perdre patience ; s’ils me donnaient audience chez eux, je n’en finissais plus de parler ; la nuit, j’imaginais toujours ce que le jour suivant j’inscrivais sur un billet, et avec cette note je courais les affronter. Que voulez-vous de plus ? En moins de trois mois tous les quatre renoncèrent de concert au testament et me laissèrent domino dominantio 85. Je me mis alors à chevaucher de bons chevaux en joyeuse compagnie, avec en croupe de bonnes garces, et vive le bon temps ; de sorte que je croquai plusieurs centaines d’écus qu’il y avait à la maison, une bonne part des milliers qui restèrent. Cela fait, mon humeur s’évapora ; non que je l’eusse fait à cause des écus (que non pas ! grâces soient rendues à mon père, le tas ne semblait pas entamé), mais parce que je me dégoûtai de cette vie ; c’est ainsi qu’ayant renoncé à un tel gaspillage de temps, je me remis à fréquenter mes amis, et là je passai une longue période en jeux variés et en journées mal employées. Cette vie-là aussi me devint insupportable. Je me retirai de la société, pour me limiter aux distractions de ma campagne, à l’étude de mes livres et aux heures de mon repos, afin de jouir de la musique, de quelques festins choisis, des spectacles et curiosités que l’on rencontre au cours d’une journée. Mais cette vie que je menais alors embrassait trop de choses ; je ne pouvais m’étendre aussi loin ; et je pris donc le parti d’y mettre un terme. Tout d’abord, je mis le plus grand soin à voir qui me contentait le plus en parlant, ou des vivants ou des morts ; au point que je me vis réduit à ne plus pouvoir écouter les vivants, tant ils me paraissaient parler d’une manière stupide ; chez les morts je déchiffrais toujours quelque chose de nouveau, tandis que chez les vivants j’entendais répéter mille fois mille vieilleries ; et puis, en restant chez moi, je n’étais pas exposé aux désagréments que je recevais au-dehors. Vous voyez par conséquent quel saut j’accomplis depuis mes débuts jusqu’à cette période-là.
4 Doni. Vous aviez choisi la bonne route.
5L’Inquiet. Mes amis commencèrent à me dire que l’humeur mélancolique s’était emparée de moi ; aussi me forcèrent-ils à rentrer dans la danse ; je devins donc caméléon, et je riais avec qui riait, je me plaignais avec qui se plaignait, je disais ce qu’on disait et je faisais ce que faisaient les autres ; je gaspillais mon temps, je le dissipais, je le passais en jouissances, je le dilapidais en plaisirs et vas-y donc ; j’eus tellement la nausée de faire, refaire, revenir, rester, venir, trouver et retrouver toujours les mêmes choses, que plusieurs fois il me vint la frénésie de me fracasser le crâne contre un mur. Il me prit ensuite la démangeaison de jouer au grand et d’être célèbre, et avec des promesses je m’achetai force comparses et les engraissai, au point de me prendre pour un marquis. Cet esclavage me dégoûta, car je m’aperçus clairement que, de libre que j’étais, j’étais devenu esclave ; aussi, habilement, je me débarrassai de la canaille qui m’entourait, au point que je crus revenir à la vie. À cause de cela, le monde me tint pour fou et instable, et il s’en fallut de peu que l’on ne me montrât du doigt. Je me disposai à courir le monde, pour voir si cette humeur me laisserait tranquille et, m’étant promené tout un été, je fus satisfait pour un temps ; puis mes yeux s’ouvrirent, et je vis nettement que toute la terre est la même partout car, si on en a vu quelques arpents, tout le restant est fait de même, et tous les hommes sont de même acabit quand on les fréquente et, ce qu’on ne voit pas dans une ville grande, noble et puissante, on ne le voit pas plus dans tout le reste du monde, pour qui ne veut pas aller au pays des cyclopes ou chez les sauvages. En dernier lieu me voici rentré chez moi, et je voudrais me choisir une existence qui fût digne de louanges, utile, plaisante, aimable, civile, et que sais-je encore, telle qu’elle vous semblera devoir être, de la façon que vous jugerez, selon votre capricieux entendement : c’est pourquoi j’ai recours à vous. Je suis riche, j’ai trente-sept ans, je suis libre, j’ai quelque vernis de lettres, de musique, j’ai une belle écriture, comme vous voyez ; je n’ai qu’un seul petit défaut, celui d’être instable. Un serviteur ne me satisfait pas plus de deux jours, une domestique me lasse à la fin de la semaine, une femme au bout d’une heure ; quant au jeu, j’ai quitté la partie, car cela me paraît sottise manifeste, ainsi que je l’ai lu dans vos ouvrages : si en effet je prends une couple de cartes et que je les touille pendant un quart d’heure, ou bien deux dés, et que je les lance et relance, l’ennui me prend, et je ne puis demeurer jour et nuit à donner, prendre, mélanger et jeter. Cent fois l’an, je fais changer ma table de place chez moi pour manger, car, au-delà de deux repas, je ne puis demeurer au même endroit ; mon lit ne reste pas plus d’une semaine sans bouger ; je n’ai pas de chambre qui soit bonne pour moi plus de trois ou quatre jours ; j’ai l’air d’une chatte qui déménage ses chatons chaque jour : jusqu’au jardin, dans la cour, sur la terrasse, au pied des fenêtres, derrière la porte ; j’ai souvent fait accrocher mon lit en l’air avec des cordes ; des couches de fortune, j’en ai fait faire dix mille à ce jour. J’ai eu aussi la lubie d’essayer toutes les vies que connaissent les hommes, comme par exemple : moine à l’abbaye, moine à la chartreuse, un peu chez ceux de saint Benoît, un peu frère de saint François, puis penaillon en sabots, capucin, porteur de rogatons, courrier, saute-ruisseau, chantre d’Orsanmichele 86, sonneur de cloches à Santa Liperata 87 ; j’ai aussi réglé l’horloge de la commune et donné à manger aux lions 88 : toutes choses requérant fort peu d’idées nouvelles non plus que de gros efforts ; prendre femme ne m’est jamais venu à l’esprit.
6 Doni. Vous êtes un grand sage, et qui vous prend pour un fol est une fichue bête.
7L’Inquiet. Presque toute la journée je vagabonde : à présent me voici à San Miniato 89, et je regarde Florence tout entière d’en haut, et je dis : « Oh, combien de mal mariés là-dedans ! oh, combien se disputent leurs biens ! oh, combien de fainéants tournent en rond là-dedans, et qui n’ont rien dans le crâne, comme moi ! oh, combien de coquins il y a là, qui seraient mieux sous terre que dessus ! oh, combien d’ignares jouissent du monde, eux que la peine devrait plutôt accabler ! Hélas, combien d’hommes de bien sont morts ! combien subissent la torture en prison ! combien de pauvres femmes ont été et sont martyrisées dans ce petit cercle de murailles ! combien de filles ont été forcées de devenir religieuses et demeurent au monastère dans la peine et la souffrance ! combien de religieux sont au couvent, et ont de l’esprit et voudraient sortir et n’osent pas ! et combien, étant enfants, y ont été mis par leurs parents, afin de ne pas mourir de faim ! Oh, si je pouvais voir les casse-tête des artisans qui s’alambiquent la cervelle pour voler le client, les mixtures des apothicaires, les filouteries de la laine et de la soie, les fourberies de chaque chose ! Et je dis encore : « D’ici cent ans, ô canaille, qu’aurez-vous gagné ? Rien de rien. Qui en profitera ? Qui dilapidera votre bien ? Ne pourrait-il survenir une épidémie qui vous délogerait à grand coup de balai ? » C’est ainsi que je rumine pendant un bon bout de temps, et rentre chez moi. Un autre jour, tout seul avec mon canasson et mon valet, je vais jusqu’à Fiesole 90 et contemple les antiquailles ; j’évoque la guerre qu’il y eut en ces temps anciens et le pourquoi et le comment ; et je songe que les gens de ce temps-là se démenaient eux aussi comme nous et qu’à la fin finale nous ne sommes qu’une cage pleine de fols. En ce lieu ne restent debout ni obélisques ni mausolées ; et ici-bas s’anéantissent les armées, se détruisent les familles, disparaissent les épitaphes, tombent en poussière les bornes ; et je vois qu’il n’y a bien-fonds qui n’ait eu dix mille propriétaires, et à nouveau je me ris de notre existence et ne puis moi non plus rester en place, si je considère que tout change d’état, de maître, de mode et de terme, s’agitant même sans arrêt, pour aller et retourner, venir et revenir. Chez moi, je me moque de l’idée de mon père qui pensait qu’en me donnant des tuteurs, le patrimoine resterait intact. Oh, le peu de jugeote ! Est-il possible qu’il ne sût pas qu’il ne lui venait pas un sou dans la poche qui n’eût déjà passé par dix mille mains ? Croyait-il qu’il resterait à jamais dans les siennes ! Les écus sont des esprits follets : un temps ils sont dans un coffre, un temps vous les obligez à rester dans l’escarcelle, un autre temps ils sont dans la bourse ; et voilà quelqu’un qui arrive avec une belle épée, avec un beau cheval, avec un nouveau livre, et il vous les ensorcelle, et vos écus de sauter hors de la bourse, de l’escarcelle et du coffre. Et ainsi va le monde en tournant. Je passe quelquefois toute ma journée dans la coupole de la cathédrale : et savez-vous ce que sont pour moi les maisons et les hommes de la ville ? Des fourmis et des fourmilières, des guêpes et des guêpiers ; on va, on vient, on retourne, on entre, on sort, on va plus lentement ou on marche plus vite, on porte, on soulève, on laisse, on offre, on reçoit, on se cache et on se montre : alors je me ris de leur remueménage. Si ensuite je viens à me promener dans la ville, j’y découvre des arts infinis qui sont superflus et peu de choses nécessaires, mais que tant et tant de trouvailles, d’inventions, d’attrapes et de fantaisies nouvelles n’ont été mises en œuvre que pour contenter notre folie. Mille façons d’anneaux, dans quel but ? Trois mille armes différentes pour faire du mal et autant de fourniments, pourquoi ? Les plumes des coiffures ont cent formes, les couleurs des vêtements, les modes extravagantes des habits, jusqu’aux bésicles dont on fait vingt modèles ; grammes, grains, granules ; mesures, mesurettes ; formes, formettes ; modes, modèles ; coupes, découpes, surcoupes ; girouettes, girandoles, fanfreluches, et trente mille paires de diables qui portent autant de babioles. Un jour (vous voyez que j’ai du temps à perdre), je me mis à noter tout l’argent que je dépenserais en achetant seulement une chose au hasard de chaque chose : comme par exemple une tuile plate, une tuile creuse, pour commencer par le haut, une truelle de mortier, une poutre, une solive, une brique, une fenêtre de bois, un chambranle : tout cela pour la bâtisse, sans compter le sable ; puis j’en vins aux ustensiles de ménage et commençai par les brimborions : une coupe à boire, une carafe, une salière, un rafraîchissoir, une fiole, une tasse (tout en verre) et une fiasque : désirez-vous autre chose ? Ce que le trésor de Crésus… mais pourquoi Crésus ? Tous les écus que bat la Monnaie ne m’auraient pas suffi pour acheter la moitié d’une chose de chaque chose. Croyez-vous que les girandoles se sont multipliées depuis le temps du déluge ? Alors songez, si les Ostrogoths n’y avaient pas mis le fer, où nous en serions aujourd’hui ! Un glouton doit beaucoup souffrir à mon avis, car il désire tout ce qu’il voit et il ne peut l’avoir, parce que la richesse ne suffit pas. Le palais des Strozzi 91 me plaît : essaie un peu d’en faire construire un, ou bien achète celui-là, et tu verras combien de zéros il te faudra pour faire le nombre de ducats. Je voudrais un jardin comme celui de Castello 92, un endroit comme Poggio à Caiano 93 : oui, bien sûr, tout tranquillement vous vous en ôterez l’envie ! Je ne m’étonne plus que l’on fasse la guerre pour prendre des pays, car ce sont là désirs qui viennent aux grands.
8 Doni. Même les grenouilles mordraient si elles avaient des dents.
9L’Inquiet. C’est une belle chose que de trouver la maison toute faite et en ordre, tout cuit et préparé : je sais qu’on ne songe pas à dire : « Ferons-nous bien ou mal ? Ou bien, ferez-vous justement ou non ? » Quand César y eut réfléchi un peu, il libéra sa conscience avec cette parole : « Si le droit et la justice doivent être violés, ils doivent l’être en faveur du pouvoir » 94 : et il crut avoir bien payé son écot.
10Aussi Brutus et les autres grands bonshommes romains dirent : « Celui qui fait ses comptes sans l’hôte doit les faire deux fois » ; et : « tout compte mal fait, dit Cicéron dans son livre De Senettute, doit être refait » 95 ; et ils lui donnèrent un coup sur la tête, comme on fait aux couleuvres.
11 Doni. Comme s’il manquait des exemples modernes !
12L’Inquiet. Il y a quelques jours, on m’emmena visiter un cabinet d’antiquités ; et celui qui m’y conduisit est, à mon avis, encore plus fol que moi, même si je ne suis pas comme la plupart des autres qui croient être les seuls sages. Il commença par me montrer une tête en marbre et à me la vanter (ce sont là chimères que les hommes se mettent dans l’esprit) comme la chose la plus prodigieuse du monde ; puis des bustes, des pieds, des mains, des débris, un sac de médailles, une boîte de choses bizarres, un crabe en pierre, un escargot changé en rocher, un morceau de bois moitié bois et moitié tuf très dur, certains vases appelés lacrymatoires où les anciens, en pleurant leurs morts, conservaient leurs larmes, des lampes en terre, des vases de cendres et mille autres bimbelots : après être resté ainsi mal à mon aise pendant quatre heures, et avoir vu combien tendrement il était amoureux de ces débris de cailloux, je lui dis en soupirant : « Ah, si vous aviez possédé toutes ces choses quand elles étaient entières, hein ? – Oh Dieu, quelle joie eût été la mienne ! répondit-il. – Et si vous les aviez vues comme elles sont maintenant ? – J’en serais tombé raide mort, dit le brave homme. – Et que diriez-vous si on les réduisait en plâtre ! Parce que cela coûtera moins de peine à transformer en plâtre ces fragments que ce qu’il en a fallu pour que de belles statues qu’ils étaient ils soient devenus d’affreuses ruines. » Et lui montrant le soleil, je lui dis : « Frère, voilà une belle antiquaille, et il y en aura pour quelques années, et non pas ces écaillures, ces pots, ces lampes à huile et ces fadaises qui se brisent, sont mal en point et vont à la male heure : c’est celui-là que je voudrais avoir chez moi ; et comme tu ne l’as jamais regardé, je te surprendrais en te le montrant. Laisse donc ces brimborions, va à Rome, pendant un mois tu pourras t’en rassasier ; et quand tu rentreras chez toi et que tu reverras toutes ces choses, tu en riras, comme je le fais. Pour moi, je ne trouve rien qui me charme plus d’un jour, je suis plutôt instable, inquiet et ne tiens pas en place. – Regardez donc, Doni, si vous ne pourriez pas me trouver quelque remède pour me calmer les sangs. »
13 Doni. Pour l’instant je ne veux rien dire d’autre, parce que votre verbiage a été si long que j’en ai oublié le début ; je ne tarderai pas à vous faire réponse, une fois que j’aurai tout rassemblé, en me rappelant le milieu et la fin.
Notes de bas de page
84 I Marmi, t. 2, p. 205 à 211. « Le monde est une cage de fols », c’est une des expressions favorites de Doni. On la rencontre déjà chez Teofilo Folengo (1491-1544) dans son Baldus, histoire macaronique où il s’agit de la demeure de Fantaisie : Gabia stultorum dicta est ; sibi quisque per illam/Beccat cervellum, pescatque per aëra muscas (On l’appelle la cage des fols, chacun s’y picote la cervelle et y pêche des mouches dans les airs).
85 En latin dominus dominantium : le maître de tout.
86 Orsanmichele : édifice construit de 1337 à 1404 pour servir de marché aux céréales. Quelques années plus tard, le portique du rez-de-chaussée fut fermé et transformé en oratoire. Célèbre pour ses niches extérieures abritant les statues des saints patrons des arts.
87 Santa Liberata ou Santa Reparata, l’actuelle cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence, surmontée de la grande coupole de Brunelleschi à laquelle Doni fait allusion un peu plus loin. « Perdre de vue la coupole », disaient les Florentins, exprimant ainsi la nostalgie de leur ville.
88 Le lion tenant l’écusson de Florence (Marzocco) était le symbole de la souveraineté de la commune populaire, et on entretint dans une cage (la stia ) un ou plusieurs couples de lions dès le début du XIVe siècle, et cela, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
89 San Miniato al Monte, colline aux environs immédiats de Florence, et d’où l’on domine la ville.
90 Fiesole, à 8 km de Florence, petite ville d’origine étrusque qui devint colonie romaine sous le nom de Faesulae en 80 av. J. C. Doni fait allusion ici à la guerre entre Fiesole et les Romains, et qui s’acheva par la victoire de Rome. Selon Giovanni Villani (Cronica, I, 31 à 38), Fiesole fut détruite.
91 Le palais Strozzi à Florence, commencé en 1489 sur les plans de Benedetto da Maiano et dont la construction fut poursuivie par Cronaca.
92 Castello, aux environs de Florence, avec sa villa, achetée par les Médicis en 1477 et que Laurent le Magnifique fit embellir.
93 Poggio a Caiano, bourg situé à 18 km de Florence, et où se trouve la villa reconstruite par Sangallo, de 1480 à 1485, pour Laurent le Magnifique.
94 C’est Cicéron qui, dans son Des devoirs, III, 21, nous entretient de Pompée et de son beau-père César qui avait toujours à la bouche les vers des Phéniciennes d’Euripide : Nam si violandum est jus, regnandi gratia/Violandum est : aliis rebus pietatem colas (Car s’il faut violer le droit pour régner, on le violera ; pour le reste on aura un respect sacré).
95 Il s’agit du Caton l’Ancien ou du De la vieillesse, de Cicéron. La citation paraît inventée par Doni, à moins qu’il faille la rapprocher du passage où Cicéron évoque ceux qui vieillissent plus vite qu’ils ne l’ont prévu, et qui ont donc fait le calcul erroné qu’ils n’auraient pas dû faire (Caton l’Ancien, II, 4).
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