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Poèmes inédits

p. 243-253


Extrait

Ébauche autographe du poème « Este dolor, amor que duermes… »

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Trois pierres blanchâtres sur le sable.

Vint un homme las qui s’assit sur l’une d’entre elles.

Il regarda les autres machinalement, posa juste son regard

à leur surface comme dans le vague.

Son esprit flottait à une heure antique.

 

N’ayant pas été choisies pour la contemplation, regardées

sans idée particulière, les pierres

n’entreraient jamais dans la mémoire de cet homme.

Lorsqu’il s’en fut,

il y avait toujours trois pierres immaculées sur le sable.

L’insomniaque

Tandis que ma femme dort

ses douces entrailles closes,

certaines nuits

mon pénis s’éveille.

Nous ne sommes que toi et moi, seuls, lui dis-je,

elle dormira jusqu’à demain.

Il regarde autour de lui. Une veine bleue

zèbre toute sa tristesse.

Il écoute le chant du désir

qui jamais n’a de sens.

Puis il demande : y en a-t-il d’autres ?

Le monde est arrivé à son terme,

il n’y a plus de femmes, lui dis-je.

Aucun mensonge ne le met en déroute,

et il s’entête : et les anges ?

Le ciel aussi es

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