1 Ce texte synthétise en les remaniant plusieurs publications de l’auteur, enrichies d’entretiens récents et d’une communication au colloque de Cerisy de juin 2018, à paraître en 2020 aux éditions Hermann.
2 Boudon P. (1992), Introduction à l’architecturologie, Paris, Dunod.
3 Archives municipales de Lille, les délibérations du conseil municipal des années 1973 à 1976 offrent de nombreux exemples ainsi que les coupures de presse conservées à la cote 4D5/49.
4 Mons-Dilly D. (1979), Les mutations urbaines à Lille : 1968-1978, thèse de 3e cycle de géographie, Lille 1.
5 Entretien de l’auteur avec Régis Caillau du 8 février 2016. Ce dernier, qui avait commencé sa carrière à l’Office départemental d’HLM, connaissait Mauroy depuis 1964 où il le fréquentait notamment au sein du réseau des clubs Léo Lagrange. C’est le Plan Construction qui a lancé ces PAN entre 1971 et 1987. Cf. http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/pan-programme-architecture-nouvelle-1972-1987-a736.html.
6 Defosse V. (1992), Évolution démographique des villes-centres : l’exemple de Lille, maîtrise de géographie, Lille 1.
7 Bondue J.P. (1978), « Dépeuplement des villes-centres et ajustements électoraux : l’exemple de Lille », in Hommes et Terres du Nord, n° 1, p 107-112.
8 Sources : INSEE recensements de 1990, 2008 et 2015.
9 Kokab R. (1999), Réhabilitation, restauration et mise en valeur du secteur sauvegardé de la ville de Lille, thèse de géographie, Lille 1.
10 http://www.lille.fr/cms/accueil/lille-solidaire/Politique-de-la-ville/politique-solidarite-developpement/quartiers-politique-ville-lille
11 Entretien de l’auteur avec Bernard Masset du 8 février 2016.
12 Idem. Le poids de l’appareil socialiste mais aussi de la franc-maçonnerie pesait sur les recrutements et les carrières. Quant à Madame Inglebert, secrétaire générale de la mairie sous Augustin Laurent, elle avait soutenu Raymond Allard, le rival de Mauroy pour la succession d’Augustin Laurent à l’intérieur du PS.
13 Ibidem. Michel Delebarre quittera ses fonctions pour suivre Mauroy à Matignon. Régis Caillau lui succède alors avant de devenir secrétaire général de la mairie. La fondation Jean Jaurès conserve un fonds Pottrain très riche en travaux universitaires et archives. Cf. supra.
14 Ibidem. Par ailleurs militant socialiste convaincu, Pierre Boulier prend aussi la tête de la section PS du Vieux-Lille.
15 https://www.soreli.fr/
16 Entretien de l’auteur avec Bernard Masset.
17 Dolez B. et Paris D., dir., (2004), Métropoles en constructions. Territoires, politiques et processus, Paris, L’Harmattan.
18 Ménerault P. et Stissi-Epée P. (1996), Euralille : territoire des réseaux, Transports urbains n° 93, octobre/décembre.
19 Métropoles en déséquilibre, Paris, Economica, 1993.
20 Wierre F. (2000), « Euralille, une opération d’urbanisme menée à très grande vitesse », in Monnier G., dir., (2000), Le temps de l’œuvre. Approche chronologique de l’édification des bâtiments, Paris, Publications de la Sorbonne, p. 73-78.
21 « Notebart bloquait la création d’une SEM. Il voulait vendre les terrains libérés par le démantèlement de la zone non-aedificandi au privé ». Entretien de l’auteur avec Régis Caillau du 8 février 2016. La société d’études Euralille initiale ne comptait que des banques et aucune collectivité territoriale dans ses membres financeurs. À l’inverse, la CUDL avait la compétence urbanisme pour un projet urbain dont le périmètre, à cheval sur Lille et La Madeleine, était donc communautaire.
22 Novembre 1988. Les signataires sont André Diligent (Roubaix), Claude Dhinnin (La Madeleine), Stéphane Dermaux (Tourcoing), Gérard Caudron (Villeneuve d’Ascq) et Marc Wolf (Mons-en-Barœul). Cf. Leclercq C. et Prévot M., « Affects et lieux – un nouveau spatialisme ? », communication au colloque de Cerisy-La Salle des 15-22 juin 2018.
23 Hayer D. (2005), Fabriquer la ville autrement. Jean-Paul Baïetto. Portrait d’un aménageur urbain, Paris, Le Moniteur, p. 157. Il fut directeur de la société privée d’études Euralille-Métropole puis de la SAEM Euralille jusqu’en 1995.
24 OMA Rem Koolhaas Lille, Paris, Institut français d’architecture, 1990, p. 15.
25 Rosemberg M. (2000), Le marketing urbain en question. Production d’espace et de discours dans quatre projets de villes, Paris, Anthropos.
26 Garraud P. (1989), Profession homme politique. La carrière politique des maires urbains, Paris, L’Harmattan.
27 Menu I. et Vermandel F., dir, (1995), Euralille. Poser, exposer, Espace croisé Éditeur, Lille, p. 40.
28 Société Euralille-Métropole, septembre 1988, document de cadrage du projet.
29 Faure E. (1934), « Naissance de l’architecture », in Œuvres Complètes, II, Paris, Pauvert, 1964.
30 Lire, par exemple, New York délire. Un manifeste rétrospectif pour Manhattan, Parenthèses, 1978 http://docplayer.fr/7588866-Www-editionsparentheses-com-rem-koolhaas-new-york-delire-un-manifeste-retroactif-pour-manhattan-isbn-2-86364-087-9-delirious-new-york-1978.html ou encore son texte fondamental de 1994, « La ville générique » 3.fr/imagesThemes/docs/th3_villien_texte_rem_koolaas_la_ville_generique. pdf ?PHPSESSI D=fvtkroupr85hv7al26dvbf2a85
31 Dans 30 ans sous le beffroi, L’homme qui a changé la ville, supplément au « Journal de Lille », éditions Ville de Lille en décembre 2001 Mauroy apparaît sur la première de couverture en premier plan avec pour toile de fond, non pas le beffroi mais la tour du Crédit Lyonnais de Christian de Portzamparc devenue, en quelque sorte, le nouvel idéogramme de la ville.
32 Cf. La Voix du Nord du 26 novembre 1988.
33 Métamorphoses des quartiers de gare lillois, DESS « Ville et projets »/INRETS, juin 1999.
34 Barré A. et Menerault P. (2001), Gares et quartiers de gares : signes et marges. Lille, Rennes et expériences internationales (Italie, Japon, Pays-Bas),INRETS.
35 OREAM-Nord, Livre Orange, 1971, p. 176.
36 Roland Delacroix (1977), Le centre directionnel de la Métropole-Nord, maîtrise de géographie, Lille.
37 En effet ce projet est élaboré en parallèle du lien fixe Transmanche abandonné en 1974.
38 Propos de Jean-Claude Ralite, X-Ponts, ancien ingénieur d’arrondissement de Lille, devenu directeur de l’EPALE et de l’Atelier d’urbanisme du Centre Directionnel, in Revue Équipement – Logement – Transports, n° 44-45, 1967, p. 54.
39 L’AUAM est la première agence d’urbanisme de Lille, dissoute en 1977 et remplacée en 1991 par l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole (ADULM). Cf. supra. Les prix des locations à Marseille ou Lyon ou dans les villes nouvelles de la Région Parisienne sont moins élevés qu’à Lille.
40 AUAM, Livre Blanc. Construire une Métropole, op. cit., p. 30-31.
41 Le document de travail du groupe est publié en septembre 1973.
42 Delacroix R., op. cit., p. 144.
43 Plusieurs documents, dont un photomontage, ont été reproduits dans Un nouvel art de ville, le projet urbain de Lille, Ville de Lille éditeur, 2005, p. 32-35.
44 La Voix du Nord du 24 octobre 1972 titre : « M. A. Notebart à l’ouverture du chantier du “Diplodocus” : “une bombe heureuse”. Mauroy était présent à ses côtés. »
45 Entretien de l’auteur avec Gérard Engrand, architecte et ancien membre de l’Atelier du centre directionnel, du 30 juin 2005.
46 La maquette de cet immeuble futuriste en forme de tripode est reproduite dans La métropole Nord vue du ciel, Lille, Éditions Actica, 1971, p. 167.
47 Charlie Hebdo du 02-12-1974 et Le clampin libéré mensuel satirique local.
48 Cf. supra. Témoignage de Régis Caillau au cours de la table ronde.
49 Entretien de l’auteur avec Régis Caillau du 8 février 2016.
50 Source : bureau de documentation du maire (Martine Pottrain).
51 Le palais du Nouveau Siècle revenait à la Ville, le parking à la CUDL, la « couronne » logements aux HLM et le rez-de-chaussée commercial au privé.
52 Entretien de l’auteur avec Régis Caillau et Bernard Masset.
53 Tellier T. (2005), « À la recherche d’un nouveau Nord urbain : la création de la ville nouvelle de Villeneuve d’Ascq », Revue du Nord, tome 87, avril/septembre, p. 597-612.
54 Conférence donnée à l’occasion du colloque Stedebouw in beweging (Urbanisme en mouvement), Rotterdam, novembre 1992.
55 Entretien de l’auteur avec Régis Caillau et Bernard Masset.
56 Cf. supra.
57 C’est alors que la Communauté urbaine a pris en charge le portage foncier du projet ainsi que la garantie de bonne fin.
58 Il est aussi l’auteur de l’immense fresque peinte dans l’espace piranésien de la gare Euralille (http://lightbulb.uchini.be/2015/09/pola%C2%B2-espace-piranesien-fresque-jean-pattou-euralille/).
59 Ancien membre de l’agence d’urbanisme de Lyon (ADERLY), où il fut très impliqué dans l’élaboration du projet d’agglomération.
60 À Lille, ce fut le géographe Charles Gachelin qui mena cette comparaison.
61 Gravari-Barbas M. et Jacquot S. (2007), « L’événement, outil de légitimation de projets urbains : l’instrumentalisation des espaces et des temporalités événementielles à Lille et à Gênes », Géocarrefour, vol. 82/3.
62 L’idée de cette conférence est née en avril 1990 à New York, lors d’un déplacement de responsables politiques et économiques français et belges à l’occasion du prêt de plusieurs tableaux du Musée des Beaux-arts alors en pleine transformation. Le territoire, implicite, de la COPIT couvre la totalité de la LMCU, les intercommunales belges IEG, LEIEDAL, la partie tournaisienne d’IDETA et les communes frontalières de Menin et Werwicq.
63 Entretien de l’auteur avec Jef Van Staeyen, ancien membre de l’ADULM, chef du projet GROOTSDAT et directeur de la COPIT.
64 Cf. supra, témoignage de Jan Christiaens.
65 Entretien de l’auteure avec Gérard Flament, directeur du SGAR à la Préfecture de Lille, en mars 2008.
66 Initialement « Communauté urbaine de Lille » (CUDL) puis Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) et désormais Métropole Européenne de Lille (MEL). Nous employons les divers sigles selon les périodes évoquées.
67 Le projet d’Euralille prendra forme entre 1988 et 1989.
68 L’étude Urbis causa (Étude préalable de restructuration urbaine, rapport de présentation, Dancoisne architecte-urbaniste, Damoiseau économiste & Calais Consultant, février 1993) pose les enjeux stratégiques de l’opération de l’Union. Ils sont alors clairement désignés comme transfrontaliers et européens. L’étude anticipe également sa complémentarité, sinon sa rivalité, avec Euralille, et décrit d’emblée le site du Versant Nord-Est comme son antithèse. En effet, à l’inverse d’Euralille, la future ZAC de l’Union doit être fondée sur : « une stratégie du creux », c’est-à-dire la formation d’un « espace dépressionnaire ».
69 Cf. Leclercq C. et Prévot M., « Affects et lieux – un nouveau spatialisme ? », communication au colloque de Cerisy-La Salle « Saisir le rapport affectif aux lieux », sous la direction de G.-H. Laffont et D. Martouzet des 15-22 juin 2018, à paraître en 2020.
70 Cf. Jalabert L. (2008), Un combat socialiste : la régionalisation (1950-2007), Paris, coll. Encyclopédie du socialisme. Ce court opus met l’accent sur les figures tutélaires de Gaston Deferre ou d’Alain Savary mais méconnaît le rôle de Pierre Mauroy.
71 Mauroy P. (2003), Vous mettrez du bleu au ciel, Paris, Plon.
72 Paris, le 18 décembre 2003 : un comité interministériel d’aménagement du territoire (CIAT) conclut à la nécessité de s’engager résolument sur la voie de la création d’une institution spécifique de gouvernance pour permettre le débat et la prise de décision à l’échelle de l’Eurométropole.