1 AGI (Archivo General de Indias), Estado, leg. 42, n° 3, points 236 et 237 (traduction de l’auteur).
2 Gómez Gómez, 2003, p. 264-266. Il avait été capitaine général du Venezuela (au moment des révoltes contre la Guipuzcoana) puis Président de la Casa de la Contratación.
3 Dedieu, 2010.
4 Bernard, 1972, p. 23-42 reprend les étapes de la création du Secrétariat des Indes.
5 Gómez Gómez, 2003, p. 29, fait remarquer que les deux Secrétariats fonctionnaient déjà de façon autonome. Les officiers étaient affectés à l’un ou à l’autre des Secrétariats (décret de 1730). En 1754, Arriaga ne fut nommé dans un premier temps que comme secrétaire d’État de la Marine. Le renoncement de Ricardo Wall au Secrétariat d’État des Indes amena le roi à revenir à la solution traditionnelle d’union des deux Secrétariats. Voir la Gazeta de Madrid du 20 août 1754.
6 AAE (Archives des Affaires Étrangères), CE, vol. 579, lettre du 11 janvier 1776 du marquis d’Ossun au comte de Vergennes.
7 Priestley, 1916. Cet auteur livre la seule analyse globale de la visite générale de José de Gálvez en Nouvelle-Espagne.
8 De nombreux auteurs dressent un bilan négatif de l’action de José de Gálvez dès les premiers mois qui suivent son arrivée au pouvoir. On peut penser au procureur du Conseil des Finances, Francisco Carrasco, marquis de la Corona, qui dénonce les principales mesures adoptées entre 1776 et 1777 dans ses Cuadernos (AHN, Estado, leg. 3211-3212) ou encore à l’auteur des Apuntes sucintos, y prácticos de la América Española (AGI, Estado, leg. 42, n° 3).
9 AHN, Estado, leg. 2863, exp. 3, lettre du 22 avril 1781 du comte d’Aranda au prince des Asturies : « Hoy está abrazando más que cualquiera de las otras Secretarías de España. Pues forma un Imperio en que por sí solo corre con Estado, Gracia y Justicia, Guerra, y Hacienda de América ».
10 AHN, Estado, leg. 2863, exp. 3, lettre du 22 avril 1781.
11 Pour une définition de la monarchie administrative, voir Antoine, 1987. La réfutation de cette notion par Marta Lorente est convaincante (Lorente, 2010).
12 García Pérez, 1998, p. 5-8, rappelle les différentes positions des historiens sur le sujet avec la convergence autour d’une vision mettant en avant l’effacement du Conseil des Indes tout au long du XVIIIe siècle jusqu’à l’article de M. Burkholder sur les évolutions de la fin de la période, en particulier de l’époque de Charles IV (Burkholder, 1976).
13 Peralta Ruiz, 2006.
14 Lynch, 1991, p. 171, Arriaga y est présenté comme une créature du marquis de la Ensenada.
15 Andrés-Gallego, 2003, p. 711, répertoire de satires de 1766 en rapport avec el motín de Esquilache.
16 BPRM, Ayala, II/ 2869, ffos 289-300, lettre du 12 novembre 1762 de Craywinckel à Ricardo Wall (copie à l’AHN, Estado, leg. 2927, n° 271), Reflexiones sobre el comercio español a Indias (1762) de Pedro Rodríguez de Campomanes ou encore les Discursos y Reflexiones de un Vasallo de José de Gálvez.
17 Squillace était secrétaire de la Guerre depuis la démission de Ricardo Wall (1763).
18 Stein et Stein, 2005 p. 61-81, ainsi que Delgado Ribas, 2007 p. 235-277, font de longs développements sur les réformes financières du marquis de Squillace en Amérique.
19 Kuethe, 1999, p. 55 et également Blaisdell et Kuethe, 1982.
20 Voir par exemple Kuethe, 1986, Parcero Torre, 1998 ou encore Jonhson, 2001.
21 BPRM, Ayala, II/ 2820, lettre du 29 novembre 1763 du comte de Ricla à Julián de Arriaga.
22 Navarro García, 1959, p. 18-21.
23 Abbad et Ozanam, 1992, p. 10-13. En Espagne, les intendances avaient été placées sous l’autorité du Secrétariat des Finances. Par extension, le corregidor – qui était fréquemment l’intendant du lieu – fut placé également sous l’autorité du Secrétariat des Finances au détriment du Conseil de Castille.
24 Blaisdell et Kuethe, 1982 p. 133. AGS, Hacienda, leg. 2342, lettre du 13 octobre 1764. Voir également AGI, Indiferente, leg. 1630, lettre du 16 novembre 1764 d’Arriaga à Ricla.
25 Blaisdell et Kuethe, 1982, p. 134, ordre du 23 octobre 1764 informant Arriaga de la nomination (AGS, Hacienda, leg. 2342, traduction de l’auteur).
26 HL, Brannan Coll, HM 4049. Les instructions à José de Gálvez sont également rédigées par le marquis de Squillace et transmises par Julián de Arriaga.
27 On peut citer par exemple : AGI, Lima, leg. 651, n° 26, lettre du vice-roi Amat au marquis de Squillace.
28 Voir, par exemple, Céspedes del Castillo, 1954 (Pérou) et 1992 (Nouvelle-Espagne), Deans-Smith, 1992 et 1999, ainsi que Amores Carredano, 1999 (Cuba).
29 AGI, México, leg. 2256. Ses instructions furent rédigées par le marquis de Squillace.
30 AGI, México, leg. 2256. La riche correspondance conservée dans le carton consacré au monopole du tabac en témoignait.
31 AGI, México, leg. 2256, décret royal du 26 décembre 1765 ; BRAH, coll. ML, t. CV, ff. 363-364, cédule datée du 23 mai 1766 (traduction de l’auteur).
32 Varela Marcos, 1986, sur l’instruction secrète de Francisco de Armona. Alors que l’instruction d’Armona est rédigée au sein du Secrétariat des Finances, le marquis de Squillace a recours au comte d’Aranda, alors gouverneur de Valence, pour rédiger celle destinée à Juan de Villalba.
33 Calderón Quijano, 1967, t. 1, p. 93-115, puis p. 181-184. La visite générale et l’inspection des troupes apparaissaient comme le prolongement de la réforme des finances et de la réorganisation du système défensif expérimentées dans la capitainerie générale de Cuba.
34 Varela Marcos, 1986, p. 466-467.
35 C’est un ordre de mission confidentiel et prioritaire, mais adressé par la voie réservée. Varela Marcos, 1986, p. 463-465, reproduit l’instruction secrète du 30 juillet 1764 qu’adresse le marquis de Squillace à Francisco de Armona.
36 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 2. Francisco Carrasco se targuait d’être en grande partie à l’origine des instructions destinées à Armona, puis à Gálvez.
37 AGI, México, leg. 2256, lettre reservada du 13 novembre 1765 de Gálvez à Squillace, s’exprimant sur les malversations du vice-roi et de son entourage : « hasta las piedras saben aquí las inmensas sumas que defraudaron en el corto tiempo de la última Guerra, con el pretexto de levantar Tropa. »
38 De nombreux auteurs l’identifient au marquis de los Llanos (Varela Marcos, 1989 et Peralta Ruiz, 2006), tandis que Stein et Delgado Ribas voient Nicolás de Mollinedo, marquis de los Llamos comme président de la junte. Il existe deux copies de la junte du marquis de los Llamos. L’une se trouve à l’AHN (AHN, Estado, 2314) et l’autre dans la bibliothèque du Palais royal (BPRM, Ayala, II/ 2639). Les deux indiquent sans aucune équivoque possible « Llamos ».
39 Delgado Ribas, 2007, sur les membres Tomás Ortiz de Landázuri, Pedro Goossens, Francisco de Craywinckel et Simón de Aragorri.
40 AGI, Indiferente, leg. 844. Le 27 juin 1766, à la suite de la mort de Crespo, Nicolás de Mollinedo, marquis de los Llamos, devient secrétaire du Pérou du Conseil des Indes. Le marquis de los Llamos était un des officiers qui servaient le marquis de Squillace. Durant la période 1760-1766, Francisco Carrasco était procureur dans la même salle du Conseil des Finances (sala de millones) que Mollinedo.
41 AGS, DGT, Inv. 24, leg. 184. AGI, Indiferente, leg. 998, dossier du 6 mars 1776. Ortiz de Landázuri a été nommé contador des Indes le 19 janvier 1765. Sa récente nomination tenait à ses positions en faveur du commerce libre.
42 Varela Marcos, 1989, mais également Stein et Stein, 2005, Delgado Ribas, 2007 et Peralta Ruiz, 2006.
43 Les tentatives de réformes se poursuivirent au cours de cette période, mais à une autre échelle ; en Nouvelle-Espagne le visiteur général José de Gálvez, sous le patronage du marquis de Grimaldi, fut à l’initiative de nombreuses mesures controversées.
44 Andrés-Gallego, 2003. Voir Stein et Stein, 2005 ; Vallejo García-Hevia 1997 ; López García, 2006. Les membres de la commission chargée d’enquêter sur les causes du motín de Esquilache avaient considéré que la Compagnie de Jésus avait intrigué contre le marquis de Squillace et que cette dernière représentait un danger politique pour la monarchie en Espagne et en Amérique.
45 Vallejo García-Hevia, 1997, p. 247-248.
46 AHN, diversos-colecciones, leg. 38, n° 12. Copia de la carta que escribió el Rey de mano propia a los Virreyes y Gobernadores de Indias (traduction de l’auteur).
47 L’instruction du comte d’Aranda est reproduite dans Riva Palacio, 1887, t. II, p. 837-840.
48 Lynch, 1991, p. 171.
49 Konetzke, 1950. Ce document fut exhumé par Richard Konetzke. Une transcription de la consulte du Conseil de Castille se trouve dans Navarro García. 1996. L’original a été consulté à l’AGI, México, leg. 2778, Expedientes sobre remisión a España de personas eclesiásticas y seculares que resultaron sospechosas de atentar contra la tranquilidad pública; causas incoadas contra ellas, recursos y nuevos empleos que deben dárseles, etc. Expedientes sobre especies de fanatismo observadas en Nueva España tras la expulsión de los jesuitas.
50 La voie réservée (vía reservada) est le canal officiel de transmission des informations entre un officier et le secrétaire d’État par opposition à la vía de Consejo, lorsque l’officier s’adresse directement au Conseil des Indes.
51 Stein et Stein, 2005, p. 80. Campomanes, avait été partie prenante dans la mise en place de ce nouveau système économique. La représentation des députés des Asturies en faveur du commerce libre avait été élaborée par Campomanes. Ce dernier fut également l’auteur d’un manuscrit sur le commerce des Indes (1762) qui ne fut jamais publié de son vivant (Llombard, 1988).
52 AGI, México, leg. 2778, Expedientes… (traduction de l’auteur). Le programme voyait également dans les provisions de charges de créoles en Espagne un moyen de pression supplémentaire, puisqu’ils pourraient servir d’otages le cas échéant (point 8).
53 Dix ans plus tard, certains éléments de ce programme formèrent néanmoins une des trames du programme du nouveau secrétaire des Indes Gálvez (commerce libre, provisions des charges croisées).
54 Gómez Gómez, 2003. De nombreux secrétaires des Indes (Bernardo Tinajero de la Escalera, Andrés María del Pez y de Malzarraga, José de la Quintana et Antonio de Sopeña y Mioño) n’avaient pas d’autres charges. Souvent, ils ne restèrent en poste que peu de temps.
55 Secrétaire de la Guerre, des Affaires étrangères, des Finances, de la Marine et des Indes.
56 Secrétaire des Finances, de la Guerre, de la Marine et des Indes.
57 Secrétaire des Finances, de la Guerre, de la Marine et des Indes.
58 Certains ont pu envisager d’importantes réformes pour les Indes, comme José del Campillo y Cossío ou encore le marquis de la Ensenada, mais la plupart de ces changements demeurèrent à l’état de projet, car les priorités étaient ailleurs. Le Nuevo sistema de gobierno económico para la América, fut publié à l’initiative de Campomanes en 1789. Voir par exemple le projet de création d’intendances. Navarro García, 1959, p. 17. Voir également Gómez Urdánez, 1996.
59 Escudero, 1979, t. I, p. 292.
60 Blaisdell et Kuethe, 1982, p. 128. AAE, CE, vol. 539, f. 271-273, lettre du 18 octobre 1763 de l’ambassadeur d’Ossun à Choiseul.
61 Blaisdell et Kuethe, 1982, p. 125-126.
62 Il était ainsi l’un des artisans de l’arrêt de la réforme des intendances en Nouvelle-Espagne, alors qu’en péninsule il s’appuyait sur les intendants pour gouverner. En 1775, il se rallie à l’avis du vice-roi de Nouvelle-Espagne, Antonio María de Bucareli et temporise en proposant la réunion d’une junte ou du Conseil des Indes.
63 Vaca de Osma, 1997, p. 196. Sept de ces membres prennent part à la junte d’expulsion des jésuites.
64 L’historiographie depuis G. Desdevises du Dézert n’a cessé de s’interroger sur le rôle du Conseil des Indes tout au long du XVIIIe siècle. L’idée traditionnelle qui dominait était celle d’un affaiblissement du Conseil des Indes. La création du Secrétariat des Indes aurait réduit in fine le Conseil des Indes à ses fonctions judiciaires. M. Burkholder dans un article consacré au Conseil des Indes dans le dernier tiers du XVIIIe siècle a pourtant mis à mal cette vision linéaire, en analysant les transformations de l’époque de Charles III et en insistant sur le nouveau contexte consécutif à la disparition du Secrétariat des Indes (Burkholder, 1976). R. García Pérez a analysé à son tour, dans une monographie consacrée à l’institution, le fonctionnement du Conseil des Indes à l’époque de Charles III et Charles IV (García Pérez, 1998).
65 Burkholder, 1986, p. 96. Le marquis de San Juan de Piedras Albas en était, jusqu’à sa mort en 1771, le Président.
66 Peu avant l’arrivée de Gálvez, la présidence était assurée par le Chancelier des Indes, le duc d’Albe.
67 Gómez Gómez, 2003, revient sur l’évolution et la répartition des officiers au sein du Secrétariat des Indes.
68 Voir Fayard, 1979, sur le Conseil de Castille ; sur le Conseil des Indes, Bernard, 1972, ainsi que García Pérez, 1998 ; sur le Conseil de Guerre, Andújar Castillo, 1996 ; sur le Conseil des Finances, De Francisco Olmos, 1997 ; sur le Conseil de Navarre, Sesé Alegre, 1994 ; Escudero, 1979.
69 En témoignait la présidence du comte d’Aranda ainsi que l’activité de ses deux procureurs (Campomanes et Moñino, futur comte de Floridablanca). Gómez-Rivero, 1999 analyse les rapports de force pour l’attribution des offices et honneurs en Espagne.
70 García Pérez, 1998, p. 120-126. Nous aimerions reprendre les travaux de l’historien du droit R. García Pérez afin d’en approfondir certains aspects.
71 Entré comme conseiller de capa y espada (1726), il en devient le Président (1763), au terme d’une très longue carrière.
72 Le document est connu indirectement par une autre consulte du Conseil des Indes, celle du 20 février 1773 (AGI, Indiferente, leg. 824).
73 García Pérez, 1998, p. 110-111.
74 AGI, Indiferente, leg. 829. Quatre places avaient été ajoutées, deux de toge et deux de cape et d’épée. Le Conseil comprenait alors huit ministres de toge (togados) et quatre de cape et épée (capa y espada). Bernard, 1972. Les conseillers togados avaient une formation de juristes à la différence des conseillers de capa y espada.
75 Sous le règne de Ferdinand VI, seuls un membre du Conseil des Indes et trois du Conseil des Finances intègrent le Conseil de Castille (sur 23 nominations). Fayard, 1982, p. 165-176.
76 La présence réelle était bien plus courte que l’intervalle entre les deux titres. Ainsi Jacinto de Castro, nommé le 27 septembre 1770, n’entra que le 6 février 1771 au Conseil des Indes (date du serment).
77 Le nombre de conseillers nommés au Conseil de Castille durant le règne de Charles III était deux fois plus important que celui des nommés au Conseil des Indes.
78 L’intérim était alors assuré par son collègue : Porlier était resté ainsi un an et demi avec les deux charges. AGI, Indiferente, leg. 871, lettre du 30 mai 1780 d’Antonio Porlier à José de Gálvez.
79 C’est le cas de Casimirio Osorio qui l’a obtenue le 17 juin 1763.
80 AGI, Indiferente, leg. 824, consulte du Conseil des Indes du 26 février 1773.
81 AGI, leg. 869A. Le marquis d’Aranda était sourd, avait des douleurs répétées à la tête depuis 1761 et ne voyait presque plus rien. Il était resté un an et demi sans assister au Conseil (depuis février 1772). Il n’obtint la retraite que le 27 décembre 1773. Ce cas, comme bien d’autres, posait le problème de la mise en retraite des serviteurs de la monarchie qui préférait éviter de payer un demi-salaire de plus.
82 AGI, Indiferente, leg. 824, lettre du 5 septembre 1772. Il agit en qualité de Gouverneur du Conseil des Indes. Lettre du 26 février 1773, reproduite dans García Pérez, p. 501-4.
83 AGI, Indiferente, leg. 824. Reproduit dans García Pérez, p. 491-501.
84 Une des solutions proposées également par les conseillers des Indes consistait, dans le cadre d’une organisation en deux salles – une de justice et une de gouvernement – à transformer ponctuellement la salle de justice en salle de gouvernement.
85 Le droit de voter a été accordé à d’autres membres afin d’éviter ces problèmes. Les contadores generales (Tomás Ortiz de Landázuri puis Francisco Machado) ainsi que les procureurs Manuel Salcedo, Pedro de Piña et Antonio Porlier l’ont obtenu. Le procureur du Pérou, José de Cistué, dans une lettre non datée, demande la même grâce pour lui (AGI, Indiferente, leg. 869A).
86 Voir Gómez Gómez, 2004, sur la création d’un secrétariat de la présidence du Conseil, chargé d’assister le Gouverneur dans ses tâches.
87 García Pérez, 1998, p. 287-288.
88 García Pérez, 1998, p. 105-106.
89 Voir Fayard, 1982, p. 200-201. Manuel de Villafañe y Flores (n° 54) est le dernier membre du Conseil des Finances à entrer, le 28 avril 1775, comme conseiller de Castille.
90 Andújar Castillo, 1996, p. 63-81.
91 L’augmentation du nombre de conseillers pouvait répondre à d’autres fins. En 1702, Orry voulait augmenter le nombre de conseillers afin de donner des places à la vieille noblesse et obtenir son assentiment à la politique royale, mais tout en rognant les compétences des Conseils et en réduisant l’influence des conseillers (Dubet, 2009).
92 AGI, Estado, leg. 42, n° 3, Apuntes sucintos, y prácticos de la América Española, point 59 (traduction de l’auteur).
93 Il s’agit de Ximeno, Trespalacios y Escandón, Santos Domínguez et Lanz de Casafonda. Arco était le seul conseiller de capa y espada. Seul Trespalacios y Escandón avait servi en Amérique.
94 Burkholder, 1976, p. 412, cite un ordre passé par Julián de Arriaga à Manuel de Roda, du 2 août 1773, afin de ne pas inclure dans les consultes des membres du Conseil des Indes.
95 Presque toutes les consultes de la Chambre des Indes pour les places de conseillers togados et de procureurs sont conservées à l’AGI. Les titres (AGI, Indiferente, leg. 865) ainsi que les consultes (AGI, Indiferente, leg. 824, 832 et 870-873).
96 Soutenu par l’ensemble du Conseil des Indes, Lanz de Casafonda avait été promu conseiller. Son parcours de procureur de Nouvelle-Espagne du Conseil des Indes, pendant presque sept ans, avait été déterminant. Le second candidat retenu était José Pablo Agüero Riva, procureur de la Casa de la Contratación. Pendant près de 17 ans, il avait été procureur de l’Audiencia de Santo Domingo.
97 AGI, Indiferente, leg. 824, les deux consultes de la Chambre des Indes du 6 septembre 1773. La consulte pour la première des deux places classa premier Lanz de Casafonda, deuxième Porlier, procureur de l’Audiencia de Lima et troisième Tagle, oidor de Lima. Tandis que la seconde consulte classa premier de Agüero Riva, procureur de la Casa de la Contratación, second Huerta et troisième Díaz. Ces deux derniers avaient été oidores de Guatemala tandis que Agüero avait été procureur de Santo Domingo.
98 Il s’agit de Manuel Díaz Freyle (oidor de Grenade), José Antonio de la Cerda (oidor de Grenade), Domingo de Orrantia (sans poste, mais en Espagne) ainsi que du procureur Antonio Porlier (procureur des affaires criminelles de l’Audiencia Lima).
99 José Antonio de la Cerda était oidor de la Chancellerie de Grenade au moment de sa nomination comme conseiller.
100 AGI, Indiferente, leg. 869B, lettre du secrétaire du Conseil chargé des affaires de Nouvelle-Espagne, Pedro García Mayoral, comte de Valdellano, à José de Gálvez du 6 mai 1776.
101 La quatrième place, créée pour José Antonio de Areche, obéissait à une autre logique. Il s’agissait, certes, d’une place effective au Conseil des Indes, mais cette promotion devait, avant tout, conférer toute l’aura nécessaire à l’exercice de la charge de visiteur général de la vice-royauté du Pérou. Areche n’occupa cependant sa place que bien des années après. Il ne s’agit pas d’une place honoraire, mais d’une place effective. Il apparaît dans les répartitions des salles du Conseil des Indes de 1777 (AGI, Indiferente, 870, proposition de José de Gálvez du 1er décembre 1777). Voir également AGS, Inventario, 24, leg. 185, décret du 11 mars 1776, titre du 25 mars 1776 : « para que podáis desempeñar con más decoro y carácter la importante comisión que os he conferido en otro de la misma fecha de visitador general ».
102 AGI, Indiferente, leg. 870, exp. de Huerta. Trois nouvelles places furent créées en 1776 et furent attribuées à des magistrats ayant fait carrière aux Indes. Il s’agit de Jacobo de Huerta, onze ans oidor au Guatemala, Juan de Mérida (Président par intérim de la Casa de la Contratación) et Manuel Romero y Alesón (asesor general du vice-roi de Santa Fe). Juan de Mérida refusa sa promotion et fut remplacé par le comte de Tepa, oidor de Mexico.
103 García Pérez, p. 132. Voir AGI, Indiferente, leg. 869b.
104 AGI, Indiferente, leg. 824, consulte du 1er septembre 1777.
105 Burkholder, 1986. M. Burkholder affirme qu’entre 1773 et 1788 seules quatre nominations ont été effectuées directement par le roi par opposition à une proposition de consulte. Les nominations hors consulte sont en fait beaucoup plus importantes puisque tous les ministres de capa y espada sont nommés par décret.
106 AGI, Indiferente, leg. 871, expediente Moñino, décret du 21/12/1778.
107 Mais cette nomination répondait à une logique de promotion (ascenso) au sein de la monarchie. L’oficial mayor du Secrétariat des Affaires étrangères, Magallón, avait lui aussi obtenu une place de conseiller de capa y espada.
108 C’était déjà le cas de son prédécesseur Ortiz de Landázuri (9/05/1767).
109 En incluant celle du procureur du Pérou, José de Cistué.
110 Il s’agit de Pedro Muñoz de la Torre, de Francisco Moñino en 1778, frère du comte de Floridablanca, et de Bernardo de Iriarte, officier du Secrétariat d’État qui prit la place de Magallón, officier du Secrétariat d’État, qui partit comme ambassadeur en Toscane.
111 AGI, Indiferente, leg. 824, lettre du 19 novembre 1787 du Gouverneur Moñino au roi.
112 AHN, Estado, leg. 2863, exp. 3, lettre du 22 avril 1781 du comte d’Aranda au prince des Asturies (traduction de l’auteur).
113 Gómez Gómez, 2003, p. 290. Depuis 1764, Julián de Arriaga était également Superintendente General de Azogue tout comme José de Gálvez.
114 Dès 1777 il fut conseiller d’État honoraire, avant d’en obtenir la plénitude en 1780. Voir AGI, Indiferente, leg. 870, lettre du 19 octobre 1777 de Floridablanca à Gálvez le lui annonçant, ainsi que la lettre de félicitations de San Martín Cueto. Il n’y a pas de Conseil d’État à cette époque. Le titre est prestigieux, mais ne correspond pas à une fonction. Bermejo Cabrero, 1982, p. 59-60.
115 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 6.
116 Bernard, 1972, p. 19 ; García Pérez, 1998, p. 359. Les listes des affaires traitées par le Conseil et la Chambre des Indes, expédiées toutes les semaines au Secrétariat des Indes, sont conservées à l’AGI (AGI, Indiferente, leg. 838). Dès le 3 mars 1776 le Conseil des Indes informa de façon hebdomadaire le Secrétariat d’État de ses activités.
117 AGI, Indiferente, leg. 865, décret du 26 février 1776.
118 Gazeta de Madrid du 19 mars 1776 (traduction de l’auteur).
119 L’analyse des consultes du Conseil des Indes de l’année 1776 (AGI, Indiferente, leg. 832) révèle la présence du duc d’Albe au moins jusqu’à la fin du mois d’octobre 1776. Les deux « gouverneurs » devaient composer ensemble.
120 De fait, cela aurait mis fin aux fonctions de Gouverneur du Conseil des Indes du duc d’Albe ce qui aurait pu être perçu par l’intéressé comme une disgrâce. De plus, la place de Président du Conseil, viagère, semblait difficilement conciliable avec les fonctions de secrétaire d’État.
121 Le Gouverneur avait les mêmes pouvoirs que Président, mais à la différence de ce dernier il était révocable. Le duc d’Albe assuma le rôle de Gouverneur du Conseil des Indes à deux reprises : de 1754 à 1763, puis de 1771 à sa mort en 1776.
122 García Pérez, 1998, p. 59-62.
123 Il faut cependant reconnaître que les interventions de Gálvez en salle de gouvernement ou en Conseil en session plénière sont rares. Il n’apparaît qu’à certains moments clés. On peut penser, par exemple, aux débats sur l’approbation du commerce libre en 1777, où sa présence est déterminante face à l’opposition de nombreux conseillers ou encore lors de la residencia de son frère Matías, capitaine général de Guatemala, promu vice-roi par intérim de Nouvelle-Espagne.
124 Entre 1721 et 1723, Pez y Malzarraga avait cumulé les deux fonctions.
125 AGI, Estado, leg. 42, n° 3, point 109.
126 Et avant eux Campoflorido, Patiño et tous ses successeurs jusqu’à Lerena, voir de Francisco Olmos, 1997, p. 388-389.
127 Andújar Castillo, 1996, p. 74.
128 García Pérez, 1998, p. 75.
129 Schäfer, 1935, p. 217-225 sur l’attribution de l’office de Grand Chancelier des Indes à Olivares.
130 Bernard, 1972, p. 80-82.
131 García Pérez, 1998, p. 77-78.
132 AGI, Indiferente, leg. 863. Voir le rapport du 1er août 1787 de Machado qui distinguait les deux.
133 García Pérez, 1998, p. 79-85.
134 L’office fut restitué à la famille en 1794. G. Bernard, à la différence de R. García Pérez, pense qu’il n’a pas été incorporé. Comme le montre la négociation de l’office de Correo Mayor de Indias ce sont des négociations longues et complexes lorsqu’il s’agit de déterminer le dédommagement. De fait, pendant les années Gálvez, aucun Chancelier ne siégea au Conseil des Indes.
135 Les héritiers du duc d’Albe refusèrent l’incorporation de l’office à la Couronne. Le contador remit alors son rapport le 1er août 1787. Il distinguait alors très clairement ce qui relevait directement de l’office et ce qui relevait de la grâce accordée de façon personnelle par le roi. La présidence en cas d’intérim ne relevait pas selon lui de l’office, mais de la grâce. García Pérez, 1998, p. 84.
136 La procédure était complexe, car il y avait des représentants du Chancelier en Amérique.
137 AGI, Indiferente, leg. 870, lettre du 21 octobre 1777 de Miguel de San Martín Cueto à José de Gálvez.
138 Gómez Gómez, 2003, p. 421-422. Pedro de Rada, officier du Secrétariat des Indes, avait été secrétaire du vice-roi de Nouvelle-Espagne. Il s’était opposé à Gálvez au moment de l’expulsion des jésuites. Il avait été rappelé en Espagne le 3 mai 1768 et était retourné au Secrétariat des Indes.
139 Ancien juez veedor (chargé du palmeo) de la Casa de la Contratación, il était très bien introduit parmi les commerçants de Cadix. Il avait épousé la fille d’un grand commerçant d’origine italienne. Voir AGI, Estado, leg. 42, n° 3, Apuntes sucintos, y prácticos de la América Española, point 124.
140 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 13.
141 AGI, Indiferente, leg. 870, lettre de Juan de Mérida du 10 mai 1776 à Gálvez annonçant qu’il refusait la promotion pour des raisons de santé. Il était Président par intérim depuis le départ du marquis du Real Tesoro vers le Conseil de Guerre. Il continua à siéger à la Casa de la Contratación et obtint les honneurs du Conseil des Indes.
142 Il mourut avant d’avoir pu prendre la place. La « promotion » de ce créole décrié était destinée à l’éloigner du continent américain.
143 AGI, Indiferente, leg. 832, consulte du 20 mai 1776.
144 Les oidores et le Président étaient nommés directement par le secrétaire d’État (normalement hors consulte de la Chambre des Indes).
145 AGI, Indiferente, leg. 872. On peut également penser à la nomination de Rada comme conseiller des Indes. Dès l’arrivée de Gálvez, il demanda à être promu à la présidence de la Casa de la Contratación ou au Conseil des Indes (lettre du 4 février 1776). Il fut remplacé par Manuel Nestares, qui fut, pendant près de neuf ans, le principal collaborateur de José de Gálvez au Secrétariat des Indes.
146 En 1776, seuls sept conseillers en place en 1768 étaient encore présents.
147 Ximeno fit partie, avec Porlier, de la commission chargée de rédiger l’instruction des régents de 1778.
148 Gómez-Rivero, 1999, p. 523-524 reproduit la lettre du 13 octobre 1776 (AGS, GJ, leg. 818). Dans cette lettre de 1776, qu’il adressa au secrétaire d’État de Grâce et de Justice, Manuel de Roda, c’est tout le système de nominations mis en place par José de Gálvez que Lanz de Casafonda dénonçait.
149 AGI, Indiferente, leg. 871, consulte du 5 mars 1777.
150 Dès le 11 mars 1776, José Antonio de Areche fut nommé conseiller des Indes. À l’achèvement de sa mission dans la vice-royauté du Pérou, le visiteur général devait prendre automatiquement sa place.
151 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 10.
152 Escudero 1979, t. I, p. 296.
153 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 10 : « […] un Comandante nuevo militar en tierras desamparadas y de mosquitos con 20.000 pesos fuertes de dotación sin la que se pondrá a sus Ayudantes, Secretario y Auditor ».
154 AHN, Estado, leg. 3211-3212, Cuadernos, point 10 (traduction de l’auteur).
155 AHN, Estado, leg. 2863, exp. 3, lettre du 22 avril 1781 du comte d’Aranda au prince des Asturies.
156 Voir Hespanha 1993a et 1993b ; Clavero, 1991.
157 Le souverain pouvait ainsi accorder des grâces dans le plus grand secret. Voir les rentes accordées à Muñoz de la Torre (AHPM T 21381, 5 novembre 1781) ou encore celle accordée à Cossío, le 14 août 1779, pour administrer secrètement les finances de la Nouvelle-Espagne.
158 Postigo Castellanos, 1988. Pour sa part, le Conseil des Ordres évaluait les demandes afin d’obtenir un habit au sein des prestigieux ordres militaires.
159 Après l’approbation du souverain, la Chambre des Indes intervenait de nouveau en rédigeant et octroyant le titre.
160 Lorsqu’une grâce avait des implications financières, les avis du contador et du procureur étaient sollicités.
161 Gómez-Rivero, 1999, p. 187-687 sur les nominations en Espagne et le rôle du secrétaire de Grâce et de Justice.
162 Voir la thèse de Artola Renedo, 2012. Cependant, les interventions de Joaquín de Eleta n’ont rien de comparable avec celle du père Rávago sous Philippe V (Alcarez Gómez, 1993).
163 Artola Renedo, 2012, p. 82 à propos de la consulte pour l’évêché de Ségovie du 13 octobre 1784.
164 Artola Renedo, 2012, p. 86 à propos de la consulte pour l’évêché de Albarracín du 11 juin 1765.
165 Gálvez adressait au confesseur du roi des rapports, semble-t-il, réguliers, pendant la visite générale. Il y a des traces de la correspondance du père Eleta et de Gálvez dans le journal de Viniegra, mais également dans la correspondance de Gálvez et du vice-roi Croix (HL, Gálvez Collection, GA 253, n° 285, lettre du 22 avril 1768 de Gálvez à Croix).
166 Artola Renedo, 2012, p. 81-90.
167 AHN, Estado, leg. 2854, lettre de Floridablanca du 6 août 1784 à l’archevêque de Tebas, faisant suite à sa demande du 29 juillet d’être exempté de voir les consultes du fait de son état de santé.
168 Ce sont des places très lucratives comme les places de racioneros du cabildo ecclésiastique de Mexico (3 500 pesos).
169 Voir par exemple le titre concédé de marquis del Apartado (1771). La cedule auxiliatoria « para que se cumpla en los Reinos de Indias » est datée du 17 septembre 1772 dans AGI, Títulos de Castilla, leg. 1.
170 Voir l’article de Lira Montt, 1984 sur « Las cédulas auxiliatorias en el derecho indiano ».
171 Elle est reproduite dans le livre de Rezabal y Ugarte, Tratado del real derecho de las Medias Anatas Seculares y del Servicio de Lanzas á que estan obligados los Titulos de Castilla, p. 237-239, annexe 27 : Real Cédula de 24 de Mayo de 1776 sobre que las mercedes de los Títulos de Castilla puedan espedirse por la Cámara de Indias y de Castilla.
172 AGI, Títulos de Castilla, leg. 6. Il est capitaine d’un régiment de dragons (Batavia) de Lima.
173 AGI, Títulos de Castilla, leg. 12. Il est originaire de Biscaye et réside à Durango. C’est un riche mineur (Santiago de Mapine) qui a lutté contre les Indiens Cocoyomes.
174 Voir les douze cartons des Títulos de Castilla de l’AGI. Dans chacun des rapports de la Contaduría ou du procureur, les trois critères apparaissent clairement. Voir par exemple AGI, Títulos de Castilla, leg. 2, expediente de Casa Fiel ou les trois critères apparaissent dans le rapport de la Contaduría du 28 février 1777 : « distinguido nacimiento » ; « méritos y servicios » ; « tener rentas competentes para mantener el lustre y decoro de la Dignidad de Título de Castilla ».
175 AGI, Títulos de Castilla, leg. 1. La Chambre des Indes n’hésitait pas à demander des compléments si les éléments apportés lui semblaient insuffisants. Bartolomé Naranjo, originaire des Canaries, installé à Caracas, dut fournir des documents supplémentaires attestant de ses richesses ainsi que de ses mérites personnels (1779) avant d’obtenir le titre de marquis du Buen Suceso.
176 AGI, Títulos de Castilla, leg. 8, exp. marquis de San Chrístoval, titre du 13 mars 1777 : « en consideración de los méritos de don Pedro, caballero de la orden de Calatrava, conde de Regla, vecino de la ciudad de México ».
177 Le contador s’oppose le plus souvent à l’exemption de droits.
178 AGI, México, leg. 1973, lettre du 5 décembre 1781 de Pedro Antonio de Cossío à José de Gálvez.
179 AGI, México, leg. 1241, lettre du 2 juillet 1767 de Múzquiz à Bucareli : « […] cercenar todo gasto que no sea preciso para atender a las obligaciones que hay allí, a los situados, y a las remesas que se han hecho acá por lo pasado a los menos. De otro modo llegaremos al extremo de tener que enviar dinero de aquí, y llorar sus consecuencias ». Torres Sánchez, 2012. Il a retracé les étapes de l’intégration de la dépositaire des Indes à la Trésorerie Générale (contrôlée par le secrétaire des Finances) et il analyse les rapports entre le secrétaire des Finances et ceux des Indes et de la Marine.
180 AGI, México, 2256, sur les premières lettres de 1766 entre Gálvez et Múzquiz. Le ton est très chaleureux entre les deux hommes, qui semblaient se connaître.
181 Rodas de Coss, 1983, p. 172, testament de Gálvez de 1787, où Lerena est exécuteur testamentaire et apparaît parmi ses amis.
182 Voir Torres Sánchez, 2008.
183 AGI, México, leg. 1241. La correspondance conservée s’étale de 1766 à 1779. Elle est mensuelle et comprend la plupart du temps les lettres des deux protagonistes. Une partie de la correspondance est également conservée à Simancas (AGS, SSH, 2349). Cette correspondance entre les deux hommes mêle à la fois des éléments personnels et un échange d’informations et des références aux préoccupations liées à la production du tabac sur l’île de Cuba, puis en Nouvelle-Espagne.
184 AGI, México, leg. 1241, lettre de Múzquiz à Bucareli du 25 avril 1778 (traduction de l’auteur).
185 AGI, México, leg. 1241, lettre de Múzquiz à Bucareli du 27 février 1776. RAH, coll. ML, t. CVII, ff. 298-299, cédule du 11 mars 1776 (traduction de l’auteur).
186 RAH, coll. ML, t. CVII, ff. 298b, cédule du 11 mars 1776 : « y conviniendo promover, y adelantar este Ramo en los restantes Dominios de América ».
187 García-Baquero, 1997.
188 Floridablanca dans ses Instrucciones et Gálvez dans une lettre à son frère Miguel parle de l’implication de Múzquiz et de Floridablanca. AGI, Indiferente, leg. 2409, lettre du 24 septembre 1778.
189 AGI, Indiferente, leg. 2411.
190 Delgado Ribas, 2007, p. 387-400 résume les étapes de l’élaboration du règlement du commerce libre depuis la proposition des ports de Galice de pouvoir commercer avec l’Amérique jusqu’à l’adoption du règlement.
191 AGI, Estado, leg. 42, n° 3, point 302 (traduction de l’auteur).
192 Voir Varela Marcos, 1989 ainsi que García Baquero, 2000-2001.
193 AGI, Estado, leg. 86A, n° 14, dictamen leído en Consejo pleno con asistencia de su Gobernador en 12 de mayo de 1777 sobre el nuevo comercio de Indias.
194 AGI, Indiferente, leg. 2411, lettre du 3 mai de Manuel de Larrarte au contador des Indes visant à s’opposer à la demande des députés de Galice.
195 García Pérez, 1998, p. 419-423 rappelle les différences entre les réunions plena et plenísima. Dans le premier cas, il s’agit à l’origine d’une réunion de la première salle et de la salle de justice. Dans l’autre cas, les membres des trois salles siègent ensemble.
196 García Pérez, 1998, p. 421.
197 AGI, Indiferente, leg. 2409 pour le résumé de leur argumentation.
198 García-Baquero, 2000-2001, p. 189-210. L’auteur analyse les propositions de Magallón.
199 AGI, Indiferente, leg. 2409, dans le dossier de la consulte du Conseil des Indes.
200 García-Baquero, 2000-2001, p. 206 voit une victoire par 8 voix contre 6. Le résultat est en fait bien plus serré puisque le contador ne peut voter cf. AGI, Indiferente, leg. 824, consulte du 20 février 1773 : « El contador general don Tomás Ortiz de Landázuri tiene voto en los negocios en que no ha formado dictamen ». Ortiz de Landázuri doit en effet s’abstenir, car il a instruit le dossier. L’absence d’un des conseillers, Arco, est également curieuse. Il s’agit en effet du cousin d’un des opposants (Agüero Riva) au projet.
201 Dans son journal (Moreno Alonso, 1992) Francisco de Saavedra rappelle que lors de sa propre nomination au Secrétariat des Indes, la principale préoccupation de Gálvez était la rédaction du règlement du commerce libre de 1778. Gálvez lui confia alors le soin de mettre en forme le futur règlement.
202 Muñoz Pérez, 1947 p. 40-42. Miguel de Gálvez est chargé de revoir le texte avec le directeur des recettes, Rosendo Sáenz de Parayuelo et le contrôleur général, Juan Matías de Arozarena. Il est ensuite chargé de suivre les progrès de l’impression. Cependant, plus d’un an séparait le vote du Conseil des Indes de la publication, le 12 octobre 1778, du règlement du commerce libre.
203 Muñoz Pérez, 1947 revient dans un long article sur le processus menant à la création du règlement du commerce libre de 1778.
204 AGI, Indiferente, leg. 2759, consulte du 14 juillet 1777.
205 AGI, Buenos Aires, leg. 55. Voir plusieurs lettres comme celle du 20 mars 1775, où Vértiz communiquait les informations fournies par le gouverneur de Montevideo, qui observait un renforcement des troupes portugaises.
206 Peut-être même depuis 1774 avec les opérations au Paraguay.
207 Andújar Castillo, 1992 ; Giménez López, 1994. L’imbrication entre le gouvernement et les fonctions de commandement était telle, que certains historiens ont pu parler d’une militarisation des fonctions de commandement sous les Bourbons. On l’observe tout au long du XVIIIe siècle, où la figure du président letrado de l’Audiencia disparut au profit d’un président issu de la carrière des armes. Quelques exceptions subsistent. Avec la mise en place de la régence, les régents de certaines Audiencias assument toutes les fonctions qui incombaient aux gouverneurs (Charcas, Guadalajara).
208 AGI, Buenos Aires, leg. 56, lettre 535 de Vértiz à Gálvez, du 28 septembre 1776. Dès le 7 mai 1776, toutes les affaires relevant du Conseil de Guerre devaient passer d’abord par le Secrétariat des Indes (BRAH, coll. ML, t. CVII).
209 Il donnait également son avis sur les projets ayant un caractère militaire, comme le projet de Domingo Cavallo, gouverneur du Nicaragua, de constituer quatre compagnies de dragons au Guatemala. AGI, Guatemala, leg. 450, lettre de O’Reilly du 25 avril 1775 à Julián de Arriaga.
210 AGI, Indiferente, leg. 832 : « Avisando haber relevado Su Majestad al Conde O Reylli de la Inspección de las tropas fijas de América, y que las Propuestas que hiciesen los Comandantes y demás correspondiente a Inspección, lo dirijan por esta vía reservada ».
211 AGI, Indiferente, leg. 832.