1 König, LUTPS (art.), p. 123. Voir §2 dans ce chapitre.
2 Sur ce point, voir König, LUPS (art.), p. 134.
3 Lipps, Werke II, p. 20, traduction, p. 19.
4 Ibid., p. 22, traduction, p. 21.
5 Sur ce point voir König, LUTPS (art.), p. 121, et Lipps, Werke II, p. 23, traduction, p. 22.
6 Searle, « La métaphore », in Sens et expression, op. cit., p. 122.
7 Ibid., p. 162.
8 Pour Searle, tous les énoncés ont un sens littéral fondamental. La nouveauté, chez Searle, est que ce sens littéral n’est compréhensible qu’eu égard à l’ensemble d’assomptions d’arrière-plan qui déterminent le discours. Ce sont ces assomptions qui rendent possibles des inventions verbales comme la métaphore – toujours comprise grâce à ces assomptions d’arrière-plan – le nom propre – dont la signification dépend d’un faisceau de descriptions contenues dans un réseau, ou, encore une fois, un ensemble d’assomptions d’arrière-plan. Sens et expression, op. cit., p. 172.
9 Lipps, Werke II, p. 71, traduction, p. 68.
10 François Recanati, « Literalism and Contextualism : Some Varieties », in Gerhard Preyer, Contextualism, Oxford University Press, 2003.
11 Charles Travis, The use of sense, Wittgenstein’s Philosophy of Language, Oxford / New-York, Oxford University Press, 1989, 2001, p. 18. Nous suivons ici la leçon de Charlotte Gauvry, « L’interprétation du sens des énoncés. Une lecture contextualiste », Methodos [En ligne], 13 | 2013, URL : http://methodos.revues.org/3127.
12 Nous nous expliquerons sur le fait qu’il ne s’agisse là que d’une apparence dans le quatrième paragraphe de ce chapitre.
13 Benoist, Entre acte et sens, Paris, Vrin, 2002, p. 216.
14 Husserl, Logische Untersuchungen, tome 2, Première recherche (noté désormais RL I), Halle Niemeyer, 1913, p. 83 ; traduction, Recherches logiques Huber Elie, Arion Kelkel, René Scherer, Paris, Presses universitaires de France, 2002.
15 Ibid., p. 90, traduction, p. 103.
16 Ibid., traduction, p. 95. C’est nous qui soulignons.
17 Benoist, Entre acte et sens, op. cit., p. 217.
18 Il serait possible ici de développer dans le sens voulu non pas par König ou Misch, mais par Lipps : l’emploi des déictiques semble en effet se faire en référence à un système de coordonnées de référence comparable à celui décrit par Karl Bühler, qui réfère tout déictique à un point d’origine Ici-Maintenant-Je (Karl Bühler, Théorie du langage, op. cit., p. 233). Cependant, le système de référence à partir d’un point ne peut pas permettre l’émergence d’une signification. Ce que montre ici la brève note de Husserl – « celui qui te parle se désigne lui-même » – et que prolongeront les descriptions de Lipps et dans une moindre mesure de König sur l’adresse et la dimension d’appel dans tout discours – c’est sans doute que l’espace de référence des déictiques ne prend pas pour origine un Je, mais un Tu, qui suppose toujours un Je qui l’appelle, et dont le Je ne saurais jamais être séparé. Ce n’est pas le Je, mais l’adresse au Tu, depuis laquelle un Je est possible qui serait le système de référence de tout déictique.
19 Lipps, Werke II, p. 29, traduction, p. 28.
20 Lipps, Werke III, p. 140.
21 König, LUTPS (art.), p. 131.
22 Husserl, RL I, p. 90, traduction, p. 103, cité par König, LUTPS (art.), p. 131.
23 Husserl, RL I, p. 91, traduction, p. 104.
24 König, LUTPS (art.), p. 121.
25 König, LUTPS (art.), p. 125.
26 Misch découvre ce rapport de l’expression, de l’enracinement dans la situation d’expression, et de l’action à propos des expressions charnelles, pour lesquelles il découvre, suivant ici Karl Bühler, que l’expression est toujours une métaphore de l’action. Cf. Misch, Aufbau, p. 187 (citant Bühler, Ausdruckstheorie, chapitre III).
27 Ibid., p. 121.
28 Voir ci-dessous, §4 de ce chapitre.
29 König, LUTPS (art.), p. 127.
30 König, LUTPS (art.), p. 127.
31 König, LUTPS (cours), p. 285.
32 C’est ce qu’avait remarqué G.E. Anscombe lorsqu’elle montrait qu’on parlait d’un ordre, et non d’une expression d’un ordre, alors qu’il était tout à fait possible de parler d’une expression d’une intention. Cf. Anscombe, L’intention, traduction Mathieu Maurice et Cyrille Michon, Paris, Gallimard, 2002, p. 38.
33 König, LUTPS (art.), p. 128.
34 König, LUTPS (art.), p. 125.
35 König, LUTPS (cours), p. 195.
36 Ibid., p. 207-209. C’est ici une conséquence importante de la pragmatique de König, sur laquelle nous ne pouvons cependant nous attarder ici : les propositions théoriques n’ont en fait aucun objet. Il ne s’agit que de calculs de fonctions propositionnelles, de simples affirmations d’implications totales ou partielles entre des fonctions logiques. On peut parler, à leur propos, non pas de vérité, mais, comme le faisait Lipps, de rectitude (Lipps, Werke I/1, p. 43).
37 König, LUTPS (art.), p. 132.
38 König, LUTPS (cours), p. 215.
39 Shakespeare, Hamlet, scène V.
40 König, LUTPS (cours), p. 232.
41 Shakespeare, Richard III, acte I, scène III.
42 König, LUTPS (art.), p. 122.
43 König, LUTPS (cours), p. 362.
44 König, LUTPS (cours), p. 370.
45 König, LUTPS (art.), p. 159.
46 Strawson, « La vérité », traduction Bruno Ambroise et Valérie Aucouturier, in Philosophie du langage, tome 1 signification, vérité et réalité, dirigé par Bruno Ambroise et Sandra Augier, Paris, Vrin, 2009, p. 258.
47 Misch, Aufbau, p. 525.
48 Ibid., p. 536.
49 Lipps, Werke II, p. 10, traduction, p. 9.
50 König, LUTPS (cours), p. 285.
51 Lipps, « Das Urteil », in Werke IV, p. 9.
52 Lipps, Werke I/1, p. 49.
53 Ibid., p. 47.
54 Lipps, Werke II, p. 15, traduction, p. 16.
55 Heidegger, SZ, p. 68.
56 Lipps, Werke I/2, p. 13.
57 Lipps, « Das Urteil », Werke IV, p. 10.
58 Lipps insiste beaucoup plus que Heidegger sur cette réification du mot. En effet, pour Heidegger, certes, « la langue peut se morceler en mots qui sont vorhanden comme des choses » (Heidegger, SZ, p. 161), il faut reconnaître cependant que « jamais des choses mots ne se voient assorties après coup de signification » (ibid.). Heidegger conteste ici l’idée selon laquelle les mots seraient de simplement phénomènes sonores auxquels reviendrait, par une décision arbitraire, une signification verbale. Mais cette contestation ne remet pas en question la réification du langage que l’on trouve chez Lipps. Si les mots ne sont pas des choses, Heidegger le dit précisément : ils ne sont pas des choses qui seraient vorhanden. Mais rien n’empêche que les mots soient des choses zuhanden.
59 Lipps, Werke II, p. 72, traduction, p. 68.
60 Lipps, Werke I/1, p. 30.
61 Okrent, Heidegger’s Pragmatism, Cornell University Press, 1991, p. 86.
62 Heidegger, SZ, p. 79-80.
63 Okrent, Heidegger’s Pragmatism, op. cit., p. 90.
64 Heidegger, SZ, p. 155.
65 Lipps, « Bermerkungen über die Theorie der Prädikation », in Werke IV, p. 181.
66 Karl Schuhmann reproche à cette critique dans laquelle Lipps découvre un fond de psychologisme en phénoménologie, de ne pas toucher son but. Selon Schuhmann, l’ensemble des penseurs brentaniens étaient arrivés à une même conclusion : le mot « et » ne peut exprimer une opération psychologique. Dès lors, Schuhmann ne voit pas en quoi cette critique de Lipps serait une objection à la logique phénoménologique de son temps, puisque cette logique refuse justement ce que Lipps lui reproche (Karl Schuhmann, « Hans Lipps als Göttinger Phänomenologe », in Dilthey Jahrbuch, Band 6/1989, Göttingen, Vandenhoeck et Ruprecht, p. 180-181). Karl Schuhmann suppose que cette critique de Lipps se tourne tout particulièrement contre la doctrine des états de choses développée par Adolf Reinach. Cela se justifie en partie parce que dans le second tome des Recherches pour une phénoménologie de la connaissance, Hans Lipps reprend cette même critique en faisant explicitement référence à Reinach (Werke I/2, p. 30). Reinach, par exemple, n’expliquait-il pas déjà que « et » ne peut pas viser un objet, mais doit simplement réaliser une liaison dans l’acte même de visée (Adolf Reinach, Über negative Urteil, p. 240) ? Nous verrons que la critique de Lipps n’est pas si étrangère à la phénoménologie.
67 Dieter Lohmar, « Wo lag der Fehler der kategorialen Repräsentation ? Zu Sinn und Reichweite einer Selbstkritik Husserls », in Husserl Studies 7/1990, p. 184.
68 Lipps, « Bermerkungen zur Theorie der Prädikation », in Werke IV, p. 182.
69 Lipps, Werke II, p. 81, traduction, p. 89.
70 Lipps, « Das Urteil », Werke IV, p. 10.
71 Lipps, Werke II, §15.
72 Ibid., §16.
73 Lipps, Werke I/2, p. 16.
74 Ibid.
75 Lipps, « Metaphern », Werke IV, p. 72.
76 Lipps, Werke I/1, p. 66.
77 Cf. première partie, chapitre 2, §3.
78 Lipps, « Metaphern », Werke IV, p. 71.
79 Cf. première partie, chapitre 2, §2, et ci-dessus, deuxième partie, chapitre 1, §4.
80 Lipps, « Metaphern », Werke IV, p. 72.
81 Lipps, Werke I/1, §3.
82 Lipps, Werke II, p. 93, traduction, p. 88.
83 Lipps, Werke II, p. 8, traduction (modifiée), p. 8.
84 Cf. Lipps, Werke II, p. 19, et Rodi, « Die energetische Bedeutungstheorie », op. cit., p. 132.
85 Rodi, « Die energetische Bedeutungstheorie », op. cit., p. 133.
86 Lipps, Werke II, p. 113, traduction, p. 106.
87 Lipps, Werke IV, p. 120, traduction, p. 228, cité par Rodi, « Die energetische Bedeutungstheorie », op. cit., p. 134.
88 Lipps, Werke II, p. 89, traduction, p. 83.
89 Ibid., p. 84, traduction, p. 89.
90 Rodi, « Die energetische Bedeutungstheorie », op. cit., p. 135.
91 Lipps, Werke II, p. 8, traduction, p. 8.
92 On devrait ici imaginer le cas limite du soldat de Buridan qui, hésitant entre deux attitudes à prendre face à l’ordre donné – obéir ou désobéir – ne saurait trop comment se décider. Un tel soldat demeurant immobile serait encore dans les limites de l’ordre donné, et son immobilité hésitante serait encore une forme de correspondance. On pourrait cependant pousser plus loin encore notre exemple, et imaginer que – ne sachant plus que choisir dans les attitudes correspondantes possibles – le soldat choisit d’oublier l’ordre, de ne plus se conformer à l’exigence verbale de correspondre à une parole, et partirait courir dans les champs cueillir quelques fleurs pour oublier cette situation inextricable. Dans ce cas alors, on n’aurait pas un soldat qui réalise la signification de l’ordre du supérieur par sa désobéissance, mais un individu qui décide de s’extraire d’une situation d’interlocution. Ce sera le seul cas possible dans lequel la réalisation de la signification dépend de la volonté du locuteur. Sa proximité avec la réalisation de l’ordre par désobéissance est cependant extrêmement troublante.
93 Ibid.
94 Lipps, « Die Verbindlichkeit der Sprache », in Werke IV, p. 117-119, traduction, p. 226-227.
95 Hans Georg Gadamer, Vérité et Méthode, op. cit., p. 450-451.
96 Hans Lipps remet en question cette apparence qui voudrait que la promesse n’implique pas nécessairement l’autre. Promettre, c’est toujours promettre à quelqu’un, la promesse se distingue ainsi de la simple annonce d’un devoir que l’on s’impose, et pour lequel l’autre a encore un rôle à jouer dans la mesure où on le prend à témoin. (Cf. Lipps, « Bemerkungen über das Versprechen », in Werke IV, p. 103).
97 Lipps, « Die Verbindlichkeit der Sprache », in Werke IV, p. 117-118, traduction, p. 225.
98 Ibid., p. 117.
99 Otto Friedrich Bollnow, Studien zur Hermeneutik II, op. cit., p. 233.
100 Ibid., p. 233. Cf. également Lipps, « Bemerkungen über das Versprechen », Werke IV, p. 102.
101 Lipps, Werke III, p. 73-74.