Encore un coup
p. 251-252
Dédicace
pour Mayotte et Jean Bollack
Texte intégral
1Voici l’hiver osiers et coudraies sèchent voici l’hiver le violet Iris le lumineux iris l’iris clair l’iris viol et d’ombre glacé Iris dans la part d’ombre aux bords d’herbe violente encor aux bords d’herbe montée aux têtes lumineuses voici l’hiver en des mains en des mains feues en des mains fores feuilles violettes d’or aux bruits face où sourd la fontaine comme tu dis et le fruit du pillage pour et blanc le champ du pillage le champ sans or le camp sans pluie le camp sans nul face à ciel « qui ne change presque jamais » voici l’hiver son lige de glace l’hiver sourd mort à violettes pensées voici l’hiver au souffle holus comme l’air est aigu à la fontaine où rue le filet d’eau ne cesse l’herbe sauvage Reine des Prés Reine des Prés en Pierre Reine de Pierre et la tache violette avec la trace de la dentelle fine et violette de l’iris es-tu là es-tu là voici la masse de pierre du champ qui ne traverse pas édit édit la feuille tombe l’absence de sort est tirée dans le livre aux lèvres rouges Maison qui ne traverse pas Maison (ach) sans couleur où pousse la verveine Maison qui ne traverse pas de ciel maison où ne crie la rose rouge grandie contre le mur avec la tache lumineuse où pousse la verveine qui ne traverse pas de ciel voici l’hiver avec le pin à masse sombre l’hiver mais je ne puis frémir, qui délierait une feuille surnage comme morte.
2Voici l’hiver coudraies osiers sèchent voici les roses roses roses du matin voici les roses rouges voici les rouges roses du soir voici les roses rouges rouges du matin et voici les jours confondus voici les roses roses rouges du soir voici les roses rouges o rouges voici les roses d’ombre rouge sombre contre l’ombre voici les roses d’ombre voici l’ombre ombre l’ombre des roses voici le rouge contre l’ombre voici l’ombre noire ombre de la fleur voici l’ombre noire ombre notre ombre l’ombre qui délierait voici le sombre contre sombre voici l’ombre le sombre voici le sombre contre sombre voici fermé contre fermé voici (man’ human’) voici Voce Voici la main qui tient teint ombre contre ombre voici les roses rouge sombre là tu où lice l’ombre voici la fleur là où paraît le Rose voici la fleur la où paré le Rose Voici l’hiver coudraies osiers sèchent voici la Rose Rose voici la Rose rouge d’ombre là tu voici la façade de Pierre Reine des Prés reine de Pierre voici la fleur la fleur Pierre ombre rouge voici la fleur pierre ombre rouge voici la fleur paire où tout est vain la lumière est belle holus.
3Roses (mieux eût valu que l’homme ne fût pas créé) mieux eût valu (holus) holus et roses mieux eût valu Voici l’hiver Tu as regagné la maison des cris as regagné la maison des piaillements a regagné la maison sans silence Voici l’hiver « qui délierait » la rose est rouge Rouge sombre contre le mur jaune le coeur a lâché ni vert ni blanc le coeur a lâché n’a choisi n’a choisi ni vert ni blanc Tu laisses les ombres laisses les blancs descends descends dans l’Enfer avec l’eau bleue descends avec l’eau verte n’a choisi ni vert descends avec l’eau verte de la Sorgue et les forêts descends avec la masse des feuillages avec le bruissement descends avec les noms descends Tu descends contre le silence mais je ne puis froidir amour nouveau tout est vain la lumière est belle Tu pleures Tu n’as pas de voix voici l’hiver Tu as regagné la maison des cris as rejoint la maison des piaillements Tu es sans voix La lumière est belle Tu as regagné la Maison des piaillements Te souviens « osiers et coudraies sèchent » « Quand choit la feuille » « en haut d’entre les cimes » le coeur a lâché Tu ne choisis pas Toi Tu as regagné la maison des bruissements par les noms descends Tu dis dirais « mieux eût valu que l’homme ne fût pas créé » dis dirais dis qui délierait qui défierait qui déferait « en haut d’entre les cimes » une feuille surnage comme morte Reine des Prés reines des prés Tu ignores le poisson de pierre descends avec l’eau verte ignores ce qui nage ou vole ignores l’oeil est clair l’oeil clair la lumière est belle ignores as rejoint la maison des cris as rejoint la maison des piaillements holus la maison ne fut pas créée édit tu vocifères de la métamorphose dis tu dis dis comme tu vois disparaître comme tout s’éteint tu – dis – « comme tu es loin ».
Auteur
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