2 Sur Octovien, voir H.-J. Molinier, Essai biographique et littéraire sur Octovien de Saint-Gelais, Évêque d’Angoulême, Rodez, 1910, et la notice de Fr. Fery-Hue dans le Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Âge, sous la dir. de G. Hazenohr et M. Zink, Pochothèque Fayard, Paris, 1992, p. 1080-1081. Voir également C. M. Scollen, The Birth of the Elegy in France, 1500-1550, Slatkine, Genève, 1967.
3 Pour la description précise de quelques-uns de ces manuscrits, bien que certains aient été détruits depuis, voir P. Durrieu et J.-J. Marquet de Vasselot, Les Manuscrits à miniatures des Héroïdes d’Ovide, traduites par Saint-Gelais, et un grand miniaturiste français du XVIe siècle, impr. de la Société typographique, Châteaudun, 1894. Voir également C. Scollen, « Octovien de Saint-Gelais’ translation of the Aeneid: poetry or propaganda? », dans Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, XXXIX-2, 1977, p. 253-261, p. 255. Dans cet article, C. Scollen dresse la liste des manuscrits des Héroïdes possédés par la BnF et l’Arsenal (successivement Ms. BnF, Fr. 873, 874, 875, 876-77, mais aussi Ms Fr. 25397 et 1641 ; Ms. Ars. 5108). Sur le Ms Fr. 875 en particulier, voir F. Avril et N. Reynaud, Les Manuscrits à peinture en France (1440-1520), Bibliothèque Nationale, Flammarion, Paris, 1993, p. 407-408.
4 Ms BnF, Ars. 5108.
5 Ms BnF, Fr. 875.
6 F. Avril estime que la transcription et l’enluminure du volume étaient achevées en 1498 car, à l’accession de Louis XII au trône, la comtesse d’Angoulême, mère d’un candidat potentiel à la succession, dut, sur les instances du roi, quitter Cognac et rejoindre la cour à Blois, puis à Amboise.
7 Ms. Fr. 873. P. Durrieu et J.-J. Marquet de Vasselot rapprochent le portrait d’Hypermnestre dans ce manuscrit des figures de Botticelli.
8 Sur ce manuscrit d’exception, voir Le Cardinal, la Fronde et le Bibliothécaire. Les trente plus beaux livres de Mazarin, sous la dir. d’I. de Conihout et Chr. Péligry, Les Éditions du Mécène, Paris, 2002, p. 44-45 (notice de M.-H. Tesnière). L’exemplaire a été relié pour le roi vers 1645 avec une mention peu fréquente au dos : « Je suis au roi Louis XIV ». Il est illustré de quarante-deux portraits encadrés de noir.
9 D’après P. Durrieu et J.-J. Marquet de Vasselot, op. cit., p. 8-9. Sur ces manuscrits, voir G. Toscano, « Los manuscritos de la biblioteca napolitana de los reyes de Aragon comprados por el cardenal Georges d’Amboise », La Biblioteca Real de Napoles en tiempos de la dinastia aragonesca, Generalitat Valenciana, Valencia, 1998, p. 305-314.
10 Les Eneydes de Virgille, Vérard, Paris, 1509, f. aiir°.
11 A. Hulubei « Virgile en France au XVIe siècle, éditions, traductions, imitations », Revue du seizième siècle, t. XVIII, 1931, p. 28.
12 Marot, Œuvres poétiques, éd. Defaux, t. II, p. 405-407.
13 Clément Marot, Premier livre de la Metamorphose d’Ovide, E. Roffet, Paris, 1534.
14 Marot, édition Mayer, t. VI, p. 172-214 ; édition Defaux, t. II, p. 1192.
15 Épître XXII, v. 41-43, citée par R. Griffin dans Clément Marot and the Inflexions of Poetic Voice, University of California Press, Berkeley, Los Angeles, London, 1974, p. 175. Pour l’influence d’Ovide sur Marot, voir en particulier le chapitre VI : « The Past recaptured », p. 159-190.
16 Sur Habert et Marot, voir R. Cottrell « Rhétorique et foi dans Le temple de vertu de François Habert », dans La Génération Marot, Poètes français et néo-latins (1515-1550), Actes du colloque de Baltimore (5-7 déc. 1996), réunis et présentés par G. Defaux, p. 487-499.
17 Privilège d’Henri II à « nostre bienaymé Françoys Habert » pour traduire « le surplus de la Metamorphose d’Ovide, commencée à traduire par feu Clement Marot » (Six livres de la Métamorphose d’Ovide traduits par Francoys Habert (Livres III-VI, XIII-XIV), M. Fezandat, Paris, 1549). Le privilège, assuré pour quatre ans, est situé entre la traduction du livre VI et celle du livre XIII.
18 Les quinze livres de la Metamorphose d’Ovide interpretez en rime françoise, selon la phrase latine, E. Groulleau, Paris, 1557.
19 Aneau traduit ainsi le livre III des Métamorphoses, bien que François Habert ait déjà publié sa traduction complète en 1549.
20 Aneau, Preparation de voie à la lecture et intelligence de la Metamorphose d’Ovide et de tous Poëtes fabuleux, 1556, f. b8v°, publiée dans Les trois premiers livres de la Métamorphose d’Ovide, éd. J.-Cl. Moisan et M. Cl. Malenfant, Champion, Paris, 1997, p. 14.
21 Sur ses traductions, voir M. Molins, Charles Fontaine traducteur. Le poète et ses mécènes, T.H.R., 474, Droz, Genève, 2011.
22 Elle paraît dans les Ruisseaux de Charles Fontaine, Th. Payan, Lyon, 1555, p. 346.
23 gramen, Ruisseaux de 1555, p. 370 ; Remedia amoris, 178.
24 haedis, Ruisseaux de 1555, p. 370 ; Remedia amoris, 180.
25 Flores, Ruisseaux de 1555, p. 370 ; Remedia amoris, 188.
26 plantam et lenis aquae, Ruisseaux de 1555, p. 371 ; Remedia amoris, 193-194.
27 Ramos, Ruisseaux de 1555, p. 369 ; Remedia amoris, 175.
28 Pastor, Ruisseaux de 1555, p. 370 ; Remedia amoris, 181.
29 Ruisseaux de 1555, p. 383 ; Remedia amoris, 352-356. Ces vers existent pourtant dans les éditions latines des Remèdes d’amour.
30 Dans l’épître dédicatoire, Fontaine rappelle qu’il a rencontré Antoine de Crussol par l’intermédiaire de Saliat et les termes qu’il emploie semblent indiquer qu’il a lui-même autrefois fréquenté Antoine de Crussol, mais qu’il n’en a plus eu l’occasion depuis : « Saliat (homme rempli tant de bonnes mœurs que de doctrine es trois langues, Grecque, latine et françoise, et grand amy mien et familier dès ma jeunesse auquel entre autres choses je suis tenu de la cognoissance et familiarité que j’ay eue autresfois avec vous [Antoine de Crussol] », 1552, p. 6-7 (nous soulignons).
31 La femme d’Antoine de Crussol, Louise de Clermont-Tallard, héritière de Tonnerre, née vers 1504, était très bien en cour et très proche de Catherine depuis longtemps. Elle fut chantée pour son esprit et sa grâce par Marot, Saint-Gelais et Du Bellay, son cousin par alliance (Joachim du Bellay, Œuvres Poétiques, éd. Chamard, t. III, 1983, p. 145-148) ; voir encore les éloges de Ronsard en 1565 (éd. P. Laumonier, t. XIII, p. 246-247). Elle avait épousé le 10 mars 1538 François du Bellay et était apparentée à Diane de Poitiers. Confidente de Catherine de Médicis et devenue veuve en 1553, Louise épouse le 10 avril 1556 Antoine de Crussol, vicomte d’Uzès, qui devient ainsi comte de Tonnerre et chevalier d’honneur de la reine. C’est l’une des femmes les plus influentes de la cour. Voir aussi à son sujet J.-P. Halévy, « Les commanditaires », dans M. Chatenet et F. Henrion (dir.), Maulnes, archéologie d’un château de la Renaissance, Picard, Paris, 2004, p. 38-49.
32 Le Musée de la Renaissance d’Ecouen possède deux de ces plaques (« Déjanire » et « Pâris ») que Léonard Limosin a consacrées aux Héroïdes, et a réuni douze des dix-sept plaques connues de cette série de L. Limosin, dans l’exposition De la lettre à l’email (printemps 2010), organisée par Thierry Crépin-Leblond et Stéphanie Deprouw. Cette exposition a rassemblé d’autres séries d’émaux antérieurs et postérieurs, dont certaines contiennent des héros des épîtres d’Ovide. Th. Crépin-Leblond et St. Deprouw constatent que les noms adoptés par L. Limosin pour les personnages d’Ovide sont exactement conformes à ceux dont Fontaine a défendu la francisation en 1556, et ils proposent de voir dans ces émaux ceux qui ont pu être réalisés vers 1564, pour le « cabinet des émaulx » de la reine, dans l’Hôtel de Soissons à Paris, car leur format correspond à la description donnée par un document conservé sur ce cabinet (voir le catalogue de cette exposition, De la lettre à l’émail. Léonard Limosin interprète Ovide, Th. Crépin-Leblond et S. Deprouw, Réunion des Musées nationaux, Paris, 2010, p. 44-45).
33 Sur cette amitié et cette cérémonie, voir J.-P. Halévy, dans Maulnes, archéologie d’un château de la Renaissance, op. cit., p. 38 et 61.
34 A. Amstrong, « L’Active et la passive : deux modèles de vertu féminine dans Le Jugement poetic de l’honneur femenin de Jean Bouchet (1538) », dans J. Britnell et A. Moss (dir.), Saintes et mondaines, Durham University, 2002, p. 179-195.
35 Saint Jérôme, Adversus Jovinianum (Migne, P. L., XXIII, col. 221-352).
36 Libri Johannis Boccacii de Certaldo, De mulieribus claris, summa cum diligentia amplius solito correctus, J. C. de Reutlingen, Ulm, 1473. Cette édition a été précédée par des traductions en français, à commencer par celle de Laurent de Premierfaict.
37 Sur cet ouvrage de Boccace, voir V. Zaccaria, « La fortuna del Mulieribus claris del Boccaccio nel secolo XV : Giovanni Sabbadino degli Arienti, Jacopo Filippo Foresti e le loro biografie femminili (1490-1497) », dans F. Mazzoni (dir.), Il Boccaccio nelle culture e litterature nazionali, Olschki, Florence, 1978, p. 519-545.
38 Cité par H. Naïs, « Traduction et imitation chez quelques poètes du XVIe siècle », Revue des Sciences Humaines, 180, 1980, p. 34-35.
39 Édition consultée : De plurimis claris selectisque mulieribus a fratre Jacopo Philippo da Bergamo, Ferrare, 1494.
40 De memorabilibus et claris mulieribus aliquot diuersorum scriptorum opera, éd. Ravisius Textor (Jean Tixier de Ravisy), S. de Colines, Paris, 1521.
41 Voir A. Armstrong, art. cit., 2002, p. 187.
42 Sur J. Bouchet, voir J. Britnell and A. Moss (dir.), Saintes et mondaines, Durham University, 2002.
43 Antoine de la Sale, Jehan de Saintré, éd. J. Blanchard, Lettres Gothiques, Le Livre de Poche, Paris, 1995.
44 Au moins deux éditions parisiennes : Le Noir, 1523 et Bonfons, 1553.
45 Charles Fontaine, Les Epistres d’Ovide, 1552, « Didon », « préface », p. 139.
46 Du Bellay, Le quatriesme livre de l’Énéide de Vergile, traduict en vers Francoys. La complaincte de Didon à Enée, prinse d’Ovide. Autres oeuvres de l’invention du translateur, V. Sertenas, Paris, 1552. Éd. H. Chamard, t. VI, p. 331-332.
47 Du Bellay, éd. H. Chamard, t. VI, p. 253.
48 Du Bellay, éd. H. Chamard, t. VI, p. 253.
49 Du Bellay, éd. H. Chamard, t. VI, p. 331-332.
50 Sur ce mensonge de Virgile, on se souviendra aussi du passage de Macrobe, Saturnales, V, 17, 4-6. Dans ce passage, la propagation de la fabula de Virgile est décrite en des termes qui l’identifient à Fama ; or ce monstre peut être – entre autres – l’expression de la conscience de Virgile de diffamer, à partir de ce passage du chant IV, en premier lieu le personnage de Didon. Sur ce dernier point, voir Ph. Hardie, Rumour and Renown. Representations of Fama in Latin Literature, Cambridge University Press, 2012, p. 109-110.
51 V. 297.
52 v. 409-410 : « Si ton partir de ce lieu / Vient de Dieu… ».
53 V. 300 ; Ovide, Hér. VII, 102.
54 V. 308. Cette adresse n’existe pas chez Ovide.
55 Théodore de Bèze, Poemata, psaulmi Dauidici XXX, siluae, elegiae, epigrammata, cum alia uarii argumenti, tum epitaphia, et quae peculiari nomine iconas inscripsit…, H. Estienne, 1576 (Carmina, p. 69-71).
56 Euvres poetiques de Jacques Peletier du Mans, Intitulez Louanges. Avecq quelques autres Escriz du meme Auteur encores non publiez, R. Coulombel, à l’enseigne d’Alde, Paris, 1581, p. 68.
57 Dans son article sur l’imitation à la Renaissance, H. Naïs étudie quelques expressions de l’Énéide ainsi que les diverses traductions auxquelles elles ont successivement donné lieu jusqu’à Peletier du Mans, dont elle souligne la propension particulière à toujours faire du neuf (H. Naïs, art. cit., p. 35).