2 Ovide, Tristes II, 1, 371-376 (traduction de J. André, les Belles Lettres, Paris, 1987).
3 Ibid. II, 1, 533-536 (et tamen ille tuae felix Aeneidos auctor / contulit in Tyrios arma uirumque toros, / nec legitur pars ulla magis de corpore toto, / quam non legitimo foedere iunctus amor). Sur la réception de Virgile à l’époque élisabéthaine, voir notamment C. Burrow, « Virgil in English Translation » et « Virgils, from Dante to Milton », dans Ch. Martindale (dir.), The Cambridge Companion to Virgil, Cambridge University Press, Cambridge, 1997, p. 21-37 et 79-90.
4 Sur la réception d’Ovide à l’époque élisabéthaine, voir notamment R. Lyne, « Ovid in English translation », et C. Burrow, « Re-embodying Ovid: Renaissance afterlives », dans Ph. Hardie (dir.), The Cambridge Companion to Ovid, Cambridge University Press, Cambridge, 2002, 249-263 et 301-319. Voir aussi C. Burrow, « “Full of the maker’s guile”: Ovid on imitating and on the imitation of Ovid », dans Ph. Hardie, A. Barchiesi, S. Hinds (dir.), Ovidian Transformations. Essays on the Metamorphoses and its Reception, Cambridge Philological Society, Cambridge, 1999, 271-287 ; J. Bate, Shakespeare and Ovid, Clarendon Press, Oxford, 1998 ; Ch. et M. Martindale, Shakespeare and the Uses of Antiquity, An Introductory Essay, Routledge, Londres-New York, 1990.
5 F. Meres, Palladis Tamia, Wits treasury being the second part of Wits common wealth, Londres, Cuthbert Burbie, 1598, STC (2e édition) 17834, p. 281 v° -282 r°: « the sweete wittie soule of Ouid liues in mellifluous and hony-tongued Shakespeare » (« la douce âme pleine d’esprit d’Ovide vit en Shakespeare à la langue de miel »).
6 F. Meres, Palladis Tamia, p. 280 v°.
7 P. Cheney, Shakespeare, National Poet-Playwright, Cambridge University Press, Cambridge, 2004, p. 41 et p. 92. Voir aussi, du même auteur, Marlowe’s Counterfeit Profession. Ovid, Spenser, Counter-Nationhood, University of Toronto Press, Toronto-Buffalo-Londres, 1997 et Spenser’s Famous Flight. A Renaissance Idea of a Literary Career, University of Toronto Press, Toronto-Buffalo-Londres, 1993.
8 Dans son ouvrage consacré à Spenser, P. Cheney qualifie la carrière de Spenser d’« orphique » plutôt que strictement « virgilienne » (Spenser’s Famous Flight, op. cit., p. 5-7). Toutefois, dans ses ouvrages sur Shakespeare et Marlowe, il associe clairement Spenser à Virgile. Voir R. Neuse, « Milton and Spenser: the Virgilian Triad Revisited », English Literary History (ELH) 45, 1978, p. 606-639, et les réflexions plus anciennes de W. S. Webb, « Vergil in Spenser’s Epic Theory », ELH 4/1, 1937, p. 62-84 et de M. Y. Hughes, Virgil and Spenser, University of California Press, Berkeley, 1929.
9 Virgile, Énéide, Livres I-IV, traduction de J. Perret, les Belles Lettres, Paris, 1992. Voir J. Brummer, Vitae Vergilianae, Teubner, Leipzig, 1912, p. 9-10 et 70 sur le rôle de Donat et de Servius dans la transmission de cette ouverture. La question de l’authenticité a été traitée notamment par R. G. Austin, « Ille ego qui quondam… », Classical Quarterly 62 (N.S. 18), 1968, 107-115 ; plus récemment, voir L. Mondin, « Ipotesi sopra il falso proemio dell’Eneide », CentoPagine I, 2007, p. 64-78. Voir en outre B. M. Olsen, « Virgile et la renaissance du XIIe siècle », in Lectures médiévales de Virgile. Actes du colloque de Rome (25-28 octobre 1982), Rome, École Française de Rome, 1985, p. 31-48, p. 44-45.
10 Th. Phaer, The seuen first bookes of the Eneidos of Virgill, conuerted in Englishe meter by Thomas Phaer Esquier, sollicitour to the king and quenes maiesties, Richard Jugge, Londres, 1558, STC (2e édition) 24799, I.1-5 (traduction personnelle).
11 E. Spenser, The Faerie Queene, édition d’A. C. Hamilton, Harlow, Longman, 2001, 2007, I. Proem i. 1-5 (traduction personnelle).
12 Voir l’ouverture du Roland furieux : « Le donne, i cavalier, l’arme, li amori, / Le cortesie, l’audaci imprese io canto » (L. Ariosto, dit l’Arioste, Orlando Furioso, édition de C. Segre, Mondadori, Milan, 1976, I.1.1-2).
13 C. Burrow, « Virgil in English Translation », art. cit., p. 24. Dans son article intitulé « Virgils, from Dante to Milton », C. Burrow précise que « Spenser, comme Dante et L’Arioste, était lui aussi un poète héroïque en exil » (art. cit., p. 85).
14 Spenser, The Faerie Queene, IV. Proem. i. 1-5. Cf. Tristes I, 1, 68-69 et II, 1, 239 sq.
15 Cf. Ovide, Tristes II, 1, 331 sq.
16 S. Pugh, Spenser and Ovid, Ashgate, Aldershot, 2005, p. 5-6.
17 Voir J. Watkins, The Specter of Dido. Spenser and Virgilian Epic, Yale University Press, New Haven et Londres, 1995, p. 171 : « Au Livre III, Britomart devient un meilleur Énée en refusant de céder aux conseils qui s’opposent à son désir ».
18 S. Pugh, op. cit., p. 119-120.
19 Ph. Hardie, Virgil, Oxford University Press, Oxford, 1998, p. 68. Voir aussi Ph. Hardie, The Epic Successors of Virgil. A Study in the Dynamics of a Tradition, Cambridge University Press, Cambridge, 1993, chapitre 4, en particulier p. 93 et 106. Néanmoins, on constate qu’Ovide reprend cette thématique dans sa louange finale à Auguste au livre XV des Métamorphoses.
20 Spenser, The Faerie Queene, III. ix. 30.
21 Ovide, L’Art d’aimer I, 569-574 (traduction d’Henri Bornecque, L’Art d’aimer, suivi de Les Remèdes à l’amour et Les Produits de beauté pour le visage de la femme, Paris, les Belles Lettres, 1960, 1961).
22 Par exemple, Virgile, Énéide I, 731 sq.
23 Bernard Silvestre, Commentary on the first six books of Virgil’s Aeneid (commentum super sex libros eneidos virgilii), traduction d’E. G. Schreiber et Th. E. Maresca, University of Nebraska Press, Lincoln et Londres, 1979, p. 25-26.
24 Voir à ce sujet J. Watkins, op. cit., p. 49.
25 Spenser, The Faerie Queene, III. ix. 38. 1-7.
26 Didon est à la fois saisie de pitié et séduite. Voir, entre autres mentions, Virgile, Énéide I, 750 sq.
27 H. G. Lotspeich, Classical Mythology in the Poetry of Edmund Spenser, Princeton University Press, Princeton, 1932, p. 43, citant Boccace, La Généalogie des dieux antiques (9. 35) et Virgile, L’Aigrette [Ciris] (283-312). Voir en particulier le vers 259 de L’Aigrette : Non ego consueto mortalibus uror amore (Poèmes attribués à Virgile, traduction de Maurice Rat, Classiques Garnier, Paris, 1935 : « je ne brûle pas de l’amour habituel des mortels »), à rapprocher du « no usuall fire, no usuall rage » (« ce feu, cette rage, ne sont pas ordinaires ») par lequel la Britomart de Spenser définit son amour pour Artegal (The Faerie Queene, III. ii. 37. 3).
28 J. Watkins, The Specter of Dido, op. cit., p. 2.