2 Sur la réception de Virgile au XVIIe siècle, voir N. Hepp, « Virgile devant la critique française à l’époque de Boileau », dans Critique et création littéraire en France au XVIIe siècle, M. Fumaroli (dir.), CNRS, Paris, 1977, p. 39-49 et, pour l’Énéide, L. Goupillaud, De l’or de Virgile aux ors de Versailles. Métamorphoses de l’épopée dans la seconde moitié du XVIIe siècle en France, Droz, Genève, 2005. Sur la réception d’Ovide à la même période, nous nous permettons de renvoyer à notre thèse : Ovide savant, Ovide galant. Ovide en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, H. Champion, Paris, 2008.
3 A. Baillet, Jugements des savants sur les principaux ouvrages des auteurs [1685-1686], rééd. Paris, 1722-1725, t. IV, p. 62.
4 Ibid.
5 Ibid., p. 135.
6 Ibid., p. 134.
7 « Il a trop de complaisance pour ses propres dons. » « Quant à Ovide, sa Médée révèle, à mon sens, tout ce que cet homme aurait pu faire, s’il avait mieux aimé freiner son talent que lui complaire » (trad. J. Cousin, Quintilien, Institution oratoire, Les Belles Lettres, Paris, [1979], 2003, t. VI).
8 R. Rapin, Les Réflexions sur la poétique de ce temps et sur les ouvrages des poètes anciens et modernes, éd. E.T. Dubois, Droz, Genève – Minard, Paris, 1970, p. 14. Cette édition critique est fondée sur la seconde édition de 1675.
9 « Homère est agréable jusques dans la description de la cabane du porcher de Laërte en son Odyssée : et Virgile plaist jusques dans le fumier et dans les chardons de ses Géorgiques. Enfin tout devient beau et fleury entre les mains d’un poète qui a du génie » : ibid., p. 21.
10 R. Rapin, Comparaison des poemes d’Homere et de Virgile [1664], 3e éd., C. Barbin, Paris, 1669, p. 99-100.
11 R. Rapin, Les Réflexions sur la poétique, op. cit., p. 29.
12 Dans cette « Élégie pour Ovide », placée d’abord en tête des Métamorphoses traduites par Renouard (M. Guillemot, Paris, 1606), il écrit déjà d’Auguste : « Et vrayment il falloit que ce fust un barbare / De raison depourveu, / Pour priver son pays de l’esprit le plus rare / Que Rome ait jamais veu. » (Œuvres poétiques, éd. E. T. Griffiths, Hachette, Paris, 1916, p. 141).
13 Les Epistres d’Ovide traduites en prose françoise par les sieurs Du Perron, de La Brosse, de Lingendes et Hedelin [1615], T. du Bray, Paris, 1618, dédicace non paginée.
14 A. Houdar de La Motte, Réflexions sur la critique [1715], 2e éd. augmentée, G. Du Puis, Paris, 1716, p. 129-130.
15 Quintilien, I. O., X, 1, 85-87.
16 L. Goupillaud, De l’or de Virgile aux ors de Versailles : métamorphoses de l’épopée dans la seconde moitié du XVIIe siècle en France, thèse dactylographiée, université de Versailles-Saint-Quentin, 2003, p. 14-25.
17 J. Peletier du Mans, Art poétique II, 8, dans Traités de poétique et de rhétorique de la Renaissance, éd. F. Goyet, Le Livre de poche, Paris, 1990, p. 290.
18 C’est un véritable lieu commun qui scande les remarques de Segrais sur l’Énéide, dans la traduction qu’il en donne (D. Thierry et C. Barbin, Paris, 1668-1681).
19 R Rapin, op. cit., p. 91.
20 « Le changement de Niobé en rocher est une avanture, qui tient du merveilleux : mais elle devient vray-semblable, dès qu’une divinité à qui ce changement n’est pas impossible, s’en mêle. Mais la pluspart de ceux qui font des vers, par une passion trop grande qu’ils ont de donner de l’admiration, n’ont pas assez de soin de ménager la vray-semblance : et ce ménagement est l’écueil le plus ordinaire des poètes qui s’emportent trop aisément à dire des choses incroyables, pour devenir admirables. C’est par là qu’Homère dans le cinquième livre de l’Iliade fait la voix de Stentor plus forte que la voix de cinquante hommes ; que Virgile fait naistre un rameau d’or dans un arbre au sixième livre de l’Enéïde » (ibid., p. 39-40).
21 « Le dessein le plus judicieux, le plus admirable, le plus parfait de tous les desseins de l’antiquité est celuy de l’Enéïde de Virgile : tout y est grand, tout y est proportionné au sujet, qui est l’établissement de l’empire de Rome, au héros qui est Enée, à la gloire d’Auguste et des Romains, pour qui il est fait : il n’y a rien de faible ni de défectueux dans l’exécution : tout y est heureux, tout y est juste, tout y est achevé » (ibid., p. 33-34).
22 « Quand on fait réflexion sur les élégies d’Ovide, on y trouve toujours un tour secret qui en fait le dessein, et c’est d’ordinaire ce tour qui fait la principale beauté des petits ouvrages de vers […]. C’est ainsi que chaque espèce de poésie doit avoir son dessein proportionné » (ibid., p. 35).
23 J. Desmarets de Saint-Sorlin, La comparaison de la langue et de la poésie françoise avecque la grecque et la latine, T. Joly, Paris, 1670, p. 56.
24 R. Le Bossu, Traité du poème épique, M. Le Petit, Paris, 1675, p. 116-117.
25 J. Chapelain, lettre à Huet du 30 mars 1662, dans les Lettres, éd. P. Tamizey de Larroque, Imprimerie nationale, Paris, 1880, t. II, p. 217.
26 J. Chapelain, Lettre ou discours de Monsieur Chapelain à Monsieur Favereau… portant son opinion sur le poème d’Adonis du Chevalier Marino, publié en préface à l’Adonis (Paris, 1623), dans les Opuscules critiques, éd. A. C. Hunter, Droz, Paris, 1936, p. 108.
27 M. de Marolles, Traité du poème épique, G. de Luyne, Paris, 1662, p. 9.
28 Marolles traduit une première fois les œuvres de Virgile en prose en 1649, puis une seconde fois en 1662. Il les retraduira encore en vers en 1673.
29 M. de Marolles, op. cit., p. 38.
30 R. Rapin, op. cit., p. 94.
31 Ovide, Remèdes à l’amour, 395-396 (trad. H. Bornecque, Les Belles Lettres, Paris, 1930).
32 A. Baillet, op. cit., p. 141.
33 J. de La Mesnardière, Le Charactere elegiaque, Vve J. Camusat, Paris, 1640, non paginé.
34 Ibid.
35 Ibid.
36 Boileau, Art poétique II, 34, éd. F. Escal, Gallimard, Paris, 1966, p. 163.
37 Ibid., 43-48 et 53-57, p. 164.
38 R. Rapin, op. cit., p. 127.
39 M. Mourgues, Traité de la poésie françoise. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée : avec plusieurs observations sur chaque espèce de poésie, J. Vincent, Paris, 1724, ch. III « De l’élégie », p. 272.
40 Fénelon, Réflexions sur la grammaire, la rhétorique, la poétique et l’histoire [Lettre à l’Académie], dans les Œuvres, éd. J. Le Brun, t. II, Gallimard, Paris, 1997, p. 1168.
41 M. D. de La Bizardière, Caractères des auteurs anciens et modernes, et les jugemens de leurs ouvrages, G. Dupuis, Paris, 1704, p. 81.
42 Ibid., p. 201-204.
43 Ch. Perrault, Parallèle des Anciens et des Modernes, 4e dialogue, t. III, Vve J.-B. Coignard et J.-B. Coignard, Paris, 1692, p. 188.