2 G. Lafaye, Ovide. Les Métamorphoses, Paris, Les Belles Lettres, 2e édition, 1980, p. XI-XXV. Plus de 400 manuscrits du texte d’Ovide ont été conservés, les plus anciens (très fragmentaires – contenant seulement les trois premiers livres) datant du IXe siècle. La tradition se divise en deux branches, l’une antérieure au XIIe, l’autre commençant au XIIe siècle, la première se définissant par la présence des sommaires de Lactance Placide, la seconde par l’adjonction du livre XV. Sur la tradition du texte à partir du XIIe siècle, voir B. Munk-Olsen, La réception de la littérature classique au Moyen Âge (IXe-XIIe siècle), Copenhague, 1995, p. 72. L’auteur fait état de vingt-neuf manuscrits des Métamorphoses pour le XIIe siècle et d’onze pour la période fin XIIe-début XIIIe siècle, contre neuf au XIe et deux seulement au tournant des XIe et XIIe siècles.
3 Voir J.-Y. Tilliette, « Savants et poètes du Moyen Âge face à Ovide : les débuts de l’aetas ouidiana (v. 1050-v. 1200) », dans M. Picone, B. Zimmermann (dir.), Ouidius rediuiuus. Von Ovid zu Dante, Stuttgart, M und P, 1994, p. 63-104.
4 J.-Y. Tilliette, « Insula me genuit. L’influence de l’Énéide sur l’épopée latine du XIIe siècle », dans Lectures médiévales de Virgile. Actes du colloque de Rome (25-28 octobre 1982), École Française de Rome (Publications de l’École française de Rome, 80), Rome, 1985, p. 121-142, spécialement p. 129 : l’auteur y montre l’influence en matière de versification exercée par Ovide sur Gautier de Châtillon.
5 P. Kulcsár (éd.), Mythographi Vaticani I-II, Turnhout, 1987 (Corpus Christianorum. Series Latina, 91 c) ; Mythographe du Vatican I, Traduction et commentaire par Ph. Dain, Paris, 1995 (Annales littéraires de l’Université de Besançon, 579. Centre de recherches d’histoire ancienne, 151. Institut Félix Gaffiot, 12. Lire les polythéismes, 5) ; Mythographe du Vatican II, Traduction et commentaire de Ph. Dain, avec la collaboration de Fr. Kerlouegan, Besançon, Presses universitaires Franc-Comtoises et Paris, Les Belles Lettres, 2000 ; Mythographe du Vatican III, Traduction et commentaire de Ph. Dain, Besançon, Presses universitaires Franc-Comtoises et Paris, Les Belles Lettres, 2005.
6 Cf. B. Munk-Olsen, L’étude des auteurs classiques latins aux XIe et XIIe siècles. Tome IV – 1re partie. La réception de la littérature classique. Travaux philologiques, Paris, 2009, p. 45-46.
7 F. Ghisalberti, Arnolfo d’Orléans. Un cultore di Ovidio nel secolo XII, Milan, 1932, p. 179.
8 Arnoul ne procède pas de même pour tous ses commentaires : du moins la tradition manuscrite témoigne de l’existence d’un commentaire sur les Fastes (Paris BnF lat. 8241), précédé d’un accessus, dont la morphologie textuelle a justifié l’autonomisation manuscrite. L’accessus et le commentaire qui le suit se sont totalement affranchis de la tutelle du texte commenté. L’ampleur et le développement des données glossographiques les constituent en texte à part entière.
9 Il s’agit du codex Berneggarius de la collection Heinsius. Ce manuscrit occupe une place importante dans la tradition et l’établissement du texte, voir G. Lafaye, op. cit., p. XXVI-XXVII.
10 Commentaires et accessus se concentrent dans des manuscrits du XIIe siècle. Cf. B. Munk-Olsen, op. cit., p. 92-94. L’auteur y recense treize accessus au poème d’Ovide.
11 Cf. R. B. C. Huygens (dir.), Accessus ad auctores. Bernard d’Utrecht. Conrad d’Hirsau, Dialogus super auctores, Leiden, 1970, p. 71-131.
12 Cf. L. Holtz, Donat et la tradition de l’enseignement grammatical : étude sur l’Ars Donati et sa diffusion (IVe-IXe siècles) et édition critique, CNRS, Paris, 1981.
13 E. A. Quain, « The medieval accessus ad auctores », Traditio 3, 1945, p. 319-407.
14 S. Brandt (éd.), Anicii Manlii Severini Boethii in Isagogen Porphyrii commenta, Wien & Leipzig, 1906, spécialement p. 4-5.
15 B. Munk-Olsen, op. cit., p. 131 sq.
16 Seruii Grammatici in Vergilii carmina commentarius, éd. G. Thilo, 3 vol., Leipzig, 1881-1887.
17 R. W. Hunt, « The introductions to the Artes in the XIIth Century », dans G. L. Bursill-Hall (dir.) The History of Grammar in the Middle Ages. Collected Papers, Amsterdam, 1980, p. 117-144, spéc. p. 118-119 ; Marius Victorinus, Commentarius in M. Tullii de Inuentione, éd. C. Halm, Rhetores latini minores, Leipzig, 1863.
18 B. Munk-Olsen, op. cit. L’auteur observe une tendance accrue à ce genre d’empilement dans les accessus aux Métamorphoses.
19 Cf. B. Munk-Olsen, op. cit., p. 135.
20 In Arnulfi Aurelianensis Glosule super Lucanum, éd. B. M. Marti, American Academy in Rome, 1958.
21 R. W. Hunt, art. cit., p. 139-140.
22 Cette éponymie est en fait présentée par Ovide même dans les Fastes, IV, 79-80.
23 Citation de l’épitaphe de Lucain présente dans l’Anthologie latine, 668 Riese. Rapuit Nero apparaît comme une reprise avec variation (et une variation notable de sens dans l’interprétation d’Arnoul) de Calabri rapuere dans la célèbre inscription sur le tombeau de Virgile (Donat. Vita Verg. 36).
24 Ce sont les mots suivants dans l’épitaphe de Lucain (voir la note précédente).
25 Cf. G. Lafaye, op. cit. (Ovide, Les Métamorphoses), p. XVII-XVIII.
26 F. Ghisalberti, « Mediaeval biographies of Ovid », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, 9, 1946, p. 10-59.
27 Id., art. cit., p. 44-58.
28 Voir notamment le commentaire de Servius ad Aen. I, 382.
29 E. Benveniste, Vocabulaire des institutions indo-européennes, t. 2, Paris, 1969, p. 148-151.
30 Cf. E. A. Quain, art. cit., p. 225.
31 Cf. E. A. Quain, loc. cit.
32 A. Compagnon, « Qu’est-ce qu’un auteur ? », cours consultable sur Fabula, http://www.fabula.org/compagnon/auteur5.php.
33 H. R. Jauss, Pour une esthétique de la réception, Gallimard, Paris, 1978, p. 39.
34 K. Kosik, Die Dialektik des Konkreten, Francfort, 1967, p. 138-139.
35 E. A. Quain, loc. cit.
36 H. G. Gadamer, Wahrheit und Methode (Vérité et méthode), Tübingen, 1960, p. 274.