2 Pour Sidoine, voir I. Gualandri, Furtiva lectio, Studi su Sidonio Apollinare, Milan 1979 ; J. Veremans, « La présence de Virgile dans l’œuvre de Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont-Ferrand », dans M. Van Uytfanghe et R. Demelenaere (dir.), Aevum inter utrumque. Mélanges offerts à Gabriel Sanders, Instrumenta Patristica, XXIII, Steenbrugis-The Hague, 1991, p. 491-502 ; C. Montuschi, « Sidonio Apollinare e Ovidio ; esempi di riprese non solo verbali (Sid. Carm. 2, 405-435 ; 22, 47-49) », Invigilata lucernis 23, 2001, p. 161-181 ; G. Rosati, La strategia del ragno, ovvero la rivincita di Aracne. Fortuna tardo-antica (Sidonio Apollinare, Claudiano) di un mito ovidiano, Dictynna I, 2004, p. 63-82, http://dictynna.revues.org/174 ; N. Brocca, « Memoria poetica e attualità politica nel panegirico per Avito di Sidonio Apollinare », Incontri triestini di filologia classica III, 2003-2004, p. 279-295 ; G. Mazzoli, « Sidonio, Orazio e la “lex saturae” », Incontri triestini di filologia classica, V, 2005-2006, p. 171-184 ; S. Condorelli, Il poeta ‘doctus’ nel V sec. d. C. Aspetti della poetica di Sidonio Apollinare, Loffredo, Naples, 2008 ; C. Formicola, « Poetica dell’“imitatio” e funzione del modello : Properzio nei versi di Sidonio Apollinare », Voces XX, 2009, p. 81-101 ; F. Montone, « “Lupi d’autore” nel panegirico ad Avito di Sidonio Apollinare », Parole rubate. Rivista internazionale di studi sulla citazione 4, 2011, p. 113-129, http://www.parolerubate.unipr.it/fascicolo4_pdf/F4_2_oppici_balzac.pdf ; S. Filosini, « Ovidio nel’Epitalamio per Ruricio ed Iberia (Sidon. carm. 11) » dans R. Poignault et A. Stoehr-Monjou (dir.), Présence de Sidoine Apollinaire, Collection Caesarodunum XLIV-XLV bis, Clermont-Ferrand, Centre A. Piganiol, 2014, p. 349-376 ; J.-C. Jolivet, « Avitus et les barbares : nouvel Énée, Éole, roi des oiseaux : quelques remarques sur l’intertexte virgilien dans le carmen 7 », ibid., p. 111-128.
3 Voir J.-L. Charlet (éd.), Claudien, Œuvres. Poèmes politiques (395-398), 1re partie, Les Belles Lettres, Collection des Universités de France, Paris, 2002, p. XXXVI-XL.
4 Sidoine Apollinaire, Epistulae I, 9, 1-7.
5 Voir A. Gillett, « Epic Panegyric and Political Communication in the Fifth-Century West », dans L. Grig et G. Kelly (dir.), Two Romes. Rome and Constantinople in Late Antiquity, Oxford Studies in Late Antiquity, Oxford New York, 2012, p. 265-290, p. 281-283.
6 Sidoine Apollinaire, Epistulae I, 9, 1-7.
7 L. Watson, « Representing the Past, Redefining the Future: Sidonius Apollinaris’ Panegyrics of Avitus and Anthemius », dans M. Whitby (dir.), The Propaganda of Power. The Role of Panegyrics in Late Antiquity, Brill, Leiden-Boston, 1998, p. 177-198, p. 181.
8 L. Watson, art. cit., p. 185-186. Sur le contexte politique, voir aussi É. Demougeot, La Formation de l’Europe et les Invasions Barbares, Paris, 1969, p. 591-600. Trois personnages sont peut-être présents dans l’assistance : Ricimer, le généralissime barbare, qui gouvernait la partie occidentale depuis dix-huit mois, et qui ne voyait peut-être pas d’un bon œil un nouvel empereur qui allait prendre le pouvoir militaire (voir v. 316 et 382-386) ; était peut-être aussi présent le pape Hilaire. Anthémius est accompagné du comte Marcellinus. L’aristocratie italienne préférait sans doute la présence d’un empereur originaire de Byzance au pouvoir du général barbare Ricimer, mais d’un autre côté l’envoi d’un empereur par Constantinople manifeste à ses yeux sa propre incapacité à trouver dans ses rangs un candidat crédible pour l’empire.
9 Voir M. Bonjour, « Personnification, allégorie et prosopopée dans les Panégyriques de Sidoine Apollinaire », dans Miscellanea di sudi in memoria di Francesco Arnaldi, Vichiana, N.S. 11, 1982, p. 5-17, p. 12-13 ; L. Watson, art. cit., p. 187.
10 Cf. Claudien, Panégyrique d’Olybrius et Probinus 83-89. Voir M. Roberts, « Rome Personified, Rome Epitomized: Representations of Rome in the Poetry of the Early Fifth Century », American Journal of Philology 122.4, 2001, p. 533-565.
11 Pour les représentations de Rome et Constantinople dans l’art, voir J. M. C. Toynbee, « Roma and Constantinopolis in Late-Antique Art from 312 to 365 », JRS 37, 1947, p. 135-144.
12 Voir L. Grig, « Competing Capitals, Competing Representations. Late Antique Cityscape in Words and Pictures » dans L. Grig et G. Kelly (dir.), Two Romes. Rome and Constantinople in Late Antiquity, Oxford Studies in Late Antiquity, Oxford-New York, 2012, p. 31-52, p. 44-48.
13 Voir G. Kelly, « Claudian and Constantinople » dans L. Grig et G. Kelly, op. cit., p. 241-264. Une occurrence dans le Contre Gildon 60-63 ; Aurore apparaît encore dans le Contre Eutrope II, 526-602.
14 Sur la réévaluation de la pratique de l’imitation, voir C. Montuschi, art. cit., p. 163. On renverra pour Sidoine aux relevés de loci similes de Geiseler dans C. Leuetjohann, F. Leo, Th. Mommsen et alii, MGH AA 8, Berlin, 1887 ; pour une intertextualité jouant au niveau de la structure narrative, voir les analyses de S. Filosini, art. cit.
15 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 318-386.
16 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 341-344.
17 Voir J. M. C. Toynbee, art. cit., p. 135-136 pour l’enjeu de ces personnifications.
18 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 407-435. La traduction de référence est celle d’A. Loyen, Sidoine Apollinaire. Poèmes, Les Belles Lettres, Collection des Universités de France, Paris, 1961, 2003.
19 C. Montuschi, art. cit., p. 163 : la séquence d’imitation ovidienne est préparée selon elle dès le vers 12, dans une désignation d’Anthémius : Sol hic quoque uenit ab ortu. (« Le soleil que voici vient aussi de l’Orient. »)
20 Ovide, Mét. XI, 592-620, en particulier 597-598.
21 C. Montuschi, art. cit., p. 164. Voir le rapport entre le vers 405-406 et Ovide, Mét. I, 778-779 ; II, 1-18. Voir d’autres remarques chez Montuschi, ibid.
22 Sur l’évolution de l’ekphrasis dans les panégyriques de Sidoine, voir L. Watson, art. cit., p. 181 ; C. Montuschi, art. cit.
23 Ovide, Mét. I, 779.
24 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 405-406 (trad. Loyen).
25 Ovide, Mét. II, 25-30.
26 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 30-67.
27 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 46-49.
28 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 56-63 (trad. Loyen modifiée).
29 Sur cette opposition, voir par exemple : F. Berardi « La descrizione dello spazio. Procedimenti espressivi e tecniche di composizione secondo i retori greci », dans J. Carruesco (dir.) Topos-Chôra : l’espai a Grècia I : perspectives interdisciplinàries : homenatge a Jean-Pierre Vernant i Pierre Vidal-Naquet, Documenta 17, Institut d’Estudis Catalans, Institut Català d’Arqueologia Clàssica, Tarragona, 2010, p. 37-48. On trouve des interversions, par ex. Polyb. Rhet., RhG 3, 109, 4-9 Sp.
30 K. Halm, Rhetores Latini Minores, Teubner, Leipzig, 1863 ; G. Barabino (dir.), P. Rutilii Lupi Schemata dianoeas et lexeos. Saggio introduttivo, testo e traduzione a cura di Giuseppina Barabino, Genova, Istituto di Filologia classica e medioevale dell’Università, 1967.
31 Schem. Dian. 11 (= RLM 73, 1-2 Halm).
32 Schem. Dian. 12 (= RLM 73, 3-4 Halm).
33 Sur les paysages ovidiens, voir S. Hinds, « Landscape with Figures: Aesthetics of Place in the Metamorphoses and its Tradition », dans Ph. Hardie, (dir.), The Cambridge Companion to Ovid, Cambridge University Press, Cambridge, 2002, p. 122-149.
34 Horace, Art poétique 14-19 atteste, dans un propos qui concerne la composition, du caractère conventionnel de ces descriptions : purpureus, late qui splendeat, unus et alter / adsuitur pannus, cum lucus et ara Dianae / et properantis aquae per amoenos ambitus agros / aut flumen Rhenum aut pluuius describitur arcus (« on coud l’un ou l’autre lambeau de pourpre susceptible de resplendir au loin, ainsi quand on décrit le bois sacré et l’autel de Diane, et les méandres d’une eau qui se hâte à travers d’agréables champs, ou le fleuve Rhin ou l’arc-en-ciel. »)
35 Ovide, Mét. II, 112.
36 Ovide, Mét. X, 90-106.
37 Le catalogue joue peut-être sur la désignation traditionnelle de Constantinople comme Anthousa, selon l’un des modes de représentation de la cité : Toynbee, art. cit., p. 135.
38 Ovide, Mét. I, 107 : uer erat aeternum ; Mét. V, 391, uer perpetuum, à propos du paysage d’Henna. Voir S. Hinds, art. cit., p. 124.
39 Néanmoins, il s’y ajoute bien sûr une traditionnelle signification de régénérescence ou de renaissance qui n’est pas indifférente d’un point de vue politique. Le Phénix est un symbole impérial et le thème de la renouatio se trouve probablement ici esquissé.
40 Sur ce point et sur la comparaison avec Sidoine, voir G. Kelly, « Claudian and Constantinople », p. 258-259.
41 Claudien, In Eutr. II, 526-530.
42 Ovide, Mét. XIII, 581-582 : Ille color, quo matutina rubescunt / tempora, palluerat, latuitque in nubibus aether. (« La couleur qui fait rougeoyer les heures matinales pâlit et le ciel se cacha dans les nuages. »)
43 Ovide, Mét. XIII, 584.
44 Sidoine Apollinaire, Carmen II, 424-428.
45 Ovide, Mét. XIII, 621-622 ; voir Ovide, Fast. III, 403-404 ; Stace, Silv. V, 1, 34-35 ; Servius, ad Aen. I, 489 : <Memnonis> mortem mater Aurora hodieque matutino rore flere dicitur. (« Aurore, sa mère, pleure encore de nos jours, dit-on, la mort <de Memnon> par la rosée du matin. »).
46 Voir par exemple Homère, Il. XIX, 1.
47 Homère, Od. XV, 250 ; XIX, 342, etc.
48 Voir aussi Sidoine Apollinaire, Carm. V, 18-20.
49 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 390-406 (traduction Loyen).
50 Virgile, Én. XI, 492.
51 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 391-392 : inclusae latuerunt casside turres. (« elle a enfermé et dissimulé ses tours sous un casque. »)
Voir G. Kelly, art. cit., p. 257 et note 48.
52 On pourra encore comparer, chez Ovide, la scène d’équipement du Mercure épique chargé par Jupiter de tuer Argus et qui se métamorphose ensuite en pasteur pour narrer au géant des histoires bucoliques, (Ovide, Mét. I, 668-677).
53 Claudien, Pan. Olybr. et Prob. 94-99 (trad. Charlet).
54 Sidoine Apollinaire, Carm. V, 23-25.
55 Virgile, Én. VIII, 630-634 (trad. Boxus-Poucet).
56 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 437-440.
57 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 440-450 (traduction Loyen).
58 Horace, Épîtres II, 1, 252-255 (trad. Villeneuve).
59 Menander rhet. III, 373, 17.
60 Par ex., Ovide, Art d’aimer I, 219-228.
61 Sidoine Apollinaire, Carm. II, 440-445 (trad. Loyen modifiée).
62 Voir par exemple D. Nelis, Vergil’s Aeneid and the Argonautica of Apollonius Rhodius, Cambridge 2001, p. 5, avec les différentes références.
63 Claudien, Contre Gildon 30-33 (trad. Charlet modifiée).
64 Virgile., Én. VIII, 726-728 (trad. Boxus-Poucet).
65 Servius, ad loc.
66 Vigile, Én. VIII, 722.
67 Voir Tibulle, II, 6, 7-8 ; Properce, III, 12, 8 ; Stace, Théb. III, 663 ; Claudien, Gel. 532.
68 Lucain, Bellum ciuile III, 245 : uoluentem saxa Niphaten (« le Niphate roulant des rochers »). Autres mentions : Silius Italicus, Punica XIII, 765-766 ; Juvénal, Satires VI, 409 sq. ; Claudien, Le Rapt de Proserpine, III, 263.
69 Virgile, Géorgiques III, 26-31 (trad. M. Rat modifiée).
70 Horace, Odes II, 9, 19 : Cantemus Augusti tropæa / Cæsaris et rigidum Niphaten (« Chantons les trophées d’Auguste et le Niphate pris dans les glaces. »).
Cf. Lucain, Bellum ciuile III, 245.