1 Chapitre repris de l’article du même nom paru dans La Revue du Financier, Numéro 204-205 –Volume 35/36, novembre 2013-février 2014.

2 Texte scripturaire de référence en Islam.

3 Recueil des traditions et enseignements du prophète Muhammad (pbsl), figure principale de la foi Islamique.

4 Le terme haram qui signifie « illicite » s’oppose à celui de halal qui signifie « licite ».

5 Le Dow Jones fût le premier fournisseur d’indice a lancé en 2006 le Dow Jones Islamic Market Sustainability Index combinant les contraintes islamiques et de durabilité au sein d’un même indice.

6 Parmi les crises écologiques des années 80, on peut citer, entre autres, la catastrophe industrielle survenue à Bhopal (en Inde) en 1984 qui fit des milliers de victimes, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 qui entraina l’apparition de milliers de cancers ou encore l’échouement du pétrolier américain Exxon Valdez en 1989 qui provoqua le déversement de 40 000 tonnes de pétrole brut sur les côtes de l’Alaska.

7 15 % par an en moyenne selon le rapport de Ernst &Young (2011).

8 La question qui reste posée est celle de la compatibilité de ces objectifs et d’une performance financière marquées par des marchés financiers « court-termiste ».

9 Par exemple, les gestionnaires d’ISR français n’éliminent pas le secteur du nucléaire alors que dans d’autre pays ce secteur fait parti des critères d’exclusions.

10 Au même que les secteurs de l’hôtellerie, de la musique et du divertissement, du porc et de la viande non hallal.

11 Ce seuil, généralement fixé à 5 % d’après le consensus des juristes musulmans, est lié aux intérêts perçus par les entreprises sur leurs dépôts bancaires. Il est considéré comme un revenu illicite inévitable par les savants et est soumis au principe de purification.

12 Exclue de l’ISR, on retrouve cette dimension philanthropique dans certains les fonds de partage dont l’objectif est de redistribuer les plus-values réalisées par ces fonds à des associations.

13 Lancé en 2000 à l’initiative des Nations Unies, le Pacte Mondial ou Global Compact repose sur une série de principes relatifs aux droits de l’homme, aux normes du travail, à l’environnement ou encore à la lutte contre la corruption.

14 Le choix du dénominateur varie d’un fournisseur d’indice islamique à un autre. À titre d’exemple, tandis que la gamme du Dow Jones Islamic Market et du S&P Shariah Indices utilisent la capitalisation boursière, le MSCI Islamic Index ou encore le FTSE Shariah ont recours au total actifs.

15 Cette règle des 1/3 semble être arbitraire. Derigs et Marzban (2008) indiquent que cette dernière proviendrait d’un hadith ou récits prophétiques selon lequel il n’est pas encouragé d’effectuer des dons qui représenteraient plus d’un tiers de sa richesse. L’absence de rapport direct entre le hadith en question et la quelconque utilisation d’un ratio financier semble indiquer que cette référence religieuse ait été utilisée ex post comme moyen de justification du niveau de ratio à respecter.

16 Certains fonds intègrent un ratio mesurant le niveau d’actifs tangibles (courants) sur les actifs totaux afin de s’assurer du caractère tangible de l’activité économique et éviter l’investissement dans des entreprises purement spéculatives.

17 Par exemple : fonds énergies propres, fonds énergies renouvelables.

18 Célèbre théologien musulman qui a initialement introduit le concept dans son ouvrage de référence « Al Mouwafaqâte » paru au XIV^e siècle.

19 L’un des précurseurs contemporains de cette initiative est le Docteur Abdel-Majid Najar qui dans son ouvrage « Les finalités de la Voie islamique avec de nouvelles perspectives » érige la question écologique en une finalité distincte (qu’il nomme en arabe « Maqsad moustaqil »).

20 On notera néanmoins la domination du paradigme financier qui fait de la performance financière l’ultime indicateur de l’intérêt personnel.

21 Perçus comme plus rentables (Fabozzi et al., 2008; Hong et Kacperczyk, 2009).

22 KLD Research & Analytics STATS a récemment changé de dénomination pour MSCI ESG STATS (Statistical Tool for the Analysis of Trends in Social and Environmental Performance). La méthodologie de notation ESG de KLD est décrite dans son « User Guide » 2011.

23 Des 270 titres composants l’indice MSCI US Islamic en 2007 seuls 238 ont été notés par KLD.

24 Définis comme filtres qualitatifs par KLD.

25 Par exemple la mise en place d’un processus de recyclage des déchets, la lutte contre les discriminations des minorités, l’amélioration des conditions de travail, etc.

26 Par exemple la condamnation pour des désastres écologiques, le non-respect des droits du travail ou des droits de l’homme.

27 La première catégorie regroupe les entreprises obtenant un score nul (pour la famille d’indicateur et la dimension concernée), la seconde regroupe les scores égaux à 1 et la troisième les scores supérieurs à 1.

28 Une même entreprise peut faire partie de plusieurs portefeuilles.

29 7 familles x 2 dimensions x 3 niveaux de score = 42 portefeuilles.

30 Un tableau présentant les statistiques descriptives de notre panel de portefeuilles est fourni en annexe en fin de chapitre.

31 Nous avons choisi le bon du trésor américain à un mois que l’on a extrait de la bibliothèque de données en ligne de Kenneth French http://mba.tuck.dartmouth.edu/pages/faculty/ken.french/.

32 Ce facteur évalue la tendance des gestionnaires à sélectionner des titres en fonction de leurs bonnes performances passées.

33 Regroupant les portefeuilles partiellement et significativement responsables (strengths >0).

34 Regroupant les entreprises partiellement et significativement irresponsables (concerns >0).

35 Détaillée en annexe.

36 Imputable au faible nombre de constituants de ce portefeuille (moins de 20 titres) ayant pour effet une forte pondération du titre.

37 Les analystes sociétaux considèrent notamment l’historique de l’implication de la firme dans des affaires juridiques liées aux droits de l’homme dans certains pays controversés (Soudan, Birmanie, etc.).

38 Ces impacts sont notamment évalués à partir de critiques d’ONG ou de plaintes émises par observateurs indépendants (voir documentation source chez MSCI ESG STATS, nouvelle dénomination de KLD).

39 Ces réglementations concernent le respect des normes en matière de changement climatique, de droits du travail, de droits des actionnaires et de protections des consommateurs.

40 Établi entre autre sur la base du Global Reporting Initiative.

41 Pour contrecarrer ce phénomène de « greenwashing », certains auteurs tels que Parguel et al. (2011) proposent de revoir les pratiques de notations sociales.