La régulation juridique des flux migratoires en Europe
p. 45-52
Texte intégral
11) Pour le juriste, la question des flux migratoires se traduit par une approche en termes de catégories juridiques, qui oppose le « national » et « l’étranger », le « droit interne » et le « droit international ». Plus précisément, la régulation des flux migratoires par le droit relève, traditionnellement, de la seule souveraineté des Etats . Aucune norme de droit international ne reconnaît en effet à l’étranger un droit général et absolu à choisir son pays de résidence. Même la célèbre convention de Genève sur les réfugiés politiques1 ne reconnaît pas un droit d’entrée et de séjour au demandeur d’asile ou à la personne persécutée ; seulement un droit à ne pas être refoulé de force vers l’Etat présumé persécuteur, ce qui n’est pas la même chose2.
2Il revient donc à chaque Etat d’organiser ses propres règles relatives à l’entrée, au séjour et à l’éloignement forcé des non nationaux sur son territoire, et le cas échéant à leur naturalisation ; le seul principe général du droit international opposable étant celui en vertu duquel tout national bénéficie du droit à être admis dans le pays dont il a la nationalité : le bannissement n’appartient plus à l’arsenal pénal du droit contemporain. Voilà pourquoi le droit des étrangers est longtemps demeuré qualifié de droit de Haute Police (au sens d’une réglementation d’exception, soumise à un contrôle très limité du juge).
3C’est en cela que la construction progressive d’un droit européen3, à travers l’institution d’une communauté européenne, constitue pour le juriste une véritable révolution, dans la mesure où ce droit européen s’est progressivement substitué aux droits nationaux pour réguler les conditions de circulation des non nationaux sur les territoires des Etats membres de la Communauté européenne.
42) La prise en compte du fait migratoire, lequel, par essence, concerne des mouvements de personnes ou de population qui ignorent et transcendent les frontières nationales, est bien au cœur de la construction de la Communauté européenne, au cœur des politiques communautaires.
5La Communauté européenne s’est en effet construite, dés la signature du traité de Rome du 25 mars 1957, sur l’affirmation d’un principe fondamental de liberté de circulation au sein de cet espace communautaire, composé de six Etats à l’origine, et aujourd’hui au nombre de vingt-cinq depuis le 1er mai 2004 (27 à compter du 1er janvier 2007) . Cette liberté de circulation est déclinée dans le traité fondateur sous quatre composantes : liberté de circulation des marchandises, des capitaux, des services, et des travailleurs.
6La libre circulation des travailleurs est aujourd’hui énoncée à l’article 39 du traité instituant la communauté européenne, selon lequel : « 1. La libre circulation des travailleurs est assurée à l’intérieur de la Communauté. 2. Elle implique l’abolition de toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des Etats membres, en ce qui concerne l’emploi, la rémunération et les autres conditions de travail. 3. Elle comporte le droit, sous réserve des limitations justifiées par des raisons d’ordre public, de sécurité publique et de santé publique :
- de répondre à des emplois effectivement offerts,
- de se déplacer à cet effet librement sur le territoire des Etats membres,
- de séjourner dans un des Etats membres afin d y exercer un emploi conformément aux dispositions législatives, réglementaires et administratives régissant l’emploi des travailleurs nationaux,
- de demeurer, dans des conditions qui feront l’objet de règlements d’application établis par la Commission, sur le territoire d’un Etat membre, après y avoir occupé un emploi. […] »
7Il est intéressant de noter que cette liberté fondamentale de circulation est reconnue aux ressortissants des Etats membres de l’Union européenne, non pas en leur seule qualité de citoyens européens, mais d’abord et surtout au regard du motif professionnel de leur déplacement d’un Etat membre à un autre, où à défaut, des ressources dont ils peuvent justifier4. En ce sens, la citoyenneté européenne, creuset d’une possible identité européenne, demeure encore un concept à construire. Cette citoyenneté européenne demeure, sur le plan juridique du moins, encore largement déconnectée de la reconnaissance de droits concrets5 .
8Mais, sur le fondement de ce que l’on appelle dans le jargon juridique « le droit dérivé », c’est à dire les règlements et directives que les institutions communautaires créées par le traité de Rome ont été habilitées à prendre pour en assurer la meilleure application, de nombreux textes sont progressivement venus renforcer le droit des citoyens européens, et leurs membres de famille, à migrer au sein de l’espace communautaire. Au point que les ressortissants communautaires ne sont plus considérés, à proprement parler, comme des immigrants dans les statistiques des différents Etats de l’Union européenne6 .
9En effet, le bénéfice de la liberté de circulation au sein de l’espace communautaire a été progressivement étendu aux étudiants des Etats membres7, puis, par cercle concentrique, aux membres de famille8 des travailleurs et étudiants communautaires, quelle que soit la nationalité de ceux-ci. En d’autres termes, pour assurer le droit au respect de la vie familiale des ressortissants communautaires, le droit européen a admis largement un droit d’entrée et de séjour pour leurs membres de famille qui n’auraient pas la nationalité d’un des Etats membres.
10Les Etats membres, à compter de 1995, ont ensuite développé entre eux, à travers les accords dits de Schengen9, un véritable espace intérieur sans frontière physique, concrétisé par l’abandon des postes de douanes aux frontières intérieures de la communauté, permettant ainsi les déplacements transnationaux sous couvert de sa seule pièce d’identité, sans contrôle intempestif.
11Chaque Etat a également progressivement assoupli ses exigences réglementaires et administratives vis à vis des ressortissants communautaires. Pour la France par exemple, a été adopté un droit de séjour permanent pour les travailleurs communautaires après cinq ans de séjour sur le sol français, assorti d’une dispense d’obligation de détenir un titre de séjour10. Et il y a plus de 20 ans que la France ne reconduit plus à la frontière de manière forcée des ressortissants communautaires, sous la seule exception de quelques ressortissants espagnols militants de la cause basque pour des motifs d’ordre public aisément admissibles.
123) Prés de 50 ans après la signature du Traité de Rome, on ne peut que constater la fluidité et la relative faiblesse des mouvements migratoires au sein de l’espace communautaire trouvant leur origine dans les déplacements de ressortissants nationaux des Etats membres. Si, sur les 20 millions d’étrangers recensés au sein de l’espace communautaire, 13 millions sont européens, l’essentiel de cette population s’est installée dans un pays riverain depuis plus de 20 ans, et ce chiffre tend aujourd’hui à décroître lentement. Tel est le cas par exemple de la communauté portugaise en France et au Luxembourg, ou italienne en Belgique. On estime à cet égard, que les installations de ressortissants communautaires dans un autre pays de la Communauté n’excèdent pas l’équivalent de 0,2 % de la population de l’UE11 .
13Bref, la consécration de la liberté de circulation des ressortissants communautaires entre les Etats membres n’appelle plus de régulation particulière des flux migratoires, si ce n’est, pendant une période transitoire, vis à vis des 10 nouveaux membres entrés dans l’Union le 1er mai 2004. Si ces derniers bénéficient désormais de la liberté de circulation au sein de l’espace communautaire, cette liberté s’accompagne de restrictions ponctuelles quant à l’accès au marché du travail, que chaque Etat membre est libre d’imposer pour une durée n’excédant pas 5 ans, en principe.
144) En fait, si la question des flux migratoires est plus que jamais au cœur des politiques européennes, c’est d’abord et surtout en raison de l’extension considérable des compétences des institutions communautaires qui leur ont été reconnues par le traité d’Amsterdam du 2 octobre 1997 .
15Depuis lors en effet, le traité de Rome s’est enrichi d’un titre IV intitulé « Visas, asile, immigration et autres politiques liées à la libre circulation des personnes », qui transfère à la Communauté européenne une compétence de principe pour prendre toutes mesures concernant tant les contrôles aux frontières extérieures et les mesures relatives à leur franchissement que l’asile et l’immigration (art. 61 à 64 du Traité).
16En d’autres termes, le droit communautaire n’a plus vocation seulement à prendre en charge la gestion des migrations des ressortissants européens au sein de l’espace communautaire, mais également celle des ressortissants d’Etats tiers à l’Union européenne, qui souhaitent migrer vers l’Europe puis en son sein.
175) S’agissant, en premier lieu des migrations orientées vers les pays de la Communauté européenne, celles-ci sont réglementées par le droit européen à travers un certain nombre de principes communs :
- un contrôle systématique des conditions d’entrée exercé sur les frontières extérieures de la Communauté (par exemple pour la France, ses frontières maritimes et ses aéroports internationaux), fondé sur des critères communs (visa, conditions de ressources, garanties de rapatriement)12 ;
- la mise en réseau d’un fichier SIS (système information Schengen) ; la création en cours d’un corps européen de gardes-frontière13 ;
- un visa commun de court séjour14 subordonné à des conditions uniformes, et dont ne sont dispensés que les ressortissants de quelques Etats non européens figurant sur une liste commune ;
- un modèle de titre de séjour uniforme reconnu par tous les pays membres15 ;
- un principe de reconnaissance mutuelle des décisions administratives d’éloignement16, chaque Etat pouvant exécuter une telle décision prise par un autre Etat membre ;
- un droit au séjour provisoire et un droit à l’examen de sa demande au bénéfice des demandeurs d’asile qui n’emporte pas un droit à choisir le pays où cette demande sera examinée : les accords dits de « Dublin »17, posent la règle en vertu de laquelle « premier pays membre traversé, pays compétent pour examiner la demande d’asile » ;
186) S’agissant, en second lieu des migrations au sein de l’espace européen, le droit communautaire organise désormais à la fois les conditions minimales d’admission au séjour des ressortissants étrangers extra-communautaires, et les conditions de leur circulation entre les Etats de la Communauté européenne. Il convient de rappeler en effet que les conditions de fond de délivrance d’un titre de séjour à un ressortissant étranger relèvent traditionnellement de la compétence exclusive des Etats, et confèrent à l’étranger admis à résider des droits qu’il ne peut faire valoir que sur le seul territoire du pays de résidence.
19Aussi, depuis 2001, la Communauté européenne a adopté des règlements et directives visant à harmoniser les règles d’admission au séjour de certaines catégories de ressortissants extra-communautaires en fonction de l’objet de leur séjour :
- admission des étudiants18 ;
- admission des membres de famille dans le cadre du regroupement familial19 ;
- admission des chercheurs20 ;
- admission des demandeurs d’asile21 .
20Cette harmonisation permet tout d’abord d’éviter tout phénomène de « dumping social » et de concurrence en terme d’attractivité comparée entre les Etats membres. Elle permet également d’assurer la reconnaissance mutuelle des titres de séjour nationaux, ces titres de séjours autorisant désormais leurs titulaires à effectuer de courts séjours, inférieurs à trois mois, dans tous les autres pays de l’Union européenne.
21Mieux encore, depuis 2003 une directive relative au statut des résidents de longue durée22 a introduit pour la première fois un principe de droit à la mobilité pour tout ressortissant d’Etat tiers résidant légalement dans un des Etats de l’Union depuis plus de cinq ans. Ce dernier peut désormais changer de pays de résidence, sans être tenu de présenter un visa préalable. Son droit au séjour se voit transféré, même si l’Etat d’accueil n’est pas tenu de lui délivrer un titre de séjour de même nature et de même durée que celui dont il disposait auparavant. La loi « Sarkozy II » du 24 juillet 2006 vient d’en transposer le principe en droit français23 .
227) La régulation juridique des flux migratoires fait donc aujourd’hui partie des acquis communautaires. Les développements juridiques les plus récents dans cette matière touchent désormais à l’affirmation de l’Union européenne comme acteur à part entière des relations internationales dans le domaine des migrations. Plus précisément, l’Union pratique aujourd’hui une politique dynamique de négociation d’accords avec les principaux pays émetteurs d’immigrants. Il s’agit là, pour l’Union, d’obtenir la signature de traités de réadmission24 (c’est à dire d’engagements par les pays signataires de reprise en charge simplifiée de ceux de leurs nationaux qui seraient refoulés aux frontières de l’Union) contre une promesse européenne de coopération renforcée (notamment sur le plan financier) et d’allégement des conditions de délivrance des visas touristiques.
23En revanche, demeurent encore exclus de toute politique d’harmonisation européenne les politiques nationales d’intégration des étrangers (notamment par l’octroi du droit au travail), la réglementation de l’acquisition de la nationalité, les politiques de régularisation massive. Or, il est évident qu’il s’agit là d’autant de facteurs susceptibles d’influencer tant le volume que l’orientation géographique des flux migratoires à destination de l’Europe. Ce sont là, sans nul doute, les futurs domaines d’action dont l’UE aura à se saisir25.
24Le 23 novembre 2006
Notes de bas de page
1 La Convention de Genève a pour titre officiel « Convention relative au statut des réfugiés et des apatrides » et a été signée à Genève le 28 juillet 1951. Elle est entrée en vigueur le 22 avril 1954.
2 L’article 33 de cette Convention stipule ainsi que : « 1. Aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».
3 La notion de « droit européen », sur le plan juridique, renvoie à deux acceptions complémentaires. Ce droit européen peut viser, d’une part, le droit communautaire issu du Traité de Rome du 25 mars 1957, liant 25 Etats membres (à la date de la présente allocution), et, d’autre part, le droit européen des droits de l’Homme, issu de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, élaborée au sein du Conseil de l’Europe, où siègent 47 Etats membres. Pour rester fidèle à l’esprit du colloque, qui met en exergue essentiellement des éléments comparés franco-allemands, la présente intervention se limitera à évoquer le droit européen au sens du droit communautaire exclusivement.
4 Au-delà des stipulations précitées du Traité lui-même, la base juridique essentielle du droit au séjour des ressortissants communautaires est aujourd’hui constituée par une directive 2004/38/ CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative au droit des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres. Ce texte se substitue à un corpus juridique complexe qui comportait deux règlements et neuf directives distinctes… Les Etats membres avaient jusqu’au 30 avril 2006 pour la transposer dans son intégralité.
5 … même si le traité prévoit que la citoyenneté européenne fonde le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales et aux élections du Parlement européen des ressortissants de la Communauté dans l’Etat membre où ils résident, garantit leur protection consulaire sur le territoire d’un pays tiers si le leur n’y est pas représenté, leur ouvre un droit de pétition devant le Parlement européen ainsi que le droit de saisine d’un médiateur européen en cas de mauvais fonctionnement des institutions et organes communautaires.
6 Pour la France, par exemple, la Cour des Comptes constate que « la libre circulation des ressortissants européens est pratiquement réalisée, au point qu’il n’est plus guère possible de les qualifier d’immigrants » (Rapport sur l’accueil des immigrants et l’intégration des populations issues de l’immigration, novembre 2004, en ligne sur le site internet de la Cour). L’ensemble des ressortissants communautaires est d’ailleurs dispensé de l’obligation de détenir un titre de séjour depuis l’entrée en vigueur de la loi du 24 juillet 2006, à l’exception des ressortissants de ceux des Etats entrés récemment dans l’Union européenne, et soumis à des restrictions temporaires pour l’accès au marché du travail national. Ils sont alors tenus, pour exercer une activité salariée, d’obtenir préalablement un titre de séjour et de travail en préfecture.
7 Directive 93/96/CEE du Conseil, du 29 octobre 1993, relative au droit de séjour des étudiants.
8 La jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés Européennes protège de manière extensive ce droit au séjour des membres de famille « ressortissants d’Etats tiers » de ressortissants communautaires faisant jouer leur droit à la libre circulation. Refuser un droit au séjour à de tels membres de famille a ainsi été jugé comme constituant une entrave indirecte à l’exercice du droit à la libre circulation des travailleurs communautaires. Notamment en ce sens : CJCE, 11 juillet 2002, Carpenter, aff. C-60/00 : Rec . CJCE p. I-6279.
9 Convention d’application de l’Accord de Schengen du 14 juin 1985 relatif à la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes, signée à Schengen le 19 juin, protocoles et accords d’adhésion qui ont suivi, constituant « l’acquis de Schengen ».
10 L’article L121-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, dispose ainsi que : « Les ressortissants visés à l’article L . 121-1 qui souhaitent établir en France leur résidence habituelle se font enregistrer auprès du maire de leur commune de résidence dans les trois mois suivant leur arrivée. Ils ne sont pas tenus de détenir un titre de séjour. S’ils en font la demande, il leur est délivré un titre de séjour. Toutefois, demeurent soumis à la détention d’un titre de séjour durant le temps de validité des mesures transitoires éventuellement prévues en la matière par le traité d’adhésion du pays dont ils sont ressortissants, et sauf si ce traité en stipule autrement, les citoyens de l’Union européenne qui souhaitent exercer en France une activité professionnelle ».
11 Voir en ce sens « Population et conditions sociales – Statistiques en bref », par Eurostat, n° 8/2006 consacré aux « populations non nationales dans les Etats membres de l’UE ».
12 Tels qu’organisés par la Convention précitée d’application de l’Accord de Schengen du 14 juin 1985 .
13 Règlement n° 2007/2004 du Conseil du 26 octobre 2004 portant création d’une Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l’Union européenne.
14 Règlement 1683/95 du Conseil du 29 mai 1995 modifié, établissant un modèle type de visa ; règlement 2725/2000 du Conseil du 11 décembre 2000 concernant la création du système « Eurodac » pour la comparaison des empreintes digitales aux fins de l’application efficace de la convention de Dublin ; règlement 539/2001 du Conseil du 15 mars 2001 modifié, fixant la liste des pays tiers dont les ressortissants sont soumis à l’obligation de visa pour franchir les frontières extérieures des Etats membres et la liste de ceux dont les ressortissants sont exemptés de cette obligation ; Règlement 1091/2001 du Conseil du 28 mai 2001 relatif à la libre circulation avec un visa de long séjour.
15 Règlement 1030/2002 du Conseil du 13 juin 2002 établissant un modèle uniforme de titre de séjour pour les ressortissants de pays tiers.
16 Directive 2001/40/CE du Conseil du 28 mai 2001, relative à la reconnaissance mutuelle des décisions d’éloignement des ressortissants de pays tiers.
17 Directive 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 relative à des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les Etats membres ; Règlement 343/2003 du Conseil du 18 février 2003 établissant les critères et mécanismes de détermination de l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile présentée dans l’un des Etats membres par un ressortissant d’un pays tiers (dit « Dublin II »).
18 Directive 2004/114/CE du Conseil du 13 décembre 2004 relative aux conditions d’admission des ressortissants de pays tiers à des fins d’études, d’échange d’élèves, de formation non rémunérée ou de volontariat.
19 Directive 2003/86/CE du Conseil du 22 septembre 2003 relative au droit au regroupement familial.
20 Directive 2005/71/CE du Conseil du 12 octobre 2005 relative à une procédure d’admission spécifique des ressortissants de pays tiers aux fins de recherche scientifique.
21 Directive 2004/83/CE du Conseil du 29 avril 2004 concernant les normes minimales relatives aux conditions que doivent remplir les ressortissants des pays tiers ou les apatrides pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale, et relatives au contenu de ces statuts ; directive 2005/85/CE du Conseil du 1er décembre 2005 relative à des normes minimales concernant la procédure d’octroi et de retrait du statut de réfugié dans les Etats membres.
22 Directive 2003/109/CE du Conseil relative au statut des ressortissants de pays tiers résidents de longue durée.
23 Cette loi introduit un article L313-4-1 au sein du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ainsi libellé : « L’étranger titulaire de la carte de résident de longue durée-CE définie par les dispositions communautaires applicables en cette matière et accordée dans un autre Etat membre de l’Union européenne qui justifie de ressources stables et suffisantes pour subvenir à ses besoins et, le cas échéant, à ceux de sa famille ainsi que d’une assurance maladie obtient, sous réserve qu’il en fasse la demande dans les trois mois qui suivent son entrée en France et sans que la condition prévue à l’article L. 311-7 soit exigée : 1) Une carte de séjour temporaire portant la mention « visiteur » s’il remplit les conditions définies à l’article L. 313-6 ; 2) Une carte de séjour temporaire portant la mention « étudiant » s’il remplit les conditions définies au I et aux 2e, 3e ou 5e du II de l’article L. 313-7 ; 3) Une carte de séjour temporaire portant la mention « scientifique » s’il remplit les conditions définies à l’article L. 313-8 ; 4) Une carte de séjour temporaire portant la mention « profession artistique et culturelle » s’il remplit les conditions définies à l’article L. 313-9 ; 5) Une carte de séjour temporaire portant la mention de l’activité professionnelle pour laquelle il a obtenu l’autorisation préalable requise, dans les conditions définies, selon le cas, aux 1er, 2e ou 3e de l’article L. 313-10. Pour l’application du présent article, sont prises en compte toutes les ressources propres du demandeur et, le cas échéant, de son conjoint, indépendamment des prestations familiales et des allocations prévues à l’article L. 262-1 du code de l’action sociale et des familles, à l’article L. 815-1 du code de la sécurité sociale et aux articles L. 351-9, L. 351-10 et L. 351-10-1 du code du travail. Ces ressources doivent atteindre un montant au moins égal au salaire minimum de croissance et sont appréciées au regard des conditions de logement. Le caractère suffisant des ressources au regard des conditions de logement fait l’objet d’un avis du maire de la commune de résidence du demandeur. Cet avis est réputé favorable à l’expiration d’un délai de deux mois à compter de la saisine du maire par l’autorité administrative. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables lorsque cet étranger séjourne en tant que travailleur salarié détaché par un prestataire de services dans le cadre d’une prestation transfrontalière ou en tant que prestataire de services transfrontaliers. Un décret en Conseil d’Etat précise les conditions d’application du présent article ».
24 Accord entre la Communauté européenne et le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine concernant la réadmission des personnes en séjour irrégulier, conclu le 27 novembre 2002 ; Accord entre la Communauté européenne et la République socialiste démocratique de Sri Lanka concernant la réadmission des personnes en séjour irrégulier, conclu le 4 juin 2004 ; Accord entre la Communauté européenne et la République d’Albanie concernant la réadmission des personnes en séjour irrégulier, conclu le 14 avril 2005.
25 Voir en ce sens, la communication de la Commission européenne du 4 juin 2004 (n° COM (2004) 412 consacrée à une « étude sur les liens entre immigration légale et immigration clandestine ».
Auteur
Magistrat administratif, Professeur associé de droit public
à l’Université Paris VIII
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