Appendice. Recueil de citations : intus, interior- et intim-dans les Confessions
p. 227-232
Texte intégral
« Intus »
1Conf., I, vi, 7 : « quod animaduerti postmodum clamante te mihi per hæc ipsa, quæ tribuis intus et foris » (« je ne le [sc. que les biens viennent de Dieu] reconnus que plus tard, quand tu me le criais par ces dons mêmes que tu accordes au dedans et au dehors ».
2Conf., I, vi, 8 : « et ecce paulatim sentiebam, ubi essem, et uoluntates meas uolebam ostendere eis, per quos implerentur, et non poteram, quia illæ intus erant, foris autem illi, nec ullo suo sensu ualebant introire in animam meam » (« et voici que peu à peu je prenais conscience du lieu où j’étais, et je voulais manifester mes volontés à ceux qui devaient les remplir, et je ne pouvais pas, parce qu’elles étaient au dedans, et aux au dehors, et qu’ils ne pouvaient par aucun de leur sens entrer dans mon âme »).
3Conf., I, xiii, 21 : « deus, lumen cordis mei et panis oris intus animæ meæ et uirtus maritans mentem meam et sinum cogitationis meæ » (« ô Dieu, lumière de mon cœur, pain de la bouche intérieure de mon âme, vertu qui féconde mon intelligence et le sein de ma pensée »).
4Conf., III, i, 1 : « quærebam quid amarem, amans amare, et oderam securitatem et uiam sine muscipulis, quoniam fames mihi erat intus ab interiore cibo, te ipso, deus meus » (« Je cherchais sur quoi porter mon amour, dans mon amour de l’amour ; et je haïssais la sécurité et le chemin sans souricières, car il y avait une faim au dedans de moi, privé de l’aliment intérieur, de toi-même, ô mon Dieu »).
5Conf., IV, vi, 11 : « sic eram omnino, memini. ecce cor meum, deus meus, ecce intus ; uide, quia memini, spes mea, qui me mundas a talium affectionum inmunditia, dirigens oculos meos ad te, et euellens de laqueo pedes meos » (« C’est ainsi que j’étais, absolument, je me souviens. Voilà mon cœur, ô mon Dieu, voilà le dedans ; vois, car je me souviens, ô “mon espérance”, toi qui me purifies de l’impureté de tels sentiments, en dirigeant mes yeux vers toi et en arrachant “mes pieds du filet” »).
6Conf., VII, vii, 11 : « totum tamen ibat in auditum tuum, quod rugiebam a gemitu cordis mei, et ante te erat desiderium meum et lumen oculorum meorum non erat mecum. intus enim erat, ego autem foris, nec in loco illud. » (« Tout entier cependant, arrivait à ton oreille le “rugissement de mon cœur gémissant”, et mon “désir était devant toi, et la lumière de mes yeux n’était pas avec moi” [Ps. 37, 9-11]. Car elle était au dedans, tandis que j’étais au dehors »).
7Conf., VIII, vi, 15 : « et legebat et mutabatur intus, ubi tu uidebas, et exuebatur mundo mens eius, ut mox apparuit » (« Il [Ponticianus] lisait [la vie d’Antoine], et un changement s’opérait au dedans de lui, où toi tu voyais : et son âme se dépouillait du monde, on s’en aperçut bientôt ».
8Conf., VIII, vii, 18 : « ita rodebar intus et confundebar pudore horribili uehementer, cum Ponticianus talia loqueretur. terminato autem sermone et causa, qua uenerat, abiit ille, et ego ad me. quæ non in me dixi ? quibus sententiarum uerberibus non flagellaui animam meam, ut sequeretur me conantem post te ire ? » (« C’est ainsi que je me rongeais au dedans ; une honte affreuse et violente me bouleversait, tandis que parlait Ponticianus. Quand il eut terminé son récit et l’affaire qui l’avait amené, il se retira chez lui, et moi en moi. Que n’ai-je pas dit contre moi-même ? De quelles verges mes pensées n’ont-elles pas fustigé mon âme pour l’obliger à me suivre, moi qui tentais de marcher derrière toi ? » ; [droits réservés]).
9Conf., VIII, xi, 25 : « dicebam enim apud me intus : ecce modo fiat, modo fiat, et cum uerbo iam ibam in placitum, iam pæne faciebam, et non faciebam » (« Car je disais en moimême, intérieurement : “C’est le moment. Tout de suite, oui ! Tout de suite, oui !” Et sur ce mot, j’allais déjà me décider à le faire ; et non, je ne le faisais pas. »).
10Conf., IX, iv, 10 : « ibi enim, ubi mihi iratus eram, intus in cubili, […] ibi mihi dulcescere coeperas et dederas lætitiam in corde meo » (« Oui, là où je m’étais irrité contre moi, à l’intérieur sur ma couche ; […] c’est là que tu avais commencé à devenir douceur pour moi et donné de l’allégresse à mon cœur [Ps. 4, 7] »).
11Conf., IX, iv, 10 : « non enim lumen nos sumus, quod inluminat omnem hominem, sed inluminamur a te, ut, qui fuimus aliquando tenebræ, simus lux in te. o si uiderent internum æternum, quod ego quia gustaueram, frendebam, quoniam non eis poteram ostendere » (« Nous, bien sûr, nous ne sommes pas la lumière qui illumine tout homme ; mais nous sommes illuminés par toi, afin que nous, qui jadis étions ténèbres, nous soyons lumière en toi. Oh ! s’ils pouvaient voir l’éternel intérieur ! moi j’y avais goûté et c’est pour cela que je grinçais des dents de ne pouvoir le leur montrer » [Jn 1, 9] ; [droits réservés]).
12Conf., IX, xii, 30 : « Quid erat ergo, quod intus mihi grauiter dolebat, nisi ex consuetudine simul uiuendi dulcissima et carissima repente dirrupta uulnus recens ? » (« D’où venait donc qu’au dedans de moi la douleur fût si lourde, si ce n’est de l’habitude de vivre ensemble, habitude très douce et très chère dont la rupture soudaine ouvrait une blessure ? ».
13Conf., X, iv, 5 : « uolunt ergo audire confitente me, quid ipse intus sim, quo nec oculum nec aurem nec mentem possunt intendere ; credituri tamen uolunt, numquid cognituri ? » (« ils [sc. les hommes] veulent donc entendre par ma confession ce que je suis moi-même, au dedans, où ils ne peuvent diriger ni l’œil, ni l’oreille, ni l’esprit ; ils le veulent, prêts à me croire malgré tout, quant à me connaître ?.. ».
14Conf., X, vi, 10 : « immo uero omnibus loquitur, sed illi intellegunt, qui eius uocem acceptam foris intus cum ueritate conferunt » (« ou plutôt elle parle pour tous, mais ceux-là comprennent qui, accueillant sa voix au dehors, au dedans la comparent avec la vérité »).
15Conf., X, viii, 14 : « Intus hæc ago, in aula ingenti memoriæ meæ » (« C’est au dedans que j’accomplis ces actes, dans la cour immense du palais de ma mémoire »).
16Conf., X, viii, 15 : « intus in memoria mea uiderem spatiis tam ingentibus, quasi foris uiderem » (« je ne les [sc. les fleuves, les astres, les montagnes et les océans] voyais à l’intérieur de ma mémoire, avec d’aussi vastes dimensions que si je les voyais à l’extérieur »).
17Conf., X, xi, 18 : « ista, quorum non per sensus haurimus imagines, sed sine imaginibus, sicuti sunt, per se ipsa intus cernimus » (« ces [notions] dont nous ne tirons pas l’image par les sens, mais que, sans images et comme elles sont en réalité, nous discernons par elles-mêmes au dedans »).
18Conf., X, xviii, 27 : « quod cum inuentum fuerit, ex imagine, quæ intus est, recognoscitur » (« Quand on l’a retrouvé [l’objet que l’on vient de perdre de vue], c’est l’image intérieure qui le fait reconnaître »).
19Conf., X, xxvii, 38 : « et ecce intus eras et ego foris, et ibi te quærebam, et in ista formosa, quæ fecisti, deformis inruebam » (« Et voici que tu étais au dedans, et moi au dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! »).
20Conf., X, xxxiii, 50 : « flete mecum et pro me flete qui aliquid boni uobiscum intus agitis, unde facta procedunt » (Pleurez avec moi et pleurez pour moi, vous qui avez en vousmêmes, au dedans, quelque souci du bien d’où sortent les actes ».
21Conf., X, xxxiv, 52 : « O lux […] quam uidebat Iacob, cum et ipse præ grandi ætate captus oculis in filiis præsignata futuri populi genera luminoso corde radiauit, et nepotibus suis ex Ioseph diuexas mystice manus, non sicut pater eorum foris corrigebat, sed sicut ipse intus discernebat, imposuit » (Ô lumière […] que voyait Jacob, quand, prisonnier de ses yeux lui aussi [sc. comme Tobie et Isaac, devenus aveugles dans leur vieillesse], il éclaira les générations de son peuple à venir, préfigurés en ses fils, des rayons de son cœur illuminé, et quand sur ses petits-fils, enfants de Joseph, il posa ses mains mystérieusement croisées, non pas dans l’ordre rectifié du dehors par leur père, mais selon ce que lui-même discernait au-dedans » ; [droits réservés]).
22Conf., X, xxxiv, 53 : « longe transgredientibus, addiderunt homines ad inlecebras oculorum, foras sequentes quod faciunt, intus relinquentes a quo facti sunt et exterminantes quod facti sunt. » (« autant de séductions ajoutées à celles des yeux par les hommes qui suivent au dehors ce qu’ils font, abandonnent au dehors celui qui les a faits et y ruinent ce que d’eux il a fait »).
23Conf., X, xxxix, 64 : « Intus etiam, intus est aliud in eodem genere temptationis malum, quo inanescunt qui placent sibi de se » (« Au dedans de nous encore, oui, au dedans, il y a, dans ce même genre de tentation [sc. la gloire], un autre mal qui rend vains ceux qui se plaisent en soi »).
24Conf., XI, iii, 5 : « intus utique mihi, intus in domicilio cogitationis nec hebræa nec græca nec latina nec barbara ueritas sine oris et linguæ organis, sine strepitu syllabarum diceret : uerum dicit, et ego statim certus confidenter illi homini tuo dicerem : uerum dicis » (« C’est au dedans de moi, oui, au dedans de moi, dans la demeure de la pensée, que la Vérité, qui n’est ni hébraïque, ni latine, ni grecque, ni barbare, sans se servir d’une bouche ni d’une langue, sans bruit de syllabes, me dirait : “Il dit vrai” »).
25Conf., XI, v, 7 : « tu ingenium, quo artem capiat et uideat intus quid faciat foris » (« [c’est de toi que l’artisan tient] le talent qui lui permet de posséder son art de voir au dedans ce qu’il fait au dehors » ; « ut ille intus consulat præsidentem sibi ueritatem » : « afin que cet esprit consulte au dedans la vérité qui préside en lui-même »).
26Conf., XI, viii, 10 : « et hoc insonuit foris auribus hominum, ut crederetur et intus quæretur, et inueniretur in æterna ueritate » (« et il l’a fait résonné au dehors aux oreilles des hommes, pour être cru et cherché au dedans et trouvé dans l’éternelle vérité »).
27Conf., XI, ix, 11 : « audiat te intus sermocinantem qui potest ; ego fidenter ex oraculo tuo clamabo : quam magnificata sunt opera tua, domine, omnia in sapientia fecisti ! » (« qu’il entende ma parole au dedans, celui qui le peut ! Pour moi, me fiant à ton oracle, je crierai : “qu’elles sont magnifiques tes œuvres, Seigneur ! Tu as tout fait dans la sagesse”. » [Ps. 103, 24]).
28Conf., XII, xvi, 23 : « Cum his enim uolo coram te aliquid conloqui, deus meus, qui hæc omnia, quæ intus in mente mea non tacet ueritas tua, uera esse concedunt » (« En fait, ceux avec qui je veux m’entretenir un peu devant toi, mon Dieu, sont les gens qui admettent que tout ce qu’au dedans ta Vérité consent à dire à mon esprit est vrai »).
29Conf., XIII, xxxviii, 38 : « Non itaque ista quæ fecisti uidemus, quia sunt, tu autem quia uides ea, sunt. et nos foris uidimus, quia sunt, et intus, quia bona sunt : tu autem ibi uidisti facta, ubi uidisti facienda » (« Ainsi pour nous, ces choses que tu as faites, nous les voyons parce qu’elles sont ; mais pour toi, c’est parce que tu les vois, qu’elles sont ».
« Interior - »
30Conf., I, xviii, 29 ; « et certe non est interior litterarum scientia quam scripta conscientia, id se alteri facere quod nolit pati » (« Et certes, la science des lettres n’est pas plus intime dans l’homme que ce qui est écrit dans sa conscience, à savoir qu’il a fait à autrui ce que lui-même ne voudrait pas subir »).
31Conf., I, xx, 31 : « custodiebam interiore sensu integritatem sensuum meorum » (« j’avais un sens intérieur qui me faisait garder l’intégrité de mes sens »).
32Conf., III, i, 1 : « quoniam fames mihi erat intus ab interiore cibo, te ipso, deus meus » (« car il y avait une faim en moi, dans mon intime privé de l’aliment intérieur, de toimême, ô mon Dieu ».
33Conf., III, v, 9 : « tumor enim meus refugiebat modum eius, et acies mea non penetrabat interiora eius » (« c’est que mon enflure refusait leur modestie [sc. celle de l’Écriture], et la pointe de mon esprit n’en pénétrait pas l’intérieur »).
34Conf., III, vi, 11 : « tu autem eras interior intimo meo et superior summo meo » (« mais toi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même »).
35Conf., III, vii, 13 : « Et non noueram iustitiam ueram interiorem non ex consuetudine iudicantem, sed ex lege rectissima dei omnipotentis » (« Et je ne connaissais pas la véritable justice intérieure, celle qui juge, non pas selon la coutume, mais selon la loi de parfait aloi du Dieu tout puissant »).
36Conf., IV, xv, 27 :« uoluens apud me corporalia figmenta obstrepentia cordis mei auribus, quas intendebam, dulcis ueritas, in interiorem melodiam tuam » (« je roulais dans mon esprit des fictions corporelles, et elles faisaient grand bruit aux oreilles de mon cœur, que je tendais, ô douce Vérité, vers ta mélodie intérieure »).
37Conf., VII, viii, 12 : « et stimulis internis agitabas me, ut inpatiens essem, donec mihi per interiorem aspectum certus esses » (« et par des aiguillons intérieurs tu me harcelais, pour que rien ne me fût supportable, jusqu’à ce que, pour mon regard intérieur, tu fusses devenu une certitude ».
38Conf., VII, xvii, 23 : « atque ita gradatim a corporibus ad sentientem per corpus animam, atque inde ad eius interiorem uim, cui sensus corporis exteriora nuntiaret, et quousque possunt bestiæ » (« Ainsi, par degrés, des corps je suis monté à l’âme qui sent par le corps ; et de là, à sa puissance intérieure, à laquelle les sens du corps portent le message des objets extérieurs, limite que peuvent atteindre les bêtes »).
39Conf., VII, xxi, 27 : « legi dei secundum interiorem hominem » (citation de Rom. 7, 22).
40Conf., VIII, viii, 19 : « Tum in illa grandi rixa interioris domus meæ, quam fortiter excitaueram cum anima mea in cubiculo nostro, corde meo » (« Alors, au milieu de ce grand combat qui se livrait dans ma maison intérieure et que j’avais violemment engagé dans mon âme, dans notre chambre intime, dans mon cœur… »).
41Conf., IX, i, 1 : « tu et summa suauitas […] omni secreto interior » (“toi, véritable et souveraine suavité […] plus intérieur que tout secret” »).
42Conf., IX, x, 25 : « et hæc una rapiat et absorbeat et recondat in interiora gaudia spectatorem suum » (« et que celle-là [sc. la vision des choses supérieures obtenue dans le silence] seule ravît et plongeât et absorbât dans les joies intérieures celui qui la contemple »).
43Conf., X, ix, 16 : « hic sunt et illa omnia quæ de doctrinis liberalibus percepta nondum exciderunt, quasi remota interiore loco, non loco » (« elles [sc. les connaissances intellectuelles disponibles dans la mémoire] sont comme reléguées plus loin à l’intérieur, dans un lieu qui n’est pas un lieu »).
44Conf., X, vi, 8 : « amplexum interioris hominis mei » (« l’étreinte de l’homme intérieur qui est en moi »).
45Conf., X, vi, 9 : « homo interior cognouit hæc per exterioris ministerium. ego interior cognoui hæc, ego, ego animus per sensum corporis mei » (« L’homme intérieur a pris connaissance de ces choses par l’entremise de l’homme extérieur. C’est moi ; l’homme intérieur, qui en ai pris connaissance, moi, moi, l’esprit, par les sens de mon corps » »).
46Conf., X, xxi, 30 : « quamquam nisi ex interiore notitia, non delectarentur, neque hoc esse uellent, nisi delectarentur » (« il est vrai que, sans connaissance intérieure, ils ne prendraient pas plaisir, et qu’ils ne désireraient pas l’avoir, s’ils ne prenaient pas plaisir ».
47Conf., X, xxx, 42 : « sperans perfecturum te in me misericordias tuas usque ad pacem plenariam, quam tecum habebunt interiora et exteriora mea, cum absorpta fuerit mors in uictoriam » (« j’espère que tu achèveras en moi l’œuvre de tes miséricordes jusqu’à la plénitude de la paix, celle que posséderont, quand je serai avec toi, mon être intérieur et mon être extérieur, à l’heure où “la mort” aura été “engloutie dans la victoire” [I Cor. 15, 54] »).
48Conf., XI, ii, 3 : « circumcide ab omni temeritate omnique mendacio interiora et exteriora mea, labia mea » (« coupe toute témérité, tout mensonge, au dedans et au dehors, autour de mes lèvres ».
49Conf., XI, ii, 4 : « ut aperiantur pulsanti mihi interiora sermonum tuorum » (« afin que s’ouvre à moi, quand je frappe, l’intérieur de tes paroles » ; trad. mod.).
50Conf., XI, vi, 8 : « et hæc ad tempus facta uerba tua nuntiauit auris exterior menti prudenti, cuius auris interior posita est ad æternum uerbum tuum » (« Et ces paroles, tes paroles, formées pour un temps, c’est l’oreille extérieure qui les transmit à l’intelligence vigilante, dont l’oreille intérieure est à l’écoute de ta Parole, le Verbe éternel »).
51Conf., XII, xi, 11 : « Iam dixisti mihi, domine, uoce forti in aurem interiorem, quia tu æternus es, solus habens inmortalitatem » (« tu m’as déjà dit, Seigneur, d’une voix forte à l’oreille intérieure, que tu es l’Éternel, ayant “seul l’éternité” » [I Tim. 6, 16]) ; « item dixisti mihi, domine, uoce forti, in aurem interiorem, quod omnes naturas atque substantias, quæ non sunt quod tu es et tamen sunt, tu fecisti » (« De même tu m’as dit d’une voix forte à l’oreille intérieure que toute les natures et les substances, qui ne sont pas ce que tu es et sont pourtant, c’est toi qui les as faites »).
52Conf., XII, xi, 12 : « Item dixisti mihi uoce forti in aurem interiorem quod nec illa creatura tibi coæterna est, cuius uoluptas tu solus es » (« De même tu m’as dit d’une voix forte à l’oreille intérieure que n’est pas non plus coéternelle à toi cette créature dont tu es toi seul la volupté »).
53Conf., XII, xv, 18 : « Num dicetis falsa esse, quæ mihi ueritas uoce forti in aurem interiorem dicit de uera æternitate creatoris » (« Direz-vous par hasard qu’est faux ce que la Vérité me dit d’une voix forte à l’oreille intérieure sur la véritable éternité du créateur ») ; « item, quod mihi dicit in aurem interiorem » (« De même pour ceci, que la Vérité me dit à l’oreille intérieur »).
54Conf., XII, xx, 29 : « Ex his omnibus ueris, de quibus non dubitant, quorum interiori oculo talia uidere donasti » (« Parmi toute ces vérités, dont ne doutent pas ceux à qui tu as donné de les voir ainsi de leur œil intérieur »).
55Conf., XIII, xxix, 44 : « quoniam tu es deus meus et dicis uoce forti in aure interiore seruo tuo perrumpens meam surditatem et clamans » (« puisque tu es mon Dieu et dis les choses d’une voix forte à l’oreille intérieure de ton serviteur en crevant ma surdité et en criant »).
56Conf., XIII, xxvi, 41 : « nec interior Helias, sed exterior pascebatur, qui posset etiam talis cibi egestate corrumpi » (« et ce n’était pas l’Élie intérieur, mais l’Élie extérieur, qui se nourrissait, celui qui aurait pu dépérir faute d’une telle nourriture »).
« Intim- »
57Conf., III, vi, 10 : « o ueritas, ueritas, quam intime etiam tum medullæ animi mei suspirabant tibi » (Oh ! vérité, vérité, comme dans l’intime de l’être même alors, le centre de mon âme soupirait vers toi »).
58Conf., IV, xii, 18 : « ecce ubi est, ubi sapit ueritas : intimus cordi est, sed cor errauit ab eo. redite, præuaricatores, ad cor, et inhærete illi, qui fecit uos » (« Et voici : où est-il ? où la Vérité a-t-elle de la saveur ? Il est dans l’intime du cœur, mais leur cœur s’est égaré loin de lui. “Revenez, prévaricateurs, à votre cœur” et attachez-vous à celui qui vous a faits » [Ps. 118, 176 ; Is. 46, 8]).
59Conf., IV, xiii, 20 : « et ista consideratio scaturrit in animo meo ex intimo corde meo » (« et cette considération se mit à sourdre de l’intime de mon cœur » ; trad. mod.).
60Conf., VI, iv, 5 : « tanto igitur acrior cura rodebat intima mea, quid certi retinerem » (« le souci de savoir quoi retenir de certain me rongeait de l’intérieur »).
61Conf., VI, xvi, 26 : « pulchritudinis, quam non uidet oculus carnis, et uidetur ex intimo » (« [la] beauté que ne perçoit pas l’œil de la chair, mais que l’on perçoit au dedans »).
62Conf., VII, vi, 8 : « confiteantur etiam hinc tibi de intimis uisceribus animæ meæ miserationes tuæ, deus meus ! » (« qu’elles te fassent confession de cela aussi au plus intime de mon âme, tes miséricordes, mon Dieu ! » ; trad. mod.)
63Conf., VII, x, 16 : « Et inde admonitus redire ad memet ipsum, intraui in intima mea, duce te, et potui, quoniam factus es adiutor meus » (« et, averti par ces livres [sc. ceux des néoplatoniciens] de revenir à moi-même, j’entrai dans l’intimité de mon être sous ta conduite »).
64Conf., VII, xvi, 22 : « et quæsiui, quid esset iniquitas, et non inueni substantiam, sed a summa substantia, te deo, detortæ in infima uoluntatis peruersitatem proicientis intima sua et tumescentis foras » (allusions à Eccli. 10, 10).
65Conf., IX, ix, 21 : « qualis illa erat docente te magistro intimo in schola pectoris » (« C’est ainsi qu’elle [sc. Monique] était, car tu l’instruisais, toi, le maître intérieur, dans l’école du cœur »).
66Conf., X, iii, 4 : « Verum tamen tu, medice meus intime, quo fructu ista faciam, eliqua mihi » (« Cependant, toi, ô médecin de mon être intime, dis-moi clairement quel peut être le fruit de ce que je fais là »).
67Conf., XI, xxix : « intima uiscera animæ meæ » (« les entrailles intimes de mon âme »).
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