1 O.c., p. 138.
2 A Jacobi, Spranger, o.c., p. 138.
3 1789, ibid.
4 A Schiller, 22 septembre 1795, o.c., p. 135.
5 H. Dumery, art. « Philosophie », Encyclopaedia Universalis, vol. 12, p. 971, 2e col.
6 Über das vergleichende Sprachstudium (1820). Über die Aufgabe des Geschichtschreibers (1821).
7 H. Dumery, art cit., p. 972, 3e vol.
8 Nous avons analysé longuement l'appréciation par Humboldt de la philosophie de son époque dans notre Thèse de doctorat, Tome, II*, pp. 41-276 (Chap. IX : Fichte et Schelung. Chap. X : Humboldt et la France).
9 Kant, Critique de la raison pure, Werke, II, pp. 701-702 ; tr. fr. (T.P.), p. 563.
10 Ibid., p. 708 ; p. 568.
11 Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, préface, Werke, IV, p. 16 ; tr. fr. (Delbos), p. 82.
12 Déclaration concernant la Doctrine de la science de Fichte. L’annonce paraît dans le no 109 du 28 août 1799 de l'Allgemeine Literatur-Zeitung, alors que Fichte est à Berlin depuis le 3 juillet. Kant dit répondre à une invitation que lui a adressée, au nom du public, dans la Literaturzeitung d’Erlangen (no de janvier 1799), le recenseur de l’ouvrage de J.G. Buhle, Entwurf der Transcendantalphilosophie (Göttingen, 1798). Schelling y a vu une traîtrise de Kant : la demande étant de janvier, celui-ci attend le bruit fait autour de l’accusation d’athéisme portée contre Fichte et son renvoi d'Iéna pour se manifester, à seule fin, dit Schelling, d’assurer sa tranquillité (Schelling à Fichte, 12 septembre 1799).
La Déclaration est reproduite in : Fichte im Gespräch, 2 (1798-1800), éd. cit., pp. 217-219, Cf. X. Leon, o.c., tome II, première partie, pp. 121-127.
13 Kant, Fondements, o.c., IV, p. 12 ; tr. fr., p. 74.
14 Wilhelm Lammers, Wilhelm von Humboldts Weg zur Sprachforschung. 1785-1801, Berlin, Junker and Dünnhaupt, 1936.
15 Cf. notre Thèse de doctorat, tome II*, p. 96-97 et supra, p. 242.
16 Fichte, « Von der Sprachfähigkeit und dem Ursprünge der Sprache », Sämmtliche Werke, hg. H.H. Fichte, Berlin, Veit & Comp, 1846, Vin, p. 301-341. Gesamtausgabe (G.A.), Suttgart-Bad-Cannstatt, Frommann, I, p. 91-127. Tr. fr. par Alain Renaut, in Essais philosophiques choisis (1794-1795), Paris, Vrin, 1984, p. 113-152, sous le titre : « De la faculté linguistique et de l'origine du langage ».
Cet article est paru dans le Journal philosophique d’une société de savants allemands de Niethammer en mars et avril 1795.
17 Condillac, Essai sur l'origine des connaissances humaines (1746). Maupertuis, Réflexions philosophiques sur l'origine des langues et la signification des mots (1748). Boindin, Réflexions critiques sur les réflexions philosophiques de Maupertuis sur l'origine des langues et leur signification (1750). Turgot, Remarques critiques sur les réflexions philosophiques de Maupertuis (1750, publiées en 1805). Diderot, Lettre sur les sourds et muets à l’usage de ceux qui entendent et qui parlent (1751). Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755). Essai sur l’origine des langues, publié pour la première fois de façon posthume en 1781 dans ses Traités sur la musique, mais semble-t-il (la date est l'objet d'une controverse) contemporain du second Discours.
Du côté allemand : P. Süssmilch, Versuch eines Beweises, dass die erste Sprache ihren Ursprung nicht vom Menschen, sondern allein von Schöpfer erhalten habe, lu en 1756, publié en 1766, Michaelis, Beantwortung der Frage von dem Einfluss der Meinungen in die Sprache und der Sprache in die Meinungen, essai couronné par l’Académie de Berlin en 1759, traduit en français en 1762. Formey, Réunion des différents moyens pour découvrir l’origine du langage, des idées et des connaissances de l’homme (1759). Herder, Abhandlung über den Ursprung der Sprache, écrit en 1769-1770, couronné par l'Académie de Berlin, publié en 1772.
Du côté anglais : Adam Smith, Dissertation sur l'origine des langues, et sur le génie différent des langues-mères et de celles qui en sont dérivées (1767), publiée lors de la seconde édition de La théorie des sentiments moraux (1re éd., 1759) ; une traduction de l'ensemble en a été donnée par une personne que nous avons déjà rencontrée, Sophie de Condorcet, en 1830. Lord Monboddo, Of the Origin and Progress of Language (1773). Il s'agit d'une version abrégée des trois volumes préfacés par Herder en 1784-1785 : Des Lord Monboddo Werk von dem Ursprunge und Fortgange der Sprache.
— Les essais de Maupertuis, Turgot, Condillac, Adam Smith, ainsi que celui Du Marsais (Fragment sur les causes de la parole), ont été publiés par C. Porset sous le titre Varia linguistica avec une préface de Michèle Duchet, Bordeaux, Ducros, 1970. Ronald Grimsley a réuni sous le titre Sur l'origine du langage, Genève-Paris, Droz, 1971, trois essais liés, ceux de Maupertuis, Turgot et Maine de Biran (« Note sur les réflexions de Maupertuis et de Turgot au sujet de l’origine des langues », 1815). L'essai de Herder a été traduit, sous le titre Essai sur l’origine de la langue, par Pierre Pénisson, Paris, Aubier, 1979, avec en annexe l'Analyse de Mérian, lue lors de la remise des prix le 6 juin 1771, et des Textes critiques de Hamann.
Sur les recherches concernant le langage pendant la période 1660-1818, on consultera la précieuse bibliographie de Charles Porset, « Grammatista philosophans. Les sciences du langage de Port-Royal aux Idéologues (1660-1818) », in : La Grammaire générale. Des modistes aux Idéologues, Villeneuve d’Ascq, PUL, 1977, pp. 11-95.
18 Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, seconde partie, chapitre premier, éd. Le Roy, p. 60 sq. ; éd. Derrida, p. 193 sq.
19 Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Œuvres complètes, IIΙ, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1964, texte établi et annoté par Jean Starobinski : « Qu’il me soit permis de considérer un instant les embarras de l’origine des Langues... La manière dont (Condillac) résout les difficultés qu’il se fait à lui-même sur l’origine des signes institués, montrant qu'il a supposé ce que je mets en question ; savoir une sorte de société déjà établie entre les inventeurs du langage... », première partie, p. 146 — souligné par nous).
Le texte de Condillac parait contenir, en effet, une indécision. « Adam et Eve ne durent pas à l’expérience l'exercice des opérations de leur âme et, en sortant les mains de Dieu, ils furent, par un secours extraordinaire, en état de réfléchir et de se communiquer leurs pensées. Mais je suppose que, quelque temps après le déluge, deux enfants... ». Et Condillac, s'appuyant sur l’Essai sur les hiéroglyphes des Egyptiens de Warburton (1744), ajoute en note : « Si je suppose deux enfants dans la nécessité d’imaginer jusqu'aux premiers signes du langage, c’est parce que j’ai cru qu’il ne suffisait pas pour un philosophe de dire qu’une chose a été faite par des voies extraordinaires, mais qu'il était de son devoir d’expliquer comment elle aurait pu se faire par des moyens naturels » (p. 60 ; p. 193 — souligné par nous). L’hypothèse théologique paraît donc encore retenue, dans le temps même où est affirmée la thèse de l'origine naturelle. En fait, il n’y a aucune contradiction : ce qui fonctionne dans le système, c’est bien l’explication naturelle ; l’argument théologique ne joue aucun rôle et sert simplement à l’abbé Condillac à « se mettre à l'abri », dans le but de tout expliquer selon la nature, sans pour autant mettre en cause la Révélation.
20 Condillac, Essai, II, I, 1, § 2.
21 Rousseau admet que le commerce réciproque, la commisération naturelle et une organisation identique sont des conditions d'apparition de tout langage, mais estime qu'il convient justement d'expliquer leur surgissement. « Les hommes n'ayant nulle correspondance entre eux, ni aucun besoin d'en avoir, on ne conçoit ni la nécessité de cette invention, ni sa possibilité, si elle ne fut pas indispensable ». Condillac transpose à l'état de nature des idées valables dans l'état de société, commet « la faute de ceux qui, raisonnant sur l'état de nature, y transportent les idées prises dans la société » (ibid, p. 146).
22 Fichte, trad. cit, p. 116.
23 Ibidem, p. 120
24 Ernst Platner, Philosophische Aphorismen nebst einigen Anleitungen zur philosophischen Geschichte, Leipzig, 1776-1782, Une version remaniée de la première partie est publiée en 1793. Sur l'utilisation de l’ouvrage de Platner par Fichte, voir les remarques d’Alain Renaut à sa traduction de l’article de Fichte (pp. 147-152).
25 A. Philonenko, « Présentation », éd. cit., p. 12.
26 F. Engels (21 février 1888), Werke, 21, p. 264 ; Etudes philosophiques, Paris, Ed. soc., 1951, p. 14.
27 A. Philonenko, Présentation citée, p. 12.
28 Nous n'ignorons pas qu'on parle d'une philosophie du langage de Hegel, mais cela ne peut valoir comme objection, bien au contraire. Il y a, chez lui, comme une poussée irrésistible du langage, qui tente de percer la carapace du discours et de venir au jour. De fait, la Phénoménologie peut être lue comme le langage de tous les langages fondamentaux qui se sont succédés dans l’histoire, mais l'Encyclopédie opère une fermeture hermétique. Nous avons traité ce problème in : « Langage et philosophie du langage chez Hegel », Les signes et leur interprétation, Lille, PUL, 1972, pp. 147-167.
29 Fritz Heinemann, éd. cit, p. xix.
30 Jacques Colette, « Introduction. VI. Hamann et la philosophie du langage », pp. 33-37, Hegel, Les écnts de Hamann, Paris, Aubier, 1981 ; ici, pp. 33-34.
31 Fritz Heinmann, p. XX.
32 G.S., VII, 2, pp. 581-583 ; Werke, V, pp. 97-99.
33 Herder, Traité sur l'origine du langage : « L'homme fait preuve d'une réflexion consciente quand son âme agit librement et pour que, dans cette mer de sensations qui l'inonde par tous les sens du corps, elle puisse séparer une vague de toutes les autres et la fixer du regard en ayant conscience qu'elle considère cette seule et unique vague. L'homme fait preuve d’une réflexion consciente lorsqu'au milieu de ces images innombrables qui flottent confusément autour de lui comme dans les rêves de son sommeil, il peut, en quelque sorte, se réveiller tout à fait, s'arrêter à une seule de ces images, y attacher un regard tranquille et pénétrant, et y découvrir les signes distinctifs qui lui serviront à la reconnaître à l'avenir. Enfin l'homme fait preuve d’une réflexion consciente quand, après avoir saisi vivement et nettement tous les traits d’un objet, il y sait discerner les traits caractéristiques qui l’empêchent de confondre cet objet avec tout autre ». Traduction de Georges Harris et Georges Perrot in : Max Müller, La science du langage, Paris, Durand et P. Lauriel, 2e éd., 1867, pp. 481-482. Trad. P. Pénisson, pp. 76-77.
34 Kant, Anthropologie au point de vue pragmatique, §38 : « Les formes des choses (intuitions)... sont des symboles et la connaissance qui s'effectue par ceux-ci s'appelle symbolique ou figurée...Il ne faut pas opposer la connaissance symbolique à l'intuitive mais à la discursive : dans cette dernière, le signe (caractère) n’accompagne le concept que comme gardien (custos), pour le reproduire à l'occasion », Werke, VI, p. 497 ; tr. fr., p. 64.
35 Fichte, Sämmtliche Werke, Vin, p. 301 ; tr. fr., p. 115.
36 Herder, Traité sur l’origine du langage, éd. Pénisson, p. 78.
37 Fichte, Doctrine de la science (1794-1795), deuxième partie, §4, in : Œuvres choisies de philosphie première, éd. cit., p. 98.
38 Ibidem, S. W., VIII, p. 310 ; tr. fr., p. 122.
39 Ibidem, S.W., VIII, p. 309 et note ; tr. fr., p. 121 et note.
40 Herder, éd. cit., p. 92.
41 Bruno Liebrucks, Sprache und Bewusstsein, Band II, o.c., p. 1.
42 Alain Renaut, éd. cit., p. 115.
43 Alexis Philonenko, présentation citée, p. 13.
44 Ed. Muncker, p. 130.
45 Ibid, p. 193.
46 A F.A. Wolf, Gesammelte Werke, V, pp. 152-153.
47 A Jacobi, éd. Leitzmann, p. 46.
48 A F.A. Wolf, G.W., V, p. 214.
49 A Scheller, début septembre 1800, éd. Seidel, tome II, pp. 189-212.
50 Ibid., p. 206.
51 Ibid, pp. 206-207.
52 Ibid, p. 207.
53 Ibid, p. 209.
54 Ibid, p. 221.
55 Fragmente der Monographie über die Basken (Fragments de la monographie concernant les Basques), G.S., VII, 2, 13, pp. 593-608 ; Werke, V, pp. 100-112.
56 G.S., pp. 508-603 ; Werke, pp. 106-112.
57 Fragmente, p. 598 ; p. 106.
58 Ibid., p. 599 ; p. 107.
59 Ibid.
60 Ibid, p. 601 ; p. 109 — souligné par nous.