1 Ed. Jonas, o.c., pp. 8, 11. Flitner et Giel ont édité la presque totalité de cette lettre : Werke, V, 171-174 ; p. 172, p. 173.
2 Trad. Piobetta in : Kant, La philosophie de l'histoire, Paris, Aubier, 1947, pp. 78-79.
3 Par exemple Ranke et Droysen, Dilthey et Meinecke, ou encore Wach et Vossler.
4 Nous avons analysé ce mouvement in : La tâche de l’historien, trad. A. Laks et A. Disselkamp, Villeneuve d'Ascq, PUL, 1985, « Introduction », pp. 9-43. « La tâche de l'historien d'après G. de Humboldt », Information sur les Sciences Sociales, Sage, Londres, Beverley Hills et New-Delhi, 25, 2, 1986, 339-381.
5 Über die Gesetze, G.S., I, 4, pp. 86-96 ; Werke, I, 3, pp. 43-55. Das achtzehnte Jahrhundert, G.S., II, 1, pp. 1-112 ; Werke, I, 10, pp. 376-506. Les références sont données dans cet ordre dans l'exposé.
6 Isaac Iselin, Über die Geschichte der Menschheit, 1764. Christian Garve, Über die Verbindung der Moral mit der Politik, 1788. Moses Mendelssohn, Phédon.
7 Robert Leroux, o.c., p. 232 sq.
8 Charles Minguet, Alexandre de Humboldt, o.c., p. 64.
9 Ibid., pp. 70-71, note 16.
10 Sur la conception de Goethe, voir : Emile Callot, La philosophie biologique de Goethe, Paris, Ed. Marcel Rivière, 1971, notamment chap. ΙII et IV. Goethe donne dans son ouvrage sur les plantes la définition de la métamorphose : « On a nommé métamorphose des plantes le phénomène par lequel un seul et même organe se présente à nous si diversement modifié » (§ 4) — E. Callot, p. 77.
11 E. Callot, o.c., pp. 64-69.
12 Trad. Philonenko, o.c., p. 193, p. 205.
13 Les citations de Diderot sont extraites de De l'interprétation de la nature (XX, XXI), celle d’Alexandre, d’une lettre à Pictet du 24 janvier 1796 (elle est donnée par C. Minguet, p. 69, note 14).
14 G. Minguet, p. 73, note 21.
15 Betrachtungen über die bewegenden Ursachen der Weltgeschichte, 1818, G.S., 111, p. 360 ; Werke, I, p. 578 ; PUL, o.c., p. 60.
16 Betrachtungen über die Weltgeschichte, 1814, G.S., III, p. 352 ; Werke, I, p. 569 ; PUL, p. 49 ; 354, 571, 51.
17 Über die Bedingungen, unter denen Wissenschaft und Kunst in einem Volke gedeihen. Bruckstück. (Des conditions dans lesquelles science et art prospèrent dans un peuple), G.S., III, p. 347 ; Werke, I, p. 557.
18 Geschichte des Verfalls und Unterganges, G.S., III, p. 191 ; Werke, II, pp. 95-96.
19 Das achtzehnte Jahrhundert, G.S., II, p. 2 ; Werke, I, p. 377.
20 Wissenschaft der Logik, Meiner, o.c., II, p. 165. Science de la logique, Aubier, o.c., II, p. 192.
21 Ludwig Feuerbach, « Contribution à la critique de la philosophie de Hegel » (1839), in Manifestes philosophiques, trad. L. Althusser, Paris, P.U.F., 1973, p. 45 —souligné par l’auteur.
22 Ibidem, p. 42.
23 Ibidem, p. 40.
24 Jean Hyppolite, Logique et existence, Paris, P.U.F., 1961, p. 85.
25 Ce qui n'agit point ne mérite point le nom de substance (Théodicée, § 397). Cf. Emilienne Naert, Leibniz et la querelle du pur amour, Paris, Vrin, 1959, pp. 102-110. Sur la question de la juxtaposition des points de vue réaliste et idéaliste : Martial Guéroult, Leibniz. Dynamique et métaphysique, Paris, Aubier, 1967, p. 210 sq. Sur les notions de Kraft et Urkraft, voir le cours d'Engel qui s'appuie sur le manuel de Reimarus, G.S., VII, p. 365. Cf. notre chap. IV, note 33. Dans ce même passage Engel pose la question de la continuité de l'action de la force. « En ce qui concerne les forces des choses, la question se pose de savoir si elles continuent à agir de manière constante et ininterrompue, ou non. Leibniz l'a affirmé, mais Locke a tenté de le réfuter. Le premier avait sans doute raison » (p. 413).
26 E. Spranger, o.c., p. 141.
27 Clemens Menze, Wilhelm von Humboldts Lehre und Theorie vom Menschen, Ratingen, A. Herrn, 1965. Menze a consacré de nombreux travaux à Humboldt. Citons notamment : Wilhelm von Humboldt und Christian Gottlob Heyne, Ratingen, Herrn, 1966. « Sprechen Verstehen, Antworten als anthropologische Grundphänomene in der Sprachphilosophie W. von Humboldts », Pädagogische Rundschau, 17, 1963, pp. 475-489, « Über den Zuzammenhang von Sprache und Bildung in der Sprachphilosophie W. von Humboldts », Pädagogische Rundschau, 18, 1964, pp. 768-785. « Wilhelm von Humboldt in der DDR », Pädagogische Rundschau, 24, 1970, pp. 713-745. « Die Individualität als Ausgang — und Endpunkt des Humboldtschen Denkens », Universalismus und Wissenschaft im Werk und Wirken der Bruder Humboldt, Frankfurt am Main, Klostermann, 1976, pp. 145-163 (Discussion : pp. 169-171). « Die Roller der Aesthetik in W.von Humboldts Theorie der Bildung», Gegenwart und Tradition. Strukturen des Denkens, Freiburg, 1969, pp. 135-150. « Grundzüge der Bildungsphilosophie W. von Humboldts », Bildung und Gesellschaft, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, hg. H. Steffen, 1972, pp. 5-27.
28 Acheminement vers la parole, o.c., p. 235.
29 C. Menze, Grundzüge, p. 6.
30 E. Cassirer, La philosophie des formes symboliques, o.c., I, p. 107 — souligné par nous.
31 Grundzüge, p. 6.
32 Tagebuch, XIV, p. 452.
33 Critique de la raison pure, Werke, II, p. 568 (B 677) ; PUF, p. 456. Nous traduisons Kraft et Grundkraft par « force » et « force fondamentale », et non « faculté » et « faculté fondamentale ». L'analyse de Kant vaut de manière générale (la force est l'imité de la causalité d'une substance) ; simplement il l’illustre sur un exemple, celui de l'âme (Gemüt) humaine et de ses différentes forces ou facultés. Pour Humboldt, les « facultés » (sensation, mémoire, imagination, etc.) sont des manifestations, dans le domaine humain, de la force en général.
34 P. Ricœur, « Violence et langage », La Violence, Paris, Desclée De Brouwer, 1967, p. 91.
35 R Weil, Logique de la philosophie, o.c., p. 90.
36 Tagebuch, juillet 1789, XIV, p. 82 sq. Essai sur l’Etat, I, 107 ; I, 65 et I, 119 ; I, 78. Le Plan einer vergleichenden Anthropologie (1795) examine à nouveau la question et le contenu des deux articles sur les sexes passe dans le § VIII (I, 400-410 ; I, 362-375). Cf. aussi la première version de Kawi-Werk (1827-1829), §82, VI, pp. 204-208 ; ΙII, pp. 253-257. Enfin, la dernière œuvre, le Kawi-Werk, VII, 1, p. 111 ; ΙII, p. 491 ; p. 260.
37 « La différence des sexes et son influence sur la nature organique », achevé au tout début de 1795, publié dans le premier volume des Horen : G.S., I, 9, pp. 311-336 ; Werke, I, 7, pp. 268-295. « De la forme masculine et de la forme féminine » en est le prolongement et paraît peu après : G.S., I, 10, pp. 335-369 ; Werke, I, 8, pp. 296-336. Les articles reçurent l'approbation de Schiller, Körner et Jacobi, mais furent critiqués sévèrement par les frères Schlegel. Kant avoue, dans une lettre à Schiller, ne pas les comprendre, et déplore que l'auteur ne les ait pas signés, assumant ainsi la responsabilité des opinions avancées. Cf. Kant's gesammelte Schriften, Band ΧII, Kants Briefwechsel, Band III (1795-1803), Berlin und Leipzig, W. de Gruyter, 1922, lettre no 656, p. 11. Cf. aussi : I. Kant, Briefwechsel, Hamburg, Meiner, lettre 364, pp. 694-695.
R. Leroux a donné une présentation de ces deux essais dans deux articles : « La métaphysique « sexuée » de Guillaume de Humboldt », Mélanges 1945, IV. Etudes philosophiques, Paris, Les Belles Lettres, 1946, pp. 23-51. « L'esthétique sexuée de Guillaume de Humboldt », Etudes philosophiques, 1948, pp. 261-273.
38 On reconnaît ici la première formulation de ce qui sera considéré comme constituant la nature spécifique du langage. Que l'on compare cette proposition de 1795 avec celle-ci, de 1835 : la langue « doit faire, avec des moyens finis, un usage infini, et le peut grâce à l'identité de la force qui produit la pensée et le langage » (VII, 99 ; IIΙ, 477 ; 246). C'est la transposition pure et simple au langage de ce qui était affirmé de la nature. Nous avons analysé la force et ses manifestations et posé la nature comme énergie et productivité infinie. La parole est également cette possibilité indéfinie de produire des énoncés jamais encore prononcés, elle est energeia ; et pas plus la force ne se montre elle-même, à l'état pur, pas plus la parole, mais toujours les manifestations de la force, de la parole, c'est-à-dire les langues concrètes et, plus encore, les parlers particuliers. Cette thèse est centrale dans la théorie du langage. On mesure, sur ce nouvel exemple, toute l'importance de l'étude de la « philosophie » d'avant 1800, comme on constate, une nouvelle fois, la continuité de la pensée.
39 Critique de la faculté de juger, Introduction, II, o.c., p. 25.
40 On le trouve traité notamment par Fr. Schlegel dans : « Des caractères féminins chez les poètes grecs », « L’histoire de la poésie des Grecs et des Romains » et « Diotima ». Cf. aussi « Sur la philosophie (à Dorothea) » (1799), in P. Lacoue-Labarthe et J.-L. Nancy, L'absolu littéraire, o.c., p. 224 sq.
41 Voir Georges Canguilhem, La connaissance de la vie, « Aspects du vitalisme », Paris, Vrin, 1965, pp. 83-100.
42 Ibid, p. 86.
43 G. Canguilhem, o.c., p. 94.
44 Eric Weil a développé à notre époque une analyse de même type du rapport entre philosophie et science de la nature, homme et nature, in « De la nature », Philosophie et réalité, Paris, Beauchesne, 1982, pp. 343-363 ; cf. notamment, pp. 348-350.