1 A Jacobi, 26 octobre 1798, o.c., pp. 59-60.
2 A Wolf, p. 89. Nous nous appuierons dans tout ce développement sur la correspondance avec Brinkmann, Körner et, bien entendu, Wolf, Les références (date de la lettre et indication de la page) sont données dans l'exposé.
3 Jean Quillien, G. de Humboldt et la Grèce. Modèle et histoire. Lille, P.U.L., 1983.
4 A. Leitzmann, Sechs ungedruckte Aufsätze, o.c., p. VIII.
5 Leitzmann a reconstitué cet enseignement de Pâques 1788 à l'été 1789, G.S., VII, pp. 550-553.
6 La thèse de la sous-évaluation de Heyne dans la formation de Humboldt a été présentée pour la première fois en 1844 par Ernst Howald, Wilhelm von Humboldt, Erlenbach-Zurich, R. Rentsch. Elle est soutenue, avec des arguments indiscutables par Clemens Menze, Wilhelm von Humboldt und Christian Gottlob Heyne, Ratingen bei Düsseldorf, A. Henn, 1966. Humboldt est le premier responsable de cette mise à l'arrière-plan de celui qui lui a donné la première impulsion.
7 L’œuvre de Wolf paraît à Halle en 1794 sous le titre : Homeri Odyssea et Batrachomyomachie. In usum scholarum et praelectionum Editio altera, priore emendatior. La « Rezension von Wolfs Ausgabe der Odyssee » est publiée dans le no 2, 1795, de l'Allgemeine Literaturzeitung. G.S., I, pp. 370-376.
8 G.-S., I, p. 372.
9 Tagebuch (1796), G.-S., XIV, pp. 311-320.
10 Aeschylos Agamemnon. Einleitung G.S., VIE, p. 129.
11 La question du rapport de Humboldt à la Grèce a été étudiée. Retenons : Helmut Prang, « Wilhelm von Humboldts Anschauug vom Wesen der Antike », Die Antike, hg. W. Jaeger, XII, Berlin-Leipzig, W. de Gruyter, 1936, pp. 131-154. Peter Bruno Stadler, Wilhelm von Humboldts Bild der Antike, Zurich und Stuggart, Artemis Verlag, 1959.
12 G.-S., VIII, p. 236.
13 G.S., VIII, pp. 222-229.
14 L’édition Leitzmann donne l'ensemble : G.-S., VIII, pp. 117-221 ; l'édition Werke donne un extrait de l'Introduction : Werke, V, 13, pp. 136-145. Cette introduction est reproduite également in Das Problem des Übersetzens, hg. H.-J. Störig, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, pp. 71-96.
15 Anhang zu Rückerts Rezension (1829), G.S., VI, p. 100, p. 104. Sur le De metris Pindari, cf. Kawi-Werk, G.S., VII, p. 183 note.
16 Leitzmann les a rassemblées dans le tome VIII des G.S. On y trouve les traductions de Pindare, pp. 1-105, à'Agamemnon, pp. 117-221, et des fragments que nous avons cités, ainsi qu’un passage de Lysistrata d’Aristophane et du De rerum natura de Lucrèce, pp. 231-270. L’édition Gesammelte Werke (C. Brandes) donne : Pindare dans le volume II et Agamemnon et les Eumenides dans le volume III. L’édition Werke n’offre qu’un extrait de l’introduction à Agamemnon (V, 13, pp. 137-145).
17 G. Schlesier, Erinnerungen an Wilhelm von Humboldt, Stuttgart, F.-H. Köhler, 2 vol., 1843-1845 ; I, p. 240 sq.
18 Rudolf Haym, Wilhelm von Humboldt. Lebensbild und Charakteristik, Berlin, R. Gaertner, 1856, p. 240.
19 G.S., VIH, p. 222.
20 Ed. Muncker, o.c., p. 193.
21 Herder a publié un essai sur Homère, « Homer, ein Günstling der Zeit » dans les Horen (cahier 9, 1795). Wolf l’a critiqué sévèrement dans l'Allgemeine Literaturzeitung de la même année.
22 Dans l’ordre : G.S., I, 255-281, Werke, II, 1-24 (1793). ΙII, 136-170, II, 25-64 (1806). III, 171-218, II, 73-124 (1807). VII, 2, 609-618, II, 65-72. A. Leitzmann a publié en édition séparée six textes consacrés à l’Antiquité, ceux qui viennent d'être cités, à l’exception du dernier, ainsi que le travail commencé sur Pindare (automne 1795) (Pindar, G.S., I, 411-429), une lettre à Goethe sur le théâtre antique de Sagonte (G.S., III, 60-113 — 1800-1801), et de manière inattendue, le fragment sur l’histoire mondiale (Betrachtungen über die Weltgeschichte de 1814. Sechs ungedruckte Aufsätze über das klassischen Altertum, hg. A. Leitzmann, Leipzig, Göschen, 1896.
23 Guillaume de Humboldt et Caroline de Humboldt. Lettres à A. Geoffroi Schweighäuser, trad. A. Laquiante, Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1893, pp. 116-117.
24 A Goethe, 23 août 1804, Goethe's Briefwechsel mit den Gebrüdern von Humboldt, hg. F. Th. Bratanek, Leipzig, Brockhaus, 1876, p. 219. A ces deux catastrophes Humboldt ajoute une troisième « Que vienne aussi un pape qui aime l’ordre —que les soixante-douze cardinaux nous en préservent ! — et je m’en irai ». En effet, « Ce n’est que si règnent dans Rome une anarchie aussi divine et tout autour de Rome une désolation aussi céleste que subsiste la place pour ces ombres dont une seule a plus de valeur que toute l’espèce humaine présente ». Ce passage a été reproduit par Goethe in Winckelmann und sein Jahrhundert(chap. Rom, IIΙ). Voir aussi : Laquiante, pp. 210-211.
25 Rome a exercé une fascination extrêmement puissante sur Humboldt ; il y séjourne de 1802 à 1808 et toute sa correspondance de l’époque s’en fait l’écho. Mais surtout il lui a consacré son plus beau poème, Rom, une élégie de 488 vers divisée en stances selon le rythme trochaïque et dédiée à Caroline von Wolzogen, la belle-sœur de Schiller (G.S., IX, 23-46 ; Werke, V, 149-163). Sur ce poème et une comparaison avec l’élégie, portant le même titre, de A.-W. Schlegel, cf.. notre Thèse, tome II **, pp. 532-536.
26 G.S., III, p. 185 ; Werke, II, p. 89.
27 G.S., IIΙ, p. 184 ; Werke, II, p. 86.
28 G.S., IIΙ, p. 166 ; Werke, II, p. 59.
29 Cf. Humboldt à Schweighäuser, 6 septembre 1806 : « Le premier jet seul possède relativement cette facilité et cette liberté qui ne doivent jamais faire défaut à un écrivain. Ce qui est trop lissé devient le plus souvent raide et pénible » (éd. Laquiante, p. 126).
30 Humboldt et la Grèce, o.c., deuxième partie : « Phénoménologie du monde grec ».
31 IIΙ, p. 149 ; II, p. 29.
32 Selbstanzeige der Schrift über Hermann und Dorothea (1799), G.S., III, p. 22.
33 En fait cette distinction est déjà présente en 1785. Elle est alors simplement notée et le texte de 1793 la fait « fonctionner ». Dans quelques pages de notes, datées de mars 1785, sur le traité de Harris, et publiées par Leitzmann sous le titre Über den Begriff der Kunst (VII, 2, 355-359), on lit : « Toute cause productrice — et donc aussi l'art — doit avoir un effet, qu'elle produit... L'effet de l'art est ou bien une œuvre (Werk), ou bien une énergie (Energie) » (p. 359). Et le concept de force vient du cours d'Engel : « La force est un effort (Bestreben) ininterrompu pour exécuter quelque chose » (VII, 2, p. 365). Ou encore : « Force (Kraft) : le concept de force est un des concepts simples, dont il nous est, sinon impossible, du moins extraordinairement difficile, de donner une définition... On distingue, parmi les forces des choses, des forces originaires (Urkräfte) et des forces dérivées — relatives, hypothétiques. La force originaire d'une chose est proprement la seule qui lui soit inhérente, à laquelle peuvent être ramenées toutes les autres que nous distinguons en elle... Dans notre âme, la force originaire est la faculté représentative ; toutes les autres, mémoire, imagination, etc., ne sont que dérivées... Toutes les substances sont des forces ; substance et force sont des concepts inséparables, et nous ne pouvons nous représenter une chose sans force. En effet, chaque chose au monde existe en vue d'un certain but, et sa force consiste dans le pouvoir de l'atteindre » (VII, 2, p. 411, p. 413). Ce concept de force demeurera un concept central de la conception de Humboldt, dont tout l'effort visera à réunir les deux principes, celui de la force (plan de l'objectivité) et celui de la subjectivité transcendantale.
34 Sur l'activité de Fichte à Iéna : X. Léon, Fichte et son temps, o.c, tome I, livre II : « Fichte à Iéna ». X. Léon présente en détail la polémique survenue entre Fichte et Schiller, à laquelle Humboldt a été mêlé et qu'il a suivie d'un bout à l'autre. (« Une polémique entre Schiller et Fichte », pp. 339-362).
35 Victor hell, Friedrich von Schiller, Théories esthétiques et structures dramatiques, Paris, Aubier, 1974, notamment la seconde partie : « La pensée du poète », et plus précisément : chap. II, I, § 3 : « Schiller, lecteur de Kant », pp. 154-176.
36 Ed. Muncker, p. 283 ; trad. V. Hell, o.c., p. 156. Friedrich von Müller a personnellement connu Humboldt. Il a consacré une analyse, parue dans la Neue Ienaische Literaturzeitung (janvier 1843), aux essais de Humboldt publiés dans les premiers livres des Gesammelte Werke. Voir Schlesier, o.c., p. 274 et p. 286. On trouve une analyse du rôle de Humboldt dans la grande époque de la poésie allemande in ; Gervinus, Neuere Geschichte der poetischen National-Literatur der Deutschen (1841-1842).
37 Les deux frères Humboldt se répartissent en quelque sorte les lettres et les arts, comme ne savent le faire que les gens de haute culture : Guillaume n’est pas un état d’infériorité dans les discussions scientifiques au sens strict et Alexandre, le savant, ne le cède en rien en culture littéraire aux lettrés de son temps. Or, ayant fréquenté à la même époque les deux grands, ils se répartissent aussi leur orientation, et leur rapport à l’un et l'autre est comme le signe le plus visible de la différence de leur nature. Alexandre est attiré par Goethe, et la réciproque est vraie. Goethe a suivi de près ses recherches galvaniques, qu’il expérimentait sur lui-même (Alexandre de Humboldt, Expériences sur le galvanisme, trad. Jadelot, Médecin, Paris, 1799 — cf. à ce sujet : Gaston Bachelard, La formation de l'esprit scientifique, Paris, Vrin, 1965, p. 165), et le jugeait parmi les plus grands : « Je peux bien l'appeler unique en son genre, car je n'ai jamais connu personne qui réunisse en lui, avec une activité aussi clairement judicieuse, une telle diversité d'esprit. Ce qu’il peut encore faire pour la science est incalculable ». (Minguet, o.c., pp. 50-51). Goethe ne s'est pas trompé en écrivant ce jugement en 1799. Il n’y a aucun doute que, à ses yeux, le grand Humboldt est Alexandre. A l'inverse Schiller ne paraît pas avoir éprouvé pour lui une grande estime ; il le juge vaniteux et ne croit pas qu'il puisse produire quelque chose de valable dans sa spécialité, en raison de son manque d'imagination et son étroitesse d'esprit.
Guillaume a porté sur son frère un jugement plus lucide que celui de Schiller, comme il l'écrit à Brinkmann : « Je le tiens absolument et sans aucune exception pour le plus grand esprit que j'ai jamais rencontré. Il est fait pour relier des idées, découvrir les enchaînements des choses qui, sans lui, seraient demeurés cachés durant des générations. Une pensée prodigieusement profonde, une clairvoyance inégalable, l’aptitude la plus rare à établir rapidement des combinaisons, toutes ces qualités, alliées à un zèle infatigable, une érudition étendue et un appétit de recherche sans bornes, doivent produire des choses auxquelles tout autre mortel devrait renoncer... Je suis fermement convaincu que la postérité... répétera littéralement mon jugement. Il n'est pas dans mes habitudes de louer et d'admirer, mais toutes les fois que j'ai entendu mon frère parler de ses idées les plus personnelles, je n'ai jamais pu me défendre d'une vive admiration ; je crois avoir étudié à fond son génie et cette étude (Studium) m’a apporté des vues tout à fait nouvelles sur l'étude de l'homme en général ». Humboldt poursuit en indiquant ce qui lui paraît être la tâche de l’époque : « Une restauration complète des sciences », qui exige d'abord que l'on produise l'imité dans tous les efforts humains, que l’on montre que « cette unité est l'homme et, en vérité, l'homme intérieur », ce qui implique à son tour une étude de ce qui agit sur lui, c'est-à-dire pour l’essentiel la nature matérielle, avant de pouvoir passer à l'examen du problème lui-même, « montrer la liaison entre la nature physique et la nature morale ». Préparer cette étude de la nature physique afin, grâce à elle, de faire le second pas, telle lui semblait la tâche que seul son frère pouvait accomplir (18 mars 1793, pp. 60-61). On voit par là que le philosophe au sens humboldtien est à la fois artiste, savant et philosophe au sens strict.
38 G.S., I, p. 288 ; Werke, I, p. 241.
39 Elle constitue l’objet de l’ouvrage de Richey A. Novak, Wilhelm von Humboldt as a Literary Critic, Berne, Herbert Lang, 1972. L'auteur s'attache surtout à l’analyse de Goethe et de Schiller et n'a pas vraiment « exploité » la correspondance Schiller-Humboldt.
40 Über Schiller und den Gang seiner Geistesentwicklung, G.S., VI, p. 492 ; Werke, II, p. 357. Le développement qui suit se rapporte à cet essai : nous y dormons directement l'indication de la page dans cet ordre.
41 Sur cette question : Robert Leroux, « Les spéculations philosophiques de Schiller jugées par Guillaume de Humboldt », Etudes germaniques, Paris, Didier, 1959, pp. 352-362.
42 L’essai de 1798 sur Hermann et Dorothée avait déjà précisé ce rapport de la poésie et de la langue, et cette notion d’« agir ». Puisque la poésie agit (wirkt) par le langage, donc par un moyen qui n’est formé à l’origine que pour l’entendement, elle doit d’abord le transformer afin de trouver accès également au domaine de l’imagination (Phantasie). « La poésie est un art du langage (Kunst durch Sprache). Cette brève définition enferme, pour qui saisit le sens plein de ces deux mots, toute sa nature éminente et incompréhensible. La contradiction entre l’art et le langage, l’art qui ne vit que dans l’imagination et ne veut rien que des individus, le langage qui n’existe que pour l'entendement et transforme tout en concepts généraux, la poésie doit, non pas peut-être la résoudre de sorte qu’il n’y ait rien (nichts) à sa place, mais la concilier, de sorte que des deux advienne un quelque chose (ein Etwas) qui soit plus que ce que chacun était pour soi séparément... Le langage est l’organe (Organ) de l’homme, l’art est, de la façon la plus naturelle, un miroir du monde qui l’entoure, parce que l’imagination restitue très facilement, en suivant les sens, les figures (Gestalten) extérieures... II en résulte que la poésie (Dichtkunst)... est faite pour deux objets entièrement différents, pour les formes extérieures et les formes intérieures, le monde et l’homme... Dans les deux cas elle doit surmonter les difficultés de la langue et se réjouir de l’avantage dont elle jouit justement du fait que la langue et par suite la pensée sont l’organe par lequel elle agit. Mais quand ce sont les formes extérieures qu'elle choisit comme son objet, elle trouve alors dans la langue tout un trésor propre de moyens nouveaux et auparavant inconnus. En effet maintenant c’est la langue qui est l’unique clé ouvrant aux objets eux-mêmes » (pp. 159-160 ; pp. 173-174 — les mots sont soulignés par l’auteur).
Il n’est pas besoin d’insister sur l’importance d’un tel texte et de sa date (avant 1800). Le rapport intrinsèque entre langage et poésie est clairement posé, la définition du langage comme organe de l’homme sera constamment reprise dans les œuvres linguistiques, et la dernière phrase montre que c’est le langage qui est constitutif de l’objectivité. Ce passage renferme en germe les grandes thèses de la future philosophie du langage. D’ailleurs, la meilleure preuve en est la reprise, dans le Kawi-Werk, de la substance de toutes les réflexions de 1794-1795 sur la poésie, dans le chapitre consacré au caractère des langues (§33).
43 Sur le rapport entre la Critique de la faculté de juger et les théories esthétiques de Schiller, voir la remarquable étude, à laquelle nous devons beaucoup, de Victor Basch, La poétique de Schiller, Paris, Alcan, 1911.
44 E. Tonnelat, Schiller, Paris, Didier, 1934, p. 93.
45 Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme, trad., R. Leroux, Paris, Aubier, 1943, éd., bilingue, p. 155. Nous nous reportons à cet essai en l'indiquant dans le développement sous la forme abrégée Lettres.
46 Victor Basch, o.c., deuxième partie, chap. I : « La méthode de Schiller
47 V. Basch, o.c., deuxième partie, chap. ΙII : « Le sentimental et la poésie sentimentale ».
48 Ibidem, p. 239.
49 Ibidem, p. 254.
50 Ce rôle de Kant dans l’esthétique de Schiller a été analysé par P. Szondi, qui montre que sa poétique, et plus particulièrement l’essai sur le naïf et le sentimental a une triple origine : ses propres travaux poétiques, sa tentative de fonder sa spécificité poétique face à Goethe et sa reprise des principes kantiens, triple origine qui, en fin de compte, se réduit à une seule, celle de Kant (pp. 57-58). Peter Szondi, Poésie et poétique de l’idéalisme allemand, Paris, Minuit, 1975, 2.2. « Le naïf est le sentimental ».
51 L’essai de Fichte, Von der Sprachfähigkeit und dem Ursprunge der Sprache, œuvre de circonstance écrite sous la pression des étudiants, parut dans les cahiers 3 et 4 (mars et avril 1795) du Journal philosophique de Niethammer. Le brouillon de deux pages, portant sur le langage, retrouvé dans les papiers posthumes de Humboldt, révèle qu'il a lu le texte de Fichte, ce qui permet de le situer en 1795. Toutefois, fait surprenant car Fichte, alors à Iéna, était membre du comité de rédaction des Horen, la correspondance (51) Suite — Schiller-humboldt ne contient aucune allusion à cet écrit. Il est vrai que cette période est celle du différent entre le philosophe et le poète, à la suite des Lettres du second et de la réplique du premier dans : L'esprit et la lettre en philosophie. Voir : X. Leon, Fichte et son temps, o.c., tome I, pp. 339-362. L’essai de Fichte a été traduit par A. Renaut, in : Fichte, Essais philosophiques choisis, Paris, Vrin, 1984. Sur cette question, cf. infra, pp. 586 sq.
52 Humboldt a écrit son essai en allemand, puis une version condensée à l’usage de ses amis français.
— Aesthetische Versuche. Erster Teil Über Goethes Hermann und Dorothea (Essais esthétiques. Première partie. Sur « Hermann et Dorothée » de Goethe), 1798, G.S., II, 2, pp. 113-323 ; Werke, II, 5.
— Le texte en langue française a été publié par Leitzmann sous le titre : Selbstanzeige der Schuft über Hermann und Dorothea (Annonce par l’auteur de son ouvrage sur Hermann et Dorothée), 1799, G.S., ΙII, 1, pp. 1-30. En fait, il parut sous la forme d’un compte-rendu rédigé par Humboldt lui-même de son propre ouvrage, dans deux cahiers, à l’automne 1799, du Magasin encyclopédique ou journal des sciences, des lettres et des arts (année V, tome V), de A.-L. Millin. Voir à ce sujet : Kurt Müller-vollmer, Poesie und Einbildungskraft. Zur Dichtungstheorie Wilhelm von Humboldts, Stuttgart, J.-B. Metzler, 1967. Sur l'origine et le texte de cet essai, cf. pp. 213-218.
53 Correspondance entre Schiller et Goethe, trad. Lucien Herr, Paris, Plon, 1923, tome IIΙ, p. 160. Les autres références, empruntées à ce tome, sont indiquées directement dans l'exposé.
54 Ed. Muncker, p. 254 ; trad. V. Basch, in o.c, p. 107.
55 Selbstanzeige der Schrift über Hermann und Dorothea, G.S., IIΙ, 1, p. 1 ; la référence est désormais donnée dans l'exposé, avec simple indication de la page. Nous donnons parfois la référence à l’essai allemand (G.S., II, 2, pp. 113-323 ; Werke, II, pp. 125-356).
56 Eric Weil, Logique de la philosophie, o.c., pp. 248-249.