Peinture et musique
Penser la vision, penser l’audition
Si la comparaison peinture/musique, vision/audition, est courante, en revanche il n’existe pas de réflexion théorique qui, en les comparant, fasse appel à des spécialités aussi différentes que l’esthétique philosophique, l’histoire des sciences, l’histoire de l’art, la logique, l’iconographie, la psychosociologie, la théorie musicale, la théorie littéraire.
Penser la vision et l’audition, penser la peinture et la musique sont des opérations corrélées mais pas nécessairement dans le sens qu’on...
Éditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 20 mars 2020
ISBN numérique : 978-2-7574-2671-5
DOI : 10.4000/books.septentrion.69468
Collection : Esthétique et sciences des arts
Année d’édition : 2002
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85939-769-2
Nombre de pages : 232
Catherine Kintzler
Présentation. Peinture et Musique. Penser la vision, Penser l'auditionPremière partie. Penser la vision
Section 1. Du moment épistémologique au moment esthétique
Section 2. « Entrer dans la pensée du peintre »
Catherine Kintzler
Chapitre III. « Entrer dans la pensée du peintre » : études sur Coypel, de Troy et DavidDeuxième partie. Penser, l'audition
Section 1. Le moment épistémologique
Ricardo Mandolini
Chapitre VI. L’intelligence de l’ouïe. Contributions pour un modèle d’intelligibilité de la perception timbrique en matière d’instrumentation et d’orchestrationSection 2. Silence, cri et écoute
Michel Poizat
Chapitre VII. Musique, voix et silenceAnne Boissière
Chapitre VIII. Écoute et analyse chez AdornoTroisième partie. Correspondance et altérité des arts
Jean-Yves Bosseur
Chapitre IX. Entre son et couleurCatherine Kintzler
Chapitre X. Les arts contre leur esthétique naturelle et le problème de la musique, « cet art de paresse »
Si la comparaison peinture/musique, vision/audition, est courante, en revanche il n’existe pas de réflexion théorique qui, en les comparant, fasse appel à des spécialités aussi différentes que l’esthétique philosophique, l’histoire des sciences, l’histoire de l’art, la logique, l’iconographie, la psychosociologie, la théorie musicale, la théorie littéraire.
Penser la vision et l’audition, penser la peinture et la musique sont des opérations corrélées mais pas nécessairement dans le sens qu’on pourrait croire : car peinture et musique sont autant révélatrices et constitutives d’une théorie de la vision ou de l’audition que conditionnées ou constituées par elles. Ainsi la circularité entre le moment épistémologique et le moment esthétique méritait d’être examinée pour elle-même. Un tel examen supposait qu’on récuse la logique du spectaculaire figée sur la polarité entre l’agent et l’objet exhibé. Il réclamait la convocation conjointe de différentes disciplines. Des objets et des questions apparemment disparates : théories de la perception, problème de l’autoréférence picturale, iconographie, relation entre oreille et timbre, relation entre écoute musicale, surdité et désir, problème de la correspondance des arts et de leur extériorité – analysés de ce point de vue trouvent leur profonde homogénéité par l’élaboration d’une thèse qui leur sert de foyer d’intelligibilité. C’est que peinture et musique ne sont pas réductibles à des produits de la pensée ; elles sont des lieux où non seulement la pensée se révèle, mais aussi où elle se construit, parce qu’elles fonctionnent comme les opérations d’une réforme (au sens que Bachelard donnait à ce terme) qui, en déstabilisant la tranquillité du regard et de l’écoute, montre et fait résonner ce qui, invisible et inaudible, ne saute ni aux yeux ni aux oreilles, mais que cependant on aurait toujours dû voir et entendre.
Catherine Kintzler (dir.)
Professeur de philosophie à l’Université de Lille-III, membre du Centre Eric Weil. Outre de nombreux articles et contributions à des ouvrages collectifs d’esthétique et de philosophie politique, elle a publié notamment : Jean-Philippe Rameau, splendeur et naufrage de l’esthétique du plaisir à l’âge classique, 2e édition, Paris : Minerve, 1988 ; Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen, 2e édition, Paris : Folio-Essais, 1987 ; Poétique de l’opéra français de Corneille à Rousseau, Paris : Minerve, 1991 ; La République en questions, Paris : Minerve, 1996 ; La France classique et l’opéra, (livret avec deux CD audio), Arles : Harmonia Mundi, 1998. Elle a également édité des textes classiques (notamment Rousseau, Essai sur l’origine des langues, Paris : GF 1993) et coordonné un ouvrage collectif sur la danse à l’âge classique.
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