Gaston Bachelard musicien
Une philosophie des silences et des timbres
Esthétique et sciences des artsÉditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 4 juin 2020
Collection : Esthétique et sciences des arts
Année d’édition : 2010
Nombre de pages : 270
Présentation
Si comme le pensait Nietzsche, « les hommes supérieurs se distinguent par le fait qu’ils entendent infiniment plus », Bachelard figure parmi ces esprits pour qui penser et sentir est une seule et même chose.
L’objectif de ce livre n’est pas tant de découvrir en ce philosophe un musicien que d’étudier les enjeux d’une phénoménologie de l’écoute dans l’expérience musicale qui permet de faire l’épreuve de soi, de « voir et entendre, ultra-voir et ultra-entendre, s’entendre voir et s’entendre écouter » (Bachelard). Cette conception est le fruit d’une activité créatrice intense, qui se déploie dans la musique de manière privilégiée et répond à une autre logique, fondée sur des critères éthiques et non forcément artistiques.
Porteuse d’intersubjectivité, cette « esthétique concrète » n’a qu’une seule exigence : le degré de vie de l’œuvre qu’il s’agit de transmettre. C’est dire la relation qu’a tout art avec la musique quand celle-ci est conçue comme un « jeu avec les forces », animé par un orchestre invisible, sis en chacun de nous. Cela renvoie au concept de « santé », appréhendé ici comme la capacité à « nourrir sa vie » et à l’entretenir grâce à l’exercice quotidien de la lecture active et de la pratique artistique. Il appartient au musicien qui « entend par l’imagination plus que par la perception » (Bachelard), de nous apprendre à sentir et à penser le monde, soumis aujourd’hui à une dé-perception au profit de la sensation qui conduit à une crise des modalités du lien.
Sommaire
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.