1 La synthèse la plus récente et la plus scientifique sur l’ensemble des problèmes touchant l’histoire de l’Église en Belgique est celle de E. de Moreau, S. J., Histoire de l’Église en Belgique, Bruxelles, l’Édition Universelle (Muséum Lessianum, section historique) ; sur l’évangélisation, la mise en place des évêchés : tome I : la formation de la Belgique chrétienne. Des origines au milieu du Xe siècle, 2de éd., 1945, p. 49-63. F. Vercauteren, « Étude sur les civitates de la Belgique seconde », Mémoires de l’Académie royale de Belgique, t. XXXIII, 1934, p. 206-214.
2 E. de Moreau, S. J., Histoire de l’Église de Belgique, tome complémentaire, 1948.
3 Au cours du Moyen Âge, plusieurs projets de démembrement de ce vaste diocèse furent envisagés ; vers 1230, le duc de Brabant, Henri Ier, sollicita sans succès l’érection d’un évêché dans son duché ; l’un de ses successeurs, caressant le même projet, essaye de tirer parti du Grand Schisme, mais sans plus de résultat. La réorganisation religieuse de ces territoires ne se fit qu’au XVIe siècle, à partir de 1559 : M. Dierickx, S. J., L’érection des nouveaux diocèses aux Pays-Bas, 1559-1570, Bruxelles, la Renaissance du Livre, 1967. Le diocèse de Cambrai perdit dans cette réorganisation de la carte ecclésiastique toute la partie de son territoire parlant la langue thioise ; par contre, il y gagna d’être érigé en archevêché, avec comme suffrageants les évêques d’Arras, de Saint-Omer, de Tournai et de Namur (bulle de Paul IV du 12 mai 1559). Maximilien de Berghes fut donc le premier archevêque de Cambrai.
4 R. Dion, Les frontières de la France, Paris, Hachette, 1947.
5 On trouvera dans la thèse de G. Sivery, Structures agraires et vie rurale dans le Hainaut à la fin du Moyen Age, Lille, Service de reproduction des thèses, Université de Lille III, 1973, 2 vol., une description des paysages ruraux et du milieu géographique du Hainaut, p. 128 et suiv. et passim. Du même : « Recherches sur l’aménagement des terroirs de plateaux du Hainaut-Cambrésis à la fin du Moyen Âge », Revue du Nord, t. LI, 1969, p. 5-26. Pour la région entre Escaut et Dendre, A. Verhulst, Histoire du paysage rural en Flandre de l’époque romaine au XVIIIe siècle, Bruxelles, la Renaissance du Livre, 1966, p. 80, 101 et 125.
6 E. Lengrand, Recherches sur un évéché impérial. Le diocèse de Cambrai aux Xe et XIe siècles dans sa partie actuellement française, Thèse, Droit, Lille, 1951 ; Abbé H. Dubrulle, Cambrai à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècles), Lille, 1903, p. 130-160. E. de Moreau, Histoire de l’Église en Belgique, tome 3, l’Église féodale, 1122-1378, p. 172-173.
7 Histoire des Pays-Bas français... publiée sous la direction de L. Trenard, Naissance d’une civilisation urbaine par H. Platelle, p. 129.
8 H. Dubrulle, Cambrai à la fin du Moyen Âge, op. cit., p. 180. G. Espinas, La vie urbaine à Douai au Moyen Âge, Paris, 1913, t. III, no 56, no 408. Gand et Dixmude sont entrées en même temps dans l’association antérieurement conclue entre les villes de Ypres et de Douai, Bruges et Lille en étaient exclues. Sur ces problèmes, voir aussi Histoire économique et sociale par G. Sivery dans Histoire de Lille, t. I, publiée sous la direction de L. Trenard, p. 159 et suiv. Au XIIIe siècle, Cambrai faisait partie de la Hanse des dix-sept villes qui fréquentaient les foires de Champagne (ibid., p. 171).
9 E. Perroy, Le travail dans la région du nord du XIe au début du XIVe siècle, Paris, C.D.U., 1962, p. 44.
10 Ibid., p. 45. E. Perroy a publié le résultat de ses recherches dans un article posthume : « Le commerce anglo-flamand au XIIIe siècle : la Hanse flamande de Londres », Revue Historique, t. CCLII, 1974, p. 3-18.
11 R. Doehaerd, L’expansion économique belge au Moyen Âge, Bruxelles, la Renaissance du Livre, 1946, p. 55.
12 H. Dubrulle, Cambrai à la fin du Moyen Âge, op. cit., p. 181. Après 1320, on ne trouve plus mention d’exportation de draps cambrésiens à Gênes, ce qui traduit la crise économique qui sévissait alors dans les centres du nord en raison des circonstances politiques. (G. Sivery, Hist, de Lille, op. cit., p. 254). La laine des moutons du Cambrésis servait alors à alimenter les tissages de la draperie nouvelle dont Maubeuge fut le berceau (J. Godard, Edition critique du Règlement de la draperie de Maubeuge (XIIIe siècle). Thèse de troisième cycle, Lille, 1970, compte rendu de G. Sivery, Revue du Nord, 1970, p. 297-298. Nous n’avons pas à examiner les incidences de ces nouvelles orientations sur le travail cambrésien, il nous suffisait de montrer qu’à l’époque de la construction de la cathédrale, c’est-à-dire au cours de la seconde moitié du XIIe siècle, des relations fréquentes devaient exister entre la ville et l’Angleterre. En tout cas, on constate vers 1300, le grand développement de l’élevage ovin dans le Cambrésis ; peut-être faut-il le mettre en rapport avec les difficultés d’approvisionnement en laines anglaises qui, depuis 1270, perturbaient l’activité : G. Sivery, « La gestion du temporel du Saint-Sépulcre de Cambrai (1298-1360) », Études rurales, 1972, p. 120-134.
13 Les rapports entre l’evêque de Cambrai et l’Empire ont été étudiés par E. Lengrand.Recherches sur un évéché impérial..., op. cit., A. Cauchie, La querelle des investitures dans les diocèses de Liège et de Cambrai Louvain, 1890-1891, in-8o, 2 vol., (Université de Louvain, Recueil de travaux, 2 et 4), M. Bruwier, « Le Hainaut, le Cambrésis et l’Empire au XIIe siècle », Fédération historique et archéologique de Belgique, XXXVIe congrès, Gand, 1955, Annales, 2e partie, p. 207-226 ; E. de Moreau, Histoire de l’Église en Belgique, tome II, la formation de l’Église médiévale, 2de éd., 1945 et tome III, l’Église féodale, 1122-1378, 1945.
14 Les événements auxquels il est fait allusion dans ce paragraphe sont présentés de façon détaillée dans les ouvrages signalés dans la note précédente. Les démêlés entre l’évêque et son châtelain nous sont relatés essentiellement par les Gesta episc. Camerac. publiés par les Mon. Germ. Hist., Script., t. VII, p. 393-489 ; cet ouvrage est l’œuvre de Lambert de Wattrelos (1108-après 1170), chanoine de Saint-Aubert-de-Cambrai ; cette source n’est certainement pas objective ; l’auteur s’y montre hostile aux vassaux épiscopaux et en particulier aux châtelains. Cette Chronique a été longtemps attribuée à Baldéric, chantre de Thérouanne ; Le Glay en avait donné une édition au siècle dernier ; une traduction en fut publiée par Faverot et Petit à Valenciennes, s. d.
15 L’exposé des luttes qui ont agité Cambrai aux XIIe et XIIe siècles a été fait par H. Dubrulle, Cambrai à la fin du Moyen Âge, op. cit., p. 1-45. Il est également repris dans les ouvrages de E. de Moreau.
16 Abbé Begne, Histoire de Notre-Dame-de-Grâce patronne du diocèse de Cambrai, Cambrai, Masson, 1910, p. 71 et 91 ; Abbé A. Bourgeois, Histoire synchronologique des souverains pontifes et des évêques et archevêques de Cambrai, Paris, Tournai, Leipzig, 1875, p. 304. H. Fisquet, La France Pontificale (Gallia Christiana) Histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France..., métropole de Cambrai, Paris, s.d., p. 146 ; la lettre de saint Bernard est la 214e adressée au pape Innocent II ; Chanoine H. Lancelin, Histoire du diocèse de Cambrai, Valenciennes, 1946, p. 112.