1 Germaine de Staël : lettre à Necker du 10 février 1804 (in : Germaine de Staël, Correspondance générale, éd. par Béatrice Jasinski, Genève, 2009, p. 227).
2 Johann Wolfgang von Goethe, Annales, cité dans : Lady Blennerhasset, Madame de Staël et son temps, Paris, 1890, t. III, p. 69-70.
3 Charles de Villers, De l’Allemagne, Paris, 1823, p. LXIII.
4 Stendhal écrit le 17 juin 1818 à Romain Colomb : « L’Allemagne de Madame de Staël pourra survivre une vingtaine d’années à ses autres écrits. Cet ouvrage tombera dès que nous aurons deux volumes bien faits et surtout bien écrits sur la littérature romantique. L’esquisse de madame de Staël est agréable, mais fausse à tous moments » (Correspondance inédite, Paris, 1855, p. 79).
5 Voir sur cette question Simone Balayé, « Madame de Staël et le gouvernement impérial en 1810. Le dossier de la suppression de De l’Allemagne », in : Cahiers staëliens, no 19, 1974, p. 3-77.
6 Les relations conflictuelles entre le texte de Heine et celui de Staël sont analysées par Ève Sourian dans Madame de Staël et Henri Heine : les deux Allemagnes, Paris, 1974.
7 Comtesse Jean de Pange, De l’Allemagne, nouvelle édition publiée d’après les manuscrits et les éditions originales avec des variantes, Paris, 1958, p. XIX.
8 Simone Balayé, Lumières et liberté, Paris, 1979, p. 160.
9 Simone Balayé, De l’Allemagne, rééd. Paris, 1958, p. 27-28.
10 David G. Larg, « Une exploratrice malgré elle. Le premier départ de Mme de Staël pour l’Allemagne », in : Revue de littérature comparée, 1926, p. 207.
11 David G. Larg, dont les analyses témoignent de cette misogynie si fréquente dans la première critique staëlienne, souligne le pathétique ridicule de la douleur qui entoure les persécutions dans De l’Allemagne : « Dès que la menace devient pressante, la théoricienne de la perfectibilité humaine abdique et l’on voit à sa place une pauvre femme, effondrée, agrippée au sol, et qui lutte sourdement par une inertie de bête blessée contre la ruse active du chasseur » (ibid., p. 218).
12 Voir sur cette question les travaux de Madelyn Gutwirth, Madame de Staël, Novelist. The Emergence of the Artist as Woman, Chicago/London, 1978 ; « Madame de Staël, Rousseau and the woman question », in : PMLA, t. LXXXVI, 1971, p. 100-109 ; ceux de Simone Balayé (« Comment peut-on être Madame de Staël ? Une femme dans l’institution littéraire », in : Romantisme, no 77, 1992, p. 15-23) et Florence Lotterie, à qui nous empruntons cette formule : « Une revanche de la ‘femme auteur’ ? Madame de Staël disciple de Rousseau », in : Romantisme, no 122, 2003, p. 19-31.
13 Cette question occupe la lettre III, « D’Émile », dans les Lettres sur les écrits et le caractère de J.–J. Rousseau, in : Œuvres complètes de Madame de Staël, I. 1, éd. par Florence Lotterie, Paris, 2008, p. 74-75.
14 Germaine de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, in : Œuvres complètes de Madame de Staël, I. 2, éd. par Jean Goldzink, Paris, 2013, p. 310.
15 C’est le cas, notamment, des chapitres I-3 (« Les femmes »), I-4 (« De l’influence de l’esprit de chevalerie sur l’amour et l’honneur »), III-18 (« De la disposition romanesque dans les affections du cœur ») et III-19 (« De l’amour dans le mariage »).
16 « En composant cet ouvrage, où je poursuis les passions comme destructives du bonheur […], c’est moi-même aussi que j’ai voulu persuader ; j’ai écrit pour me retrouver, à travers tant de peines, pour dégager mes facultés de l’esclavage des sentiments », écrit Staël en conclusion de De l’influence des passions (Œuvres complètes ; cf. note 13 : I. 1, p. 293).
17 De la littérature (cf. note 14), p. 371
18 Lettre à Suard du 4 novembre 1804 (Correspondance générale ; cf. note 1 : t. V, p. 92).
19 Lettre à Villers du 15 décembre 1803 (ibid., p. 148).
20 Lettre à Necker du 2 février 1804 : « J’ai un projet de livre sur l’Allemagne qui aura, je crois, de l’intérêt. Je le grossis tous les jours de notes, et hier j’ai fait un nouveau plan de roman en voyant une pièce d’imagination et de féerie tout à fait remarquable » (ibid., p. 215).
21 Lettre au Prince de Ligne du 26 septembre 1808 : « Soyez certain que mes Lettres vous amuseront parce qu’elles traversent tous les sujets qui peuvent vous intéresser » (in : Lettres de Madame de Staël conservées en Bohème, éd. par Maria Ullrichova, Prague, 1960, p. 50).
22 Lettre à Gérando du 26 février 1804 (Correspondance générale ; cf. note 1 : t. V, p. 247).
23 Lettre au Prince de Ligne du 8 juillet 1808 (Lettres conservées en Bohème ; cf. note 21 : p. 30).
24 Lettre du 26 septembre 1808 (ibid., p. 50).
25 Voir les deux articles consacrés par François Rosset à cette question : « Madame de Staël et les paradoxes de l’autobiographie dans les Dix années d’exil », in : Cahiers staëliens, no 48, 1996-1997, p. 54 et « Madame de Staël à la fenêtre des Tuileries : intimité et histoire dans Dix années d’exil », in : Le moi, l’histoire (1789-1848), dir. par Damien Zanone, Grenoble, 2005, p. 71-87.
26 Germaine de Staël, Réflexions sur le suicide (Œuvres complètes ; cf. note 13 : I. 1, p. 351).
27 Jean Starobinski, « Madame de Staël : passion et littérature », in : Table d’orientation. L’auteur et son autorité, Lausanne, 1989, p. 86.
28 Germaine de Staël, De l’Allemagne (cf. note 9), t. II, p. 75.
29 Pierre Macherey, « Culture nationale et culture cosmopolite chez Mme de Staël », in : Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace franco-allemand (XVIIIe-XXe siècle), dir. par Michel Espagne et Michael Werner, Paris, 1988, p. 417.
30 Ibid., p. 415.
31 De l’Allemagne (cf. note 9), t. I, p. 115.
32 Ibid., p. 40.
33 Ibid., p. 100.
34 Ibid., p. 163.
35 Lettre à Necker du 25 décembre 1803 (Correspondance générale ; cf. note 1 : p. 163).
36 De l’Allemagne (cf. note 9), t. II, p. 68.
37 « Les Allemands de la nouvelle école pénètrent avec le flambeau du génie dans l’intérieur de l’âme » (De l’Allemagne ; cf. note 9 : t. II, p. 157).
38 Cette identité allemande de G. de Staël est notamment soulignée par la Comtesse Jean de Pange : « Mme de Staël est de souche germanique […] et est plus à l’aise avec cette cordialité naïve et sentimentale, le Gemüth, qui n’a même pas de nom dans notre langue, qu’avec l’ironie française » (in : Comtesse Jean de Pange, Mme de Staël et la découverte de l’Allemagne, Paris, 1929, p. 65).
39 Voir à ce sujet les précisions apportées par la Comtesse Jean de Pange : « On peut, je crois, considérer comme démontré que Mme de Staël dans ses années de jeunesse avait été peu préoccupée de littérature allemande et ne savait pas l’allemand » (« La bibliothèque allemande de Madame de Staël », in : Revue de littérature comparée, no 78, avril-juin 1940, p. 153).
40 De l’Allemagne (cf. note 9), t. I, p. 113 (nous soulignons).
41 Lettre à Frédérike Brun du 15 juillet 1806 (Correspondance générale ; cf. note 1 : t. VI, p. 111-112).
42 Catherine Rillet-Huber, « Notes sur l’enfance de Mme de Staël », in : Occident-Cahiers staëliens no 5/6, juin 1933 et mars 1934, rééd. dans les Cahiers staëliens, no 60, 2009, p. 71.
43 De l’Allemagne (cf. note 9), t. I, p. 214.
44 Anticipant les théories freudiennes, Staël fait l’expérience de la dualité du sujet, écartelé entre une instance spectatrice et une sensibilité sous l’influence des circonstances : « Il s’opère des changements continuels en nous, par les circonstances extérieures de notre vie, et néanmoins nous avons toujours le sentiment de notre identité. Qu’est-ce donc qui atteste cette identité, si ce n’est le MOI toujours le même, qui voit passer devant son tribunal le MOI modifié par les impressions extérieures ? » (De l’Allemagne ; cf. note 9 : t. II, p. 147).
45 Ibid., t. II, p. 150.
46 Ibid., t. II, p. 147. La phrase complète est citée dans la note 44.
47 Ibid., t. I, p. 162.
48 Ibid., t. I, p. 306.
49 Pierre Macherey, « Un imaginaire cosmopolite : la pensée littéraire de Mme de Staël », in : À quoi pense la littérature ?, Paris, 1990, p. 36.
50 De l’Allemagne (cf. note 9), t. II, p. 97.
51 Macherey (cf. note 49), p. 27.
52 Larg (cf. note 10), p. 208.
53 De l’Allemagne (cf. note 9), t. II, p. 174.
54 Bertrand Binoche, « Littérature, esprit national et perfectibilité », in : Le Groupe de Coppet et l’histoire, actes du VIIIe colloque de Coppet (5-8 juillet 2006), Annales Benjamin Constant no 31-32, Lausanne/Paris, 2007, p. 9.
55 Voir sur cette question l’article d’Ayşe Yuva, « Madame de Staël, Benjamin Constant et les ‘philosophes du XVIIIe siècle’ : un héritage contrarié », in : Philonsorbonne, no 4, 2009-2010, p. 85-107.
56 « L’analyse ne pouvant examiner qu’en divisant, s’applique, comme le scalpel, à la nature morte » (De l’Allemagne ; cf. note 7 : t. II, p. 97).
57 « Le raisonnement abstrait n’existe dans sa perfection que dans l’algèbre et la géométrie, nous chercherons à démontrer ailleurs les inconvénients de ce raisonnement, quand on veut y soumettre ce qui tient d’une manière quelconque à la sensibilité » (De l’Allemagne ; cf. note 7 : t. II, p. 120).
58 Ibid., t. II, p. 134.
59 Ibid., t. II, p. 133.
60 Ibid., t. II, p. 128.
61 Ibid.
62 Ibid., t. II, p. 146.
63 Ibid., t. II, p. 127.
64 Ibid., t. II, p. 139.
65 « Le combat des philosophes du XVIIIe siècle, et leur façon de s’exprimer, étaient de leur temps et de leur société. […] Il faut se déprendre de ces modèles passés pour penser de nouvelles formes de philosophie adaptées aux exigences nouvelles » (Yuva ; cf. note 55 : p. 107).
66 Cette méthode est notamment explicitée à propos de Goethe : « Goethe ayant écrit dans tous les genres, l’examen de ses ouvrages remplira la plus grande partie des chapitres suivants, mais la connaissance personnelle de l’homme qui a le plus influé sur la littérature de son pays sert, ce me semble, à mieux comprendre cette littérature » (De l’Allemagne ; cf. note 9 : t. I, p. 189).
67 C’est le cas au chapitre XIII, « De la morale fondée sur l’intérêt national » (De l’Allemagne ; cf. note 9 : t. II, p. 190) et dans le dernier chapitre, où l’éloge de l’enthousiasme s’achève en poignant hommage : « Nous nous promettons de transmettre un jour l’histoire de sa vie » (ibid., t. II, p. 315).
68 Ibid., t. II, p. 198.
69 Ibid.
70 Ibid., t. II, p. 190.