1 François Picavet, Les Idéologues. Essai sur l’histoire des idées et des théories scientifiques, philosophiques, religieuses, etc. en France depuis 1789, Paris, 1891.
2 Sergio Moravia, « Les Idéologues et l’âge des Lumières », in : Studies on Voltaire, 1976, no 154, p. 1471.
3 Marc Régaldo, « Lumières, élite, démocratie : la difficile position des Idéologues », in : Dix-huitième siècle, Paris, 1974 (6), p. 193-207.
4 Claude Nicolet, L’Idée républicaine en France. Essai d’histoire critique (1789-1924), Paris, 1982.
5 François Azouvi (dir.), L’institution de la raison. La révolution culturelle des idéologues, Paris, 1992 ; Dominique Dammame, « Entre science et politique. La première science sociale », in : Politix, 1995, vol. 8, no 29, p. 5-30 ; Laurent Clauzade, L’Idéologie ou la révolution de l’analyse, Paris, 1998 ; James Livesey, Making Democracy in French Revolution, Harvard, 2001. On ne peut que regretter que les actes du colloque international organisé en 1998 à Cerisy-la-Salle sur les Idéologues n’aient jamais été publiés.
6 Jean-Luc Chappey, Des anthropologues sous Bonaparte. La Société des Observateurs de l’homme (1799-1804), Paris, 2002.
7 Azouvi (cf. note 5), introduction.
8 Jean-Denis Lanjuinais, Réimpression de l’ancien Moniteur universel, Paris, Bureau central, 1842, t. XXV, p. 196 : « Disons-le donc avec franchise ; il est impossible que tous les hommes jouissent de leurs droits politiques ; il est permis de fixer les conditions attachées à leur exercice. Sans doute ce n’est pas exiger beaucoup que de demander à ceux qui l’obtiennent, la raison, l’intelligence, la volonté et l’intérêt nécessaires au maintien de l’ordre. Qui de nous pourrait encore soutenir le spectacle hideux d’assemblées politiques en proie à l’ignorance crasse, à la basse avidité, à la crapuleuse ivresse ? Il faut que l’aveugle soit conduit par celui qui a des yeux ; il faut que celui à qui l’intelligence n’a pas été donnée consente à prendre celle des autres pour guide. »
9 Pierre-Charles-Louis Baudin des Ardennes, Anecdotes et réflexions générales sur la Constitution, Paris, Imprimerie nationale, floréal an III, p. 6.
10 François-Antoine Boissy d’Anglas, Discours préliminaire au projet de constitution de la République française, Paris, Imprimerie nationale, séance du 5 messidor an III.
11 Jean-Luc Chappey et Antoine Lilti, « L’écrivain face à l’État : les demandes de secours et de pensions des hommes de lettres (1780-1820) », in : Revue d’histoire moderne et contemporaine, oct.-déc. 2010, p. 156-183.
12 Virginie Martin, « Du modèle à la pratique ou des pratiques aux modèles : la diplomatie républicaine du Directoire », in : Pierre Serna (dir.), Républiques sœurs. Le Directoire et la Révolution atlantique, Rennes, 2009, p. 87-100.
13 Jean-Luc Chappey, « Révolution, régénération, civilisation : enjeux culturels des dynamiques politiques », in : Pour quoi faire la Révolution, dir. par Jean-Luc Chappey, Bernard Gainot, Guillaume Mazeau, Frédéric Régent et Pierre Serna, Marseille, 2012.
14 Ce journal est rédigé par Jean-Baptiste-Moïse Jollivet (1750-1818), un publiciste particulièrement actif dans le combat contre la Terreur et tous ceux qu’il stigmatise en les regroupant sous la notion de « queue de Robespierre » sous la Convention thermidorienne.
15 William Arthur Smeaton, Fourcroy. Chimist and Revolutionary, 1755-1809, Londres, 1962, p. 74
16 Opinion de Jean-François Baraillon sur l’accumulation de places et de traitements, ayant pour objet les arts, les sciences et l’instruction publique, Conseil des Cinq-cents, séance du 1er germinal an V/21 mars 1797, Paris, Imprimerie nationale, germinal an V, p. 2.
17 Pierre Didot, imprimeur aux galeries du Palais national des sciences et arts, Épître à l’Institut sur la nécessité d’encourager les artistes, lu à la séance du 13 vendémiaire an V/4 octobre 1796.
18 Le Conservateur. Journal politique, philosophique et littéraire, Paris, imprimerie du Conservateur, 323 no, 15 fructidor an V-2 thermidor an VI/1er sept. 1797-20 juillet 1798.
19 Catherine Kawa, Les ronds de cuir en Révolution, Paris, 1996 ; Dominique Margairaz, François de Neufchâteau. Biographie intellectuelle, Paris, 2005, p. 364.
20 Sur quelques-uns de ces acteurs, cf. Catriona Seth, « Parny et l’instruction publique : un affrontement d’idéologies », in : Philippe Bourdin et Bernard Gainot (dir.), La République directoriale, Paris, 1998, t. 2, p. 439-454 ; Jean-Luc Chappey, « Les tribulations de Joseph Rosny (1771-1814). Questions sur le statut de l’écrivain en Révolution », in : Annales historiques de la Révolution française, no 356, avril/juin 2009, p. 119-142 ; Jean-Charles Buttier, « Les trois vies du Catéchisme républicain, philosophique et moral de la Chabeaussière », in : Annales historiques de la Révolution française, no 364, avril-juin 2011.
21 Borelly, Introduction à la connaissance et au perfectionnement de l’homme physique et moral, Marseille, Jean Mossy, an V/1797, p. vi-viii.
22 Jean-Luc Chappey, « Le Portique républicain et les enjeux de la mobilisation des arts autour de brumaire an VIII », in : Philippe Bourdin et Gérard Loubinoux (dir.), Les arts de la scène et la Révolution française, Clermont-Ferrand, 2004, p. 487-508.
23 Louis-Germain Petitain, « La fin du monde toute prochaine, résultat nécessaire d’un système philosophique très en faveur actuellement », in : Mémoires d’économie publique, de morale et de politique, Paris, imprimerie du Journal de Paris, 1799, t. II, p. 63-98.
24 Louis-Germain Petitain, « Quelques vues sur ce qu’on appelle la propagation des Lumières et les effets naturels d’une grande multiplication de cette classe d’hommes dits philosophes, penseurs, gens de lettres », in : Mémoires d’économie publique, de morale et de politique, Paris, imprimerie du Journal de Paris, 1799, t. V, p. 313.
25 L’indépendant, 15 prairial an VI, no 255.
26 Pierre Serna, La république des girouettes. 1789-1815 et au-delà. Une anomalie politique : la France de l’extrême centre, Paris, 2005. Sur le courant des néo-jacobins, on se reportera à l’ouvrage de Bernard Gainot, 1799, un nouveau Jacobinisme : la démocratie représentative, une alternative à brumaire, Paris, 2001.
27 Jean-Luc Chappey, « Les Idéologues face au Coup d’État du 18 brumaire an VIII : des illusions aux désillusions », in : Politix, no 56, 2001, p. 55-75.
28 Jean-Baptiste-Claude Delisle de Sales, Recueil des mémoires adressés à l’Institut national de France sur la destitution des citoyens Carnot, Barthélemy, Pastoret, Sicard et Fontanes. Nouvelle édition augmentée d’un supplément, Paris, J.-J. Fuchs, an VIII, p. 7-11.
29 Annie Jourdan, Napoléon : héros, imperator, mécène, Paris, 1998 ; Jean-Claude Bonnet (dir.), L’Empire des Muses. Napoléon, les arts et les lettres, Paris, 2004.
30 Stéphane Zékian, L’invention des classiques. Le ‘Siècle de Louis XIV’ a-t-il existé ?, Paris, 2012. Voir également l’article de S. Zékian dans ce volume.
31 Archives Nationales, Direction générale de l’Imprimerie, AF/IV/1049.
32 Catriona Seth, « L’Institut et les prix littéraires », in : Jean-Claude Bonnet (cf. note 29), p. 111-132. En 1810, un rapport officiel fustige ainsi les membres de la seconde Classe dont « la marche constante et secrète […] tend sans cesse d’un côté à discréditer le gouvernement et à obscurcir sa gloire et de l’autre à concentrer exclusivement ses bienfaits dans le sein même de l’Institut, et surtout à faire sentir à tout savant, à tout homme de lettres, à tout artiste, que pour arriver aux honneurs littéraires, ce n’est pas au gouvernement, mais à l’Institut qu’il faut se dévouer » (« Rapport sur les prix décennaux », Archives Nationales, AF/IV/1050, dossier no 6).
33 Corinne Legoy, L’enthousiasme désenchanté. Éloge du pouvoir sous la Restauration, Paris, 2010, p. 67. Voir également Gisèle Sapiro, La responsabilité de l’écrivain. Littérature, droit et morale en France, XIXe-XXIe siècles, Paris, 2011.