1 Voir Ernst Osterkamp, Poesie der leeren Mitte. Stefan Georges Neues Reich. München, Carl Hanser Verlag, 2010. Voir aussi le livre de Ulrich Raulff, Kreis ohne Meister. Stefan Georges Nachleben, München, C.H. Beck Verlag, 2010, qui propose une analyse des réseaux conservateurs élitistes issus de la pensée de George sous le Troisième Reich et en République fédérale d’Allemagne.
2 Ekkehard Klausa, „Konservative im Widerstand“, in : Peter Steinbach/ Johannes Tuchel (Hrsg.), Widerstand gegen die nationalsozialistische Diktatur 1933-1945, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, Schriften Bd. 438, 2004, p. 186 et suivantes ; Wolfgang Vitzthum, „Aus Gedanken die Tat“, in : Stefan George und die Brüder Stauffenberg. Recht und Literatur : interdisziplinäre Bezüge (Beiträge zur neueren Literaturgeschichte ; Folge 3. 270). Heidelberg, Universitätsverlag Winter, 2010, p. 99-122.
3 Sujet dramatique dont “Hollywood” a su encore tirer parti sans que le calendrier ne le justifie : Valkyrie (Bryan Singer, 2008) est sorti sur les écrans en Allemagne début 2009 sous le titre Operation Walküre-Das Stauffenberg Attentat. Tom Cruise, qui incarne le héros, fait partie de l’Eglise de Scientologie, ce qui fut l’un des motifs, mais non le seul, de grandes controverses en Allemagne sur une éventuelle autorisation de tourner sur le lieu historique du Bendlerblock. D’abord refusée, elle finit par être donnée. Il n’est pas possible de parler ici des autres productions pour le cinéma et la télévision qui ont exploité le sujet – à commencer par le film C’est arrivé le 20 juillet (Es geschah am 20. Juli) de Georg Wilhelm Pabst, 1955. On trouvera une rapide vue d’ensemble du travail de réflexion mené dans les médias sur la résistance allemande et les événements entourant l’attentat depuis les années 1950 dans : Peter Reichel, Erfundene Erinnerung. Weltkrieg und Judenmord in Film und Theater. München, Carl Hanser Verlag, 2004, pp. 61-82. Voir aussi l’analyse parfois très particulière des films traitant ce sujet dans : Drehli Robnik, Geschichtsästhetik und Affektpolitik. Stauffenberg und der 20. Juli im Film 1948-2008, Wien, Verlag Turia +Kant, 2008.
4 Sur Georg Elser, voir la toute récente publication de Peter Steinbach/Johannes Tuchel, Georg Elser. (Helden ohne Degen), Bebra, Bebra Wissenschaft, 2010.
5 Rainer A. Blasius, „Appeasement und Widerstand 1938“, in : Steinbach/Tuchel (Hrsg.), Widerstand gegen die nationalsozialistische Diktatur 1933-1945, op. cit., p. 452-468 ; Hermann Wentker, „Umsturzversuche 1938-1943“, in : Ibid. p. 469-488.
6 Pour plus de précisions voir Klaus-Jürgen Müller, Generaloberst Beck. Eine Biografie. Paderborn, Schöningh Verlag, 2008, p. 451 et suivantes.
7 Sur Stauffenberg et sa famille : Peter Hoffmann, Graf von Stauffenberg und seine Brüder, Stuttgart, Deutsche Verlagsanstalt, 1992 ; du même, Claus Schenk Graf von Stauffenberg. Die Biografie. München, Pantheon, 2007.
8 Gerd R. Ueberschär, Der militärische Umsturzplan “Walküre”, in : Steinbach/Tuchel (Hrsg.), Widerstand gegen die nationalsozialistische Diktatur 1933-1945, op. cit., p. 489-504.
9 Sur le déroulement du 20 juillet 1944 voir : Heinrich Walle, „ Der 20. Juli 1944. Eine Chronik der Ereignisse von Attentat und Umsturzversuch“, in : Steinbach/Tuchel (Hrsg.), Widerstand gegen die nationalsozialistische Diktatur 1933-1945, op. cit., p. 505-521.
10 Gerd R. Ueberschär, „Zwischen feierlicher Verehrung und kritischer Distanz“, in : Das Parlament, 54. Jg., Nr. 27, 28.06.2005.
11 E. Klausa, op. cit., p. 187 et suivantes.
12 Sur le détail de ces controverses : Peter Steinbach, Widerstand im Widerstreit. Der Widerstand gegen den Nationalsozialismus in der Erinnerung der Deutschen (2e éd. augmentée), Paderborn, Ferdinand Schöningh, 2001.
13 Peter Steinbach, „Der 20. Juli 1944 – mehr als ein Tag der Besinnung und Verpflichtung“, in : Aus Politik und Zeitgeschichte, 27/2004, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, p. 8.
14 Le « 20 juillet 1944 » est ressenti de façon très variable, en 2004, dans l’opinion publique en République fédérale. Un commentaire du journal Neue Zürcher Zeitung du 19/07/2004 parle du « battage entourant l’anniversaire », et dans le même numéro, Christoph Jahr affirme, en titrant : Résistance et routine de la commémoration, que « le 20 juillet, pour son 60e anniversaire, n’est plus un sujet qui polarise l’attention du public ou même des historiens », et finit néanmoins par rendre compte des points de vue divergents brièvement évoqués plus haut.
15 Heidi Hein-Kircher, „Politischer Mythos“, in : Aus Politik und Zeitgeschichte 11/2007, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, p. 26-31. Sur les mythes politico-historiques des Allemands et sur ce concept dans son ensemble, voir aussi : Herfried Münkler, Die Deutschen und ihre Mythen, Berlin, Rowohlt Verlag, 2009.
16 Cf. Christian Hißnauer, „Geschichtsspiele im Fernsehen. Das Dokumentarspiel als Form des hybriden Histotainments der 1960er und 1970er Jahre“, in : Klaus Arnold/Walter Hömberg/Susanne Kinnebrock (Hrsg.), Geschichtsjournalismus. Zwischen Information und Inszenierung (Kommunikationsgeschichte, hrsg. von Walter Hömberg und Arnulf Kutsch, Bd. 21). Münster, Lit-Verlag, 2010, p. 293-316. Voir la contribution de Matthias Steinle dans ce volume.
17 Voir Edgar Lersch/Reinhold Viehoff, Geschichte im Fernsehen. Eine Untersuchung zur Entwicklung des Genres und der Gattungsästhetik geschichtlicher Darstellungen im Fernsehen 1995 bis 2003, Berlin, Vistas, 2007, p. 59 et suivantes ; Günther Klein, „Alles ist erlaubt ! Zehn Thesen zur Doku-Fiktion am Beispiel : Giganten Goethe“, in : Haus des Dokumentarfilms (Hrsg.), Ohne Spiel kein Deal. Dokufiktionale Formate, Zukunft für die Filmemacher ?, Stuttgart, o.V [ = ohne Verlag], 2007, p. 6-15.
18 Rainer Wirtz, „Alles authentisch : so war’s. Geschichte im Fernsehen oder TV-History“, in : Thomas Fischer/Rainer Wirtz (Hrsg.), Alles authentisch. Popularisierung der Geschichte im Fernsehen, Konstanz, uvk, 2008, p. 9-32 ; voir aussi Michael Wildt, „‚Der Untergang’ : Ein Film inszeniert sich als Quelle“, in : Zeithistorische Forschungen/Studies in Contemporary History, Online-Ausgabe, 2/01/2005, http://www.zeithistorische-forschungen.de/16126041-Wildt-2005, (consulté le 20/03/2010).
19 La série documentaire historique en trois parties Des officiers contre Hitler (Offiziere gegen Hitler, Maurice Philip Rémy), diffusée les 14, 16 et 19/07/2004, n’a pas pu être prise en compte dans cette étude pour les raisons plusieurs fois mentionnées.
20 À l’occasion de cet anniversaire, d’autres documentaires historiques classiques furent réalisés et diffusés ; la chaîne ZDF diffusa début 2009 une autre série documentaire sur Stauffenberg conçue comme réplique au film Walkyrie de Hollywood. L’attentat de Stauffenberg a également été traité dans un documentaire historique La dernière chance (Die letzte Chance, sous la direction de Guido Knopp), diffusé le 30/03/2004 dans le cadre de la série en quatre parties de la rédaction de la ZDF : Histoire contemporaine, Ils voulaient tuer Hitler (Sie wolltenHitler töten, sous la direction de Guido Knopp). Il serait intéressant de comparer les films sur ce thème, anciens ou récents, à l’aide des instruments critiques élaborés ici.
21 Interview de Jo Baier, cité d’aprés Tilmann Gangloff „Aufstand des Gewissens“, Die Welt, 28/07/2003.
22 G. R. Ueberschär, op. cit.
23 Stephan Speicher, „Umarmung unter Männern“, Berliner Zeitung, 26/02/2004.
24 Eckhard Fuhr, „Der mit der Augenklappe“, Die Welt, 26/02/2004.
25 Voir peko, „Kammerspielartig“, Badische Neueste Nachrichten, 26/02/2004 ; Christoph Horwedel, „Ohne Pathos“, Südkurier, 25/02/2004. D. Robnick, trouve lui aussi à ces scènes des aspects positifs par rapport à d’autres films sur Stauffenberg. Voir D. Robnik, op. cit., p. 108.
26 Dans une interview du journal Stuttgarter Zeitung du 25 février 2004, Joachim Fest pense qu’on aurait pu en dire plus ne serait-ce qu’en 15 minutes. Harald Biskup, dans „Eine vertane Chance“, Der Tagesspiegel, 26/02/2004, demande pourquoi « ce sujet qui se prête remarquablement à une dramaturgie » n’a pas été « utilisé dans une série » ; de même Thomas Reinhard dans le journal Saarbrücker Zeitung du 25/02/2004 et Focus du 1er mars 2004, et Andreas Geldner dans le Stuttgarter Zeitung du 28/02/2004. Tandis que Sven Felix Kellerhof, dans le Berliner Morgenpost du 25/02/2004, se dit favorable à une plus forte concentration de l’intérêt sur les « événements » du 20 juillet. La décision de produire un film diffusable en 90 minutes, et donc en une seule partie, est due entre autres aux procédures compliquées de la programmation sur la « Première chaîne » et à la concurrence que se font les deux grands organismes du service public. Tous deux participent avec leurs productions respectives aux programmes de télévision des stations régionales regroupées dans l’ARD. Ceci va de pair avec d’incessantes rivalités pour décrocher de bonnes plages horaires. À propos de la date de diffusion dès le mois de février 2004, voir Christopher Klein, „Die Marke Hitler“, Süddeutsche Zeitung, 24/02/2004.
27 Harald Biskup, „Eine vertane Chance“, op. cit. : « Le réseau n’apparaît pas, ou quand il apparaît, il n’est pas expliqué – même chose pour l’Opération Walkyrie en tant que plan d’opérations pour reprendre le pouvoir. »
28 Voir Antonius John, Philipp von Boeselager. Widerstand und Gemeinwohl, Bonn, Bouvier, 2008.
29 On peut voir dans le fait que l’auteur de ce chapitre n’ait pas reconnu l’importance de cette scène la première fois où il a visionné le film un indice de ce qu’elle ne dénote pas clairement et de manière révélatrice les positions du protagoniste. L’auteur n’en a perçu la portée que lorsque son attention fut attirée par les critiques dans la presse.
30 5e version du scénario de Stauffenberg, Archives de la Südwestrundfunk, Baden-Baden (Historisches Archiv/Standort Baden-Baden des Südwestrundfunks), p. 20-21.
31 Ces propos de Tresckow, rapportés par sa secrétaire après l’attentat, n’ont cependant pas été tenus en référence à la Shoah. NdÉ.
32 Différence due pour une part non négligeable à l’attrait nettement moindre de la télévision pendant les mois d’été.
33 Matthias Lohre, „Das Attentat als moralische Dimension gegen die Machthaber. Kontroverse um Ziele und Charaktere der Verschwörer des 20. Juli“, in : Das Parlament, Nr.26, 21/06/2004.