1 Hans Christian Schmid, producteur du film, le souligne également : « Sa génération est peut-être la première qui n’a plus aucun lien direct ni personnel à Auschwitz et qui ne peut se référer qu’à des films ou à des livres ». Voir Hans Christian Schmid, „Produktionsnotizen“, in : Presseheft, 2007, X-Verleih, p. 6. Dossier de presse communiqué par le réalisateur.

2 Interview de Robert Thalheim, cité d’après Rainer Gansera, „Zur Disco am Lager vorbei“, in : Süddeutsche Zeitung, 14 janvier 2010.

3 Jacques Morice, « Et puis les touristes », in : Télérama, 2008, n^o°3044, p. 81.

4 Annette Wieviorka, « Entretiens », Bonus de l’édition française du DVD Et puis les touristes, 2008, Doriane Films. Voir également Kazimierz Smolen, “A life in the day : Kazimierz Smolen, the leading authority on nazi concentration camps”, in : the Sunday Times, 26. 01. 2003.

5 R. Thalheim, in : R. Gansera, op. cit.

6 „Zivi“, abréviation allemande de „Zivildienstleistender“, désigne une personne effectuant un service civil.

7 Robert Thalheim, „Kommentare“, Bonus de l’édition allemande du DVD Am Ende kommen Touristen, 2008, X Edition.

8 J. Morice, op. cit., p. 81.

9 L’autorisation de filmer à l’intérieur du camp n’a en effet pas été accordée, pas plus qu’elle n’avait d’ailleurs été délivrée à Steven Spielberg pour La Liste de Schindler (Schindler’s List, 1993).

10 R. Thalheim, Bonus, op. cit.

11 R. Thalheim, in : R. Gansera, op. cit.

12 R. Thalheim, Bonus DVD, op. cit. Sous la pression d’organisations juives américaines, l’unique discothèque d’Oswiecim a d’ailleurs été fermée en 2010, contre l’avis du maire de la ville, attestant bien des tensions toujours vives liées à ce lieu de mémoire.

13 Jacques Mandelbaum, « Et puis les touristes : lente perte de mémoire à Auschwitz », in : Le Monde, 20 mai 2008.

14 Marcel Tambarin, « Se souvenir pour oublier ? Martin Walser face à l’institutionnalisation de la mémoire », in : Roselyne Mogin-Martin, Raul Caplan, Christophe Dumas, Erich Fisbach (éd.), La mémoire historique, interroger, reconstruire, transmettre, Presses de l’Université d’Angers, 2006, p. 349.

15 Pour plus d’informations, voir Frank Schirrmacher (éd.), „Die Walser-Bubis Debatte, Eine Dokumentation“, Frankfurt/Main, Suhrkamp, 1999. Voir également Lothar Baier, « Un romancier reconverti en oracle national. Essai d’explication de l’affaire Walser en Allemagne », in : Les Temps Modernes, 1999, n^o°603, p. 1-19.

16 Carola Hähnel-Mesnard, « Le rapport au passé national-socialiste et à la Seconde Guerre mondiale dans la littérature allemande contemporaine : contextes et expressions », in : Allemagne d’Aujourd’hui, 2006, n^o°178, p. 6.

17 „Instrumentalisierung unserer Schande zu gegenwärtigen Zwecken“, Martin Walser, Erfahrungen beim Verfassen einer Sonntagsrede, 1998, Frankfurt/Main. www.hdg.de/lemo/html/dokumente/WegeInDieGegenwart_redeWalserZumFriedenspreis/index.html [Consulté le 22. 04. 2011]

18 „Was durch Ritualisierung zustandekommt, ist von der Qualität des Lippengebets“, Martin Walser, op. cit.

19 Annette Wieviorka, « Le témoin filmé », in : Jean-Michel Frodon (éd.), Le cinéma et la Shoah. Un art à l’épreuve de la tragédie du 20^e siècle, Paris, Éditions Cahiers du cinéma, 2007, p. 222.

20 Annette Wieviorka, « Le témoin filmé », op. cit., p. 229.

21 Voir l’interview de Claude Lanzmann, « Holocauste, la représentation impossible », in : Le Monde, 3.03.1994.

22 Sylvie Lindeperg, « Nuit et brouillard : l’invention d’un regard », in : J-M. Frodon (éd.), Le cinéma et la Shoah, op. cit., p. 98.

23 S. Lindeperg, op. cit., p. 98.

24 Claude Lanzmann, cité d’après Peter Reichel, Erfundene Erinnerung. Weltkrieg und Judenmord in Film und Theater, Frankfurt am Main, Fischer, 2004, p. 299.

25 Tous les rescapés, qui reviennent après coup sur les lieux de leur déportation, témoignent de ce décalage, tel Jorge Semprun qui dans L’écriture ou la vie (Gallimard, 1994) raconte sa surprise en découvrant la propreté du camp-musée de Buchenwald.

26 Jacques Rivette, « De l’abjection », in : Cahiers du Cinéma, 1961, n^o°120, pp. 54-55.

27 Mais c’est Serge Daney, qui, reprenant quelque trente ans plus tard, l’argument de Rivette, va approfondir le lien entre les choix de mise en scène et la thématique traitée, dans un texte devenu célèbre, « Le travelling de Kapo ». Il fait du rapport entre le sujet du film, la terreur nazie, et les enjeux éthiques le fondement de son appareil critique. Voir Serge Daney, « Le travelling de Kapo », in : Trafic, n^o°4, P.O.L, 1992.

28 Christian Buß, „Am Ende kommen Touristen : Auschwitzmit Aussicht“, in : Spiegelonline, 16.08.2007, www.spiegel.de/kultur/kino/0,1518,500262,00.html [Consulté le 22. 04. 2011].

29 Robert Thalheim, „Interview mit dem Regisseur Robert Thalheim“, in Presseheft, 2007, X-Verleih, p. 9.

30 Annette Wieviorka, « Le témoin filmé », op. cit., p. 137.

31 Sylvie Lindeperg, « La fabrique de l’histoire », France Culture, émission radiophonique diffusée le 12. 03. 2010.

32 Voir également Christain Buß, op. cit. Le journaliste du Spiegel évoque les vestiges non officiels de l’holocauste („unoffizielle Holocaust-Rückstande“) avec lesquels le jeune homme est confronté.

33 Peter Reichel, op. cit., p. 286.

34 Peter Reichel, op. cit., p. 287.

35 Claude Lanzmann, « Entretiens avec Claude Lanzmann. Le travail du cinéaste », in : J-M. Frodon (éd.), Le cinéma et la Shoah, op. cit., p. 114.

36 C. Hähnel-Mesnard, op. cit., p. 6.

37 L. Baier, op. cit., p. 3.